| Date | |
|---|---|
| Lieu | Peyrestortes,Pyrénées-Orientales (France) |
| Issue | Victoire française |
| Louis Charles de Flers Eustache Charles d'Aoust | Antonio Ricardos |
| 12 000 hommes 10 000 fantassins 2 000 cavaliers | 12 000 hommes |
| 300 morts | 800 tués 1 500 blessés 1 200 prisonniers |
Première Coalition
Guerres de la Révolution française
Guerre du Roussillon
Batailles
| Coordonnées | 42° 45′ 18″ nord, 2° 51′ 09″ est | |
|---|---|---|
Labataille de Peyrestortes s’est déroulée le, àPeyrestortes, près dePerpignan, dans lesPyrénées-Orientales, entre les troupes françaises et les troupes espagnoles, lors de laguerre du Roussillon pendant lesguerres de la Révolution française de laPremière Coalition.
En réponse à l'exécution deLouis XVI l’Espagnedéclare la guerre à la République française le.
L'armée espagnole, bien préparée et aguerrie, sous le commandement du généralAntonio Ricardos, bouscule l’armée des Pyrénées orientales, composée de nouvelles recrues qui ne pouvaient qu’opposer qu’une faible résistance.
Elle envahit alors leRoussillon avec environ 25 000 hommes et une centaine de pièces d'artillerie, en passant parSaint-Laurent-de-Cerdans, et se rend maître duPerthus, de lavallée du Tech (Arles-sur-Tech,Céret,Trouillas...) et s’approche dePerpignan par le sud.
Les troupes espagnoles scindées en 3 colonnes sont désormais positionnées à :
Le gros des troupes françaises est installé sur une ligne allant deCabestany àOrles, avec des positions secondaires au nord dePerpignan àRivesaltes etSalses.
Début septembre après avoir installé son quartier général àTrouillas, legénéral Ricardos ayant pour but de prendre Perpignan, attaque le lemoulin d’Orles[1] situé à moins de 3 km dePerpignan. Le3e régiment de la cavalerie nationale de Montpellier, le2e régiment des hussards sous les ordres deCharles-Louis Gau-Fregeville et les artilleurs dePierre Banel repoussent l’attaque.
Le général Ricardos décide alors de contourner Perpignan par le Nord ; le, il ordonne à la division dePedro Agustín Girón, marquis de las Amarillas, de quitterSaint-Estève parBaixas et de prendre possession de la colline dePeyrestortes en attaquant les 4 000 fantassins français sous les ordres d'Eustache Daoust installés àRivesaltes. Malgré une résistance acharnée, les Espagnols prennent Rivesaltes et les Français sont rejetés surSalses et sur les positions avancée dePerpignan au Vernet[2].
Le, les Espagnols mettent en place un second campement, de 10 000 fantassins et 2 000 cavaliers àPeyrestortes[3], coupant ainsi les communications avecNarbonne. Le territoire fertile est traversé par trois ruisseaux affluents du fleuveAgly : la Llavanera, la Llobera, l'Oms.
Le généralEustache Charles d’Aoust renforce alors le camp du côté du Vernet pour faire face au camp espagnol de Peyrestortes. Les troupes deJoseph Cassanyes redescendent alors rapidement deCerdagne et s’installent un peu plus au nord, aufort de Salses.La bataille pour Perpignan est imminente.
Le,Antonio Ricardos lance deux offensives sur les troupes françaises :
Au sud, 400 artilleurs bombardent la citadelle de Perpignan à partir de 2 heures du matin. Les troupes espagnoles se déplacent surPollestres.
Les troupes françaises des générauxDagobert,Barbantane,Pérignon etPoinsot contre-attaquent. Les Français malgré la perte de 2 000 hommes, font reculer l’ennemi. Les troupes espagnoles refluent en désordre versLe Boulou, et malgré l’insistance de Cassanyes, le général en chefde Flers refuse d'exploiter cet avantage pour les anéantir.
À l’ouest, sur la colline du Vernet face à Peyrestortes, la cavalerie dePedro Agustín Girónmarquis de Las Amarillas (es), surveille, harcèle les artilleurs deJoseph-Charles Mondredon qui a remplacé le généralLouis Lemoine. Les avant-postes du camp retranché de Vernet sont attaqués et les Français sont obligés de céder devant le nombre des assaillants. Toutefois les 40 canons bombardent le camp espagnol et les troupes du généralCharles de Eustache d'Aoust sont renforcées par 6 000 hommes venant du camp de l'Union permettant, dans un premier temps de tenir la position.
Une fois les renforts totalement arrivés, les Français lancent alors une contre attaque en quatre colonnes :
Au petit matin, les Français attaquent la position espagnole dePeyrestortes sous un déluge d’artillerie.
La colonne de gauche, sous les ordres dugénéral Lemoine, contourne les positions ennemies et les prend de revers.
Désormais les Français et les Espagnols sont face à face sur le plateau séparé par le ravin que forme la rivière Llavanera[4].
Le généralLouis Antoine Goguet lance alors par surprise ses fantassins à l’assaut des positions espagnoles dePedro Agustín Girónmarquis de Las Amarillas (es). À la baïonnette les soldats français s’engagent dans un corps à corps jusque tard dans la nuit, repoussant également les contre-attaques de la cavalerie ennemie.
La colonne d’observation dugénéral Soulheirac, passée à droite du dispositif français, ainsi que les soldats de la garnison dufort de Salses arrivent en renfort, attaquent et percent le flanc droit espagnol.
À 22 heures, les forces duPedro Agustín Girónmarquis de Las Amarillas (es) et deJuan Curten sont en déroute et refluent en désordre au-delà de laTêt versPonteilla,Mas Deu etTrouillas.
Cette victoire française marque l'arrêt des attaques contre la citadelle de Perpignan et la fin de la progression espagnole en Roussillon.
La bataille de Peyrestortes marque l'arrêt des attaques contre la citadelle de Perpignan et la fin de la progression espagnole enRoussillon.
Elle a fait 800 tués, 1 500 blessés et 1 200 prisonniers côté espagnol.
Les Français eurent 300 tués et capturèrent 6 obusiers, 40 canons et, étant rentrés dans le campement espagnol, un important stock d’armes, de vivres, etc.
Personnalités ayant combattu à Peyrestortes :
Le camp de l'Union également appelé camp du Mas Ros ou du mas Conte était situé à 3 km sur la colline la plus haute de la plaine au Sud-Ouest de la citadelle de Perpignan au mas deSerrat d'En Vaquer, à droite la colline du moulin d'Orles et à gauche la colline deCabestany[6].
Entre autres :