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| Date | |
|---|---|
| Lieu | Auray (Morbihan) |
| Issue | Victoire anglo-monfortiste |
| 4 000 hommes[1] | 3 500 hommes[1] |
| 800 à 1 000 morts 1 500 prisonniers | inconnues |
Guerre de Succession de Bretagne
Batailles
| Coordonnées | 47° 40′ nord, 2° 59′ ouest | |
|---|---|---|
Labataille d'Auray, qui a lieu le, est la dernière bataille de laguerre de Succession de Bretagne, guerre secondaire qui s'inscrit dans le cadre de la rivalité franco-anglaise au début de laguerre de Cent Ans (1337-1453). Elle oppose une armée anglo-bretonne soutenantJean III de Montfort à une armée franco-bretonne soutenantCharles de Blois. Elle s'achève par la victoire de Jean de Montfort, qui est ensuite reconnu comme le duc Jean IV de Bretagne.
Elle tire son nom de la ville bretonne d'Auray (actuel département duMorbihan), près de laquelle elle a eu lieu, sur le plateau de Rostevel et près du marais de Kerzo, situés sur le territoire de l'actuelle commune deBrech, au nord d'Auray.
Au début de l'année1364, après l'échec des négociations d'Évran, le jeuneJean (futur Jean IV), fils deJean de Montfort, attaqueAuray, ville aux mains des Franco-Bretons depuis1342.
Cette ville littorale est en effet un enjeu stratégique : château fort construit sur un escarpement, dominant un port abrité, avec un pont sur la route deVannes[2].
Entré dans Auray, il assiège le château que bloquent par mer les navires deNicolas Bouchart en provenance duCroisic.
Les vivres venant à manquer, les assiégés acceptent de rendre la place si les secours commandés par Charles de Blois n'arrivent pas avant la Saint-Michel.
Le, tandis queCharles de Blois est à l'abbaye Notre-Dame de Lanvaux,Bertrand du Guesclin, qui commande l'avant-garde, se trouve àBrandivy. Le 28, du Guesclin s'installe sur la rive gauche du Loc'h, en vue du château.
Pour éviter de se trouver pris entre le château et l'armée de secours, Jean de Montfort évacue Auray et se place face à l'ennemi, sur le coteau de la rive droite.
Le 29, des négociations ont lieu, sans succès. Charles de Blois ordonne l'attaque.
Son armée traverse la rivière et se range face au sud. Jean IV suit le mouvement et se range face au nord[3].
Armée franco-bretonne
Une faible réserve qui ne sera pas utilisée.
Armée anglo-bretonne
Une réserve importante prête à intervenir.

Une première courte escarmouche oppose les arbalétriers français et les archers anglais. Puis les hommes d'armes se précipitent sans chercher à manœuvrer.[réf. nécessaire]
Le combat est acharné, car tous veulent que cette bataille soit décisive et mette fin à cette guerre longue et cruelle. De plus la consigne a été donnée de part et d'autre de ne pas faire de quartier à celui des deux prétendants qui viendrait à tomber aux mains de ses ennemis.[réf. nécessaire]
Chaque corps anglo-breton est enfoncé, l'un après l'autre, mais les réserves rétablissent la situation. Par contre l'aile droite franco-bretonne plie et, n'étant pas soutenue par les réserves, se replie vers le centre. L'aile gauche plie à son tour et les troupes de Charles de Blois lâchent pied.Pierre de Boisboissel, chevalier banneret sous les ordres de son ami Du Guesclin, et membre du conseil de Charles de Blois, tombe à ses pieds et expire. Charles, renversé d'un coup de lance, est achevé par un soldat anglais obéissant à la consigne donnée. Du Guesclin, ayant brisé toutes ses armes, est obligé de se rendre à John Chandos[4],[5].
Cette victoire de Jean de Montfort met fin à la guerre de Succession de Bretagne, Charles de Blois renonce à poursuivre le combatK
Par letraité de Guérande (1365), le roi de France reconnaît Jean IV de Bretagne commeduc de Bretagne.
La tradition rapporte que le duc de BretagneJean IV attribua la victoire de son parti à Auray à l'intercession de la Vierge Marie. Il fonda en 1368 le couvent dominicain de Rennes qui prit rapidement le nom decouvent de Bonne-Nouvelle, un tableau peint sur bois de la Vierge à l'Enfant devenant au cours duXVe siècle l'objet de la vénération des fidèles rennais.[pas clair]
Selon une légende, une sorcière sauvée du lynchage parJean III le Bon lui aurait offert un jeune lévrier nommé Yoland dont elle déclare qu'il ne serait jamais fidèle qu'au duc de Bretagne. D'abord fidèle à Charles de Blois pendant laguerre de Succession de Bretagne, il fait allégeance à Jean III de Montfort lors de la bataille d'Auray. Yoland est ensuite retrouvé mort sur le champ de bataille[6].