Lebasket-ball oubasketball[3], fréquemment désigné par sonabréviationbasket, est unsport collectif de balle opposant deuxéquipes de cinq joueurs sur unterrain de forme rectangulaire.La taille d'un terrain de basketball standard est de28 mètres de long sur 15 mètres de large, selon la FIBA. Cependant, les dimensions peuvent varier, la NBA utilisant un terrain légèrement plus grand de 28.65m ×15.24m. Pour le basketball 3x3, la taille est réduite à 15m × 11m. L'objectif de chaque équipe est de faire passer unballon au sein d'un arceau de 45 cm[4] de diamètre, fixé à unpanneau et placé à 3,05 m du sol : lepanier. Chaque panier inscrit rapporte deuxpoints à son équipe, à l'exception des tirs effectués au-delà de laligne des trois points (qui rapportent trois points) et deslancers francs accordés à la suite d'une faute (qui rapportent un point). L'équipe avec le nombre de points le plus important remporte la partie.
Le basket-ball se pratique exclusivement à la main, et les joueurs peuvent se déplacer balle en main endribblant sur le sol ou en effectuant deux pas maximum sans dribbler. L'équipe en possession du ballon (l’équipe qui attaque) tente d'inscrire des points en réalisant destirs, desdouble-pas ou desdunks, tandis que l'équipe en défense essaie de les en empêcher en réalisant desinterceptions de ballon ou descontres. Si le tir échoue, les joueurs des deux équipes tentent d'attraper la balle aurebond.
Le basket-ball est aujourd'hui l'un des sports les plus pratiqués au monde, avec plus de 450 millions de pratiquants en 2013. De nombreuxchampionnats ont été créés sur les cinq continents, notamment en Europe et en Asie, où le sport est en plein essor depuis lesannées 2000. Les femmes représentent une bonne partie des pratiquants, malgré une plus faible exposition médiatique dubasket-ball féminin. De nombreuses variantes du basket-ball se sont développées, comme lebasket-ball en fauteuil roulant (aussi appelé « handibasket »), lestreetball (« basket-ball de rue ») ou lebasket-ball à trois contre trois. Enfin, une culture s’est peu à peu développée autour du sport et a pris forme dans la musique, la littérature, le cinéma et le jeu vidéo.
Enfrançais, ce sport est appelé « basket-ball » (orthographe traditionnelle) ou « basketball » (orthographe de 1990), prononcé[baskɛtbol][6], ou encore sous la formeabrégée « basket »[6],[7],[8]. Ce nom est un emprunt à l'anglais américainbasket-ball, constitué debasket, « panier », etball, « balle, ballon »[6],[7]. Les termes « ballon-panier » (Canada) et « balle au panier » (Afrique) ont été proposés comme équivalents français de « basketball », mais ils ne se sont jamais implantés dans l'usage[8].
Un joueur de basket est un basketteur au masculin et une joueuse une basketteuse au féminin[9].
Un jeu similaire au basket-ball est décrit dans un livre de 1591 publié à Francfort-sur-le-Main qui rend compte des modes de vie et des coutumes des résidents côtiers d'Amérique du Nord,Wahrhafftige Abconterfaytung der Wilden[11]. Un jeu d'adresse est décrit dans lequel des balles doivent être lancées contre une cible tissée à partir de brindilles, montée en hauteur sur un poteau. Il y a une petite récompense si la cible est atteinte[12].
Après avoir écarté certains jeux trop violents ou peu appropriés à une pratique en salle, il reprend l'idée d'un ancienjeu de ballemaya (lePok-ta-pok)[14] et place deux caisses depêches sur les rampes du gymnase, à 3,05 mètres de hauteur (dixpieds). Le but du jeu est de faire pénétrer un ballon dans ces caisses en bois pour marquer un« panier ». Contrairement aux paniers actuels, la caisse de pêches dispose d'un fond : la balle devait donc être récupérée manuellement après chaque« panier » inscrit. Afin d'éviter d'avoir à rechercher systématiquement la balle, le fond du panier est évidé pour pouvoir l'extraire avec une longue perche[13]. Naismith établit rapidement treize règles principales (lesTreize règles originelles) pour rendre le jeu praticable ; la majorité sont encore en vigueur[13]. Ces règles comportent notamment l'interdiction de courir en tenant la balle (marcher) et de« donner des coups d'épaule, de tenir, de pousser ou de faire tomber de quelconque manière » l'adversaire. Elles définissent en outre la durée d'une partie : deux mi-temps de quinze minutes, avec une pause de cinq minutes entre elles.
Ce sport est baptisé basket-ball, ce qui signifie littéralement en anglais « ballon panier ». Il est d'abord pratiqué avec unballon de football, puis avec des balles de couleur brune[13]. Le tout premier match public de basket-ball est joué le entre des élèves d'une classe d'étudiants de laSpringfield Christian Training Association et leurs enseignants. Les étudiants gagnent 5-1 ; le seul panier marqué par les enseignants est celui du célèbre entraîneur de football américainAmos Alonzo Stagg[15]. La même année, le jeu est adapté pour être joué par des femmes. Le premier match féminin se déroule en 1893 auSmith College deNorthampton, dans leMassachusetts[13]. Dès 1897-1898, le nombre de joueurs par équipe est fixé à cinq. À l'occasion d'une démonstration au Y.M.C.A. de New York en avril 1892, la discipline gagne une première mention dansThe New York Times[16]. Il est présenté comme« un nouveau sport de balle, un substitut du football sans ses aspects brutaux »[16]. Les premiers articles sur ce sport en France datent de 1897[17]. Dans ce dernier pays, il est d'abord plutôt considéré comme un sport féminin et se fait encore appeler « balle au panier »[18].
En 1906, les caisses en bois sont finalement remplacées par des anneaux en métal fixés à despanneaux[13]. La balle passe ainsi à travers un arceau et retombe au sol lorsqu'un panier est inscrit. Le panneau sert quant à lui à éviter que la balle n'atterrisse dans les tribunes, et permet d'effectuer des tirs avec rebond. Dans son journal, découvert en 2006 par sa petite-fille, James Naismith fait part de ses appréhensions quant au jeu qu'il a inventé, et indique qu'il y a introduit certaines règles d'un jeu enfantin médiéval, leDuck on a Rock[19].
Au début de son histoire, le basket-ball est surtout porté sur le jeu offensif et la défense est reléguée au second plan. La défense est alors la phase passive du basket-ball, où les joueurs attendent l'échec de l'adversaire ; elle a depuis acquis un rôle comparable à celui de l'attaque. Par ailleurs, la passe et le tir étaient les seules manières de déplacer la balle vers lepanier. En effet, ledribble n'existait pas dans le basket-ball originel, hormis lors d'une éventuelle passe à un coéquipier avec rebond au sol : il était rendu difficile par la forme asymétrique des premiers ballons. Il est devenu essentiel dans le jeu à partir desannées 1950, lorsque les ballons manufacturés eurent une forme régulière et les qualités de rebond nécessaires[réf. souhaitée].
LaYoung Men's Christian Association (YMCA) joue un grand rôle dans la diffusion du basketball à travers lesÉtats-Unis et leCanada, mais aussi dans le reste du monde. Le premier match européen est disputé en 1893 àParis, dans le quartier deMontmartre, rue de Trévise, où se tient le siège du YMCA et où se trouve encore aujourd'hui le plus ancien terrain de basket du monde[23],[24]. À la même époque, des matchs sont organisés àTianjin (Chine)[25], enInde, auJapon et enPerse[26]. Dès 1895, le sport est pratiqué dans plusieurs lycées de jeunes filles. Toutefois, la YMCA ne parvient pas à préserver l'esprit originel du basketball, qui devient de plus en plus violent et est pratiqué par des bandes de jeunes bagarreurs. Pour permettre le respect des règles de jeu, la première ligue professionnelle, laNational Basketball League, est fondée aux États-Unis en 1898 avec six équipes. Les premiers champions sont lesTrenton Nationals, suivis desNew York Wanderers, desBristol Pile Drivers et desCamden Electrics. La ligue est dissoute en 1904. De nombreux championnats sont alors organisés.
Dès 1897, l'Amateur Athletic Union prend le contrôle de la gestion du basketball à la YMCA[27]. En 1901, de nombreuses universités commencent à financer des matchs, dont l'université de Chicago,Columbia, leDartmouth College, l'université du Minnesota, l'Académie navale d'Annapolis, l'université du Colorado etYale. Le premier match universitaire auCanada a lieu le et oppose l'université McGill à l'université Queen's. En avril 1905, des représentants de quinze universités créent leBasket Ball Rule Committee (« Comité de règlementation du basket-ball ») afin de superviser le basket-ball universitaire[27]. La même année, sur la suggestion du présidentTheodore Roosevelt qui estimait que les blessures étaient trop fréquentes dans lefootball américain, se forme l’Intercollegiate Athletic Association. Elle absorbe le comité en 1909, et devient en 1910 laNCAA - la principale fédération américaine desport universitaire actuelle[27].
Peu avant le début de laPremière Guerre mondiale, la NCAA et l’Amateur Athletic Union se disputent ainsi le contrôle des règles du jeu. Après l'entrée en guerre des États-Unis en 1917, lesforces armées américaines contribuent à la diffusion du basket-ball sur le continent européen : plusieurs entraîneurs sportifs étaient présents aux côtés des troupes. Naismith a lui-même passé deux ans en France avec la YMCA à cette époque[28].
Bill Russell (à gauche) en défense surWilt Chamberlain. De 1959 à 1969, ces deux pivots s'opposent et donnent lieu à l'une des plus grandes rivalités de l'histoire du basket-ball[29].
LaNational Basketball League, fondée en 1898 et dissoute en 1904, est le précurseur des nombreusesligues professionnelles créées aux États-Unis et dans le reste du monde tout au long du siècle. Hormis laEastern Basket Ball League, fondée en 1909, les principales ligues professionnelles sont créées au début desannées 1920 : laMetropolitan Basketball League (1921) et l'American Basketball League (1925). En 1922 est créée l'équipe desRens de Dayton (également appelée New York Renaissance), composée uniquement d'Afro-Américains[30]. Leurs principaux rivaux étaient lesOriginal Celtics, considérés comme les« pères du basketball » et présentés comme les champions du monde de la discipline[31]. À l'image desHarlem Globetrotters, fondés en 1926, ceux-ci organisaient des tournées dans le pays à la manière d'un cirque. Les Celtics dominent le basketball américain de 1922 à 1928, année de leur dissolution.
