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Bataille de La Corogne

43° 19′ 57″ nord, 8° 24′ 45″ ouest
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Bataille de La Corogne
Description de cette image, également commentée ci-après
Combat de la Corogne, 16 janvier 1809 parHippolyte Bellangé, 1843
Informations générales
Date
LieuLa Corogne,Espagne
IssueVictoire française, suivie d'une retraite britannique
Belligérants
Drapeau de l'Empire françaisEmpire françaisDrapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Commandants
Jean-de-Dieu SoultJohn Moore
Forces en présence
12 000 fantassins
4 000 cavaliers
20 canons
16 000 fantassins
9 canons
Pertes
600 morts ou blessés
200 prisonniers
900 morts ou blessés
300 malades abandonnés
300 prisonniers

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

Campagne de NapoléonIer en Espagne (1808-1809)
Données clés
Coordonnées43° 19′ 57″ nord, 8° 24′ 45″ ouest
Géolocalisation sur la carte :Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Bataille de La Corogne
Bataille de La Corogne
Géolocalisation sur la carte :Galice
(Voir situation sur carte : Galice)
Bataille de La Corogne
Bataille de La Corogne

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Labataille deLa Corogne[1] (ou bataille d'Elviña) fut l'une des batailles de laguerre d'indépendance espagnole qui eut lieu le et opposa les 16 000 Britanniques sous le commandement deSirJohn Moore aux 16 000 Français du maréchalJean-de-Dieu Soult.

Contexte de la bataille

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À la suite de laConvention de Cintra, du rapatriement de l'armée française après labataille de Vimeiro, les commandants de l'armée britannique furent rappelés enGrande-Bretagne, y comprisSirArthur Wellesley, pour y répondre devant une commission d'enquête. En conséquence, le corps expéditionnaire britannique auPortugal fut laissé sous les ordres deSirJohn Moore, un commandant militaire qui jouissait d'une certaine notoriété pour avoir réformé la tactique de l'infanterie légère.

Le maréchal Jean-de-Dieu Soult.

Cependant, la campagne qui suivit fut marquée par une mésentente avec les Espagnols et bien des privations. La retraite, menée dans un hiver rude, tourna au désastre et coûta la vie à plus de 6 000 soldats britanniques. Les marches épuisantes, le froid et les fréquentes escarmouches avec les unités françaises d'avant-garde poussèrent de nombreux soldats à abuser de l'alcool, à s'enivrer et à traîner en arrière.

Moore fut très déçu par le généralLa Romana et ne reçut aucune aide de ses alliés espagnols, après leur défaite par une armée menée en personne parNapoléon[2], les Britanniques décidèrent de se replier vers le port deLa Corogne, à l'extrême nord-ouest et à l'entrée duGolfe de Gascogne. Moore espérait attirer l'armée française loin du Portugal afin de permettre au petit contingent britannique stationné dans ce pays de recevoir des renforts, et aux armées espagnoles de se reconstituer.

Apprenant que l'armée britannique se trouvait non loin deSahagún, prête à attaquer le corps du maréchal Soult, Napoléon fit traverser à ses troupes le col duGuadarrama et les lança contre l'ennemi, espérant l'encercler et le détruire. Cependant, Moore éventa le piège et recula prudemment ; ses hussards infligèrent une défaite cuisante auxchasseurs à cheval de la Garde àBenavente, le.

Non loin d'Astorga, Napoléon apprit que l'Autriche faisait des préparatifs de guerre (à moins que ce ne fût un prétexte pour sortir du jeu puisque la poursuite des Britanniques restait stérile). Il rentra en France pour faire face à cette nouvelle menace, laissant àSoult le soin d'en finir avec les restes de l'armée britannique, le faisant appuyer par les troupes du maréchal Ney : celui-ci se tiendra à l'écart et n'apportera aucune aide à son collègue. Après un combat indécis àLugo, Soult poursuivit les Britanniques jusqu'à La Corogne.

Sir John Moore, le commandant britannique.

Déroulement de la bataille

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Carte de la bataille.

Le15 janvier, 500 tirailleurs français sous les ordres du généralJardon menèrent la première attaque à travers un terrain accidenté, repoussant les Britanniques hors dePalavea (es) et Penasquedo. Des colonnes françaises prenant d'assaut les hauteurs de Monte Mero s'exposèrent au tir meurtrier de l'infanterie légère britannique, mais avec le support de leur artillerie, réussirent à repousser le59e régiment sur la crête. Une tentative du51e d'infanterie de capturer les canons français se heurta à l'infanterie et le51e fut décimé et mis en déroute.

Le16 janvier, les Français entrèrent dans le village d'Elviña (es), où une fameuse contre-attaque du42eHighlanders les força à se retirer après un sanglant combat à labaïonnette. La retraite du50e d'infanterie britannique (en) obligea finalement lesÉcossais à regagner leurs positions.

La bataille d'Elviña n'était pas encore décidée quandJohn Moore fut frappé à l'épaule gauche par un boulet de canon et mourut à20 h à La Corogne[3]. Le42eHighlanders s'abattit une fois encore sur le village et continua à combattre jusqu'à la tombée de la nuit. Des combats indécis se déroulèrent jusqu'à18 h. Pendant la nuit, les Britanniques se retirèrent vers leurs embarcations en abandonnant le champ de bataille.

La poursuite des Français étant assez lente, ce n'est qu'au début de l'après-midi que leurs canons ouvraient le feu sur lessloops et transports de troupe mouillés dans la baie. La résistance intrépide de la petite garnison espagnole deLa Corogne, sous les ordres du généralAlcedo (en) et le bombardement de soutien depuis lesfrégates et les navires de guerre, les maintint à distance pendant l'embarquement de l'armée britannique[4], dont de nombreux éléments allaient combattre plus tard sous les ordres deWellington.

Conséquences

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Poursuivant sans relâche ses opposants britanniques, le maréchalSoult parviendra à couvrir 315 kilomètres en quatorze jours avec une cadence moyenne de 30 à 35 kilomètres par jour avec son armée, ce qui lui vaudra le surnom de « Duke of Damnation » par les Britanniques[5].

Monolithe en l'honneur de John Moore, sur l'ancien champ de bataille, désormais le campus de l'université de La Corogne.

À La Corogne, les Britanniques comptèrent environ 800 morts ou blessés. Soult mit la main sur 20 000 mousquets, 44 pièces de canon, 150 caissons, des bagages, un trésor, et fait environ 6 000 prisonniers.

La bataille de La Corogne suivie de la retraite révéla tout le potentiel désastreux d'une campagne hivernale, principale cause des souffrances et privations de l'armée britannique dans lapéninsule Ibérique. De nombreux soldats pillèrent la campagne espagnole, ce qui ne contribua pas à les rendre populaires auprès de leurs alliés espagnols. Par la suite, le futur général en chef Arthur Wellesley veillera à coordonner efficacement sa logistique entre Espagnols, Portugais et Britanniques, et s'assurera que ces derniers payent régulièrement leurs fournisseurs locaux.

Le manque de communications entre les alliés contribua aussi au désastre. Le rôle de l'armée de Moore était de soutenir l'effort des armées espagnoles face à Napoléon. Cependant, quand elle arriva àSalamanque, Napoléon avait déjà défait les Espagnols. Plus tard, de sérieux efforts furent entrepris pour centraliser le commandement et les communications, dans les mains des généraux britanniques commeBeresford etSir Arthur Wellesley.

Les Britanniques retournèrent dans la même année au Portugal en étant reposés et réapprovisionnés sous les ordres d'un nouveau commandant, qui deviendra premier duc de Wellington et fut une constante épine dans le pied de Napoléon.

Sources

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Notes et références

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  1. À ne pas confondre avec la bataille de laguerre civile espagnole près deMadrid, voirbataille de la route de La Corogne.
  2. Voir labataille de Somosierra (1808).
  3. Wellesley reconnut l'exploit accompli par Moore durant la campagne de La Corogne en déclarant : « Vous savez, je ne crois pas que nous aurions gagné sans lui ».
  4. A. Nuñez & G.A. Smith (3).
  5. Soult,Mémoires […], Espagne et Portugal […], 47 p.

Bibliographie

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Autres lectures

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