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| Date | du27 mai au |
|---|---|
| Lieu | Aisne, près deParis,France |
| Issue | Avancée allemande arrêtée |
| Denis Auguste Duchêne Alexander Hamilton Gordon Charles Clarendon Ballou Joseph Theodore Dickman | Erich Ludendorff Prince héritier Guillaume |
| VIe Armée française IXe Corps britannique 2 divisions américaines | Ire etVIIe Armées soit 20 divisions et 4 000 canons |
| 127 000 hommes (France : 98 000 (dont 55 000 prisonniers)) R-U : 29 000) | 130 000 hommes |
Batailles
| Coordonnées | 49° 23′ nord, 3° 44′ est | |
|---|---|---|
La3e bataille de l'Aisne, également appeléeopération Blücher-Yorck, se déroula du au durant laPremière Guerre mondiale dans le département de l'Aisne. Sur le front occidental en 1918, le généralErich Ludendorff, chef d'état-major général adjoint allemand, lança sa troisième offensive : une attaque de diversion contre les Français qui tenaient le secteur duChemin des Dames, sur l'Aisne. L'objectif de Ludendorff était d'empêcher les Français d'envoyer des renforts aux Britanniques qui se trouvaient dans le nord de la France, où il prévoyait une offensive sur Calais.
L'offensive est dirigée par laVIIe armée du généralMax von Boehn et laIre armée du généralBruno von Mudra, totalisant quarante-quatre divisions. L'objectif de leur offensive, du nom de codeBlücher etYorck, est de frapper entreAnizy etReims la6e armée française dugénéral Duchêne qui regroupe huit divisions dont trois britanniques.
Le secret avait été bien gardé ; il n'est éventé que quelques heures avant l'attaque par deux prisonniers. Ces prisonniers capturés par des patrouilles françaises des22e et61e divisions d'infanterie indiquent qu'une attaque, violente, est prévue pour le au matin. Cette attaque confiée auKronprinz, en personne, comprend28divisions d'assaut assistées de925 batteries dont une grande partie de pièces lourdes[1].
Les services de renseignement français jugeant ces informations crédibles, le QG de la6e armée met l'ensemble de ses troupes en alerte.
Le général Duchêne réclame et obtient trois divisions de renfort. Par contre, les prescriptions de Pétain relativement à l'abandon méthodique des premières lignes et la constitution en arrière d'une forte ligne de résistance ne sont pas appliquées.
Le jour et l'heure étant connus, l'artillerie française déclenche, à partir de minuit, un tir de barrage dans les premières lignes allemandes, où se réunissent les troupes qui vont attaquer, afin de contrarier et causer des pertes chez l'ennemi.
L'assaut allemand débute par untir de barrage de 4 600 pièces d'artillerie, se déchaîne avec des obus explosifs et à gaz si bien qu'à l'aube l'artillerie française est démontée. Ce marmitage est suivi d'une attaque de sept divisions sur un front de 15 km. Après avoir traversé, vers4 h du matin l'Ailette, les Allemands déferlent sur le plateau duChemin des Dames, dont ils s'emparent immédiatement, et avancent sur l'Aisne, prenant plusieurs ponts intacts. Les colonnes allemandes, accompagnées delance-flammes et de cinq tanks britanniques récupérés après labataille de Cambrai de 1917, progressent rapidement et irrésistiblement en ligne et dans les boyaux, partout les troupes françaises sont débordées. À5 h 30 ils sont à la Royère[2],1 heure plus tard au Panthéon[3], à7 h 30 lessturmtruppen sont à la ferme[4] et à la creute de la Malmaison[5], à8 h 30 ils sont àMaizy, sur l'Aisne.
À11 h 50, l'ordre de faire sauter les ponts sur l'Aisne parvient aux unités françaises, alors qu'en plusieurs endroits ils sont déjà aux mains des Allemands.