En1967, l'American Basketball Association (ABA) est lancée pour tenter de rivaliser avec la NBA, qui connaît un pic de popularité[35]. Celle-ci suscite l'intérêt du public en proposant un nouveau style de jeu et des règles différentes. La balle est tricolore (rouge, blanc, bleu), le jeu est plus agressif et spectaculaire, et letir à trois points est créé[35].Julius Erving est alors le joueur le plus célèbre de cette ligue, grâce à un style aérien où le saut et le jeu au-dessus du panier sont aussi importants que le tir. Toutefois, les faibles recettes et le succès déclinant de la ligue la contraignent à être absorbée par la NBA : ses quatre meilleures équipes (lesNets de New York, lesNuggets de Denver, lesPacers de l'Indiana et lesSpurs de San Antonio) y sont incorporées, et certains éléments sont conservés, comme le tir à trois points[35]. Après 1970, la NBA est sans conteste la ligue de basketball la plus importante, tant en termes de popularité que de budget ou de niveau de jeu[36].
Implantation en Europe et compétitions internationales
Rencontre entre les États-Unis et la France lors des Jeux Interralliés de 1919.
Peu après sa création, le basket-ball s'étend progressivement en dehors des États-Unis et du Canada et atteint l'Europe, où il se développe rapidement. En 1909 se tient le premier match international de basketball, opposant le MayakSaint-Pétersbourg (à domicile) à une équipe de YMCA américaine[37]. Le premier grand évènement européen se déroule en 1919 àJoinville-le-Pont durant lesJeux interalliés : les États-Unis, emmenés parMarty Friedman, l'emportent contre la France en finale[14]. Le jeu gagne en popularité dans ces deux pays.
Michael Jordan sautant au panier pour réaliser undunk. Durant sa carrière longue de près de vingt ans (1984-2003), ses actions spectaculaires et ses cinq titres demeilleur joueur de la saison (MVP) ont fait de lui le basketteur le plus célèbre au monde.
La professionnalisation du basket-ball se poursuit dans les années 1970 et ne s'achève véritablement qu'en 1990. En1989, la FIBA cesse d'exclure les joueurs professionnels de ses compétitions[14], et des joueurs professionnels sont pour la première fois admis aux Jeux olympiques de 1992. Néanmoins, la pratique amateur continue de se développer : en 2012, vingt-six millions d'Américains pratiquent le basketball (dont quinze millions de manière occasionnelle)[44]. En juin 2015, laFédération française de basket-ball annonce une progression importante du nombre de licenciés, avec un record de plus de 600 000, dont 36 % de femmes[45]. Au début desannées 2010, le basket-ball est l'un des sports les plus pratiqués au monde, avec plus de 100 millions de licenciés et plus de 450 millions de pratiquants occasionnels[46].
Mondialisation et contestation de la domination américaine
Depuis la création du sport, les États-Unis ont dominé les compétitions internationales masculines et féminines, quoique concurrencés par leséquipes de Yougoslavie (puis deSerbie) et d'Union soviétique. L'équipe américaine a notamment remporté l'or olympique à quatorze reprises, sur dix-huit olympiades où le basketball figure au programme. La premièreDream Team (« Équipe de rêve ») américaine, composée notamment deMichael Jordan, Magic Johnson,Charles Barkley etScottie Pippen, entre en compétition lors desJeux olympiques de Barcelone et remporte le titre avec un écart moyen de 42 points sur ses adversaires. Elle est ainsi considérée comme la meilleure équipe de l'histoire[47]. Toutefois, avec la popularité croissante du basket-ball dans le monde, de nouvelles équipes nationales gagnent en niveau et parviennent à contester la suprématie américaine. L'équipe américaine, bien que composée intégralement de joueurs évoluant en NBA, finit sixième lors deschampionnats du monde en 2002 derrière la Yougoslavie, l'Argentine, l'Allemagne, laNouvelle-Zélande et l'Espagne[48]. Lors desJeux olympiques de 2004 àAthènes, les États-Unis n'obtiennent que la médaille de bronze, après des défaites contrePorto Rico, laLituanie et l'Argentine. Ils perdent également contre laGrèce en demi-finales deschampionnats du monde en 2006. Selon le classement établi par la FIBA en date du, l'équipe américaine demeure la meilleure au monde, suivie par l'Espagne, laLituanie, l'Argentine, laFrance, laSerbie, laRussie, laTurquie, leBrésil et laGrèce[49].
Depuis les années 1990, une « globalisation » du basket-ball semble se mettre en place, avec la création de nombreux championnats et ligues à travers le monde. Aux championnats les plus anciens, créés avant les années 1970 (Pro A,Lega Basket,ESAKE,TBL,BBL,Liga ACB) s'ajoutent de nouvelles ligues professionnelles, essentiellement en Asie où le sport est en plein essor. La première ligue professionnelle d'Asie, laPhilippine Basketball Association (PBA), organise son premier match le àQuezon City, dans la banlieue deManille[50]. LaNational Basketball League est fondée en 1979 regroupe sept équipes australiennes et une équipe néo-zélandaise ;une ligue féminine est créée en 1981. Des ligues sont créées partout dans le monde dans lesannées 2000, comme laBj League auJapon (2005), laNBB au Brésil (2008) et laVTB United League en Russie etEurope de l'Est (2008). Toutefois, c'est laChinese Basketball Association qui connaît le plus fort développement et attire même d'anciens joueurs NBA, commeMetta World Peace,Stephon Marbury ouTracy McGrady[51]. Au Canada, bien que lehockey sur glace demeure le sport le plus pratiqué et médiatisé, le nombre de licenciés et de matchs diffusés ne cesse de croître depuis une dizaine d'années[52].
Le joueur chinoisYao Ming en décembre 2006, sous le maillot desRockets de Houston. De 2002 à 2011, il dispute neuf saisons enNBA et contribue à l'expansion du basket-ball en Asie.
L'équipe féminine de basket-ball duSmith College en 1902.
L'histoire dubasket-ball féminin débute en 1892 auSmith College (Massachusetts), lorsque la professeure d'éducation physiqueSenda Berenson Abbott adapte les règles du jeu pour les femmes[55]. Ainsi, elle interdit d'arracher le ballon à l'adversaire ou de dribbler au sol plus de trois fois, afin de ne pas« développer une tendance à la nervosité et perdre la grâce, la dignité et l'estime de soi »[55]. Peu après avoir été embauchée, elle rencontreNaismith afin d'en apprendre davantage sur le basket-ball[56]. Convaincue de l'intérêt de ce sport et des valeurs qu'il peut véhiculer, elle organise le premier match universitaire féminin auSmith College le : les élèves en première année (freshmen) jouent contre les deuxièmes années (sophomores)[57]. Le sport s'implante dans plusieursuniversités pour femmes, dontWellesley,Vassar etCollège Bryn Mawr[55]. Le, l'équipe deStanford affronte celle deBerkeley dans un match à neuf contre neuf, qui voit la victoire de Stanford par 2–1.
La joueuse françaiseCéline Dumerc (en bleu) lors d'un match face auCanada, le.
En1895,Clara Gregory Baer publie le premier recueil des règles du basket-ball féminin, alors appelébasquette. Les règles de Berenson sont publiées pour la première fois en 1899, et celle-ci réalise la première édition duWomen's Basketball Guide d'Albert Spalding en 1901[57]. La pratique féminine est alors très mal considérée : devant le développement du sport dans les lycées, de nombreuses études tentent de prouver les effets du basket-ball sur la moralité des jeunes filles et prônent son interdiction[55]. Les joueuses portent lecorset ainsi que de longues robes, qui les font fréquemment trébucher[55]. Letir devait être effectué à une seule main : tirer à deux mains était jugé disgracieux car il mettait la poitrine en avant[55]. Les joueuses desEdmonton Grads, une équipe canadienne qui réalise des tournées entre 1915 et 1940, n'étaient pas payées et devaient impérativement rester célibataires[52].
De premières stars féminines émergent aux États-Unis, commeMildred Didrickson desGolden Cyclones et l'équipe desAll American Red Heads. Cette dernière se produit en spectacle à la manière desGlobetrotters de Harlem et joue parfois contre des équipes masculines, avec les règles destinées aux hommes[55]. Elles ont cependant pour obligation de se maquiller et de soigner leur apparence[55]. Dès1924, laFédération sportive féminine internationale organise une compétition de basket-ball. LesEdmonton Grads dominent le basket-ball féminin jusqu'auxannées 1940 : elles jouent contre toutes les équipes qui acceptent de les défier et remportent522 victoires pour seulement vingt défaites. Elles remportent également le tournoi de démonstration du basket-ball féminin auxJeux olympiques de 1924,1928,1932 et1936.
Un panier de basket-ball à l'extérieur, avec un arceau, un filet et unpanneau transparent.
Le basket-ball se joue généralement dans un endroit couvert, comme ungymnase, mais peut aussi être pratiqué sur des aires de jeu en tant que loisir, sous sa variante la plus populaire : lestreetball (« basket-ball de rue »). Leterrain est doublementsymétrique, en longueur et en largeur. Ses dimensions varient, selon les pays ou les normes internationales, de 22,50 à 29 mètres de long sur 13 à 15 mètres de large. Les terrains en extérieur (playgrounds) peuvent être goudronnés ou enterre battue. Les terrains couverts sont généralement réalisés enparquet, avec des lattes d'érable disposées dans le sens de la longueur. Le nom et le logo de l'équipe résidente sont souvent peints sur le cercle central. Les salles accueillant des matchs en compétition possèdent des équipements supplémentaires comme l'horloge des 24 secondes, unetable de marque (sur le côté), des tableaux d'affichage et des compteurs. Aux États-Unis, la plupart comprennent également des écrans suspendus au plafond.
Aux deux extrémités du terrain se trouve unpanier, formé par un anneau (ouarceau) métallique situé à 3,05 m du sol, en dessous duquel est attaché un filet ouvert en son centre[62]. L'arceau est fixé à unpanneau rectangulaire vertical (la« planche ») sur lequel la balle peut rebondir lors d'un tir. Certains arceaux peuvent s'incliner lorsqu'un joueur effectue undunk puis revenir en position horizontale (lesanneaux inclinables). Toutefois, par extension, le terme de panier désigne la structure entière : le mât, le panneau, et le panierstricto sensu.
