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Bataille d'Ivry

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Bataille d'Ivry
Description de cette image, également commentée ci-après
Henri IV à la bataille d’Ivry, parCharles de Steuben (1838-1842).
Informations générales
Date
LieuPlaine de Saint-André
IssueVictoire de l'armée royale
Belligérants
Armée royaleLigue catholique
Commandants
Henri IV,MontpensierCharles de Mayenne
Philippe d'Egmont
Forces en présence
10 300 hommes12 400 à 13 400 hommes dont les renforts espagnols
Pertes
5006 000 tués ou blessés
4 000 prisonniers

huitième guerre de Religion

Batailles

Guerres de Religion en France


Prélude


Première guerre de Religion (1562-1563)


Deuxième guerre de Religion (1567-1568)


Troisième guerre de Religion (1568-1570)


Quatrième guerre de Religion (1572-1573)


Cinquième guerre de Religion (1574-1576)


Sixième guerre de Religion (1577)


Septième guerre de Religion (1579-1580)


Huitième guerre de Religion (1585-1598)
Guerre des Trois Henri


Rébellions huguenotes (1621-1629)


Révocation de l'édit de Nantes (1685)

Données clés

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Labataille d'Ivry est unebataille qui se déroula le à Ivry en Normandie (aujourd'huiIvry-la-Bataille dans l'Eure).

Cette bataille desguerres de Religion, qui ensanglantèrent ponctuellement leroyaume de France entre 1562 et 1598, oppose l’armée royale commandée parHenri IV à l’arméeligueuse, renforcée de contingents espagnols, commandée par leduc de Mayenne. Elle se déroule dans laplaine de Saint-André entre la ville deNonancourt et la ville d'Ivry, ensuite renomméeIvry-la-Bataille en souvenir du combat. Malgré leur supériorité numérique, les Ligueurs sont mis en déroute. L'arme de combat la plus utilisée lors de la bataille est l'arquebuse.

C'est lors de ce combat qu'aurait été prononcé parHenriIV, sa phrase sur sonpanache blanc. En référence aux grandes plumes blanches que le roi avait fait poser sur son chapeau pour être plus facilement repérable pendant la bataille, il aurait dit la célèbre mais probablement apocryphe formule :

« Mes compagnons, si vous courez aujourd'hui ma fortune, je cours aussi la vôtre ; je veux vaincre ou mourir avec vous. Dieu est pour nous. Voici ses ennemis et les nôtres. Voici votre roi. Gardez bien vos rangs, je vous prie ; si la chaleur du combat vous le fait quitter, pensez aussitôt au ralliement : c'est le gain de la bataille. Vous le ferez entre ces trois arbres que vous voyez là-haut à main droite. Si vous perdez vos enseignes, cornettes ou guidons, ne perdez point de vue mon panache ; vous le trouverez toujours au chemin de l'honneur et de la victoire. »

Cette harangue relayée parAgrippa d'Aubigné et, plus tard, parVoltaire, est passée à la postérité, résumée en« Ralliez-vous à mon panache blanc[1]. »

Contexte

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Le duc de Mayenne, nommélieutenant général du Royaume par le parti ligueur, commande la garnison parisienne. La capitale est assiégée par Henri IV depuis près d’un an : si les communications sont possibles, toutes les villes environnantes et les provinces qui l’approvisionnent habituellement (Brie, Beauce, Valois, Champagne et Normandie) sont aux mains d’Henri IV et la ville est menacée de famine. Mayenne tente de délivrer les environs deParis des garnisons d'Henri IV.

Pour verrouiller l’accès à la Normandie, ce dernier part assiéger la ville deDreux[2], elle aussi aux mains de laLigue, que Mayenne vient secourir. En apprenant l'approche des troupes de la Ligue, Henri décide de lever le siège et de se retirer à proximité pour se déployer dans la plaine de Saint-André ; il passe une courte nuit auchâteau de Saint-Georges-Motel.

Mayenne arrive avant la fin du déploiement mais trop tard pour commencer la bataille, remise au lendemain.