En fin de journée, les Allemands ont avancé d'une quinzaine de kilomètres. L'Aisne est franchie ainsi que la Vesle dans la nuit.
Bien que l'offensive ait un objectif limité, ses premiers succès persuadent le haut commandement allemand d'abandonner l'offensive sur Calais et de poursuivre versParis, qui n'est qu'à 130 km. Cependant, le commandant du corps expéditionnaire américain, le généralJohn Pershing, a envoyé des renforts aux Français : la2e division du généralOmar Bundy et la3e division du généralJ. T. Dickman. Elles passent à l'action le 30, quand les Allemands menacent la Marne.
Les troupes américaines lancent leur première attaque dans la guerre le deuxième jour de l'offensive allemande le long de l'Aisne. Cependant les combats sont principalement centrés sur le village deCantigny à l'ouest deMontdidier. Des éléments de la1re division américaine du généralRobert Lee Bullard attaquent laXVIIIe armée allemande sous les ordres du généralOskar von Hutier.Les troupes du général Bullard s'emparèrent de Cantigny ; elles font alors225 prisonniers[6]le et arrêtent une série de contre-attaques les jours suivants. Les pertes américaines s’élevent à199 tués et867 blessés et gazés. Dans la soirée, les Allemands entrent dans Soissons.
Pour éviter que la poche s'élargisse sur ses deux extrémités septentrionales, Foch envoie la10e armée deMaistre dans la région deVillers-Cotterêts et engage la5e armée (Micheler) sur le front Prunay, Arcis-le-Ponsart occupant solidement la montagne de Reims :fort de la Pompelle, Reims, Vrigny, Verneuil, Tréloup. Les américains quittent la Picardie pour la Marne.
Après16 heures de lutte, la seule division française qui défendaitFère-en-Tardenois l'abandonne aux Allemands. En trois jours, ceux-ci ont fait 35 000 prisonniers.Ladivision marocaine et leRégiment de marche de la Légion étrangère sont acheminés par camions à l'ouest deSoissons qui vient de tomber aux mains de l'ennemi. Il s'agit de bloquer son avance vers Villers-Cotterêts en prenant position surla Montagne de Paris. L'attaque se déclenche au petit matin après un bref mais violent barrage d'artillerie. Nettement supérieurs en nombre, les Allemands réussissent à prendre pied dans les positions de la Légion. Obligés d'économiser leurs munitions, les légionnaires perdent47 tués,219 blessés et70 disparus en deux jours de combat. Néanmoins, leRégiment de marche de la Légion étrangère réussit à maintenir ses positions et à bloquer l'avance allemande dans son secteur.
Contenue devantChâteau-Thierry, l'avant-garde devon Boehn atteint laMarne àJaulgonne : ne pouvant franchir la rivière, dont les Américains interdisent le passage, l'armée von Boehn va la border de Château-Thierry àVerneuil où les attaques allemandes se multiplient.
Les troupes françaises font alors sauter le pont de Verneuil puis celui deDormans.
L'attaque de Reims est repoussée par Micheler.
Le, l'artillerie allemande entre en action surVandières etChâtillon-sur-Marne pendant qu'uncanon de 130 bombardeÉpernay.
La3e division américaine du général J.T. Dickman lance une attaque contre les forces allemandes qui menacentChâteau-Thierry. La division réussit à empêcher lessturmtruppen qui participent aux opérationsBlücher etYorck de traverser la Marne. Elle contre-attaque ensuite avec l'aide des Français, ce qui force les Allemands à se replier àJaulgonne, sur la Marne.
Le général Erich Ludendorff met un terme à sa double offensive,Blücher etYorck, commencée le. Bien que ses unités d'assaut aient opéré une percée d'un maximum de 32 km sur une distance de 50 km, elles sont en perte de vitesse. Il doit également faire face à des contre-attaques françaises et américaines de plus en plus puissantes.
