Ses habitants sont appelés lesBas-Rhinois. Le département est frontalier avec l'Allemagne avec laquelle des liens de longue date et une histoire commune se sont établis.
Il s'agit du dernier département français à avoir conservé le terme « bas » dans son nom. Les autres départements qui étaient concernés ont préféré changer de dénomination, jugeant ce qualificatif peu valorisant. Exemples : les Basses-Pyrénées devenues en1969 lesPyrénées-Atlantiques ou les Basses-Alpes devenues en1970 lesAlpes-de-Haute-Provence. Le même phénomène a été observé pour les départements « inférieurs » (Charente-Inférieure devenueCharente-Maritime en1941, Seine-Inférieure devenueSeine-Maritime en1955 ou Loire-Inférieure devenueLoire-Atlantique en1957).
Le, l'Assemblée nationale constituante décréta : « — Que l'Alsace sera divisée en deux départements dont Strasbourg et Colmar ser[o]nt les chefs-lieux ; — Que le département de Strasbourg sera subdivisé en trois districts […] ; — Que les terres des princes allemands, possédées en souveraineté par la France, seront comprises dans la division des districts ; — Que Landau, enclavé dans le Palatinat, aura une justice particulière […] ».
en1808, des territoires à l'est du Rhin lui furent rattachés, en particulier la ville deKehl ;
en1814, à la suite du premier traité de Paris, il gagna des territoires au nord de laLauter, provenant de l'ancien département duMont-Tonnerre, notamment la ville deLandau[6], mais il perdit tous les territoires à l'est du Rhin[7] ;
en 1956, le département est inclus dans larégion Alsace nouvellement créée ;
le, à la suite d'unréférendum, rejet de la création d'unecollectivité territoriale unique en Alsace par fusion de la région Alsace et des deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin ;
1er janvier2021 : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin fusionnent au sein de lacollectivité européenne d'Alsace. Les deux circonscriptions administratives et leurs préfectures sont néanmoins maintenues.
De gueules à la bande d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même.
Commentaires : le blason du Bas-Rhin se rattache étroitement à l'histoire de laBasse-Alsace. Il apparaît pour la première fois en1262 sur un sceau des comtes de Werd, originaires de Wœrth près d'Erstein, qui étaient devenuslandgraves de la Basse-Alsace en1156[10].
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
587 434
563 855
577 574
588 970
600 406
598 180
612 015
612 077
621 505
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
638 624
659 432
686 695
700 938
651 686
670 985
688 242
711 830
673 281
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
707 934
770 150
827 367
882 121
915 676
953 053
1 026 120
1 079 016
1 099 269
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
1 121 407
1 152 662
1 156 963
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[12] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[13] puis population municipale à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique
En 2013, le Bas-Rhin compte quelque 243 000 personnes de60 ans et plus et 88 000 personnes de75 ans et plus[15].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données de 2008
Selon le recensement général de la population du, 2,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du département du Bas-Rhin dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département du Bas-Rhin sont les suivantes :
Le département comprend en outre 23cantons et 516communes en 2018. Ces dernières, ayant à leur tête unmaire, sont regroupées dans desintercommunalités et/ou dans despays, ayant à leur tête un président.
Les deux départements alsaciens et laMoselle relèvent, dans certains domaines, d'un droit local particulier, principalement issu du droit allemand. En effet, à la suite de la défaite française de 1871, ces territoires ont étéannexés par l'Empire allemand de 1871 à 1919.
Que ce soit par ses établissements d’enseignements secondaires ou supérieurs, l’Alsace est une région d’étudiants très importante et très tournée vers l’international. Strasbourg accueille à elle seule 75 % d’étudiants au sein de son université. Depuis la fusion des trois facultés et des IUT d’Illkirch et de Schiltigheim, c’est même devenue l’une des plus grandes universités de France. On trouve par ailleurs des établissements de grande renommée tels que l'Institut d'études politiques de Strasbourg (Sciences Po Strasbourg), l'École nationale d'administration (ENA), l'Institut national des études territoriales (INET), l’Institut supérieur européen de gestion ou encoreTélécom physique Strasbourg.
Lacathédrale Notre-Dame de Strasbourg, chef-d'œuvre de l’art gothique. Mesurant 142 mètres de haut, du parvis au sommet du clocher, elle est considérée comme la deuxième plus grande cathédrale de France, après celle de Rouen. Sonhorloge astronomique d’époque Renaissance et dont le mécanisme date de 1482 est un chef-d’œuvre en soi.
Lemont Sainte-Odile, haut lieu spirituel toujours vivant. Culminant à 764 mètres, cette montagne vosgienne est surmontée par un couvent fondé par sainte Odile, patronne de l'Alsace. Il est un site touristique et lieu de pèlerinage apprécié.
LeMusée alsacien : musée d’art et traditions populaires. On y découvre une importante collection d’objets utilitaires, décoratifs ainsi que des costumes qui retracent la vie quotidienne en Alsace desXVIIIe et XIXe siècles.
LeMusée d'art moderne et contemporain : situé en plein cœur de la ville de Strasbourg, le musée d’Art Moderne et Contemporain abrite près de dix-huit mille œuvres, réparties en trois départements : art plastique, art graphique et photographique, de quelques-uns des plus grands novateurs duXXe siècle.
Lemusée Tomi-Ungerer : on peut y découvrir une importante collection de dessins, archives, jouets et revues donnés à sa ville natale par le dessinateur français Tomi Ungerer. Il accueille également des expositions temporaires.
LeMusée du palais du Rohan : le Palais du Rohan fut construit entre 1731 et 1742 à la demande d’Armand de Rohan-Soubise, Cardinal et évêque de Strasbourg qui en fit sa résidence principale au cœur historique de la ville. Il accueille entre autres le Musée des arts décoratifs, Musée d'archéologie ainsi que le Musée des beaux-arts.
Au commencement duXIXe siècle, le bureau des annales de statistique de Paris mentionne que l'alsacien[Note 3] est encore l'idiome des habitants du département, à l'exception de dix à douze communes, qui elles parlent le« patois Lorrain », considéré à l'époque comme une« espèce de dialecte romance »[19]. En 1802, le français était parlé par plus d'un tiers de la population bas-rhinoise et la moitié de celle-ci comprenait cette langue[19].
L'écrivainChampfleury indique en 1860 que le dialecte alsacien du Bas-Rhin est moins dur que celui du Haut-Rhin, mais que tous deux ne sont pas toujours compris par les Allemands d'Allemagne[20]. Quant àM.Aufschlager, il indique en 1826 que les habitants des cantons méridionaux du département ont un langage presque aussi rude que ceux du Haut-Rhin, que celui-ci devient plus doux dans les cantons du milieu. Enfin, il mentionne que le langage alsacien présente une quantité d'idiotismes qui varient de village en village, que la ville de Strasbourg a son dialecte particulier et que les gens instruits parlent aussi l'allemand standard[21].
Qu'elles soient anciennes ou vivaces, les traditions calendaires ou festives font toujours sens et émerveillent plus que jamais.
Lacigogne blanche est l’oiseau emblématique de l’Alsace. Selon la légende, elle apporte les nouveau-nés en les portant dans un linge serré dans son bec. Autrefois disparue, elle est désormais protégée et fait partie intégrante du paysage. On peut l'apercevoir la plupart du temps, sur les toits des édifices publics et de plus en plus sur les habitations[22].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Décret du, qui réunit à la France trente-deux communes sur les bords du Rhin : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité diplomatique, déclare, au nom du peuple français, qu'elle accepte le vœu librement émis par le peuple souverain des villes et communes suivantes : Berglabren, Glengenmenster, Billirchein,Oberhofen, Barbelrod, Winten, Dierbach,Pleisweiler, Klingen, Oberhausen, Kleishorbach, Fiderhorbach, Kleiszellen, Kaplen, Herchiersveiler, Horbach, Erlebach, Mertzheim,Steinweiler, Volsfisbeim, Appenhoffen, Heichelheim, Mulheffen, Volmersheim, Nidershorst, Oberhorst, Effingen, Aldorff,Germersheim,Freisbach, Ilvesheim, enclaves et dépendances, dans leurs assemblées primaires, pour leur réunion à la France, et, en conséquence, lesdites villes et communes font partie intégrante de la République française. — Les commissaires de la Convention nationale dans les départements de laMeurthe, de laMoselle et du Bas-Rhin, sont chargés de prendre toutes les mesures pour l'exécution des lois de la République dans lesdites villes et communes, ainsi que de faire parvenir à la Convention nationale tout ce qui peut lui servir à fixer définitivement leur organisation. — Ces villes et communes formeront le cinquième district du département du Bas-Rhin. Le chef-lieu [de ce district] sera Landau ».
↑Décret du30 pluviôse anIII (), « qui réunit au district de Senones plusieurs communes du district de Schelestadt ».
↑Traité de paix signé, à Paris, le, article 3 : « 5° La forteresse de Landau ayant formé, avant l'année 1792, un point isolé dans l'Allemagne, la France conserve au-delà de ses frontières une partie des Départements du Mont-Tonnerre et du Bas-Rhin, pour joindre la forteresse de Landau et son rayon au reste du Royaume. La nouvelle démarcation, en partant du point où, près d'Obersteinbach (qui reste hors des limites de la France), la frontière entre le Département de la Moselle et celui du Mont-Tonnerre atteint le Département du Bas-Rhin, suivra la ligne qui sépare les cantons de Weissenbourg et de Bergzabern (du côté de la France), des cantons dePirmasens,Dahn et Anweiler (du côté de l'Allemagne), jusqu'au point où ces limites, près du village de Wolmersheim, touchent l'ancien rayon de la forteresse de Landau. De ce rayon, qui reste ainsi qu'il était en 1792, la nouvelle frontière suivra le bras de la rivière de la Queich, qui, en quittant ce rayon près de Queichheim (qui reste à la France), passe près des villages de Mertenheim,Knittelsheim et Belheim (demeurant également Français), jusqu'au Rhin, qui continuera ensuite à former la limite de la France et de l'Allemagne ».
↑Traité de paix signé, à Paris, le, article 3 : « 5° […] Quant au Rhin, lethalweg constituera la limite, de manière cependant que les changements que subira par la suite le cours de ce fleuve, n'auront à l'avenir aucun effet sur la propriété des îles qui s'y trouvent. L'état de possession de ces îles sera établi tel qu'il existait à l'époque de la signature du Traité de Lunéville ».
↑Traité de paix signé, à Paris, le 20 novembre 1815, article premier : « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en 1790, sauf les modifications de part et d'autre qui se trouvent indiquées dans l'article présent. 1° […] Des limites du pays de Sarrebruck, la ligne de démarcation sera la même qui sépare actuellement de l'Allemagne les départements de la Moselle et du Bas-Rhin jusqu'à la Lauter, qui servira ensuite de frontière jusqu'à son embouchure dans le Rhin. Tout le territoire sur la rive gauche de la Lauter, y compris la place de Landau, fera partie de l'Allemagne ; cependant la ville de Wissenbourg, traversée par cette rivière, restera toute [sic] entière à la France, avec un rayon, sur la rive gauche, n'excédant pas mille toises, et qui sera plus particulièrement déterminé par les commissaires que l'on chargera de la délimitation prochaine. 2° À partir de l'embouchure de la Lauter, le long des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, du Doubs et du Jura, jusqu'au canton de Vaud, les frontières resteront comme elles ont été fixées par le Traité de Paris. Le Thalweg du Rhin formera la démarcation entre la France et les États de l'Allemagne ; mais la propriété des îles, telle qu'elle sera fixée à la suite d'une nouvelle reconnaissance du cours de ce fleuve, restera immuable, quelques changements que subisse ce cours par la suite du temps. Des commissaires seront nommés de part et d'autre par les Hautes Parties Contractantes, dans le délai de trois mois, pour procéder à ladite reconnaissance. La moitié du pont entre Strasbourg et Kehl appartiendra à la France, et l'autre moitié au Grand-Duché de Bade […] ».
↑Membre de l'UDI lors des élections régionales, puis membre deHorizons à partir de 2022, il annonce ne pas renouveler son adhésion lors de son élection à la présidence du conseil régional.
↑Il est élu en cours de mandat, à la suite de la démission deJean Rottner.