Leballon de basket-ball standard est de forme sphérique, et a une masse de 650 g et un diamètre de 24 cm. Sa pression intérieure est de 0,55atm[64]. Initialement, le basket-ball se pratiquait avec unballon de football, puis des ballons spécifiques de couleur marron. Ce n'est qu'à la fin des années 1950 queTony Hinkle, désireux de créer une balle plus visible des joueurs et des spectateurs, développe laballe de couleur orange encore utilisée aujourd'hui[13]. Constituée de huit pièces de cuir cousues autour d'unechambre à air, il existe en plusieurs tailles : 7 pour les hommes, 6 pour les femmes, et de 5 à 3 pour les jeunes joueurs. Le ballon officiel de la NBA est fabriqué parWilson, et celui de la FIBA par l'équipementier japonaisMolten.
Le joueur américainCarmelo Anthony portant un équipement complet : maillot, short, bandeau etshooting sleeve avec protection au coude sur les deux bras.
Au tout début du siècle, les joueurs portaient des maillots entricot delaine et des pantalons enétoffe. La dureté du jeu et le mauvais état des terrains imposait en outre le port de protections aux genoux, aux coudes et aux tibias. Dès lesannées 1910, le port du maillot se développe et les pantalons en étoffe sont remplacés par desshorts. Dans lesannées 1960, l'habillement des joueurs évolue : les maillots deviennent plus légers et sont progressivement réalisés enfibres synthétiques. À l'initiative notamment deMichael Jordan, les shorts sont allongés et les maillots rendus plus larges[65]. En outre, certains joueurs portent des gaines au bras effectuant les tirs, ou plus rarement aux doigts : lessleeves. D'autres commeSlick Watts ouBill Walton ont rendu populaires les bandeaux, portés autour de la tête ou au poignet[65]. Fabriqués ennylon etélasthanne extensibles, ils sont destinés à garder les muscles chauds ou éponger la sueur, mais sont aussi utilisés comme un accessoire de style[65].
Leschaussures de basket-ball ont également changé au fil du temps. Au début du siècle, la plupart des joueurs portaient des chaussures de cuir peu confortables. En 1903, l'équipementier sportifSpalding met en vente un modèle spécialement conçu pour le basket-ball, avec un système de ventouses pour éviter de glisser[66]. Des modèles en toile et en caoutchouc ont ensuite été créés, parfois sur les conseils de joueurs commeChuck Taylor, qui contribua au développement desConverse[67]. LesChuck Taylor All Star et lesKeds sont les chaussures les plus utilisées dans les années 1960 et1970[65]. À partir desannées 1980 apparaît la forme actuelle des chaussures de basket-ball, avec une forme montante cachant lamalléole médiale afin d'éviter les risques de torsion de lacheville :Nike etAdidas dominent alors le marché[65]. Les plus grands joueurs sont sponsorisés par des fabricants de baskets, tel Michael Jordan avec Nike[68]: ce dernier a d'ailleurs développé sa propre collection de baskets nomméeAir Jordan[65]. Si les chaussures de basket-ball se sont imposées en compétition et sont, par exemple obligatoires lors des Jeux olympiques[62], il est cependant possible de pratiquer le sport en loisir avec de simpleschaussures de sport.
Dans les matchs officiels, chaque joueur porte un maillot numéroté. La règle FIBA impose les numéros de 4 à 15 lors des compétitions internationales, soit douze numéros (autant qu'il y a de joueurs dans une équipe). Toutefois, en NBA, les joueurs peuvent choisir n'importe quel numéro de 0 à 99 compris (le 00 existe aussi)[69]. Ainsi, en général et dans la mesure du possible, les joueurs de NBA conservent le même numéro durant toute leur carrière, même en changeant d'équipe, sauf quand un joueur le possède déjà ou quand celui-ci est retiré. Lorsque certains joueurs marquent l'histoire de leurfranchise, il arrive que celle-ci décide deretirer leur numéro pour leur rendre hommage. Ainsi, le célèbrenuméro 23 porté par Michael Jordan auxBulls de Chicago a été rendu indisponible dans cette franchise après son départ[70].
Les durées de jeu et les dimensions des lignes du terrain varient souvent en fonction des championnats et des ligues organisatrices : le règlement présenté ci-dessous comprend les normes internationales (FIBA) et nord-américaines (NBA). La FIBA a toutefois annoncé son intention de se rapprocher progressivement des normes américaines[71].
L'objectif du jeu est de marquer davantage de points que ses adversaires, en inscrivant despaniers tout en empêchant l'autre équipe de le faire. Un panier inscrit vaut deux points, ou trois s'il résulte d'un tir effectué derrière laligne des trois points (6,75 m d'après la FIBA ; 7,24 m en NBA). Lelancer franc, accordé par l'arbitre après certaines fautes, n'accorde qu'un seul point.
Un match se déroule en quatre périodes (appelées « quarts-temps ») de dix minutes selon les règles FIBA[72], et quatre périodes de douze minutes selon les règles NBA[73]. Le championnat universitaire américain (NCAA) utilise quant à lui deux périodes de vingt minutes[74]. Une pause de quinze minutes est accordée à la mi-temps dans les trois règlements, et les équipes changent de panier pour la seconde partie du jeu[72],[73],[74]. Le chronomètre est arrêté à chaque coup de sifflet de l'arbitre (en cas de faute ou de sortie par exemple) : la durée réelle du match excède donc beaucoup le temps de jeu règlementaire et atteint généralement deux heures. Le temps de jeu étant effectif, il n'y a pas de temps additionnel comme aufootball ; une sonnerie retentit au moment où la dernière seconde de chaque période s'est écoulée, mais un tir réussi après la sonnerie peut être accordé si le joueur a lâché le ballon avant que la sonnerie ne retentisse (buzzer beater).
Seuls cinq joueurs de chaque équipe peuvent être présents simultanément sur le terrain[72],[73],[74]. Chaque équipe peut remplacer un ou plusieurs joueurs pendant les arrêts de jeu et les temps morts. Un nombre limité de temps morts est autorisé, à la demande de l'entraîneur. Leur durée est comprise entre vingt et cent secondes (en NBA). L'entraîneur se trouve au bord du terrain et donne des instructions stratégiques à ses joueurs. Le banc accueille les joueurs remplaçants, ainsi que les entraîneurs assistants et d'autres membres du personnel de l'équipe.
Au début du match, l'engagement est effectué par l'arbitre sous la forme d'unentre-deux[72],[73]. Pour cela, un joueur de chaque équipe (généralement le plus grand, celui qui saute le plus haut ou un compromis des deux) se place face à son adversaire, derrière la ligne du milieu de terrain, en direction du panier où il doit attaquer. L'arbitre lance alors la balle au-dessus des deux joueurs et ceux-ci doivent pousser le ballon avec la main pour qu'un de leurs équipiers l'attrape. C'est à ce moment-là que le match commence.
À l'issue de la rencontre, l'équipe ayant inscrit le plus de points remporte le match. En cas d'égalité, on joue alors cinq minutes deprolongation pour départager les deux équipes, et ce quelle que soit la compétition en cours. S'il y a à nouveau égalité au terme de la prolongation, on rejoue une autre prolongation. Il n'y a ainsi jamais de match nul au basket-ball (sauf en cas de phase finale aller/retour, où il peut y avoir match nul au match aller ou retour, le vainqueur se décidant au cumul des points sur les deux matchs)[72],[73].
Les rencontres professionnelles de basket-ball sont supervisées par trois arbitres. En NBA, l'arbitrage est effectué par un arbitre présent sur le terrain (nommécrew chief) et deux arbitres de touche. LaFIBA utilise une organisation différente avec un arbitre dit« de queue » (le plus proche du centre du terrain), un dit« de tête » (sous le panier) et un troisième dit« central » (entre ses deux collègues)[75]. Les officiels de latable de marque sont chargés de compter les points inscrits, de gérer le chronomètre de jeu, de noter les fautes individuelles et d'équipe commises ainsi que les remplacements effectués. Ils gèrent également la flèche de possession alternée et le chronomètre des tirs (ouhorloge des 24 secondes) ainsi que les drapeaux signalant que la prochaine faute d'une équipe entraînera deux lancers francs.
Une joueuse en train dedribbler pour avancer sur le terrain.
Les joueurs doivent manipuler le ballon avec les mains exclusivement. Celui-ci peut être déplacé en étant lancé, passé entre deux joueurs, roulé au sol ou dévié par la main. En revanche, il est interdit de le toucher avec une partie quelconque de la jambe de manière délibérée ou de le frapper du poing : cela constitue une violation qui entraîne la perte de possession du ballon.
Lorsqu'un joueur est en possession du ballon, il doitdribbler, c'est-à-dire faire constamment rebondir le ballon sur le sol avec une main, pour pouvoir se déplacer avec. Si le joueur qui possède le ballon prend plus de deux appuis sans dribbler, ou s'il fait un saut complet en conservant le ballon à la retombée, il est alors sanctionné par unmarcher (en anglais :traveling), et le ballon est rendu à l'équipe adverse par une remise en jeu[72],[73]. Lorsqu'un joueur reprend son dribble après l'avoir arrêté, ou récupère le ballon après l'avoir lâché sans que celui-ci n'ait rien touché, il est sanctionné par une reprise de dribble (double dribble en anglais). De même, un joueur qui a le ballon n'a pas le droit de poser sa main sous le ballon au cours de son dribble, ce qui constitue un porter de ballon (carry)[72],[73]. La main doit en effet toujours être en contact avec l'hémisphère supérieur du ballon. Dans les deux cas, la balle est rendue à l'adversaire.
Le ballon est hors-jeu dès qu’il rebondit sur ou en dehors des limites du terrain (les lignes de touche ne font pas partie du terrain), ou lorsqu'il est touché par un joueur qui mord ou dépasse les limites du terrain[72]. Contrairement aufootball, ce n’est pas la position absolue du joueur ou du ballon qui compte, mais le rebond ou l'appui : un joueur peut ainsi plonger en dehors du terrain et sauver la balle, du moment qu'il saute depuis l'intérieur du terrain et qu'il la lâche avant de toucher le sol en dehors du terrain. Si une équipe se trouve en zone avant (moitié de terrain adverse) avec le ballon, et que ce dernier vient à revenir en zone arrière sans toucher un adversaire (par une passe ou un appui dans sa propre moitié de terrain), l'arbitre siffle un retour en zone (backcourt violation)[72]. Le ballon est rendu à l'adversaire à l'endroit le plus proche de la violation, en dehors des limites du terrain. Pour être considéré en zone avant il faut que le ballon et les deux appuis du joueur qui contrôle la balle aient traversé la ligne médiane.