Les pertes allemandes s'élèvent à 125 000 hommes, et celles du camp adverse sont du même ordre. Cependant, Ludendorff prévoit déjà sa quatrième offensive sur le front occidental en 1918.
Dans le cadre des contre-offensives contre les forces allemandes qui tiennent leurs territoires récemment conquis le long de la Marne, la2e division américaine sous les ordres du général Omar Bundy attaque lebois Belleau, situé légèrement à l'ouest de la ville de Château-Thierry.
Sous l'ordre du général Erich Ludendorff, chef d'état major général adjoint, laXVIIIe armée du général Oskar von Hutier lance la quatrième série d'offensives. Ludendorff prévoit de réunir les deux saillants pris lors des précédentes attaques dans le secteur d'Amiens, de l'Aisne et de la Marne. Hutier doit attaquer à l'ouest le long de la rivièreMatz, un affluent de l'Oise, dans la direction deNoyon et deMontdidier. Cependant le commandant de laIIIe armée française, le généralHumbert, averti par des déserteurs allemands a organisé sa défense en conséquence. Et sur son ordre, son artillerie bombarde sévèrement les troupes d'assaut ennemies peu avant leur offensive.
Cependant, le barrage ne permet pas d'empêcher les troupes allemandes d'avancer de 8 km le premier jour de leur attaque, connu sous le nom de code opération Gneisenau. Le 9, Hutier prend Ressons, le 10, Ribécourt, et les troupes françaises doivent se replier derrière l'Oise et le Matz ; mais la gauche tient bon, et les Allemands ne peuvent prendreCourcelles.
Le 11, à partir deMéry, le général françaisCharles Mangin organise une contre-attaque de trois divisions françaises et deux divisions américaines. Elles attaquent laXVIIIe armée le 12, déciment trois divisions allemandes, obligent deux autres de réserve à s'engager, capturent 1 000 prisonniers et16 canons et forcent Ludendorff à mettre fin à l'opération le lendemain.
Pour relier les troupes allemandes d'Oskar von Hutier et celles de laVIIe armée du généralMax von Boehn, Ludendorff lance celui-ci à l'attaque, en direction de Pierrefonds, entre les deux forêts de Villers-Cotterets et de Compiègne.
Après une violente préparation d'artillerie, von Boehn attaque dans la région de Saint-Pierre-Aigle et sur le plateau des Trois-Peupliers. De forts détachements réussissent à s'infiltrer dans les bois par Vertes Feuilles. Il y avait là une division d'élite, la2e division de cavalerie à pied du général Hennocque. Les5e,8e et12e cuirassiers résistent héroïquement, et ce n'est qu'après un terrible corps à corps, et au prix des plus lourds sacrifices, que les Allemands réussissent à progresser jusqu'au Ru de Retz
Le, les forces allemandes ne peuvent avancer du côté d'Ambleny, mais parviennent au ravin, à l'est de Laversine, pénètrent dans Cœuvres, Valsery et Saint-Pierre-Aigle et rejettent les troupes françaises vers Montgobert. Le 13, après de terribles combats, au cours desquels elles n'avancent que pied à pied, elles réussissent à emporter Laversine, mais ne peuvent déboucher de Cœuvres ni progresser à l'ouest de la Ferme Vertes Feuilles. Violemment bombardées et attaquées par les chars d'assaut, elles subissent de grosses pertes ; la11e division bavaroise est fort éprouvée par les obus toxiques dans la région de Cœuvres ; deux compagnies notamment, en soutien à Cutry, sont presque entièrement intoxiquées.
