Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Banque de France

48° 51′ 52″ nord, 2° 20′ 21″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirBDF.

Banque de France
Image illustrative de l'article Banque de France

Siège social de la banque.

SiègeHôtel de Toulouse
39rue Croix-des-Petits-Champs
Paris,France
Coordonnées
géographiques
du siège
48° 51′ 52″ nord, 2° 20′ 21″ est
Création
GouverneurFrançois Villeroy de Galhau
Zone monétaireDrapeau de l’Union européenne Zone euro
DeviseEuro
CodeISO 4217EUR
Réserves272 693 millions dedollars[1]
Site officielwww.banque-france.fr
modifier 

LaBanque de France est labanque centrale de laFrance. Une institution bicentenaire, de capital privé lors de sa création le sous leConsulat par le général Bonaparte, elle est devenue propriété de l'État le lors de sa nationalisation par legénéral de Gaulle[2].

Indépendante depuis1994, mais pour autant toujours propriété de l'État français, la Banque de France devient membre de l’Eurosystème (ainsi que duSystème européen de banques centrales) en 1999[3].

Ses trois grandes missions sont la stratégie monétaire, la stabilité financière et les services à l'économie (traitement dusurendettement,droit au compte, cotation des entreprises,médiation du crédit, accompagnement desTPE, enquêtes de conjoncture, éducation financière[4]…). Cependant, depuis la création de l'Eurosystème, laBanque centrale européenne a pris beaucoup plus d'importance en matières de stratégie monétaire.

Legouverneur de la Banque de France est, depuis le,François Villeroy de Galhau.

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire de la Banque de France.

Missions et activités de la Banque de France

[modifier |modifier le code]

La Banque de France, avant l'entrée de la France dans l'Union économique et monétaire, était considérée comme unétablissement public à caractère administratif. Elle était alors placée directement sous latutelle duPremier ministre, qui par ordonnance du président de la République au visa de l'article 13, ainsi que de l'article 21, de laConstitution française du, le Premier ministre étant chef administratif, lui conférait de droit la tutelle. De plus, son activité essentielle de régulation est une activité deservice public administratif.

En 1994, par une loi de 1993, la banque de France devient « indépendante » du gouvernement[5], un an après la signature du Traité de Maastricht.

Membre duSystème européen de banques centrales, le principal objectif de la Banque de France est la stabilité des prix[6].

Les trois grandes missions de la Banque de France sont[7] :

Stratégie monétaire

[modifier |modifier le code]

La Banque de France a un stock d'or de 7 tonnes en 1811, 2 500 tonnes en 1929, 5 083 tonnes le (son niveau historique le plus élevé), 2 435 tonnes en 2012 (dont 100 de pièces, le reste sous forme de barres de 12,5 kg et de lingots d'1 kg), 2 437 tonnes en 2025. Ce qui fait de la France, en 2025, le4e pays détenteur d'or au monde. Ce stock est conservé dans une immense cave de 11 000 m2 dans le sous-sol de l'hôtel de Toulouse, surnommée « la Souterraine ». Construite de mai 1924 à novembre 1927 par 1 200 ouvriers, cette « salle souterraine » à 26 mètres de profondeur et aux 658 piliers a nécessité 10 000 tonnes d'acier, 20 000 tonnes de ciment, 150 000 tonnes de sable, 150 000 m3 de remblais et constitue à l'époque le plus grand coffre-fort du monde[8],[9].

Face à la volatilité de l'or,Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Économie, demande à la Banque de France de vendre en 2004 plus de 580 tonnes d'or, vente échelonnée entre 2004 et 2009, mais sa pertinence est remise en cause par la Cour des comptes qui fait remarquer que lacrise financière de 2007 a provoqué une envolée du cours de l'or[10].

Services à destination des particuliers

[modifier |modifier le code]

La Banque de France traite aussi les demandes dedroit au compte. En 2018, elle a exercé 55 979 droits au compte auprès d'établissements de crédit[11].

La Banque de France maintient des fichiers d'incidents de paiement comme :

  • FNCI : le fichier national des chèques irréguliers (recensement des chèques perdus ou volés) — service au nom commercial de Vérifiance[12] ;
  • FCC : le fichier central des chèques (recensement des incidents de paiement) ;
  • FICP : le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (recensement des incidents de paiement).

Elle a signé 26 conventions avec des académies et a sensibilisé 13 567 collégiens à ces questions en 2018. Elle propose aussi des services d'information comme le site « Mes questions d'argent »[13]. Elle forme les travailleurs sociaux et organise des stages de découverte de l'entreprise pour les collégiens[14].