Unehorloge des 24 secondes affichant un temps restant de dix secondes pour l'équipe en attaque.
Afin de favoriser un jeu offensif, des règles de temps de possession du ballon ont progressivement été imposées. Les joueurs disposent de 8 secondes[76] (NBA[73], FIBA[72]) ou 10 secondes (NCAA[74]) pour franchir leur moitié de terrain en attaque. Les attaquants doivent en outre effectuer un tir avant 24 secondes, mesurées par l'horloge des24 secondes, depuis1954 pour la NBA[77]. La règle est adaptée à 30 secondes par la FIBA, qui passe aussi à 24 secondes en1999. La NCAA choisit 35 secondes avant de passer à 30 pour la saison 2015-2016[78].
Un joueur en attaque ne peut resterplus de trois secondes d'affilée dans laraquette à partir du moment ou son équipe dépasse le milieu de terrain. Les 3 secondes ne sont plus comptabilisées dès qu'un joueur tente un tir au panier. Lors d'une remise en jeu, l’équipe attaquante dispose de 5 secondes pour effectuer celle-ci. Un joueur qui possède le ballon et qui arrête de dribbler dispose de 5 secondes pour s'en débarrasser (par une passe, un tir, ou en la faisant habilement toucher par un adversaire) si le joueur adverse le soumet à une pression défensive (action dedéfense individuelle rapprochée)[72],[73].
Les règles connaissent régulièrement des évolutions importantes comme avec l’introduction larègle des 24 secondes (1954 en NBA, 1956 par la FIBA d'abord avec 30 secondes), dupanier à trois points en 1984, puis en 2010 un nouveau tracé du terrain faisant notamment passer la ligne des tirs primés à 6,75 m (22′ 2″)[79].
Les règles changent au fil du temps, parfois en réaction à l'influence d'un joueur. Ainsi legoaltending – changer la trajectoire de la balle lorsque celle-ci se trouve dans la zone cylindrique située au-dessus de l’arceau – n’est sanctionné qu'à partir de 1956 que parce queBill Russell l'utilisait trop facilement en NCAA. La même année, il est définitivement interdit de franchir la ligne des lancers francs avant le tir carWilt Chamberlain détournait l'exercice en prenant trois pas d’élan pour transformer son tir en lay-up. À partir du et jusqu'en 1976, la NCAA bannit le dunk pour minorer la domination deKareem Abdul-Jabbar[80].
Enfin, l'interférence(en) (goaltending) est une violation du règlement qui se manifeste dans plusieurs cas : si un joueur touche la balle alors qu'elle est sur le cercle, par-dessus ou par-dessous le panier ; qu'elle a touché la planche mais pas le cercle ; qu'elle décrit une trajectoire descendante vers le panier ; ou si un joueur abaisse volontairement l'arceau pour empêcher le tir de rentrer. Si l'équipe en attaque commet la faute, le panier est annulé, mais il est accordé si l'équipe défensive commet la faute même si le ballon ne pénètre pas dans le panier[72],[73].
L'arbitre indique qu'une faute a été commise par le joueur au sol.
Au basket-ball, les contacts avec le porteur de balle sont généralement proscrits. Toute tentative de désavantager l'adversaire par un contact physique constitue une violation des règles du jeu et est sanctionnée par unefaute personnelle. En cas de choc, c'est généralement le défenseur qui est sanctionné, sauf lorsque ce dernier est immobile et que le joueur attaquant le percute au niveau du torse, auquel cas l'attaquant est sanctionné par un passage en force ; la balle est alors rendue à l'autre équipe. En cas de faute du défenseur surdribble (contact avec le bras, obstruction), la balle est remise à l’équipe attaquante au niveau où la faute a été commise, en dehors des limites du terrain. Lorsqu'un joueur a commis cinq fautes personnelles[81] (six en NBA[82] et WNBA[83]) au cours du match, il est alors remplacé et n'a plus le droit de rejouer jusqu'à la fin du match[72],[73].
Quand une faute personnelle est commise sur un joueur qui tire ou a l'intention de tirer, ce joueur doit alors tirer le nombre delancers francs correspondant à la valeur du tir : deux ou trois s'il s'agit d'un tir à trois points. Il n'en tire qu'un seul lorsque le panier est réussi et accordé. Si un joueur doit tirer plusieurs lancers francs, les autres joueurs ne pourront tenter d'attraper lerebond qu'à l'issue du dernier lancer. Le tir est à refaire si un défenseur rentre dans la raquette avant que le ballon ne quitte les mains du tireur ou il est annulé lorsque le tireur « mord » (touche) la ligne des lancers francs avec son pied. À chaque quart-temps, lorsqu’une équipe totalise quatre fautes (NBA, FIBA), l’équipe adverse tire alors automatiquement des lancers francs à chaque nouvelle faute défensive adverse : elle se trouve alors dans une situation de« bonus »[72],[73]. Une faute commise par un attaquant, appelée« faute offensive », ne donne jamais lieu à des lancers-francs.
Un contact physique violent, rugueux ou non nécessaire est appeléfaute flagrante (en NBA[73]) ou« faute antisportive ». Dans ce cas, l'équipe qui a subi la faute tire un lancer franc puis effectue une remise en jeu au milieu de terrain.
Lesfautes techniques peuvent être prononcées par l'arbitre pour des comportements d'anti-jeu (mais sans contact physique, ce qui correspondrait à une faute antisportive), des insultes ou un manque defair-play. L'entraineur peut également en recevoir s'il n'a pas inscrit le nom d'un joueur sur la feuille de match, s'il a lui-même un comportement irrespectueux ou si un joueur situé sur son banc en fait de même. Elles donnent lieu à un lancer, qui peut être tiré par n'importe quel joueur de l'équipe présent sur le terrain[63].
Dans les championnats sous l'égide de la FIBA, une faute qui entraîne l'exclusion du joueur est appeléfaute disqualifiante[72]. Elle peut être directement attribuée à un joueur pour un comportement extrême, en cas de bagarre, ou si un joueur remplaçant pénètre dans le terrain de jeu pendant une bagarre.
en cas de faute défensive alors qu'il reste moins de 14 secondes de possession pour l'équipe adverse, le chronomètre des tirs est aussi remis à 14 secondes ;
après unefaute technique, un seul lancer franc est accordé, plus la remise en jeu au milieu du terrain par l'équipe non-sanctionnée[85] ;
À compter de la saison 2015-2016, laNCAA féminine se rapproche des règles FIBA en passant aux quarts-temps de 10 minutes au lieu de deux mi-temps de 20 minutes, avec quatre temps-morts médias au lieu de huit. La pénalité (deux lancers-francs, au lieu d'un lancer-franc et un second si le premier est réussi) s'applique après la cinquième faute d’équipe dans chaque période. La règle des 10 secondes pour amener la balle en zone avant s'applique strictement au lieu de repartir à zéro en cas d'arrêt du jeu[86]. Enfin, après un temps-mort décidé par l'équipe ayant la possession de la balle, notamment après un panier encaissé, la remise en jeu est effectuée au milieu du terrain, ce qui favorise l'équipe offensive[87]. Toutefois, l'équipe attaquante a toujours au plus 35 secondes pour tenter un tir[87]. Quelques semaines plus tard, laNCAA masculine décide d'abandonner la règle des 35 secondes pour passer à 30 dès la saison 2015-2016[78].
Les rencontres NBA se disputent en quatre périodes de douze minutes au lieu de dix dans les règles FIBA et l'élimination des joueurs est effective à la sixième faute. Les règles diffèrent d'avec la FIBA sur des points secondaires, comme l'interférence(en) (goaltending) pour laquelle il est interdit de toucher la balle alors qu'elle est sur le cercle, contrairement aux dispositions de la FIBA[79]. La règle des trois secondes en défense interdit à un joueur de rester plus de trois secondes dans la raquette sans défendre directement sur un attaquant, ce qui limite ladéfense de zone. La dimension des terrains NBA est de28,65 × 15,24 mètres contre28 × 15 mètres pour la FIBA[79].Depuis lasaison 2016-2017, afin d'éviter l'abus duhack-a-player, si une faute intentionnelle est effectuée sur un joueur dans les deux dernières minutes d'un quart-temps, un lancer-franc bonus est offert à l'équipe ayant subi le hack. Ce lancer-franc bonus peut-être tiré par n'importe quel membre de l'équipe présent sur le terrain.[réf. nécessaire]
Les cinq postes traditionnels du basket-ball en position offensive.
Les cinq joueurs de chaque équipe qui débutent un match font partie ducinq majeur.
Que ce soit en attaque ou en défense, chaque joueur joue à un poste précis, désigné par un numéro. Il existe de nombreuses variantes et possibilités, selon la stratégie adoptée par l'entraîneur, mais le schéma de base fonctionne avec cinq postes« classiques » :
Lemeneur (point guard) est chargé de distribuer la balle et d'organiser le jeu en attaque. Il monte la balle depuis son propre camp et annonce les tactiques à mettre en place[92]. En plus de bonnes capacités audribble, il doit avoir une excellente vision du jeu pour pouvoir distribuer le ballon à ses coéquipiers. Les meneurs sont généralement les joueurs les plus petits de l'équipe, ce qui leur permet de pénétrer rapidement dans la raquette pour effectuer deslay-ups et de réaliser desinterceptions.ex. :Bob Cousy,Oscar Robertson,Magic Johnson,John Stockton,Antoine Rigaudeau,Tony Parker,Stephen Curry,Sue Bird,Russell Westbrook.
L'ailier (small forward), également appelé ailier shooteur ou petit ailier, est un joueur polyvalent capable aussi bien de tirer à trois points que de jouer dans la raquette, en aidant par exemple les intérieurs aurebond. Son jeu est généralement un compromis entre l'agilité et la rapidité d'un meneur, et la taille et la puissance d'un pivot[94]. Le poste mêle ainsi une dimension offensive et une dimension défensive. La plupart des ailiers professionnels mesure environ deux mètres.ex. :Larry Bird,James Worthy,Bernard King,Scottie Pippen,LeBron James,Kevin Durant,Carmelo Anthony,Candace Parker,Maya Moore.
