Par exemple, la section efficace totale d'interaction d'un noyau d'atome d'hydrogène avec un flux de neutrons dont l'énergie est d'1eV est de 20 b (2000 × 10-30 m²), alors que la section géométrique d'un proton est environ trois cents fois plus petite : ~0,07 b (7,06 × 10−30m2).
L'étymologie est un peu loufoque : les physiciens américains l'ont adoptée lors des recherches sur labombe atomique pendant laSeconde Guerre mondiale. Le nom de cette nouvelle unité serait issue d'une blague « as big as a barn » (aussi grande qu'une grange) car lessections efficaces de l'uranium 238 étaient très importantes dans le domaine épithermique (forêt de résonance) comparées aux sections efficaces typiques des réactions nucléaires[a].
Initialement les physiciens américains utilisaient ce terme argot debarns dans le but de masquer le sujet de leurs recherches. Cependant après laSeconde Guerre mondiale, lebarn est devenu une unité standard de laphysique des particules[5],[6].
La luminosité d'unaccélérateur de particules s'exprime en b-1s-1 et est un indicateur de sa performance. Par extension, le barn inverse est devenu l'unité de la quantité de données produite par ces accélérateurs de particules.
Par exemple, pour l'année 2011, le LHC a produit 5 femtobarns inverses de données[7].
↑Le motbarn est en l'occurrence unoxymore faisant référence à l'expression populaireHe couldn't hit a barn-door (littéralement « Il n'atteindrait pas une porte de grange », l'équivalent de « Il raterait un éléphant dans un couloir »)[3], pour dire qu'enphysique nucléaire un barn est une grandesection efficace[4]. Le choix debarn s'est fait au cours d'une discussion lors d'un dîner entre participants duprojet Manhattan en 1942[4].