LaCité de l'Économie, lieu de sensibilisation du grand public aux questions économiques, conçue sur un modèle proche de laCité des sciences et de l'industrie, qui a ouvert ses portes en juin 2019, contribue à cette mission de la Banque de France[15]. La Cité de l'économie est en effet exploitée par l'association Citéco, créée par la Banque de France conjointement avec sa filialeInstitut d’émission des départements d’outre-mer.

La Banque de France a aussi une activité d'inclusion sociale afin de favoriser l'insertion des personnes en situation de fragilité économique et participe au développement dumicrocrédit. Elle s'est engagée en octobre 2018 à apporter 5 millions d'euros auFonds de cohésion sociale, en garantie des opérations de microcrédit, en accord avec leministre de l'Économie[16].

Services à destination des entreprises

[modifier |modifier le code]

La Banque de France réalise des enquêtes de conjoncture et de statistiques nationales et régionales. Elle couvre également la cotation des entreprises (appréciation sur la capacité des entreprises à honorer leurs engagements financiers sur un à trois ans[17]). En 2018, 266 730 entreprises non financières (essentiellement des PME) bénéficient d'une cotation Banque de France, qui leur est utile par exemple pour l'obtention de crédits auprès de leur banque.

Elle collecte et met à disposition des informations financières (fichierFIBEN) sur les entreprises et à ce titre a obtenu en 2007 le statut d'organisme externe d'évaluation de crédit (OEEC). La base FIBEN recense 7,6 millions d'entreprises.

Elle gère également lamédiation du crédit (médiation entre les entreprises et leur banque, leur assureur crédit[18]…). En 2018, la Banque de France a conforté 757 entreprises dans leur activité, qui représentent 10 565 emplois préservés ou confortés[11].

La Banque de France propose enfin des services d'accompagnement des TPE (conseil des TPE pour leur développement et leurs besoins[19]).

Services à destination de l'État français

[modifier |modifier le code]

La Banque de France offre un certain nombre de services bancaires à l'État. Parmi eux, elle cogère lecompte du Trésor et gère les moyens de paiements duTrésor et de quelques entreprises publiques. Avec l'Agence France Trésor, elle gère des adjudications de titres publics. Enfin, elle élabore labalance des paiements.

Coopération financière internationale

[modifier |modifier le code]

La banque centrale française, à certains moments de son histoire, coopère avec des banques centrales étrangères afin de prévenir des situations dangereuses pour l'économie nationale ou la stabilité de sa monnaie. C'est par exemple le cas lors de l'épisode de lasterling trap[20].

Enfin, une fonction qui a pris de l'ampleur sur la période contemporaine concerne la participation de la Banque à la coopération financière internationale, notamment en représentant les intérêts de la France dans des institutions internationales comme leFonds monétaire international, et deux composantes de laBanque mondiale : laBanque internationale pour la reconstruction et le développement et l'Association internationale de développement.

Il convient également de noter la présence de représentants de la Banque dans d'autres instances internationales : le Comité monétaire de l'Union européenne, laBanque européenne d'investissement, laBanque des règlements internationaux et leComité monétaire de la zone euro.

Articulation avec la BCE

[modifier |modifier le code]

Le, une nouvelle institution a été créée, laBanque centrale européenne (BCE), chargée de conduire lapolitique monétaire unique de lazone euro. L'ensemble formé par la BCE et les banques centrales nationales (BCN) de tous les États membres de l'Union européenne constitue leSystème européen de banques centrales (SEBC).

La Banque de France a depuis perdu le monopole de la définition de la politique monétaire de la France. Elle est dorénavant articulée par la BCE[21], en s'appuyant sur le Conseil des gouverneurs des banques centrales nationales :« Le Système européen de banques centrales (SEBC) est chargé de définir et de mettre en œuvre la politique monétaire dans l’Union monétaire. Il se compose de la Banque centrale européenne (BCE) et des banques centrales nationales (BCN) des pays de l’Union européenne, dont la Banque de France »[22].

Dans le cadre du projet de création d'uneuro numérique avec la banque centrale européenne[23], la Banque de France lance unappel d'offres en[24] pour réaliser unemonnaie numérique utilisant unechaîne de blocs[25]. Huit projets sont retenus par la Banque de France en[26].