L'ailier fort (power forward) joue un rôle similaire à celui du pivot et forme avec lui le secteur dit« intérieur ». Son rôle est principalement défensif : il doit empêcher les attaquants adverses d'approcher du panier, capter des rebonds défensifs etcontrer les tirs des adversaires. Plus petit que le pivot, il peut évoluer plus loin du panier[95]. Il peut également réaliser des tirs intérieurs en attaque[95].ex. :Karl Malone,Kevin Garnett,Tim Duncan,Dirk Nowitzki,Chris Bosh,DeLisha Milton-Jones,LaMarcus Aldridge.
Lepivot (center) est généralement le joueur le plus grand (souvent autour de deux mètres dix) et le plus fort physiquement[96]. Il est ainsi fréquemment surnommébig man. Son rôle est de protéger la raquette en utilisant sa taille et sa corpulence, pour empêcher les adversaires de tirer ou de dunker en les contrant. Leur taille leur permet également de capter de nombreux rebonds et de dunker facilement. Ce sont toutefois des joueurs lents[96] et parfois malhabiles, ayant souvent des difficultés au tir intérieur et auxlancers francs. Les pivots étaient les joueurs-clés de l'équipe jusqu'auxannées 1990 et les plus convoités lors desdrafts.ex. :Kareem Abdul-Jabbar,Wilt Chamberlain,Bill Russell,Hakeem Olajuwon,Moses Malone,Shaquille O'Neal,Yao Ming,Dwight Howard,Rudy Gobert,Lisa Leslie.
Toutefois, certains joueurs combinent les attributions de deux postes. Ainsi, un joueur capable de passer du poste de meneur à celui d'arrière en fonction de la situation de jeu est qualifié decombo guard. De même, le terme deswingman ou « arrière-ailier », utilisé pour la première fois à l'encontre deJohn Havlicek, désigne un basketteur possédant des attributs propres à l'arrière et à l'ailier.
Les postes qu'occupent les joueurs peuvent varier, même si les joueurs de grande taille sont généralement cantonnés à des postes d'intérieurs. Certains d'entre eux, réputés pour leur polyvalence (tels Magic Johnson ouBoris Diaw), ont pu jouer aux cinq postes durant leur carrière, au gré des besoins de leur équipe.Parfois, les équipes utilisent une structure simplifiée : deux intérieurs placés aux abords de laraquette, pour défendre l'accès au panier et capter des rebonds ; deux ailiers placés au niveau de la ligne des trois points ; et un meneur chargé de déterminer la stratégie d'attaque.
Les principales techniques de jeu utilisées au basket-ball ont évolué au fil du temps, en fonction des changements de règles et des apports réalisés par certains joueurs. Des basketteurs mythiques commeGeorge Mikan,Bill Russell ouWilt Chamberlain ont ainsi mis au point plusieurs mouvements défensifs ou offensifs réutilisés par la suite. Les joueurs desGlobetrotters de Harlem revendiquent également la paternité de nombreuses variantes dudunk, dudribble et dutir. L'usage desstatistiques sur le jeu s’approfondit au fil des années[97].
Ledribble est le fait de faire rebondir en permanence laballe au sol avec une main. Pour avancer sur le terrain, le joueur doit impérativement dribbler sous peine d'être sanctionné par unmarcher. Afin de garder un bon contrôle de balle, il est recommandé de pousser la balle au sol avec le bout des doigts plutôt qu'avec la paume, et de la faire rebondir légèrement de côté (et non devant soi). Lorsque l'on dribble à proximité d'un défenseur, il est préférable de dribbler avec la main la plus éloignée de l'adversaire afin que celui-ci soit plus loin de la balle. Ceci implique d'être aussi agile de la main gauche que de la main droite. En outre, il faut tant que possible dribbler sans regarder la balle, en utilisant lavision périphérique ou ses sensations pour savoir où elle se trouve. En évitant de regarder le ballon, le joueur peut regarder ses coéquipiers et se consacrer à la vision de jeu. De plus, il peut mieux surveiller les défenseurs et éviter lesinterceptions.
Les bons dribbleurs font rebondir la balle le plus près possible du sol, afin de réduire la distance qu'elle parcourt depuis la main, ce qui rend les interceptions plus difficiles.Marques Haynes, leader desGlobetrotters de Harlem, pouvait faire rebondir la balle au sol jusqu'à six fois par seconde[98]. Les meilleurs joueurs dribblent également entre leurs jambes, derrière leur dos, et changent brutalement de direction tout en passant la balle dans la main opposée afin de prendre les défenseurs de vitesse. Cette technique appeléecrossover est très fréquente enstreetball. Certains joueurs en ont fait leur spécialité, commeTim Hardaway[99],Kyrie Irving[100] ou encoreAllen Iverson, qui réalisait des cross-overs si rapides qu'ils faisaient perdre leurs appuis aux défenseurs (ankle breakers)[99].L'euro step est un mouvement dans lequel un joueur offensif prend son dribble, fait un pas dans une direction, puis fait rapidement un autre dans une autre direction[101].
Les stratégies offensives sont très variées et nécessitent généralement un jeu de passes ainsi qu'un déplacement des joueurs sans la balle. Les plus célèbres sont l'attaque en triangle, qui consiste à positionner les joueurs de manière à former un triangle au sein duquel les joueurs font circuler le ballon[102], et lerun and gun, qui se base sur descontre-attaques et des tirs rapides.
Chaque équipe varie ses stratégies au cours de la partie afin de surprendre les adversaires. Lemeneur est généralement celui qui annonce la technique à mettre en place[92]. Tous les postes de jeu sont généralement amenés à inscrire des paniers, même si la manière de les inscrire diffère. Les meneurs et les arrières ont tendance à marquer davantage par des tirs ou des pénétrations dans la raquette pour desdouble-pas, tandis que les intérieurs ont plutôt tendance à réaliser desdunks ou desbras roulés.
L'équipe en attaque dispose de huit secondes pour franchir sa moitié de terrain appelée zone arrière. Elle a en tout 24 secondes pour tenter un tir. Jusqu'en2010, l'horloge des 24 secondes était réinitialisée dès qu’un tir touchait l'anneau, ou dès qu'un joueur adverse contrôlait le ballon sur le terrain ou commettait une faute. En cas decontre ou si un tir est tenté et que la balle ne touche pas l'anneau, l’horloge continue. Depuis septembre 2010, si une équipe subit une faute en attaque alors que le temps de possession restant est inférieur à 14 secondes, l'horloge n'est réinitialisée qu'à 14 secondes[103].
Kobe Bryant effectuant un tir enfadeaway. Plus difficile à contrer, la technique nécessite une bonne précision au tir.Marianna Tolo tire un lancer franc à l'Open LFB 2014.
Le tir consiste à envoyer le ballon vers l'arceau dans le but d'inscrire un panier. La technique la plus utilisée est letir en suspension (jump shot). Généralement, le joueur est placé les deux pieds face au panier, le pied droit légèrement en avant (pour un droitier). Il saisit la balle dans sa main droite et la maintient avec le bout de ses doigts, laissant un petit espace entre la balle et lapaume. La main gauche, placée sur le côté gauche de la balle, sert uniquement à stabiliser le tir. Le joueur élève ensuite la balle légèrement au-dessus de sa tête, son bras formant unangle à 90 degrés. Il étend enfin le bras tout en effectuant un fouetté du poignet pour réaliser le tir[104]. Il est recommandé de demeurer quelques instants le poignet baissé afin de suivre le mouvement de la balle (follow-through). Certains joueurs essaient de mettre de l'effet dans la balle pour absorber en partie un éventuel impact avec l'arceau. Afin de maximiser les chances de faire entrer la balle dans le panier, il est recommandé de donner au tir une trajectoire en forme d'arc : plus la balle tombe à la verticale vers l'arceau, plus elle a de chances d'y pénétrer[104].
Si le ballon passe complètement à travers l'arceau, le panier est validé et rapporte deux points, ou trois s'il s'agit d'un tir effectué derrière la ligne des trois points. Pour que les trois points soient comptabilisés, le tireur doit prendre ses deux appuis à l'extérieur de la ligne des trois points (sans mordre sur la ligne), mais il est autorisé qu'il soit en suspension et retombe en deçà de la ligne. Le tireur peut utiliser le rebond dupanneau pour marquer un panier. Si le ballon rentre dans le panier sans toucher l'arceau, on parle d'unswish. Quand le tir est très imprécis et touche uniquement lepanneau, il est familièrement appelé« brique ». Si le ballon ne rentre pas dans le panier, et ne touche ni le panier ni la planche, on dit qu'il s'agit d'unair ball[105].
Il existe également des variantes du tir en suspension. Lefadeaway consiste à tirer au panier en effectuant un saut vers l'arrière. Le tir est plus difficile à contrer mais l'attaquant doit avoir une bonne précision et effectuer le geste rapidement. Lebras roulé (hook shot), popularisé parKareem Abdul-Jabbar, consiste à se placer de profil par rapport au panier, et réaliser un mouvement d'arc avec le bras manipulant la balle pour marquer d'une seule main[106]. L'autre bras sert à se protéger du défenseur et éviter les contres. La technique est difficile à réaliser et est moins précise que le tir à deux mains.
Lelancer franc est un tir tenté sans opposition, et accordé en réparation d'une faute. Il compte pour un point.
Dans lesannées 2010, le panier à trois points prend une place de plus en plus importante, illustrée par les succès desWarriors de Golden State en NBA et de leur meneurStephen Curry ainsi que desRockets de Houston. En effet, la réussite à trois points est relativement proche de celle d'un tir à mi-distance tout en rapportant un point de plus. Desstatistiques avancées évaluent précisément les zones de tirs des joueurs de façon à augmenter leur efficacité alors que la stratégie des équipes consiste à limiter la part des tirs à mi-distance[107].
Ledouble-pas est le fait d'inscrire un panier en pleine course, après deux pas sans dribbler. Si le joueur utilise le rebond du panneau, on parle alors delay-up. Il est souvent considéré comme le moyen le plus simple d'inscrire un panier et fait ainsi partie des premiers enseignements aux débutants. Il est généralement effectué avec une seule main (la même que le côté du terrain par lequel le joueur arrive au panier), la main libre pouvant permettre de se protéger des éventuels contres. Toutefois, il est également possible de porter la balle à deux mains jusqu'au moment de tirer, ce qui réduit les risques d'interception par l'adversaire. Si le joueur fait rouler la balle sur le bout de ses doigts en l'amenant au panier, on parle definger roll[108]. Le geste aurait été inventé parWilt Chamberlain[109], et fut popularisé parGeorge Gervin dans lesannées 1970[108].
