Pour les articles homonymes, voirBataille de Novare.
| Date | |
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| Lieu | Novare (Milanais) |
| Issue | Victoire décisive des Suisses |
| Louis II de la Trémoille | Maximilien Sforza[2] assisté de capitaines suisses |
| 1 200 cavaliers, 20 000 fantassins[1] | 11,000[3][réf. incomplète]–20,000[4][réf. incomplète] piquiers suisses |
| 15 000 victimes (blessés ou morts) | 1 500 morts[2] |
Batailles
| Coordonnées | 45° 26′ 51″ nord, 8° 37′ 15″ est | |
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Labataille de Novare est unebataille de laguerre de la Ligue de Cambrai qui eut lieu le, près deNovare, dans le Nord de l'Italie.
Les Français étaient sortis vainqueurs de labataille de Ravenne (1512) ; néanmoins, sous les coups de laSainte Ligue, ils avaient dû évacuerMilan avec le roiLouis XII à leur tête.
En1513, une armée française forte de 10 000 hommes[5] menée parLouis II de la Trémoille assiégeait Novare. La ville était alors aux mains demercenaires suisses au service duduc de Milan qui, selon les Français, envisageaient d'annexer Milan à laConfédération suisse. Novare, située à 40 kilomètres à l'ouest de Milan, était la deuxième ville du duché par sa population. Le6 juin, les Français furent surpris dans leurs campements par une armée de relève suisse forte de 13 000 hommes. Leslansquenets allemands, despiquiers mercenaires au service de la France, parvinrent à se former en carré, arrêtant le choc ennemi et laissant à l'artillerie française le temps de se mettre en batterie. Au prix de marches forcées à travers la mitraille, les fantassins suisses parvinrent toutefois à encercler complètement le camp français, restreignant spatialement la cavalerie ennemie, et se frayant un chemin vers les canons, qui ne pouvaient balayer tout le front. Une fois l’artillerie prise, les carrés de lansquenets furent isolés les uns des autres et détruits séparément. La cavalerie lourde française, décisive en terrain ouvert, ne put se déployer et joua un rôle mineur dans l'affrontement au corps à corps.
Ce fut une bataille particulièrement sanglante, faisant 5 000 victimes (voire 10 000 selon certains historiens) dans les rangs français, tandis que les piquiers suisses ne perdirent que 1 500 hommes, principalement fauchés dans leur progression par les tirs d'artillerie[6]. Selon une pratique déjà connue lors desguerres de Souabe, les Suisses exécutèrent les lansquenets qu'ils purent capturer après la bataille. Quoiqu'ils eussent mis en déroute l'armée de siège, ils ne purent poursuivre leurs ennemis, étant dépourvus de cavalerie, mais plusieurs contingents marchèrent à travers lesAlpes jusqu'àDijon[7] : ils ne quittèrent le pays qu'après avoir obtenu rançon. Ils s'étaient emparés de 22 canons avec leurs chariots de munitions.
Cette défaite contraignit Louis XII à évacuer le Milanais, et permit àMaximilien Sforza de se rétablir à la tête duduché de Milan.