Innovation, culture et responsabilité

[modifier |modifier le code]

Cahiers anecdotiques

[modifier |modifier le code]

LesCahiers anecdotiques de la Banque de France, revue trimestrielle créée en 1997 (aujourd'hui interrompue) par Didier Bruneel, alors secrétaire général de la Banque de France, visaient à remettre en mémoire l’histoire de l’entreprise. Chaque numéro comportait des études ou des témoignages mais aussi de nombreux documents inédits puisés dans les archives de la Banque. Ils contribuaient ainsi à illustrer, du Consulat à la fin duXXe siècle, des évènements qui touchent aussi bien à l’histoire économique et financière que politique et sociale.

Innovation

[modifier |modifier le code]

La démarche d'innovation de la Banque de France est notamment conduite au niveau de son « Lab », un espace de 350 m2 situérue Réaumur à Paris et qui associe une vingtaine de start-ups avec qui la Banque travaille, dans les domaines de lablockchain, de l'intelligence artificielle, desobjets connectés et de laréalité virtuelle[27]. La Banque de France est notamment la première banque centrale au monde à mettre en place une blockchain, afin de délivrer les identifiants SEPA aux banques commerciales[28].

Mécénat

[modifier |modifier le code]
LaGalerie dorée.

Les activités demécénat de la Banque de France incluent du mécénat de recherche, du mécénat culturel et du mécénat musical.

En matière de recherche, la Banque de France soutient le département d'économie deSciences Po pour promouvoir la recherche française en sciences économiques, laToulouse School of Economics (séminaires de recherche en macroéconomie monétaire et d’ateliers de stabilité financière) et le projet d'open data DB.nomics[14],[29].

Le mécénat culturel inclut :

En ce qui concerne le mécénat musical, la Banque de France soutient leConcert de la Loge, le Quator Combini, et donne la possibilité à l'Association des Anciens élèves et élèves des conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de se produire dans la Galerie Dorée[31].

Lobbying auprès de l'Assemblée nationale

[modifier |modifier le code]

La Banque de France est inscrite commereprésentant d'intérêts auprès del'Assemblée nationale. Elle indique en 2014 que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement s'élèvent à 178 801 euros. Le gouverneur de la Banque de France est auditionné une fois par an par la commission des finances de l'Assemblée nationale.

Lois prorogeant le privilège de la Banque de France

[modifier |modifier le code]
Liste des lois portant une nouvelle période de prorogation du privilège de la Banque de France
Date de la loiNom spécifiqueDate de débutDate de finRégime politiqueRéf.
24 germinal anXI ()1er vendémiaire anXII ()1er vendémiaire anXXVII ()Consulat[32]
Premier Empire[33]
Portant prorogation du privilège de la Banque de FranceMonarchie de Juillet[34]
Prorogeant le privilège de la Banque de France et l’autorisant à faire des avances sur les obligations du Crédit Foncier, ainsi qu’a abaisser à cinquante francs la moindre coupure de ses billetsSecond Empire[35]
Portant prorogation du privilège de la Banque de FranceIIIe République[36]
Portant renouvellement du privilège de la Banque de FranceIIIe République[37]
Relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques et à l'organisation du créditSans limitationGPRF[38]

Émission et entretien de la monnaie fiduciaire

[modifier |modifier le code]
Unguichet automatique bancaire de la Banque de France

La loi du, reprenant les textes antérieurs, précise que la Banque de France est seule habilitée à émettre les billets reçus commemonnaie légale sur le territoiremétropolitain. Elle précise également que la banque veille à la bonne qualité de lacirculation fiduciaire.

Fabrication des billets

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Vic-le-Comte#Papeterie et imprimerie de la Banque de France.

Depuis son origine, la Banque de France porte la plus grande attention à sesbillets. Très vite, elle s'est dotée d'un outil industriel capable d'en assurer la conception et la production, pour couvrir les besoins nationaux mais également pour satisfaire, le cas échéant, ceux d'autres instituts d'émission étrangers, notamment africains. Elle a participé à la fabrication de billets européens.

Aujourd'hui encore, la Banque de France figure parmi les rares banques centrales qui assurent toutes les étapes du processus de production, de la fabrication dupapier à l'impression des billets. Entreprise industrielle qui poursuit des objectifs de production et met en œuvre des compétences professionnelles spécialisées, ainsi que des matériels de haute précision, la direction générale de la fabrication des billets consacre ses efforts à la création de billets de belle facture, en nombre suffisant pour maintenir la qualité de la circulation fiduciaire.