Ledunk consiste à marquer un panier en projetant le ballon dans l'arceau, à une ou deux mains. Inventée parGeorge Mikan[110], cette technique très spectaculaire est difficile à réaliser car elle nécessite une grande taille ou une bonnedétente sèche. Elle est essentiellement réalisée lors d'unecontre-attaque après uneinterception, car les défenseurs n'ont souvent pas le temps de revenir sur le porteur du ballon, qui a donc le champ libre pour dunker. Si l'action est réalisée en présence de défenseurs, elle présente un caractère humiliant pour l'équipe adverse. On parle deposter dunk pour désigner un dunk réalisé sur un adversaire[111]. Lorsqu'un joueur attrape une passe en l'air puis réalise un dunk, on parle dealley-oop[112]. Lorsqu'un joueur attrape un rebond offensif et qu'il dunke sans avoir touché le sol entre la réception de balle et le dunk, on parle alors de « claquette dunk » en français ou alors de « putback dunk » en anglais.
Une technique courante, nomméeécran, consiste à venir se placer devant le joueur défendant sur le porteur de balle (« faire écran ») pour laisser le champ libre à son coéquipier. Celui-ci peut alors tirer, courir vers le panier ou passer la balle au joueur ayant placé l'écran. Cette dernière technique est nomméepick and roll: un joueur pose un écran sur un défenseur, puis passe derrière lui pour courir vers le panier et obtenir une passe d'un de ses coéquipiers[117]. Il en existe plusieurs variantes : lepick and pop, où le joueur qui place l'écran se place dans une zone libre de marquage pour tenter un tir à mi-distance ; ou encore legive and go, où un joueur fait la passe à l'autre puis lui la redonne instantanément (à la manière d'un« une-deux » aufootball).
La défense a longtemps été la phase passive du basket-ball : les défenseurs attendaient l'échec des attaquants. À partir des années 1960 et l'introduction de la règle dumarcher, les défenseurs deviennent plus agressifs et tentent de reconquérir la balle (turnover).Bill Russell, pivot desCeltics de Boston, a donné ses lettres de noblesse à la défense et a développé de nombreuses techniques[33].
Tout comme en attaque, il existe plusieurs systèmes de base :
La défense spontanée (ou intuitive) : les joueurs courent dans tous les sens, et tentent de gêner la progression de l'adversaire ou de lui prendre le ballon. Cette défense est notamment pratiquée par les jeunes joueurs et les débutants.
Un exemple dedéfense individuelle : le défenseur (maillot vert) bloque le passage à l'attaquant et tente de lui prendre le ballon.
Ladéfense individuelle (dite aussi« d'homme à homme ») est le premier type de défense organisée : chaque joueur prend en charge un adversaire et s'occupe de rester près de lui tout au long de la partie. Elle permet de mettre en difficulté une équipe de niveau comparable mais a ses limites lorsque l'attaquant est plus fort.
Ladéfense de zone : créée dans les années 1960, elle consiste à couvrir une zone déterminée par l'entraîneur plutôt que de marquer un joueur individuellement[119]. Elle implique des choix tactiques car certaines zones ne seront pas couvertes par les défenseurs : elle cible un ou deux joueurs dominants mais libère de l'espace pour des tirs faciles[119]. Jusqu'en2001, ce type de défense était interdit en NBA[120].
Ces systèmes ne sont jamais appliqués de manière stricte et il existe de nombreuses variantes mêlant ces deux tactiques défensives. La plus courante est la« zone presse », qui permet de réaliser beaucoup d'interceptions et de marquer des paniers faciles[121] mais est exigeante physiquement.
À partir de la fin des années 1990 s'est développée la technique dite du « hack-a-player », également connue sous le nom « hack-a-Shaq ». Mise au point parDon Nelson, elle consiste à commettre intentionnellement une faute sur un joueur choisi pour sa faible réussite aulancer franc, afin d'empêcher l'équipe de marquer deux, voire trois points et de pouvoir récupérer la balle aurebond après son probable échec au lancer franc[122]. Cette stratégie est fréquemment utilisée en NBA et s'applique essentiellement à des intérieurs réputés pour leur maladresse. En février 2016, la NBA décide de l'élaboration future d'une règlementation duhack-a-player, devant l'explosion de l'utilisation de cette pratique[123].
Comme pour l'attaque, tous les postes de jeu sont sollicités lors des phases défensives, bien que le rôle des intérieurs (ailiers et pivot) soit primordial. Le plus souvent, un joueur est chargé de marquer un joueur adverse de taille comparable. Les extérieurs sont chargés d'entraver la progression des extérieurs adverses et de les gêner lorsqu'ils tentent de tirer. Les intérieurs, quant à eux, défendent au sein de laraquette et tentent d'empêcher les adversaires d'approcher de leur panier.
L'interception (steal) désigne le fait de prendre le ballon à l'adversaire en le lui enlevant des mains (sans commettre defaute) ou en attrapant une passe de l'équipe adverse[124]. Cette technique demande de l'agilité et de la rapidité, ainsi que des qualités d'anticipation : par conséquent, les meilleurs intercepteurs sont généralement les plus petits joueurs (meneurs,arrières).John Stockton,Jason Kidd etMichael Jordan (NBA), ainsi queTheódoros Papaloukás etDimítris Diamantídis (Euroligue) comptent ainsi le plus grand nombre d'interceptions en carrière.
Lecontre (block ou familièrementcake) désigne le fait de dévier le tir d'un joueur adverse sans commettre de faute. Les défenseurs ont le droit de contrer la balle tant que celle-ci est en phase ascendante vers le panier. Un contre effectué en phase descendante (goaltending) est illicite[125]. Si un joueur rate son contre et touche la planche avec ses mains, le panier est automatiquement accordé. Les joueurs les plus susceptibles de réaliser des contres en match sont lesailiers forts et lespivots, en raison de leur grande taille et de leur proximité du panier en situation défensive. Toutefois, un sens aigu de l'anticipation peut pallier la différence de taille[126].
Très spectaculaire, le contre fait partie des actions les plus appréciées du public et comporte un caractère humiliant pour l'adversaire. L'un des premiers joueurs à utiliser le contre comme arme d'intimidation défensive futBill Russell, dans les années 1960[127].Shaquille O'Neal,Hakeem Olajuwon,Alonzo Mourning ouDikembe Mutombo en ont par la suite fait leur spécialité. Ce dernier est resté célèbre pour sa phrase prononcée à l'encontre de chaque joueur contré :« No, no, no! Not in my house! » (« Non, non, non ! Pas chez moi ! »)[128].
Lerebond désigne le fait de prendre la balle après un tir manqué, et ce avant qu'elle ne touche le sol. Il existe deux catégories de rebonds, en fonction du joueur qui parvient à le capter :
le rebond défensif, lorsque l'attaquant manque son tir et qu'un défenseur récupère la balle. Celui-ci peut ainsi la passer à des coéquipiers pour aller tenter de marquer dans le panier opposé.
le rebond offensif, lorsqu'un attaquant récupère la balle à la suite d'un tir manqué d'un partenaire ou de lui-même. Si le joueur capte un rebond offensif en suspension et tente directement de marquer, on parle familièrement de« claquette ». Il est possible de prendre son propre rebond, sauf si l'on effectue unair ball, auquel cas la balle est rendue à l'adversaire.
Comme pour le contre, les meilleurs rebondeurs sont généralement les intérieurs, plus grands et plus proches du panier.Wilt Chamberlain, Bill Russell etMoses Malone en ont réalisé plusieurs milliers au cours de leur carrière.Dennis Rodman décida même de se concentrer sur le rebond et en fit sa spécialité quasi-exclusive[129].
Le championnat du monde est organisé tous les quatre ans par laFIBA, en alternance avec lesJeux olympiques d'été[130]. Le vainqueur du tournoi remporte leTrophée Naismith. Il comportait 16 équipes jusqu’en 2002, sauf en 1986 où vingt-quatre équipes étaient en compétition. En 2006, le nombre de participants a été élargi à 24 équipes puis porté à 32 dès 2019[131]. En 2014, la compétition est renommée Coupe du monde de basket-ball FIBA (FIBA Basketball World Cup) et son édition 2018 est reportée à 2019, afin d'être décalée d'un an de laCoupe du monde de football. Le tournoi sera qualificatif pour les Jeux olympiques[131].
Lapremière édition masculine se déroule en1950 enArgentine. À domicile, l'équipe d'Argentine gagne la compétition, invaincue avec six victoires pour aucune défaite. LesÉtats-Unis remportent leur première médaille d'or lors de l'édition suivante, en1954. Finaliste malheureux, leBrésil devient à son tour champion du monde en1959 puis conserve son titre en1963. À partir de cette date, l'URSS, laYougoslavie et lesÉtats-Unis se partagent tous les titres jusqu'en2002 avec cinq titres pour l'équipe yougoslave, trois pour l'équipe soviétique et deux pour l'équipe américaine. En2006, la hiérarchie mondiale est bousculée avec la victoire de l'Espagne devant laGrèce. Les États-Unis remportent cependant le tournoi en2010 et2014[132].
Lechampionnat féminin est créé en1953 et a lieu les mêmes années que le championnat masculin. LesÉtats-Unis (neuf titres) et l'URSS (six titres) ont remporté la quasi-totalité des éditions, hormis en1994 et en2006, respectivement remportées par l'Australie et leBrésil[133].
À partir de 1992, le succès de la Dream Team a non seulement élevé le statut international du sport, mais il a également marqué un changement dans la participation des joueurs professionnels aux compétitions internationales[134]. Avant Barcelone, les joueurs amateurs étaient traditionnellement sélectionnés pour représenter les États-Unis dans les compétitions olympiques[135], conformément aux règles du Comité International Olympique (CIO). L'introduction des joueurs professionnels dans les compétitions olympiques a non seulement renforcé la suprématie américaine, mais a aussi encouragé d'autres nations à améliorer leur niveau de jeu en se tournant vers des joueurs de ligues professionnelles.
Cependant, après les Jeux de 1992, l'équipe masculine de basketball américaine a connu des périodes de succès et de défis. Si l'équipe a continué à dominer aux Jeux Olympiques de 1996 à Atlanta et de 2000 à Sydney, elle a subi une défaite majeure lors des Championnats du monde de la FIBA en 2002, terminant à la sixième place. Aux Jeux Olympiques de 2004 à Athènes, l'équipe américaine a de nouveau été secouée par une série de défaites inattendues, terminant avec une médaille de bronze, une performance perçue comme décevante compte tenu des attentes élevées.
