À l'est du territoire communal, un vallon sec, débouchant à la ferme de la Clergie (Antilly), la sépare de la commune deCuvergnon. À l'ouest de la route deBetz, un autre vallon sec, moins prononcé, a parfois causé des inondations dans le village.
Le bâti est disposé en ordre assez lâche, avec notamment un grand nombre de jardins, ainsi que trois mares. Il n'y a ni hameau, ni ferme isolée sur le territoire communal.
Au, Bargny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (85,9 %), forêts (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[10].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bargny en 2021 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (0,9 %) par rapport au département (2,4 %) et à la France entière (9,7 %).
La RD 51 traverse le village, constituant l'axeBetz (sud) -Ivors (nord-est). Deux routes vicinales, versOrmoy-le-Davien etAntilly, la croisent au centre du village.
Le territoire de Bargny se situait aux limites de la cité gauloise desMeldes, puis dans celles de l'évêché de Meaux, auquel il a appartenu jusqu'en 1791.
Ancien Régime
L'histoire de Bargny commence peut-être avec le Brinnacum, dont parleGrégoire de Tours à plusieurs reprises dans son Histoire des Francs[14]. Cettevilla fut un des lieux favoris de résidence du roi mérovingienClotaireIer, ainsi que de son successeurChilpéricIer et de son épouseFrédégonde. L'abbéJean Lebeuf[15] soutint la localisation de Brinnacum à Bargny, tandis que les commentateurs se divisaient entre plusieurs sites et que la majorité de ceux-ci optaient pourBraine (Aisne), dans le cadre d'une polémique qui dura tout leXIXe siècle.
Durant les premières semaines de laPremière Guerre mondiale, Bargny se retrouve au cœur de la tourmente de lapremière bataille de la Marne. Les Allemands ne restent qu'une petite semaine à Bargny, où se déroulent de rudes combats les 7, 8 et[23]. Le village est pris, puis abandonné plusieurs fois. Le 10 septembre, « les villages (sont) dévastés, remplis de cadavres…, les meules brûlent encore »[24].
Elle faisait partie depuis 1802 ducanton de Betz[1]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
En 2009, les enfants de la commune sont scolarisés avec ceux deBetz etAntilly au sein d'unregroupement pédagogique intercommunal (RPI). L'école de Bargny compte alors 25 élèves et un service de ramassage scolaire permet d'accéder aux autres établissements du groupement[29].
Ils poursuivent leur scolarité secondaire à Betz ouCrépy-en-Valois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2022, la commune comptait 330 habitants[Note 3], en évolution de +0,3 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Selon le rapport de présentation du PLU de Bargny, « Entre 1968 et 1999, la tendance démographique de Bargny a été supérieure à celle enregistrée pour le département de l'Oise. Par contre, elle fut bien moindre que celle du canton de Betz qui a connu un accroissement considérable. La commune a donc connu une croissance démographique régulière mais relativement modérée. Depuis 1999, la situation a sensiblement changé et la commune connaît une croissance démographique sans précédent, due auxsoldes migratoire etnaturel positifs (solde naturel = +20, solde migratoire = +23)[29] ».
En 1999, « L'analyse de la population active de plus de 15 ans ayant un emploi parC.S.P. indique clairement une nette dominance des ouvriers et des employés sur le territoire communal. Ils représentent 62% des actifs occupés[29] ».
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 43,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 13,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait161 hommes pour173 femmes, soit un taux de 51,8 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
3,1
75-89 ans
1,7
11,9
60-74 ans
9,9
20,0
45-59 ans
16,9
22,5
30-44 ans
27,3
10,0
15-29 ans
18,0
32,5
0-14 ans
26,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[34]
Bargny est un village à l'économie peu développée possédant un caractère essentiellement résidentiel, comme de nombreuses communes rurales en Picardie[29].
En 2000, la commune compte 4 exploitations agricoles, dont 3 exploitées à titre professionnel, et la surface agricole utilisée est de635 hectares[29]
Église Saint-Denis - cloche de l'église sonnant 11 h :
L'église Saint-Rémy occuperait l'emplacement de la chapelle du palais mérovingien de Brinnacum et n'a été érigée enéglise paroissiale qu'en 1238. Elle conserve les restes d'uneabside ronde duXIIe siècle, avec une fenêtre en plein cintre basse et murée, dotée d'un cordon debillettes. L'église a été fortement remaniée auxXVIe et XVIIe siècles[35] et restaurée en1996[36],[37].
ClotaireIer (roi des Francs de Soissons, 511-558, puis roi des Francs, 558-561),ChilpéricIer (roi des Francs de Soissons, 561-584, et roi de Paris, 567-584) et son épouseFrédégonde, résidents fréquents dupalatium de Brinnacum, localisation possible à Bargny.
Jean Lebeuf (abbé),Sur la position d'un ancien palais de nos rois de la première race,Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres,1re partie, pp. 100–110.
Jean-Luc Piermay,Betz et ses environs dans l'histoire, 1995, 130 p.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑a etbÉmile LAMBERT,Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens,(lire en ligne),p. 32.
↑abcdefgh etiGraves Louis, Précis statistique sur le canton de Betz. Annuaire de l'Oise, 1836, ré-édition Graves Louis, Cantons de Betz et Crépy-en-Valois, Res Universis, Paris, 1992.
↑Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livres I-VI : texte du manuscrit de Corbie, publié par Henri Omont -A. Picard, Paris, 1886, pages 118, 136, 172, 192.
↑Lebeuf Jean (abbé), Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, Prault père, Paris, 1758
↑Carlier (abbé), Histoire du duché de Valois. Paris, Compiègne, Guillyn, Louis Bertrand, 1764, p. I, 126-127.