Les deux sites industriels les fabriquant sont maintenant situés àVic-le-Comte (papeterie) etChamalières (imprimerie), dans lePuy-de-Dôme (Auvergne). AuXIXe siècle et jusqu'en 1923, les billets de banque étaient fabriqués àJouy-sur-Morin (Seine-et-Marne), mais la proximité du front en 1914 rendait la situation dangereuse.

L'imprimerie de Chamalières devait être intégrée à l'usine de Vic-le-Comte à l'horizon 2022-2023, à la suite d'une décision du conseil général de la Banque de France, le 28 novembre 2016[39] mais cette date est ensuite repoussée à 2026[40].

Ce déménagement fera suite à la modernisation en cours (en 2017) de la papeterie existante et permettra de disposer de l'outil de production de billets le plus moderne de lazone euro, et du seul qui soit intégré (production du papier et imprimerie sur le même site).

Gestion de la monnaie fiduciaire

[modifier |modifier le code]

Outre les billets fabriqués par l'imprimerie de la banque, la monnaie fiduciaire comprend les monnaies métalliques[41], appelées couramment monnaies divisionnaires, frappées parla Monnaie de Paris (anciennedirection des Monnaies et Médailles) (ministère de l'Économie) àPessac et que la Banque de France met en circulation pour le compte de l'État.

Distribution et entretien de la circulation fiduciaire

[modifier |modifier le code]

La répartition des billets et des pièces sur l'ensemble du territoire est assurée par le siège à Paris et les succursales en région. L'Institut d'émission des départements d'outre-mer et l'Institut d'émission d'outre-mer, alimentés en coupures par la Banque de France, assurent cette distribution dans laFrance d'outre-mer. Le premier assure sa fonction dans lesDROM ainsi qu'àSaint-Barthélemy, àSaint-Martin et àSaint-Pierre-et-Miquelon. Le second s'occupe deWallis-et-Futuna de laPolynésie française et laNouvelle-Calédonie.

Après avoir circulé, les billets rentrent dans les caisses de la banque. Ils sont rapidement reconnus à l'unité, afin de vérifier leur nombre et leur authenticité, et soumis à un triage destiné à éliminer ceux qui ne peuvent pas être remis en circulation en raison de leur mauvais état (billets tachés, déchirés, revêtus d'inscriptions, usés…). Ces deux opérations, reconnaissance et triage, sont le plus souvent simultanées, grâce à l'emploi de matériels de tri automatisés.

En 1996, un peu plus de 4,3 milliards de coupures ont été reversées aux guichets de la banque et triées. Cette activité permet de faire face aux besoins du public qui ne pourraient être satisfaits au seul moyen des billets neufs.

La banque entretient également la circulation des monnaies divisionnaires qui rentrent dans ses caisses. Les pièces sont vérifiées pour en extraire celles qui ne peuvent être remises en circulation (pièces fausses, détériorées, étrangères…).

Variations de la circulation fiduciaire

[modifier |modifier le code]

La circulation fiduciaire connaît des fluctuations qui suivent un rythme mensuel et un rythme saisonnier. Le paiement dessalaires provoque, dans la dernière décade de chaque mois et les premiers jours du mois suivant, une sortie importante de coupures. Au contraire, entre le 10 et le 20 du mois, a lieu un reflux. Lesbanques et lescomptables publics versent quotidiennement à la Banque de France les billets qu'ils ont reçus à leur caisse, mais ces versements sont plus importants au cours de cette décade.

L'amplitude des variations mensuelles est accrue par des facteurs saisonniers. La circulation augmente au moment des départs en vacances et à l'occasion des achats de fin d'année. Elle se contracte au mois de janvier et lors des principales échéances fiscales.

Ces fluctuations ne sont pas tout à fait identiques d'une année à l'autre. Elles peuvent cependant être prévues avec suffisamment d'exactitude sur une brève période de temps. Il est en revanche difficile d'évaluer de façon précise l'évolution probable, sur moyenne ou longue période, de la circulation fiduciaire. En effet, l'évolution économique générale, de même que les changements d'habitudes en matière de moyens de paiement, peuvent avoir sur celle-ci un impact non négligeable. Par ailleurs, les flux de monnaie fiduciaire varient géographiquement. Dans certaines régions, les entrées de billets à la banque excèdent les sorties alors que dans d'autres le processus est complètement inversé. La Banque de France doit donc tenir compte de ces disparités pour ses prévisions et l'approvisionnement de ses succursales.