Cette période de remise en question a conduit à une réévaluation de la structure et de la préparation de l'équipe nationale américaine. En 2005, USA Basketball, l'organisme responsable de la sélection et de la gestion des équipes nationales, a mis en place une refonte sous la direction deJerry Colangelo. Avec Mike Krzyzewski comme entraîneur en chef, une nouvelle stratégie de cohésion et de formation sur le long terme a été adoptée, incluant une implication plus forte des joueurs sur plusieurs années.
Ces réformes ont porté leurs fruits lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, où l'équipe américaine, surnommée la "Redeem Team", a remporté l'or avec un jeu spectaculaire, surmontant les critiques et regagnant leur suprématie sur la scène mondiale. Depuis lors, l'équipe américaine a maintenu une trajectoire de succès, ajoutant à son palmarès les médailles d'or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, de Rio de Janeiro en 2016 et de Paris en 2024. Consolidant ainsi son statut de leader dans le basketball international.
En parallèle, le basketball international a continué de se développer avec la montée de nations telles que l'Espagne, la France, et l'Argentine, qui ont apporté une concurrence accrue aux États-Unis. Malgré cela, l'équipe américaine reste une force dominante, avec une histoire riche et une influence profonde sur le développement global du sport depuis la célèbre victoire de 1992 à Barcelone.
L'équipe féminine de basketball des États-Unis a connu une trajectoire similaire à celle de l'équipe masculine après 1992, affirmant sa domination mondiale. Les joueuses américaines ont remporté de nombreuses médailles d'or olympiques, notamment à partir des Jeux d'Atlanta en 1996, initiant une période de domination ininterrompue. La sélection féminine a remporté chaque tournoi olympique et plusieurs championnats du monde depuis. En s'appuyant sur des joueuses légendaires commeLisa Leslie,Diana Taurasi, etSue Bird, elles ont consolidé leur position en tant que force majeure du basketball international féminin
À l'image d'autres sports d'origine nord-américaine, comme lehockey sur glace ou lebaseball, on retrouve la distinction entre lesligues professionnelles avec un système defranchises, et leschampionnats. En Amérique du Nord, le système de franchise est privilégié : les équipes achètent des droits de participation et sont ainsi admises à concourir dans une ligue fermée. Dans le reste du monde, la plupart des ligues fonctionnent avec un système de promotion-relégation, où les équipes les plus faibles descendent dans la division inférieure tandis que les meilleures de la division inférieure sont promues[136].
Le championnat le plus connu dans le monde est laNational Basketball Association (NBA), qui comprend des équipes américaines et canadiennes. Comme beaucoup de ligues américaines de basket-ball, cette compétition édite ses propres règles, qui diffèrent en de nombreux points de celles de la FIBA[138]. Ces différences ont souvent pour but de favoriser une certaine égalité entre les équipes[139] et un jeu porté sur le spectacle et le divertissement, mettant en valeur le talent individuel plus que le jeu d'équipe[138]. Ne comprenant initialement que des Nord-Américains, cette ligue concentre depuis les années 1970 l'élite du basket-ball mondial et a peu à peu accueilli les meilleurs joueurs de diverses nations, dont les ex-YougoslavesDražen Petrović etVlade Divac furent les pionniers[140]. En2001, la NBA crée laNBA Development League (NBDL ouD-League), une ligue mineure composée de 19 équipes qui permet aux joueurs et aux entraîneurs d'évoluer dans un cadre similaire à la ligue majeure et de se mettre en valeur aux yeux des recruteurs[141]. En 2015, plus d'un quart des joueurs de NBA ont évolué en NBDL[141]. En 2017, la ligue est rebaptiséeG League à la suite du parrainage deGatorade.
Il existe également d'autres tournois opposant les meilleures équipes des championnats nationaux. En 1946 est créée la première compétition continentale, laCoupe d'Amérique du Sud des clubs champions de basket-ball, dont s'inspirera son homologue européenne, laCoupe des Clubs Champions. Parmi les clubs vainqueurs de la compétition-reine d'Amérique du Sud, le club brésilien duSírio São Paulo se distingue avec huit titres remportés entre 1961 et 1984. L'apparition de laLiga Sudamericana en 1996, puis en 2007 de laFIBA Americas League relègue le Championnat sud-américain des Clubs Champions au troisième rang, jusqu'à sa disparition en 2008.
EnEurope, le système est basé sur le principe du championnat, comme dans la plupart des autres sports. Seul leRoyaume-Uni a opté pour un système de franchises avec laBritish Basketball League[146]. Toutefois, à l'inverse dufootball, la ligue gérant l'élite professionnelle (l'ensemble du championnat étant propriété de la fédération) a davantage de poids et impose plus facilement ses choix à la fédération nationale. Ceci a été renforcé par la création de l'Union des ligues européennes de basket-ball (ULEB), une structure privée qui ambitionne de fonder une ligue fermée[147].
AuMoyen-Orient, les pays où le sport est le mieux implanté sont l'Iran et le Liban, qui figurent régulièrement sur le podium duchampionnat d'Asie. Les ligues y fonctionnent sur le principe du championnat. EnAsie du Sud-Est, les championnats nationaux étant relativement de faible niveau, certains clubs se regroupent au sein de ligues fermées comme l'ASEAN Basketball League[réf. souhaitée]. LaCoupe d'Asie regroupe également les clubs champions des pays d'Asie au sein d'une unique compétition continentale.
EnAfrique, le système est le même qu'en Europe, mis à part le fait que les fédérations nationales ont encore le monopole sur leur propre championnat. La compétition phare est laCoupe des clubs champions, qui oppose les clubs vainqueurs de leur championnat national. Le club angolaisPrimeiro de Agosto domine la compétition avec huit titres depuis 2002[152]. Ses principaux rivaux sont deux autres clubsangolais, leDesportivo Libolo et lePetro Luanda, ainsi que l'Abidjan Basket Club et l'Étoile sportive du Sahel. Au cours des années 2010, l'équipe nationale nigériane assoit sa domination sur le basket-ball africain[153].
« Lorsqu’il est joué comme il est censé l'être, le basket-ball se déroule dans les airs. Volant, flottant, élevé au-dessus du parquet, en lévitation à la façon dont les peuples opprimés s'imaginent dans leurs rêves. »
Le basket-ball est également très présent dans l'univers musical.Après-guerre, il est fréquemment associé aujazz.« Les joueurs dejazz se passent la lumière du solo comme les joueurs de basket se passent la balle. Et dans les deux cas, cela fonctionne seulement s'il y a un travail d'équipe », déclara le pivotKareem Abdul-Jabbar[163]. Après une fructueuse carrière enNBA,Wayman Tisdale est devenu unbassiste de jazz renommé[164].
Aujourd'hui, le sport est cependant plutôt associé à la culturehip-hop[165]. Plusieurs joueurs se sont ainsi essayés aurap, avec plus ou moins de succès :Kobe Bryant,Shaquille O'Neal,Ron Artest,Tony Parker ou encoreAllen Iverson ont chacun sorti des singles ou des albums. Le rappeurKurtis Blow est le premier à avoir lié basket-ball et hip-hop dans son morceauBasketball sorti en 1984[166]. Depuis, un grand nombre de rappeurs évoquent l'univers de la balle orange dans leurs chansons :Lil Bow Wow,Jay-Z ou encoreRomeo, qui a effectué une carrière universitaire. Hors du hip hop, le groupe derockRed Hot Chili Peppers a sorti en 1989 une chanson intituléeMagic Johnson, en hommage au célèbre meneur desLakers de Los Angeles.
Le basket-ball est également présent dans lalittérature. Dans son autobiographieThe Basketball Diaries, publiée en 1978, l'auteur américainJim Carroll décrit la décadence d'un brillant joueur de basket-ball dans leNew York des années 1960. L'ouvrage a par la suite été adapté au cinéma avecLeonardo DiCaprio dans le rôle-titre. Ancien joueur universitaire de bon niveau,John Edgar Wideman évoque également le sport dans ses œuvres. Lauréat de nombreux prix littéraires, il publie en 2001Hoop Roots, ses mémoires où il raconte l'origine de sa passion pour le basket[167]. L'ouvrageSous le cul de la grenouille (1992) du romancier anglaisTibor Fischer met en scène deux basketteurshongrois desannées 1950 qui se servent de leur sport pour échapper à la rigueur du régime communiste[168]. Le récit est inspiré de la vie de l'auteur puisque ses parents, basketteurs professionnels, ont fui laHongrie en 1956. Le basket-ball se décline aussi enbande dessinées, parmi lesquelles la série françaiseBasket Dunk, ou lesmangasSlam Dunk etKuroko's Basket. À la télévision, le basket-ball est aussi présent dans la série d'animation françaiseKangoo et sa suiteKangoo Juniors.
AuxÉtats-Unis, lesligues fantasy, simulations sur Internet où les participants tiennent le rôle de managers, sont un phénomène social de grande ampleur puisque près de 33,5 millions de personnes y jouent en 2013, tous sports confondus[170]. Les jeux liés à la NBA sont très nombreux et populaires, et la ligue a d'ailleurs crée sa propre plate-forme de fantasy. En Europe et en France, le phénomène est plus récent mais en croissance : laLNB a elle aussi créé un site de ligues fantasy. Lefantasy challenge de l'Euroligue réunit chaque année plusieurs milliers de joueurs des quatre coins du continent (79 019 équipes enregistrées en 2008).
Parmi la masse considérable de supporters et de pratiquants du monde entier, le président américainBarack Obama est sans doute le plus célèbre d'entre tous. Bon joueur au lycée, il n'a jamais cessé de pratiquer, y compris durant sa campagne électorale. Depuis son élection, il joue régulièrement sur le terrain de laMaison-Blanche, construit en 1991 puis rénové en 2006[171]. Il suit également avec attention les championnats NBA, WNBA[172], etNCAA (universitaire), pour lequel il livre chaque année son pronostic devant les caméras d'ESPN. En août 2010, il assiste à une rencontre WNBA[173], puis fête quelques jours plus tard ses49 ans en organisant un match avec plusieurs joueurs professionnels, dontLeBron James,Dwyane Wade,Joakim Noah etDerrick Rose[174]. Le boxeurManny Pacquiao est également joueur et entraîneur de basketball dans la ligue philippine[175]. Le rappeurJay-Z fut quant à lui actionnaire minoritaire de la franchise desNets de Brooklyn[176].