Ordre de bataille

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Henri IV et ses lieutenantsFrançois de Montpensier,Jean VI d'Aumont,Armand de Gontaut-Biron,François de Bourbon-Conti,Claude de La Trémoïlle,Maximilien de Béthune (marquis de Rosny, futur duc de Sully et futursurintendant des finances) etThéodoric de Schomberg ne disposent que de 8 000 hommes d'infanterie et 3 000 cavaliers, face à l'armée de Charles de Mayenne et de ses lieutenantsCharles-Emmanuel de Savoie-Nemours,CharlesIer d'Aumale etPhilippe d'Egmont) forte de 12 000 fantassins etmercenaires allemands, ainsi que de 4 000 cavaliers dont 2 000 hommes en provenance desPays-Bas espagnols.

L´Armée royale

L'armée royale[3] est composée de 8 000 hommes à pied et 2 000 cavaliers, ainsi que 300 gentilshommes de Picardie sous les ordres du seigneur d'Humières qui arrivent au cours du combat. L'artillerie est de quatre canons et deuxcouleuvrines. Et dont quatre gros régiments de Suisses, ceux des :Canton de Glaris,Canton des Grisons,Canton de Soleure et du capitaine Balthazar de Grissac[4].

  • L'armée du roi est rangée presque en ligne droite, à l'exception des deux extrémités qui sont un peu plus en avant ;
  • La cavalerie est partagée en sept escadrons, eux-mêmes partagés en bataillons précédés d’une troupe d'enfants perdus[5] ;
  • Lemaréchal Biron est un peu en arrière, au-delà du centre du dispositif, à la tête d'un escadron de 150 cavaliers, épaulé par deux régiments d'infanterie français. Il est considéré comme corps de réserve ;
  • Lemaréchal d'Aumont commande l'aile gauche. Son escadron est de 300 cavaliers accompagné de deux autres régiments d'infanterie français. À l’extrémité de cette aile, se trouve leduc de Montpensier à la tête d'un escadron de 300 cavaliers accompagné d'un bataillon de 400 à 500lansquenets et d'un régiment de Suisses. Devant les escadrons de Montpensier et D'Aumont, se trouvent 400 chevau-légers commandés par lecomte d'Auvergne. Ces deux escadrons ont à leur gauche l'artillerie et un peu plus loin lebaron de Biron avec 250 cavaliers, en même ligne que la cavalerie légère ;
  • Le roi s'est chargé de mener l'aile droite, où il est à la tête d'un escadron de gens d'armes. Le premier rang n'est formé que de princes, de nobles et des meilleurs officiers de l'armée. Derrière, se trouvent quatre régiments de Suisses, lerégiment des Gardes, commandé parLouis des Balbes de Berton, chevalier de Crillon, ainsi que lerégiment des gardes du roi de Navarre, commandé par Bertrand, marquis de Vignoles dit de La Hire ;
  • Un peu avancé à l'extrémité de l'aile, est déployé un régiment dereîtres de 250 cavaliers, flanqué de deux régiments d'infanterie française.
L’ Armée de la Ligue

L'armée de la Ligue, commandée par Charles de Mayenne, est composée de12 000 à 13 000 hommes à pied et 4 000 cavaliers avec quatre canons.

Elle est implantée sur une petite éminence et rangée de la même manière que celle du roi, avec toutefois une forme de croissant dont les pointes sont tournées en avant vers l'ennemi.

À son aile gauche, face à l'aile droite du roi, Mayenne dispose ses meilleures troupes avec 1 200 à 1 300 lances venues desPays-Bas, partagées en deux escadrons et commandées parPhilippe,comte d'Egmont. Au centre, se trouvent les escadrons deCharles-Emmanuel,duc de Nemours et deCharles,duc d'Aumale.

La bataille

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Article détaillé :Panache blanc d'Henri IV.

Le, à l'aube, les deux armées sont face à face.

Le début des combats est déclenché par le tir des six canons composant l'artillerie royale et dirigés parPhilibert de La Guiche, puis c'est le choc des deux cavaleries.

La charge des reîtres de la Ligue réussit à culbuter les chevau-légers du roi, dont la compagnie des cent hommes d'armes d'Henri Gibert de Lhene, sieur de la Guyardière, puis à éliminer l’artillerie royale. Aumont ne résiste pas à l’attaque de trois escadrons de la Ligue, mais ce succès est stoppé net par la charge commune deMontpensier et deBiron qui viennent à sa rescousse. De l'autre côté de la ligne, Henri IV charge les lanciers de la Ligue, de manière à les empêcher de prendre le champ nécessaire à l'utilisation de leur lance. Pour renverser la bataille, Mayenne décide de charger l’escadron royal, formé de 600 cavaliers. C’est à ce stade de la bataille qu’Henri IV aurait prononcé sa célèbre apostrophe.

La bataille tourne alors à la mêlée pure et simple, à tel point que l'on croit plusieurs fois le roi mort ou prisonnier et que les Ligueurs crient même victoire. C'est à ce moment que le roi est sauvé parCharles de Rambures, avec qui il nouera une forte amitié. Le roi doit rallier ses troupes pour les haranguer de nouveau et les rassurer sur sa santé par ces phrases :« Tournez visage, leur cria-t-il, afin que si vous ne voulez combattre, vous me voyez du moins mourir ! », puis il repart dans la mêlée où ses troupes le suivent dans un élan qui les mène à la victoire.

Du côté ligueur, Egmont est tué mais Mayenne, Nemours et d'Aumale prennent la fuite, abandonnant leurs troupes. L’armée de la Ligue perd toute son infanterie, leslansquenets allemands sont massacrés, en représailles de labataille d'Arques où, par ruse, ils avaient fait croire à leur reddition avant d'ouvrir le feu. Seuls les Suisses ne se débandent pas, mais Biron refuse de charger cette troupe d’élite, qui obtient la vie sauve.

Bilan

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Louis Desplaces,Clémence d'HenriIV après la bataille d'Ivry d'aprèsFrançois Lemoyne.

L’armée ligueuse de Paris est complètement défaite. Les royaux ramènent de nombreux trophées dont cinq canons, tous les drapeaux ennemis ainsi que la cornette[6] de Mayenne et l'étendard du comte d'Egmont. Les chefs ligueurs sont poursuivis, Mayenne fuit jusqu’à Nantes, d’autres se réfugient à Chartres.

Cette bataille sonne le glas de l'armée de la Ligue, déjà fort éprouvée par la bataille d'Arques de.

Le soir, contrairement aux usages, un festin rassemble ceux qui ont combattu. Le lendemain, doté d'une santé de fer, le roi ira à la chasse.

Bibliographie

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Articles connexes

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Iconographie sur la bataille d’Ivry

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Notes et références

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  1. Michel Le Séac'h,La Petite phrase -- D'où vient-elle ? Comment se propage-t-elle ? Quelle est sa portée réelle ?, Paris, Eyrolles,, 270 p.(ISBN 978-2-212-56131-9,présentation en ligne),p. 29.
  2. « Henri IV à la bataille d’Ivry - Rubens | Utpictura18 », surutpictura18.univ-amu.fr(consulté le)
  3. Gabriel Daniel,Histoire de France, depuis l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Jean-Baptiste Delespine, 1713,p. 579 sq.
  4. Yves Cazaux, Henri IV ou la grande victoire, Albin Michel, p. 220.
  5. Enfants perdus est une dénomination figurée très ancienne, utilisée pour les soldats que l'on portait en avant un jour de combat et que l’on considérait comme perdus.
  6. Étendard d’une compagnie de cavalerie ou de chevau-légers.
  7. Noticeno 000PE006493, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Joconde,ministère français de la Culture.
v ·m
Opposition entrecatholiques etprotestants (ouhuguenots) depuis la seconde moitié duXVIe siècle
Prélude
1re guerre de Religion
2e guerre de Religion
3e guerre de Religion
4e guerre de Religion
5e guerre de Religion
6e guerre de Religion
7e guerre de Religion
1579–1580 :
8e guerre de Religion
Rébellions huguenotes
Révocation de l'édit de Nantes (1685)
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