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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?| Date | |
|---|---|
| Lieu | Mons (Belgique) |
| Issue | Victoire tactique britannique |
| SirJohn French SirHorace Smith-Dorrien | Alexandre von Kluck |
| Corps expéditionnaire britannique 2 corps d'armée 1 division de cavalerie total : 80 000 hommes, 300 canons. | Ire armée 4 corps d'armée 3 divisions de cavalerie total : 160 000 hommes, 600 canons. |
| 1 638 | 2 000-5 000 |
Batailles
| Coordonnées | 50° 28′ 44″ nord, 3° 57′ 00″ est | |
|---|---|---|
Labataille de Mons est une bataille qui oppose leCorps expéditionnaire britannique à laIre armée allemande du généralAlexander von Kluck le. Il s'agit du dernier affrontement de labataille des Frontières, et le premier impliquant des troupes britanniques sur le sol européen depuis laguerre de Crimée en 1856.
Le corps expéditionnaire britannique résiste toute la journée aux assauts allemands en infligeant de lourdes pertes à l'ennemi. Il est cependant contraint de faire retraite en raison de la pression des troupes allemandes et du retrait de la5e armée française sur son flanc droit. Cette retraite dure quinze jours jusqu'au, date à laquelle les troupes britanniques contre-attaquent lors de lapremière bataille de la Marne.

Le Corps expéditionnaire britannique est formé de deux corps d'armée composés chacun de deux divisions à trois brigades de quatre bataillons et additionnés de cinq brigades de cavalerie. Les troupes britanniques possèdent24mitrailleuses Vickers et sont soutenues par trois brigades d'artillerie de campagne totalisant44 canons18-pounder,18 obusiers et une batterie de4 canons 60-pounder.
Le2e corps britannique forme l'aile gauche de l'armée britannique, il occupe une position défensive le long ducanal Mons-Condé. Le point faible de cette défense est la boucle qu'effectue le canal au nord de Mons et qui forme un saillant. Le1er corps est situé perpendiculairement au2e corps le long de la route Mons - Beaumont, il n'aura qu'un rôle secondaire au cours de la bataille.
Face aux troupes britanniques, laIre armée allemande est composée de quatre corps d'armée d'active (IIe,IIIe,IVe et leIXe corps) et de trois corps de réserve (IIIe,IVe et leIXe). Seuls les corps d'armée d'active prennent part à la bataille. Les premiers contacts entre les deux armées ont lieu le quand des troupes cyclistes britanniques rencontrent des unités allemandes près d'Obourg. Le second plus sérieux a lieu le, près du village deCasteau où le4e Dragoon Guards tend une embuscade à une patrouille de lanciers allemands.
La bataille de Mons débute à l'aube du par le bombardement des lignes britanniques par l'artillerie allemande. Les Allemands vont diriger une grande partie de leurs attaques sur la partie des lignes britanniques repliée derrière lecanal Mons-Condé formant un saillant au nord deMons. Pour cela, ils veulent s'emparer des quatre ponts qui franchissent le canal au niveau du saillant.
À9 h, quatre bataillons allemands attaquent lepont de Nimy défendu par une seule compagnie du4e bataillon de fusiliers royaux et une section de mitrailleuses aux ordres du lieutenant Maurice Dease. Avançant en rangs serrés à découvert, les Allemands sont des cibles faciles pour les soldats professionnels britanniques ; cette première attaque est repoussée avec des pertes sévères pour l'assaillant.
Les attaques allemandes suivantes sont mieux préparées et pressent davantage les défenseurs britanniques. L'ardeur au combat des fusiliers royaux et des mitrailleurs permet de repousser les différents assauts allemands. Au pont de Nimy, le lieutenant Dease prend le contrôle de sa mitrailleuse après la mort ou la mise hors de combat de tous les hommes de sa section ; il continue le tir malgré les blessures reçues. Après avoir été touché une cinquième fois, il est évacué au centre de soins du bataillon où il meurt. Au pont de Ghlin, le soldat Sydney Godley, sur une autre mitrailleuse, résiste toute la journée et reste en arrière pour couvrir la retraite des fusiliers à la fin de la bataille. Il se rend après avoir démonté sa mitrailleuse et jeté les pièces dans le canal. Ces deux hommes sont les premiers soldats de la Première Guerre mondiale à recevoir la Victoria Cross.