EnFrance, le frère du rappeurOxmo Puccino,Mamoutou Diarra, est joueur professionnel. Le chanteurBenjamin Biolay revendique sa passion pour le basket-ball américain[177] et a d'ailleurs écrit quelques chroniques pour l'hebdomadaire spécialiséBasket News en 2005. Le chanteurPhilippe Katerine est un ancien joueur de basket-ball dans sa jeunesse[178] et se met en scène jouant au basket-ball dans le clip de son titreLa Liberté. L'ancienPremier ministre françaisLionel Jospin a également pratiqué le basket-ball durant plus de vingt ans, au lycée, à l'université puis dans le club de l'ASA Sceaux[179].
En démonstration dès lesJeux olympiques d'été de 1904, àSaint-Louis (Missouri), le basket-ball gagne rapidement sa place dans les quotidiens américains, qui publient les résumés des principaux matchs des ligues américaines. Le sport est aujourd'hui très largement couvert par les titres les plus prestigieux, tels que leNew York Times, leWashington Post, leBoston Globe ou leChicago Tribune. Le basket-ball est en outre traité de manière extensive dans les pages de l'influent hebdomadaire sportifSports Illustrated, qui publie depuis quelques années une version chinoise de son magazine. Enaoût 2006,Yao Ming figure sur la couverture du premier numéro[183]. Il existe aussi une presse spécialisée aux États-Unis, à l'image du mensuelSLAM.
EnEurope, le basket-ball a une présence dans la presse écrite moindre que d'autres sports comme lefootball ou letennis. À la fin desannées 1950, le quotidien françaisL'Équipe est l'initiateur de l'idée d'une compétition européenne des clubs. C'est ainsi que voit le jour en 1957 la coupe d'Europe des clubs champions. Le journal fournit le trophée pour la première édition, dont la finale se déroule en 1958. Une presse spécialisée, hebdomadaire ou mensuelle, existe aujourd'hui dans la plupart des pays européens :Gigantes del basket enEspagne,Superbasket enItalie,Five enAllemagne... Le siteEurobasket.com, décliné en plusieurs versions consacrées chacune à un continent différent, couvre la plus grande partie des championnats professionnels du monde.
EnFrance, laFédération française édite depuis octobre 1933 le mensuelBasket-ball[184]. En 1982,Maxi-Basket devient le premier mensuel entièrement consacré au basket. Au début desannées 1990, avec l'« effetDream Team », le magazine est rejoint par plusieurs autres titres, commeMondial Basket,Cinq Majeur ouSport Action Basket. L'hebdomadaire spécialiséBasket Hebdo voit le jour en 1996, puis devientBasket News en 2000. En octobre 2015, le site du journalL'Équipe devient le site officiel de la NBA en France[185].
Le match opposant l'équipe des États-Unis à celle deChine lors desJeux olympiques de 2008 a été suivi par plus d'un milliard de téléspectateurs, soit la plus grande audience de l'histoire. On peut voir ici LeBron James (avec la balle) en train de sauter au contact sur Yao Ming pour essayer de marquer un panier.
Le match le plus suivi de l'histoire est celui qui a opposé lesÉtats-Unis à laChine le lors desJeux olympiques, avec une audience estimée à un milliard de téléspectateurs[187]. Le chiffre est toutefois sujet à caution[188]. Selon laFIBA, leMondial 2010 qui s'est déroulé en Turquie a été suivi par un total d'un milliard de téléspectateurs, dans 180 pays, soit une audience deux fois plus importante que pour l'édition2006 auJapon[189].
LaNBA est de loin la ligue professionnelle qui bénéficie de la diffusion télévisuelle internationale la plus importante. Les Finales NBA 2010 entre lesLakers de Los Angeles et lesCeltics de Boston ont été diffusées dans 215 pays et territoires, en 41 langues[190]. Les matchs sont diffusés en direct par plusieurs chaînes de télévision américaines, dontESPN,Fox Sports etTNT. La NBA finance également son propre réseau de télévision,NBA TV, qui diffuse certains matchs ainsi que des émissions et des reportages. Au Canada, la chaîneNBA TV Canada est consacrée à l'actualité de la ligue américaine, et notamment de l'équipe desRaptors de Toronto.
En France, les matchs de la NBA étaient diffusés surCanal+ du milieu des années 1980 à 2012 ; l'ancien basketteur franco-américainGeorge Eddy a été le commentateur officiel de la chaîne à partir de 1985[43]. La chaîne produit une émission consacrée à laPro A,Lundi Basket, mais a dû arrêter la diffusion de son émissionCanal NBA en 2012, après le rachat des droits de diffusion exclusifs pour quatre ans par la chaîneBeIN Sports[191]. Cette dernière produit désormais sa propre émission,NBA Extra. Bien que sa notoriété soit inférieure, l'Euroligue développe rapidement son rayonnement télévisuel : leFinal Four2010 a ainsi été diffusé dans 194 pays[192].
À partir des règles du basket-ball, de nombreuses variantes ont été développées et sont aujourd'hui pratiquées à travers le monde. De même, il existe des sports proches du basket-ball, ayant généralement pour objectif commun de consister à faire passer une balle au sein d'un arceau.
Lebasket-ball en fauteuil roulant, également appelé handibasket ou basket fauteuil, où les joueurs sont équipés d'unfauteuil roulant conçu spécialement pour le basket-ball[193]. Créé à la fin de laSeconde Guerre mondiale et aujourd'hui pratiqué partout dans le monde, il est l'un des plus ancienshandisports et constitue l'une des épreuves-phares desJeux paralympiques. Règlementé par l'International Wheelchair Basketball Federation, il se joue sur unterrain aux normesFIBA et suit la plupart des règles appliquées aux valides. Par exemple, le joueur doitdribbler la balle au sol toutes les deux poussées de fauteuil afin de respecter la règle dumarcher[193]. Amputée d'une jambe dans un accident de car de son équipe en 2013, la SerbeNataša Kovačević devient en 2015 la première joueuse européenne handicapée à évoluer au niveau professionnel avec les valides grâce à une prothèse[194].
Il existe également lebasket-ball adapté, pratiqué par des joueurs atteints dehandicap mental. Il leur est réservé, mais applique les mêmes règles que le basket-ball en cinq contre cinq.
Le BaskIN est un sport incluant des joueurs de plusieurs niveaux de handicap ainsi que de joueurs valides. Inventé en Italie en2003, ce sport se joue en 6 contre 6, avec 5 joueurs porteurs de handicap par équipe (un joueur par niveau de handicap par équipe) et un joueur non porteur de handicap par équipe.
Lebasketball à trois contre trois, qui oppose deux équipes de trois joueurs sur un demi-terrain, connaît un développement de plus en plus important[195]. Pratiqué depuis longtemps de manière informelle, le basketball 3×3 obtient une reconnaissance internationale avec l'organisation despremiers championnats du monde masculins, féminins et mixtes en 2012[196]. Les règles diffèrent du basket-ball classique. Un tir réussi vaut un seul point, ou deux s'il est tiré au-delà de la ligne des trois points. Lorsque l'équipe en défense récupère la balle, elle doit sortir de l'intérieur de la ligne des trois points avant d'attaquer. Enfin, une équipe dispose d'un maximum de douze secondes pour tenter un tir. Le sport sera en démonstration lors desJeux olympiques de Rio en 2016[195].
Lestreetball, ou basket-ball de rue, est une variante du basketball pratiquée en extérieur, sur des terrains goudronnés dénommésplaygrounds. Il privilégie les actions spectaculaires (cross-over,alley-oop) et le un-contre-un[197], avec une certaine tolérance envers certaines fautes comme lemarcher. De nombreuses techniques (moves) utilisées dans le basket-ball classique proviennent du streetball, et certains joueurs ont un style inspiré par le jeu de rue, commeCarmelo Anthony,Rafer Alston,Stephon Marbury etAllen Iverson[93]. Cette variante a fortement imprégné la culture du basket-ball et est l'une des composantes majeures de laculture afro-américaine.
Lenetball, créé à la fin duXIXe siècle, était censé devenir la version féminine dubasket-ball féminin. Joué par des équipes de sept, sans contacts entre les joueuses, il est pratiqué principalement dans les pays duCommonwealth enOcéanie et demeure l'un des sports féminins les plus populaires avec vingt millions de pratiquants. Il partage des points communs avec le basket-ball, mais le dribble au sol est en revanche interdit.
Disposant d'un championnat du monde depuis1978, lekorfbal est une variantenéerlandaise du ringbollsuédois créée vers 1902. Il est présent principalement auxPays-Bas et enBelgique, et a été présenté à deux reprises auxJeux olympiques. Il se pratique avec unballon de football, que les pratiquants doivent lancer dans un arceau placé à3,5 mètres du sol[198].
Les autres variantes ont une importance moindre :
lebeach basket-ball est une version pratiquée sur laplage, populaire en Allemagne. Le terrain est de formecirculaire et le dribble est rendu très difficile par la nature sableuse du sol[199] ;
le water basket-ball mêle les règles du basket-ball et duwater-polo. Pratiqué par équipe de six dans unepiscine, il consiste à placer une balle dans un filet flottant[200] ;
leslamball est un sport dérivé du basket-ball et dufootball américain. Les joueurs peuvent marquer à l'aide de quatretrampolines placés sur le terrain, ce qui permet de réaliser de nombreuxdunks et rend le jeu très spectaculaire[201]. En outre, contrairement au basket-ball, les contacts physiques entre joueurs sont autorisés, sauf en l'air[201] ;
lemono-basket est une variante où les joueurs se déplacent àmonocycle[202]. Les règles ont été adaptées au déplacement à monocycle, mais demeurent proches du basket-ball traditionnel.
↑(se) Nordisk Familjeboks Sportlexikon, 4,korgboll, p. 939-940, edition 1938-1946, Förlagsaktiebolaget A. Sohlman & Co, Stockholm, via Project Runeberg (runeberg.org)
↑Theodor de Bry, Jacques Le Moyne de Morgues,Wahrhafftige Abconterfaytung der Wilden, J. Feyerabend & J. Wechel, 1591.P. 85 Citation: "Darnach spielen sie auch mit dem Ballen auf nachfolgende weise: Mitten auf einem weiten Platz wirdt ihnen ein Baum auffgerichtet / acht oder neun Ehlen hoch / darauff ist etwas viereckichtes / aus Binzen geflochten / geleget / welcher sich nun brauchet / und dasselbige mit dem Ballen trifft / der bekompt etwas sonderlichs zu Lohn."
La version du 14 février 2016 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.