Le 14, les Allemands, essoufflés et décimés, sont contenus partout. Dès le 15, les contre-attaques françaises les rejettent de Cœuvres et de Valsery ; un bataillon du9e zouaves capture130 prisonniers et7 mitrailleuses dans Cœuvres. Le 17, la progression continue à l'est d'Ambleny, au sud de Valsery et de Montgobert. Le, une attaque sur7 kilomètres, du sud d'Ambleny à l'est de Montgobert permet de regagner près de2 kilomètres en profondeur. Les villages fortifiés de Fosse-en-Haut, Laversine, les hauteurs nord-ouest de Cutry et les croupes sud de Saint-Pierre-Aigle sont enlevées et près de 1 100 prisonniers capturés. Le lendemain, à deux reprises, les Allemands tentent de reprendre les positions perdues, mais se font durement repousser. Les troupes françaises les harcèlent sans cesse. À la fin de juin, dans la région de Saint-Pierre-Aigle ; la14e division allemande, très éprouvée, doit être relevée par la42e division, venue du front de Lens. Le au matin, deux bataillons du1er régiment de tirailleurs marocains de la153e division d'infanterie et des chars d'assaut soutenus par l'artillerie de ladivision du Maroc, emportent le plateau de Cutry et s'emparent de7 officiers,32 sous-officiers,164 hommes,25 mitrailleuses,5 minen et un canon de 77.
Puis la bataille s'éteint à l'est comme au nord. L'offensive sur Compiègne est définitivement enrayée.
Les pertes françaises et américaines s'élèvent à 35 000 hommes. On estime que les pertes allemandes sont beaucoup plus élevées. Ludendorff, qui souhaite de plus en plus marquer une victoire décisive, prévoit une cinquième offensive ailleurs sur le front occidental.
Les forces allemandes commencent leur cinquième offensive. Le chef d'état major général adjoint, le général Erich Ludendorff, prévoit une nouvelle attaque de diversion, cette fois enChampagne, le long de la Marne, afin que les réserves ennemies quittent le nord de la France où il espère toujours percer la ligne britannique et s'emparer des ports de la Manche. Trois armées allemandes sont engagées dans l'attaque, laVIIe armée du général Max von Boehn, qui doit avancer sur la Marne puis virer à l'est surÉpernay, où il doit rejoindre laIre armée du général Bruno von Mudra avançant des deux côtés de Reims. À l'est de Reims, laIIIe armée du généralKarl von Einem a pour ordre de prendreChâlons-sur-Marne.
Les Français, grâce à la reconnaissance aérienne, aucoup de main du mont-sans-nom, et aux informations données par les déserteurs allemands, sont informés de l'offensive, qu'ils anticipent par un bombardement. LaIIIe armée allemande, qui gagne peu de terrain face à la4e Armée du généralHenri Gouraud, est arrêtée avant midi le 15. Les troupes allemandes portent alors leurs efforts sur l'ouest de Reims.
LaVIIe armée allemande, avec le soutien de laIXe armée du général Eben, attaque sur un front de 30 km et perce la6e armée française du généralJean-Marie Degoutte, pour atteindre la Marne entre Château-Thierry et Épernay. Cependant les attaques de la9e armée française sous les ordres du généralAntoine de Mitry, soutenue par les forces britanniques et américaines, empêchent les Allemands d'exploiter leurs têtes de pont sur la Marne. Le 17, le chef d'état major général adjoint Ludendorff doit admettre que son offensive a été arrêtée dans sa lancée.
Depuis l'ouverture de sa première offensive, connue sous le nom d'opération Michael, les forces de Ludendorff ont perdu quelque 500 000 hommes pratiquement irremplaçables ; alors que les Américains débarquent au rythme de 100 000 hommes par mois. À court d'effectifs, Ludendorff prévoit un repli mesuré depuis le saillant courant dans le sud, de Soissons à Reims, afin de réduire sa ligne de front. Cependant, ses adversaires prévoient de lancer une contre-offensive avant que son repli soit achevé.
Le, plusieurs forces françaises, britanniques et américaines lancent une contre-attaque contre le saillant que les troupes allemandes tiennent entre Soissons et Reims, en Champagne. Les combats prendront le nom dedeuxième bataille de la Marne.
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