À la droite des fusiliers royaux, le4e bataillon du régiment de Middlesex et le1er bataillon durégiment des Gordon Highlanders sont également pressés par les Allemands lors de l'attaque du saillant. En grande infériorité numérique, les deux bataillons subissent de lourdes pertes mais, avec le renfort du Régiment Royal d'Irlande gardé comme réserve divisionnaire et le soutien de l'artillerie divisionnaire, les ponts sont conservés et les assauts repoussés.
Les Allemands décident alors d'élargir les zones d'attaque. Ils longent le canal à l'ouest du saillant. Protégées par des plantations de sapins, les troupes allemandes ouvrent un feu violent sur le1er bataillon du Régiment Royal West Kent et sur le2e bataillon du King Own Scottish Borderer. Malgré leurs lourdes pertes, les deux bataillons britanniques repoussent toutes les tentatives de franchissement du canal toute la journée.
Au cours de l'après-midi, sous le poids des attaques allemandes, les Britanniques se rendent compte que les positions du saillant sont devenues intenables. De nombreux bataillons qui défendent le saillant ont subi de lourdes pertes. À l'est du saillant et des positions britanniques, des unités duIXe corps d'armée allemand ont franchi le canal et menacent le flanc droit britannique. À Nimy, le soldat allemand Oskar Niemeyer réussit, sous le feu britannique, à poser un pont flottant. Malgré sa mort, son action permet aux troupes allemandes d'accentuer leur pression sur les défenseurs du pont.
À15 h, la3e division d'infanterie britannique se replie au sud de Mons, cd qui entraîne le repli de la5e division d'infanterie. Le2e corps britannique établit une nouvelle ligne de défense passant par Montrœul, Boussu, Wasmes, Paturages et Frameries. Simultanément, les troupes allemandes construisent des ponts qui permettent à des forces imposantes de passer au sud du canal. Dans le même temps, à la suite de labataille de Charleroi, les troupes de la5e armée française commencent leur retraite, exposant davantage l'aile droite britannique. Le à2 h du matin, le2e corps Britannique se replie pour atteindre des positions défensives le long de la route Valencienne-Maubeuge.
À l'extrême gauche de la ligne britannique, les14e et15e brigades de la5e division sont particulièrement pressées par les troupes allemandes qui tentent de les déborder. La2e brigade de cavalerie et deux batteries d'artillerie (119e batterie de campagne, et la batterie à cheval L), sont envoyées en renfort. Après quatre heures d'intenses combats, la retraite peut reprendre dans de bonnes conditions.
Mons marque la fin de la bataille des frontières. PourHelmuth von Moltke, le chef d'état-major allemand, cette série de batailles annonce une grande victoire. Les pertes françaises sont lourdes (300 000 hommes) et la retraite des Français et des Britanniques semble désordonnée. C'est sur ce constat qu'il modifie encore leplan Schlieffen. Il ordonne à ses forces basées dans le nord-est de la France de poursuivre leur mouvement tournant vers Paris, mais il envoie les renforts qui leur étaient destinés ailleurs enLorraine pour une nouvelle attaque. Deux corps de l'aile droite allemande sont également envoyés sur le front est où lamobilisation russe a été plus rapide que prévu. D'autres unités de l'aile droite sont déployées pour lesiège d'Anvers, où une grande partie de l'arméebelge est postée et pour faire tomberla ville forteresse de Maubeuge tenue par les Français. L'évaluation de la situation stratégique de Moltke est erronée, en partie en raison du peu de communication qu'il a avec ses commandants. En revanche, le chef d'état-major général français, le généralJoseph Joffre, estime que, malgré ses lourdes pertes, le moral des troupes reste élevé. Joffre, qui connaît à présent la position des armées allemandes, prépare une contre-attaque dans le nord-est de la France. Il ordonne à ses forces, face aux Allemands, de poursuivre leur retraite ordonnée, tandis que les armées autour deVerdun doivent rester en position pour être au centre de l'offensive. Deux nouvelles armées sont créées : la6e armée sous le commandement du généralMichel Maunoury et la9e armée du généralFerdinand Foch. Joffre prévoit de placer la6e armée à l'ouest de l'aile droite des forces allemandes qui marchent à travers le nord-est de la France, et envoie la9e armée renforcer les troupes luttant contre les forces allemandes qui avancent vers le nord-est de Paris. Cependant, ce plan est compromis par la rapidité de l'avancée allemande, qui continue de faire reculer les Britanniques et les Français vers le sud.
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