Pour l’article homonyme, voirBaru.
Barú | ||
![]() Vue du Barú. | ||
Géographie | ||
---|---|---|
Altitude | 3 474 m[1] | |
Massif | Cordillère de Talamanca | |
Coordonnées | 8° 48′ 29″ nord, 82° 32′ 35″ ouest[1] | |
Administration | ||
Pays | ![]() | |
Province | Chiriquí | |
Ascension | ||
Voie la plus facile | Sentier du Quetzal | |
Géologie | ||
Type | Volcan desubduction | |
Morphologie | Stratovolcan | |
Activité | Endormi | |
Dernièreéruption | 1550 ± 10 ans | |
CodeGVP | 346010 | |
Observatoire | Aucun | |
Géolocalisation sur la carte :Panama | ||
modifier ![]() |
LeBarú ouVolcán de Chiriquí est unvolcan endormi de lacordillère de Talamanca, à l'Ouest duPanama. Il constitue lepoint culminant du pays avec 3 474 mètres d'altitude. Sa riche végétation est protégée au nord par unparc national.
Le volcan Barú est parfois aussi appeléVolcán de Chiriquí[1], du nom de la province où il se situe.
Le volcan est situé au sud-est de lacordillère de Talamanca, chaîne de montagne de l'Amérique centrale qui s'étend sur les États duPanama et duCosta Rica et qui comprend lespoints culminants de ces deux pays, celui du Costa Rica étant leCerro Chirripó. Il est situé à environ 35 km de lafrontière. Il appartient au district deBugaba, dans l'ouest de la province deChiriquí. Les hautes terres sont fertiles et abondamment arrosées par les deux principaux fleuves, Chiriquí y Caldera, qui prennent leur source dans le Barú.
Le Barú est unstratovolcan essentiellementandésitique. Lacaldeira de six kilomètres de diamètre a été formée par un important glissement de terrain d'origine volcanique. Desdômes de lave ont émergé ensuite à l'intérieur de la caldeira, dont certains ont dépassé la hauteur du cratère. La structure géologique actuelle provient de la pétrification du magma qui s'est écoulé de manière importante lors de la dernière éruption.
Le volcan a connu quatre phases éruptives durant les 1 600 dernières années, la plus récente s'étant sans doute produite il y a 400 ou 500 ans[2], selon les datations au carbone qui ont été réalisées. Des études géologiques d'un lac proche du volcan ont estimé que les éruptions s'étaient produites aux alentours des années 250, 1030 et 1380[3].Montessus de Ballore, en 1884, évoquait une éruption au milieu duXVIe siècle[4]. Si aucun récit n'a été rapporté à ce sujet, des peintures de cette époque coloniale de même que des fouilles archéologiques réalisées dans les années 1970 attestent cette date.
Le Barú reste un volcan potentiellement actif[5] et les scientifiques[6] n'excluent pas une éruption dans un futur même proche, vraisemblablement précédée d'une activité sismique ou de glissements de terrain. Des secousses ont été enregistrées en 2006 et de nouveaux instruments de mesure ont été installés sur le volcan[7]. En cas de réveil du volcan, son activité pourrait se prolonger sur de nombreuses années et la vie à proximité s'avérerait dangereuse.
De nombreux cours d'eau prennent leur source sur les pentes du volcan :río Macho de Monte,río Chiriqui Viejo,río Chaspa,Rio Quisigá,rio Gariché,río Majagua,río Chirigagua,río David,río Cochea,río Caldera. Tous se jettent dans l'océan Pacifique.
La température au sommet du volcan peut parfois descendre en dessous de0 °C et la formation de givre est fréquente durant lasaison sèche. Ce n'est pourtant que très occasionnellement que l'on peut apercevoir de la neige sur la cime.
Plusieurs variétés de plantesendémiques se trouvent sur le volcan Barú et dans le parc national qui l'entoure, comme la mûre sauvage (Rubus praecipuus) ou les orchidées (Stelis montana,Hoffmania areolata etAnthurium chiriquense). L'arbre dominant est le chêne, en particulier leQuercus copeyensis.
La faune est surtout aviaire, 250 espèces y ont été répertoriées : leQuetzal resplendissant est l'un des animaux les plus symboliques de la région, de même que leGrand Hocco[8]. Au pied du volcan vivent les mammifères suivants : lepécari à collier, lepaca, lecoati, lepuma et on aperçoit parfois ledaguet rouge.
Des recherches archéologiques ont montré la présence de peuplements aux abords du volcan Barú entre les années300 av. J.-C. et 600apr. J.-C., une éruption étant responsable du départ de ses habitants, qui se sont alors réfugiés sur la côte caribéenne, à proximité de Boca del Drago. Unmusée (en) situé à 6 km du volcan retrace l'histoire archéologique de la région.
L'ascension du volcan Barú s'effectue à partir des villages deBoquete, à l'est, deVolcán, à l'ouest ou deCerro Punta, au nord. Elle est considérée comme facilement accessible. L'un des chemins les plus courus du pays est lesentier du Quetzal, qui mène au sommet en permettant d'apercevoir lesquetzals resplendissants. Les nombreux cours d'eau sur les flancs du volcan attirent aussi les amateurs dekayak ou derafting.
En raison de la hauteur du massif montagneux et de la relative étroitesse du pays, il est possible, par temps clair, d'apercevoir, de la cime du Barú, à la fois l'océan Pacifique et lamer des Caraïbes.
Le versant septentrional du volcan fait partie du parc national qui porteson nom (es), créé en 1976[9], d'une étendue de14 322 ha.