LeBassin du Congo constitue l'un des plus importants massifs deforêt équatoriale continue qui demeure sur la planète. Cette grande région au centre de l'Afrique se hisse au rang de deuxième forêt plus grande forêt pluviale de la planète terre après l'Amazonie[1].
Connu comme "le poumon de l'Afrique", le bassin du Congo est le plus grand puits de carbone au monde, absorbant plus de carbone que l'Amazonie. S'étendant sur six pays, sa forêt tropicale assure la sécurité alimentaire et constitue une planche de salut pour des populations autochtones et locales, ainsi qu'un habitat crucial pour des espèces menacées. La préservation des forêts du Bassin du Congo est généralement jugée vitale non seulement pour l'avenir de l'Afrique, mais aussi pour celui du monde entier et contribue énormément à lutter contre le réchauffement climatique.
Les efforts mondiaux qui visent à lutter contre le changement climatique et laperte de la biodiversité dépendent grandement de la préservation de cet écosystème riche et luxuriant[2].
En 2023, du 26 au 28 octobre àBrazzaville capitale de laRépublique du Congo s’est tenu Le sommet des trois grands bassins forestiers tropicaux (Amazonie, Congo et Bornéo-Mékong), environ 3 000 participants, dont 10 chefs d'État africains, ont assisté à l'événement. L'absence de représentants de l'Amazonie et duBornéo a été notée.
L'objectif principal du sommet était de renforcer la coopération entre les trois bassins, qui abritent 80 % du couvert végétal mondial et environ trois quarts de sa biodiversité, dans la déclaration finale, les participants se sont engagés à élaborer une feuille de route pour une coopération accrue et à créer un cadre commun[3].
Le président de la RDC,Félix Tshisekedi, a dénoncé la destruction de l'écosystème du parc de Virunga par "un activisme armé" provenant du Rwanda. Les participants ont appelé à des réunions régulières et à une voix unie lors de la prochaineCOP28.
Le président congolaisDenis Sassou Nguesso a souligné l'importance de définir une gouvernance dans le cadre d'un "nouveau multilatéralisme" pour une alliance mondiale des trois bassins[2].
Le climat du Bassin du Congo se remporte au climat tropical, chaud et humide. Les précipitations varient selon les zones du bassin et sont souvent imprévisibles.
Les espèces animales qu'on peut trouver dans le Bassin du Congo sont : gorille de plaine et de montagne, bonobo, chimpanzé, éléphant de forêt, buffle, bongo, okapi, crocodile, poisson tigre goliath, tortue[1].
Le bassin du Congo est le deuxième plus grand bassin fluvial du monde, après celui de l'Amazone. Il estcontigu à celui duNil.Comme le bassin amazonien, il abrite une desforêts tropicales denses les plus riches du monde enbiodiversité, et il subit également unedéforestation importante (déforestation nette de 0,16 % par an en 2010).
En 2010, il reste environ 160 millions d’hectares, et l'Afrique centrale abriterait là 10 % de la biodiversité mondiale : les forêts de plaine et alluviales compteraient plus de 10 000 espèces de plantes supérieures (dont 3000 endémiques).
La forêt est l'une des sources principales de devises pour les pays du bassin. Pour contribuer à limiter l'usage de bois illégaux, et faire en sorte qu'une exploitation forestière plus soutenable profite mieux aux populations locales, l'AFD et leFFEM ont un projet appelé ECOFORAF[4] (appui à l'écocertification des concessions forestières en Afrique centrale), par exemple en développant le bois certifiéFSC du bassin du Congo.
Le Bassin du Congo s'étend sur six pays: le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon[1].
Au Cameroun on estime que 2 millions de personnes vivent dans des zones frappées par la sécheresse. Dans la région de l'extrême-Nord, l'insécurité alimentaire, la dégradation des terres et la sécheresse exacerbent les conflits liés à la raréfaction des ressources naturelles.
À cause du changement climatique qui est déjà en œuvre et qui aura des conséquences à l'avenir, notamment sur l'économie. En effet, l'économie camerounaise pourrait perdre jusqu'à 10 % de son PIB d'ici 2050 en raison du changement climatique et la production agricole serait le secteur le plus durement touché, avec un déclin d'environ 13 % d'ici 2050. À cause de cette situation, entre 2001 et 2020, le Cameroun a perdu environ 1,5 million hectares de forêt.
Au-delà des dommages causés par des inondations qui devraient atteindre 800 millions de dollars chaque année, la pauvreté est appelée à augmenter, à particulier dans les zones rurales et les régions de l'ouest et du Nord.
Larépublique démocratique du Congo (RDC) est le pays le plus riche en ressources forestières parmi les six pays du Bassin du Congo. En superficie, la RDC compte 234 millions d'hectares dont 181 millions hectares de forêts et 84 millions d'hectares de forêts primaires.Les forêts et tourbières congolaises stockent l'équivalent de 85 milliards de tonnes dedioxyde de carbone (CO2), soit à peu près l'équivalent de 3 années d'émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à l'énergie.Cependant, la RDC perd plus d'un demi-million d'hectares de forêts primaires chaque année à cause de 95 % deculture itinérante sur brûlis qui est un moyen de substances, pour la vente de nourriture et de bois de chauffage, 5 % d'exploitation forestière, d'huile de palme, mine, routes et feux.
En ce qui concerne les alternatives aux bois de chauffage, les Congolais en ont peu. En effet, seul 3,7 % des ménages ont à accès à une énergie moderne pour cuisiner.S'ils sont étendus, l'agroforesterie et le reboisement pourront aider à répondre à la demande en nourriture et en bois de chauffage d'une manière plus durable, tout en réduisant la pression sur les forêts[7].
La république du Congo est également un puits de carbone important : elle absorbe 1,5 % des émissions mondiales annuelles de CO2. C'est ainsi que la république du Congo a adopté des pratiques agricoles clomato-intelligentes afin de réduire les émissions et la vulnérabilité.
En outre, afin de lutter contre le changement climatique et la perte de la biodiversité, la république du Congo a intégré les mesures d'adaptation et d'atténuation dans la planification du développement local et tirer pleinement parti des capacités de stockage du carbone[6].
La protection des zones humides internationales est une priorité pour leGabon qui est membre de la Convention Internationale sur les zones humides. Le Gabon s'est hissé en cinq ans de rang leader mondial de la préservation des écosystèmes marins, en portant la protection des aires marines protégées de 1 à 26 %.
Le couvert forestier gabonais représente 88% de la superficie du pays et il absorbe chaque année l'équivalent du tiers des émissions dégagées par la France.La création du 13 parcs nationaux, couvrant 11 % du territoire, a contribué à préserver le couvert forestier. Plus de 60 % des forêts du Gabon font l'objet de concessions d'exploitation. Le pays agit vigoureusement afin de créer des emplois locaux et améliorer la valeur ajoutée de la filière forestière tout en s'efforçant de satisfaire aux critères de durabilité les plus exigeants.
Le Gabon abrite entre 60 et 70 % de la population d'éléphants de l'Afrique, une espèce en danger critique d'extinction ainsi qu'un nombre important degorilles de plaines de l'Ouest et dechimpanzés.
Le Gabon s'est doté de plans de gestion et de corridors protégés pour les éléphants, ainsi que d'une base de données les ressources naturelles pour améliorer les processus d'aménagement du territoire d'adaptation au changement climatique[7].