H261 : Dégage, au contact de l'eau, des gaz inflammables H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H335 : Peut irriter les voies respiratoires P231 : Manipuler sous gaz inerte. P232 : Protéger de l’humidité. P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P305 : En cas de contact avec les yeux : P338 : Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P351 : Rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. P422 : Stocker le contenu sous …
Code Kemler : 423 : matière solide réagissant avec l'eau en dégageant des gaz inflammables Numéro ONU : 1400 : BARYUM Classe : 4.3 Étiquette : 4.3 : Matières qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables Emballage : Groupe d'emballageII : matières moyennement dangereuses ;
L'oxyde de baryum avait été découvert en1774 dans des minerais dedioxyde de manganèse parCarl Wilhelm Scheele, qui reconnut que cette poudre avait des propriétés analogues à celles de lachaux, notamment une affinité pour l'eau. L'AnglaisHumphry Davy a le premier isolé le baryum métallique par électrolyse (1808) : ayant confectionné une capsule de carbonate de baryum par déshydratation, il y ficha une électrode en platine et la remplit demercure pour former l'anode. Sous l'action d'une pile électrique, il se forma unamalgame qui, par entraînement aunaphtalène, laissa au fond du tube un dépôt métallique de baryum.
Antoine Guntz (1901) a purifié les amalgames de baryum obtenus jusque-là en les chauffant dans l'hydrogène et en éliminant l'hydrogène grâce à unepompe à vide[9].
Le baryum possède 40 isotopes connus de nombre de masse variant entre 114 et 153, et 10 isomères nucléaires. Parmi eux, six isotopes sont stables,132Ba,134Ba,135Ba,136Ba,137Ba et138Ba. Un septième isotope,130Ba, est théoriquement instable mais si peu radioactif que moins d'un noyau sur cent milliards a disparu depuis leursynthèse dans lessupernovas (c'est donc unradioisotopeprimordial detrès très longue[évasif]demi-vie). L'instabilité dubaryum 130 a été découverte en 2009 par des méthodes géochimiques, en détectant la présence dans les roches de son isotope-fils, lexénon 130[10] ; il se désintègre par doublecapture électronique (absorbant deux électrons et émettant deux neutrinos), avec unedemi-vie comprise entre 0,5 et 2,7 × 1021 années (environ 100 milliards de fois l'âge de l'univers).
Ces sept isotopes représentent la totalité du baryum naturel, le plus abondant étant138Ba (71,70 %), suivi de137Ba (11,23 %),136Ba (7,85 %),135Ba (6,59 %) et134Ba (2,42 %),132Ba et130Ba représentant chacun 0,1 %. La masse atomique standard attribuée au baryum est donc de 137,327(7) u.
Le baryum métallique, de par sa grande oxydabilité, n'est utilisable que sous film protecteur et, comme réactif, il est inférieur ausodium dont la préparation est plus facile. Il est utilisé pur pour le piégeage des gaz résiduels dans lestubes cathodiques ou comme révélateur de présence d'air dans lescapteurs solaires thermiques àtube sous vide.
De faibles quantités de sels de cet élément (acétate, carbonate, chlorate, chlorure, hydroxyde, nitrate,oxyde, perchlorate, peroxyde, polysulfure,sulfate ou sulfure) sont utilisées dans de nombreuses fabrications, notamment :
dans les verres, céramiques, émaux et porcelaines et leurs vernis etglaçures, des silicates de baryum sont produits en ajoutant des composés de baryum, exemples :
à basse température dans une glaçure, le sulfate de baryum peut précipiter sous forme de gros cristaux scintillants ou de petits cristaux opaques. Il sert aussi à ajuster lecoefficient de dilatation ou laviscosité en remplaçant d'autres oxydes ;
enpyrotechnie, le baryum colore la flamme en vert pomme, le nitrate et le perchlorate sont préférés car ils fournissent l'oxydant ;
comme opacifiant enradiologie. Dans cette indication, vu la forte toxicité à l'état dissous, on utilise lesulfate, insoluble même dans le milieu acide de l'estomac ;
il est un élément constitutif des cristaux non linéaires (béta borate de baryum), servant notamment à réaliser des mélanges de fréquence en optique (optique non linéaire) ;
peinture :
sous forme desulfate de baryum ou blanc fixe, il est utilisé commecharge pour les peintures et vernis,
sous forme de barytine (sulfate naturel de baryum de formule BaSO4) il permet de fabriquer des bétons très denses et qui interceptent les radiations ionisantes. Ces bétons sont utilisés en particulier dans les installations nucléaires et certaines installations de radiologie.
Le baryum métallique s'enflamme facilement par friction, et l'eau ne l'éteindra pas : au contraire, ledihydrogène produit peut s'enflammer ou exploser.
L’intoxication aiguë au baryum chez l’homme se manifeste par plusieurs signes et symptômes tels que des douleurs abdominales intenses, des diarrhées sanglantes, des troubles cardio-vasculaires. L’intoxication aiguë peut aussi se solder par la mort, soit à cause d’une insuffisance respiratoire, soit en provoquant un problème cardiaque[12].
La quantité de baryum dans différents milieux est quantifiable par différentes méthodes analytiques. Pour dissocier le baryum de la matrice de son milieu, il faut, la plupart du temps, effectuer une digestion à l’aide d’un acide (en général l’acide nitrique et/ou l’acide chlorhydrique). Le centre d’expertise en analyse environnementale du Québec utilise des techniques couplées : l’ICP-MS pour les analyses dans la chair de poissons et des petits invertébrés ; l’ICP-OES pour les analyses dans l’eau[14] qui doit préalablement être acidifiée.
Letartre qui se forme avec les oxydes de baryum (sulfate de baryum) est l'un des plus difficiles à dissoudre. Il se forme notamment dans les conduits des forages pétroliers et gaziers profonds ou lespipelines qui les alimentent. Il peut boucher ces tuyaux ou se former dans certaines vannes qu'il peut endommager, ce qui est particulièrement problématique dans le cas de vannes de sécurité. On cherche donc à prévenir sa formation par l'adjonction d'additifs (polyacrylates par exemple) organiques ou inorganiques[15], dits « inhibiteurs de tartre » (scale inhibitors pour les anglophones).
↑ab etcEntrée « Barium » dans la base de données de produits chimiquesGESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand,anglais), accès le 13 février 2010(JavaScript nécessaire).
↑« Baryum » dans la base de données de produits chimiquesReptox de laCSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.
↑Robert Hare, « On the Extrication of the Alkalifiable Metals, Barium, Strontium, and Calcium »,Transactions of the American Philosophical Society,vol. 7,,p. 31-41.
↑Marcel Guntz, « Antoine Nicolas Guntz (1859-1935) »,Journal de la Société chimique de France,no 307,(lire en ligne)