Passage du franc à l'euro

[modifier |modifier le code]

Grâce à de nouveaux équipements plus performants, dont les capacités de production peuvent atteindre 1 500 millions de vignettes par an, la Banque de France a entrepris, dans les années 1990, le renouvellement de la gamme desbillets commandé àRoger Pfund.

Le lancement de la coupure de 50 francs à l'effigie d'Antoine de Saint-Exupéry, le, a marqué le départ de cette opération qui a été poursuivie, le, par l'émission du 500 francsPierre etMarie Curie. Le billet de 200 francs à l'effigie deGustave Eiffel a été mis en circulation le et, enfin, le billet de 100 francsPaul Cézanne à partir du.

Depuis le, la circulation des billets eneuro a remplacé les billets de la Banque de France. Les billets en euro imprimés en France comportent la lettre « U » devant leur numéro de série.

Organisation et gouvernance

[modifier |modifier le code]

Gouvernance

[modifier |modifier le code]

Gouverneur et sous-gouverneurs

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Gouverneur de la Banque de France.

Legouverneur est nommé par le président de la république. Legouverneur actuel estFrançois Villeroy de Galhau depuis le[42]. François Villeroy de Galhau siège aussi à la Banque centrale européenne (BCE)[43].

Denis Beau est premier sous-gouverneur depuis le[44].Agnès Bénassy-Quéré est la seconde sous-gouverneure depuis le 27 février 2023[45].

Ces postes offrent des conditions particulièrement avantageuses ; la rémunération totale du second sous-gouverneur s’élève à 292 215 euros brut par an, soit 24 351,25 euros par mois, avec une garantie de salaire d'une durée de trois ans en cas de départ à la retraite ou pour une activité non rémunérée, comme le gouverneur et le premier sous-gouverneur, selon l'article L142-8 du Code monétaire et financier[46].

Le comité de direction est placé sous la présidence du gouverneur. Cinq comités assurent la gestion opérationnelle de la Banque de France.

La Banque de France est organisée en 95 succursales départementales, auxquelles sont rattachées 19 antennes économiques et 2 centres de traitement du surendettement. Elle compte également 74 bureaux d’accueil et d’information du public dans des villes où elle ne dispose pas d'une implantation permanente.

La gouvernance de la Banque de France, relativement aux risques psycho-sociaux, est mise en cause par un rapport d'experts en avril 2024[47],[48].

Filiales et entités de la Banque de France

[modifier |modifier le code]

La banque de France compte notamment dans son périmètre :

Chiffres-clé

[modifier |modifier le code]

Les principaux chiffres-clé de la Banque de France en 2019[49] :

  • Salariés équivalent temps plein : 9 857
  • Succursales : 95
  • Résultat ordinaire avant impôt : 6,5 milliards d'euros
  • Dividende reversé à l'État français : 6,1 milliards d'euros
  • Stock d'or de la France : 2 436 tonnes

Évolution des effectifs de la Banque de France

[modifier |modifier le code]

L'évolution des effectifs de la Banque de France est connue à travers les rapports annuels de l'institution, qui détaillent le nombre de salariés au 31 décembre de chaque année, exprimé enéquivalent temps plein.

2 500
5 000
7 500
10 000
12 500
15 000
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. « International reserves »[archive du], surwebstat.banque-france.fr(consulté le)
  2. https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000006072686/2022-04-14
  3. « LA REFORME DU STATUT DE LA BANQUE DE FRANCE », surLExpansion.com,(consulté le)
  4. « Les missions de la Banque de France »,Banque de France,(consulté le)
  5. « La Banque de France et son nouveau statut », surRevue de l'Euro,(consulté le)
  6. « Journal officiel de l'Union européenne », surecb.europa.eu,(consulté le)
  7. « Une institution indépendante et de confiance », surBanque de France(consulté le)
  8. Didier Bruneel,Les secrets de l'or, Le Cherche Midi,, 206 p.(ISBN 978-2-7491-2189-5 et2-7491-2189-2)
  9. « Quelle quantité d'or la France possède-t-elle dans son "Fort Knox" en plein Paris et à quoi sert ce magot? »Accès libre,BFMTV,(consulté le1er mars 2025)
  10. Katia Clarens, « À la Banque de France 100 milliards d'euros en sous-sol », surLe Figaro,
  11. a etb« Banque de France - Rapport annuel 2018 », surBanque de France,(consulté le)
  12. Site web de Vérifiance
  13. « Mes questions d'argent | Mieux comprendre pour mieux décider », surMes questions d'argent(consulté le)
  14. a etb« Banque de France – Rapport annuel 2017 », surBanque de France,(consulté le)
  15. « La Cité de l'économie et de la monnaie baptisée "Citéco" ouvrira en 2018 »,Culturebox,‎(lire en ligne, consulté le)
  16. « France: l'inclusion bancaire progresse à petits pas », surCapital.fr,(consulté le)
  17. « Comprendre la cotation Banque de France »,Banque de France,‎(lire en ligne, consulté le)
  18. « MEDIATEURCREDIT - Accueil | Le portail des ministères économiques et financiers », surBanque de France(consulté le)
  19. « La Banque de France se lance dans l'accompagnement des TPE »,chefdentreprise.com,‎(lire en ligne, consulté le)
  20. (en) StijnClaessens, Simon J.Evenett et Bernard M.Hoekman,Rebalancing the Global Economy: A Primer for Policymaking, CEPR,(ISBN 978-1-907142-11-6,lire en ligne)
  21. « « La BCE en quête d'idées… » enfin un grand moment pour l'Europe ? », surDirect Droit,(consulté le)
  22. « Le système européen des Banques centrales et la Banque centrale européenne », surBanque de France(consulté le)
  23. « Un euro numérique », surBCE,(consulté le).
  24. Banque de France, « Appel à candidature - Expérimentations de monnaie digitale de banque centrale », surBanque de France,(consulté le).
  25. « Monnaie numérique : la Banque de France s’entoure d’une dizaine de projets pour tester des usages »,La Tribune,(consulté le).
  26. « Liste des candidatures retenues pour les expérimentations de monnaie digitale de banque centrale (MDBC) », surBanque de France,(consulté le).
  27. « La Banque de France s’aventure dans l’univers start-up »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  28. « Blockchain : la Banque de France veut être à l'avant-garde de l'innovation financière », surlesechos.fr(consulté le)
  29. (en-US) « DB.nomics », surdb.nomics.world(consulté le)
  30. « Journées du patrimoine : le palmarès des monuments les plus visités », surLa Croix,(consulté le)
  31. a etb« Mécénat culturel »,Banque de France,‎(lire en ligne, consulté le)
  32. Loi du24 germinal anXI ()(lire en ligneAccès libre)
  33. Loi du(lire en ligneAccès libre)
  34. Loi du portant prorogation du privilège de la Banque de France(lire en ligneAccès libre)
  35. Loi du prorogeant le privilège de la Banque de France et l’autorisant à faire des avances sur les obligations du Crédit Foncier, ainsi qu’a abaisser à cinquante francs la moindre coupure de ses billets(lire en ligneAccès libre)
  36. Législation résultant de la prorogation du privilège de la Banque de France,(lire sur Wikisource), Loi du portant prorogation du privilège de la Banque de France
  37. Loi du portant renouvellement du privilège de la Banque de France(lire en ligneAccès libre)
  38. Loino 45-15 du relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques et à l'organisation du crédit
  39. « Banque de France : le déménagement l'imprimerie de Chamalières à Vic-le-Comte confirmé », surlamontagne.fr,(consulté le)
  40. « L'imprimerie de la Banque de France déménagera à Vic-le-Comte en 2026 », surfrancebleu.fr(consulté le)
  41. ÉtienneKeroyant et FlorentNicol,La Banque de France, Humensis,(ISBN 978-2-7154-2016-8,lire en ligne)
  42. Décret du 30 septembre 2015 portant nomination du gouverneur de la Banque de France - M. VILLEROY de GALHAU (François)
  43. « « La France vit au-dessus de ses moyens », selon le gouverneur de la Banque de France », surOuest France,(consulté le)
  44. « Biographies des membres du conseil général »,Banque de France,‎(lire en ligne, consulté le)
  45. « Agnès Bénassy-Quéré, nouvelle sous-gouverneure de la Banque de France »,
  46. LucPeillon, « Combien gagne Sylvie Goulard à la Banque de France ? », surLibération(consulté le)
  47. FrantzDurupt, « Suicides, stress, réorganisations… La direction de la Banque de France mise en cause par un rapport d’experts », surLibération(consulté le)
  48. « A la Banque de France, la « résonance » douloureuse de suicides de salariés »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  49. « Rapport annuel 2019 », surBanque de France,(consulté le)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Afrique
Amérique
Asie
Europe
Océanie
Disparues
États
Colonies
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Banque_de_France&oldid=230743015 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp