Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Bataille d'Ipsos

38° 57′ 00″ nord, 30° 59′ 24″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille d'Ipsos
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte des royaumes des Diadoques avant la bataille d'Ipsos.
Informations générales
Date301 av. J.-C.
LieuPrès d'Ipsos
IssueDéfaite d'Antigone
Belligérants
Royaumes deSéleucos et deLysimaqueRoyaume d'Antigone
Commandants
Lysimaque
Séleucos
Pleistarchos
Antigone
Démétrios
Forces en présence
64 000 fantassins
10 500 cavaliers
400 éléphants
120 chars
70 000 fantassins
10 000 cavaliers
75 éléphants

Quatrièmeguerre des Diadoques

Batailles

Guerres des Diadoques

Données clés
Coordonnées38° 57′ 00″ nord, 30° 59′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte :Moyen-Orient
(Voir situation sur carte : Moyen-Orient)
localisation
localisation
Géolocalisation sur la carte :Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
localisation
localisation
Géolocalisation sur la carte :région Égéenne
(Voir situation sur carte : région Égéenne)
localisation
localisation
Géolocalisation sur la carte :province d'Afyonkarahisar
(Voir situation sur carte : province d'Afyonkarahisar)
localisation
localisation

modifier

Labataille d'Ipsos oppose en301 av. J.-C. lesDiadoques, les successeurs d'Alexandre le Grand, enPhrygie près d'Ipsos (enTurquie actuelle) dans le contexte de la quatrièmeguerre des Diadoques.Antigone le Borgne et son filsDémétrios qui regroupent l'Anatolie, laSyrie, leLevant et les alliésgrecs de laLigue de Corinthe reconstituée en302, font face à une coalition dirigée parSéleucos, roi deBabylonie et dessatrapies orientales,Lysimaque, roi deThrace, Cassandre, roi deMacédoine.

Antigone, d'un âge bien avancé, dispose d'une armée puissante ; ses adversaires possèdent eux une armée moins conséquente mais ils disposent de 400éléphants de guerre apportés par Séleucos. Les cavaliers commandés par Démétrios l'emportent dans un premier temps, mais au moment de rejoindre Antigone ils sont bloqués par les éléphants de Séleucos, donnant la victoire aux coalisés. Antigone trouve la mort au combat.

Cette bataille peut être considérée, avec labataille de Raphia (217 av. J.-C.), comme l'une des plus grandes batailles de l'époque hellénistique et comme la plus grande bataille d'éléphants de guerre de l'histoire « occidentale ». Pour certains historiens et spécialistes de la période, cet évènement marque finalement la fin de l'empire formé par Alexandre.

Sources

[modifier |modifier le code]

La seule source complète dont nous disposons au sujet de cette bataille est laVie de Démétrios dePlutarque[1]. Le biographe aurait utilisé le récit deHiéronymos de Cardia dans l'Histoire des Diadoques, ce dernier ayant assisté à la bataille du côté desAntigonides. Quant àDiodore de Sicile, l'une des principales sources pour l'histoire desguerres des Diadoques, il ne livre que peu de renseignements sur le déroulement de la bataille mais les détails livrés sur la quatrième guerre des Diadoques demeurent indispensables à la compréhension du contexte historique de cette bataille

Contexte historique

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Guerres des Diadoques.

En304 av. J.-C., une coalition réunitPtolémée,Séleucos,Cassandre etLysimaque contreAntigone le Borgne qui entend établir sa domination sur laGrèce et lamer Égée. Étant donné la richesse de son royaume et la qualité de son armée, il est nécessaire pour les adversaires d'Antigone de faire la jonction de leurs forces. Pour cela, ils organisent la défense de l'Europe contreDémétrios afin de permettre à Lysimaque, qui commande une puissantephalange aguerrie par les guerres aux frontières de laThrace, de débarquer enAnatolie.

Lysimaque débarque enPhrygie hellespontique, parvient à éviter Antigone et reçoit la soumission des cités du littoral égéen. Mais le débarquement de Démétrios àÉphèse durant l’automne302 met Lysimaque en difficulté, l'obligeant à se retirer enBithynie, tandis que les renforts envoyés par Cassandre sont défaits. Séleucos et Lysimaque parviennent à faire leur jonction enPhrygie. Ptolémée, bloqué enCœlé-Syrie et trompé par une fausse nouvelle annonçant une victoire d'Antigone, n'a pas pu - ou voulu - joindre ses forces à la coalition.

Opérations préalables

[modifier |modifier le code]
Buste deSéleucos.

En302 av. J.-C.,Lysimaque traverse l'Hellespont qui est dépourvu de troupesantigonides. Il prend possession deLampsaque,Parion etSigée (plus difficilement). Il demande à Prépélaos de conquérir l'Ionie et l'Éolide avec 7 000 hommes, tandis qu'il se charge du siège d'Abydos. Mais cette offensive est arrêtée parDémétrios qui arrive avec des renforts. Prépélaos et Lysimaque continuent la conquête en s'emparant deTéos,Éphèse etSardes. Antigone lance la riposte : il annule la fête qui devait avoir lieu àAntigonie et amène son armée en direction de laPhrygie en traversant laCilicie, laCappadoce et laLycaonie. Avec l'arrivée de l'armée d'Antigone, Lysimaque préfère attendre Séleucos et reste sur ses positions dans son camp. Antigone tente de les vaincre en coupant les flux d'approvisionnement. Entre-temps, Lysimaque change de camp pour s'installer dans les collines où les accès à l'eau et la nourriture sont plus aisés. Finalement, au bout d'un moment, quand les conditions devinrent de plus en difficiles, Lysimaque s'enfuit et Antigone décide de le pourchasser, chasse qui a été de courte durée en raison de l'arrivée de l'hiver. Antigone s'installe autour d'Héraclée du Latmos peu de temps avant l'approche des troupes deSéleucos qui a répondu à l'appel de Lysimaque. Antigone réplique en demandant à Démétrios de renforcer ses troupes en Asie. Cependant Démétrios qui vient de terminer sa campagne enGrèce, ne peut rentrer que par voie maritime en raison du blocus par Cassandre des voies terrestres. Les messages transmis par Antigone lui sont parvenus que bien plus tard, ce qui a entrainé des manœuvres contradictoires entre les deux armées. Une paix est conclue avec Cassandre mais celui-ci envoie tout de mêmePleistarchos soutenir Lysimaque, en vain puisque sa flotte est détruite par Démétrios.

Finalement, Antigone et Démétrios s'avancent vers l'armée coalisée, regroupée près du village d'Ipsos (aujourd'hui Ipsili) au cœur de la Phrygie.

Forces en présence

[modifier |modifier le code]

D'aprèsPlutarque[2], l'armée desAntigonides est composée de 70 000 fantassins, 10 000 cavaliers et 75éléphants de guerre indiens. Il semblerait que les données fournies parPlutarque font référence seulement à l'armée positionnée enSyrie et non celle deDémétrios en Grèce.Diodore estime que Démétrios dispose de 56 000 fantassins dont 15 000 mercenaires. Les historiens estiment que l'armée antigonide dispose de 40 000phalangites armées à lamacédonienne.

D'après Plutarque[2], leurs adversaires coalisés possèdent 64 000 fantassins, dont 10 500 cavaliers, 400 éléphants de guerre et 120 chars à faux. Diodore écrit que Séleucos a apporté 20 000 fantassins, 12 000 cavaliers, dont des archers montés, 480 éléphants et une centaine de chars[3]. Les historiens estiment que l'armée coalisée compte entre 30 000 et 40 000 hommes dans la phalange, le noyau dur de l'armée.

Déroulement de la bataille

[modifier |modifier le code]
Schéma du déroulement de la bataille.

Plutarque est le seul auteur antique à fournir un déroulement précis de la bataille[4]. Il s'inspire ici deHiéronymos de Cardia qui a probablement assisté à la défaite d'Antigone, son protecteur.

La nature exacte du terrain n'est pas connue, mais on peut supposer, au vu du silence des sources au sujet d'un quelconque effet du terrain, qu'il s'agit d'une plaine. L'arméeantigonide comprendrait 70 000 fantassins, 10 000 cavaliers et 75éléphants de guerre, face à une force coalisée de 64 000 fantassins, 10 500 cavaliers, 120chars à faux et 400 éléphants de guerre ; Séleucos a en effet reçu une imposante troupe d'éléphants dans le cadre d'un traité de paix conclu avec le prince indienChandragupta Maurya.

La nuit précédant la bataille, Antigone a fait un rêve :Alexandre le Grand lui-même, bardé d'une magnifique armure, vient lui demander quel serait son cri de ralliement lors de la bataille, à quoi le souverain borgne répond : « Zeus et la victoire ». Alexandre lui tourne alors le dos, et part vers le camp ennemi en lançant : « Alors je pars pour tes adversaires, car eux me recevront avec les honneurs qui me sont dus »[5].

Après quelques escarmouches d'infanterie légère et d'éléphants, Démétrios, à la tête de la cavalerie lourde sur le flanc droit, charge impétueusementAntiochos, le fils de Séleucos, et le met en déroute. Mais, plutôt que de retourner sur la phalange adverse, Démétrios continue sa poursuite et bientôt les éléphants adverses, postés à l'arrière de la phalange, lui interdisent de retourner sur le champ de bataille. Voyant l'infanterie Antigonide privée du soutien de sa cavalerie, l'armée coalisée lance l'assaut victorieux, cavalerie en tête. La cavalerie légère de Séleucos contourne le flanc gauche d'Antigone et charge la phalange tandis que l'infanterie de Lysimaque s'avance de front. Antigone, qui commande la phalange, est percé de plusieurs traits et meurt bravement. Démétrios parvient à fuir avec 4 000 cavaliers et 5 000 fantassins.

Conséquences

[modifier |modifier le code]
Les royaumes desDiadoques après la bataille d'Ipsos.

Antigone est enterré par les vainqueurs avec tous les honneurs dignes de son rang royal.Démétrios, qui s'est enfui du champ de bataille, rejointÉphèse avec pour projet de prendreAthènes ; mais les citoyens ont voté une loi qui interdit l'entrée des rois sur le territoire athénien. Il demande le retour de ses navires stationnés dans le portdu Pirée et décide de partir vers l'isthme de Corinthe. À chaque endroit où il souhaite s'installer, ses troupes sont rejetées ; quant à ses anciens alliés ils sont maintenant au service d'autres rois, alors que les cités grecques ont décidé de se ranger du côté deCassandre.

L'espoir pour lesAntigonides de rétablir l'unité de l'empire d'Alexandre le Grand disparait avec la bataille d'Ipsos. Les vainqueurs se partagent le royaume d'Antigone :Ptolémée établit sa domination sur laCœlé-Syrie. Cassandre maintient sa présence enMacédoine et enGrèce continentale. Lysimaque annexe l'Anatolie jusqu'auxmonts Taurus. Séleucos, le grand vainqueur, s'empare de la partie orientale de l'Asie Mineure et de laSyrie. Ce partage est à l'origine des sixguerres de Syrie disputées entre lesLagides et lesSéleucides. Démétrios conserve quelques places fortes enPhénicie, en Asie Mineure et dans lesCyclades ainsi queChypre, pour quelques années encore[6].

La dernière grande guerre entreDiadoques a lieu en281 av. J.-C. : Séleucos défait Lysimaque à labataille de Couroupédion mais ce succès est de courte durée car il est assassiné àLysimacheia, marquant la fin de la période des Diadoques.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Plutarque,Vie de Démétrios, 28-30.
  2. a etbPlutarque,Vie de Démétrios, 28.
  3. Diodore,XX, 113.
  4. Plutarque,Démétrios, 28-30.
  5. Plutarque,Démétrios, 29.
  6. Will 2003,p. 85-87.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Sources antiques

[modifier |modifier le code]

Bibliographie.

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Histoire des royaumes hellénistiques (323-30 av. J.-C.)
Principaux royaumes
Principales dynasties
Principaux rois
Principales reines et princesses
Guerres et histoire militaire
Principales batailles
Traités et diplomatie
Fondations urbaines
Société et culture
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bataille_d%27Ipsos&oldid=229694708 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp