Bangkok (enthaï :กรุงเทพมหานครฯ,Krung Thep Maha Nakhon ou plus communémentKrung Thep, « Cité des anges » ouบางกอก) est lacapitale de laThaïlande. La ville n'a pas le statut deprovince.
La ville occupe une superficie de 1 569 km2 dans le delta du fleuveChao Phraya en Thaïlande centrale et son nombre d’habitants est supérieur à9 millions, plus de15 millions de personnes habitent l’aire métropolitaine de la capitale, soit plus que tous les autres centres urbains du pays.
Le boom économique asiatique des années 1980 et 1990 a amené beaucoup d’entreprises multinationales à installer leur siège régional à Bangkok. La ville est un important pôle d’affaires. C’est également une plateforme internationale pour les transports et la santé, tout comme pour les arts, la mode, les spectacles et le tourisme. Bangkok fait partie des villes les plus visitées au monde.
Il existe plusieurs explications pour le nom de « Bangkok » :
Il pourrait être la contraction deBang Ma-Kok qui se traduit par « lieu planté depruniers » ;Bang est souvent utilisé dans le nom des villes situées au bord de la mer ou d’une rivière,Ma-kok désigne laprune de Java[2] (Syzygium cumini).
Une autre théorie cite le thaïBang Koh (บาง เกาะ), c'est-à-dire « village, district » et « île-s », allusion au paysage aquatique de la ville.
Une autre hypothèse cite lekhmerBeung Kok : « terre inondable (beung) auxroseaux (kok) »[3].
Néanmoins le nom entier composé à partir de deux anciennes langues indiennes, lepali et lesanskrit[4] donne :
« Ville des dieux, grande ville, résidence du Bouddha d’émeraude, ville imprenable du dieu Indra, grande capitale du monde ciselée de neuf pierres précieuses, ville heureuse, généreuse dans l’énorme Palais Royal pareil à la demeure céleste, règne du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et construite par Vishnukarn. »
Une signification est souvent proposée pour le termeKrungthep (écouter) « Ville des anges ».Thep signifie « ange » ; « fée » ; « dieu » ; « déité » ; « être divin »...
Krungthep mahanakhon (กรุงเทพมหานคร) ouPhra Nakhon, c’est-à-dire « la capitale », est le titre couramment abrégé de la ville en tant que capitale royale. Ainsi, la villeAyutthaya, qui fut également capitale du Siam, avait pour nom completKrungthep mahanakhon bawonthawarawadi si ayutthaya mahadilok phopnoppharatana ratchathani burirom.
L’appellation courante deKrungthep ouKrungthep Mahanakhon est reflétée dans un chant populaire (กรุงเทพมหานคร/Krungthep Mahanakhon parอัสนี-วสันต์ โชติกุล/Asanee-Wasan Chotikul).
L'historien Chris Baker, spécialiste de la Thaïlande, explique que l'on peut utiliser indifféremment le nom international ou le nom thaï de la capitale mais il précise : « Krung Thep Maha Nakhon évoque une histoire très royale, alors que Bangkok ne veut pas dire grand chose. C'était le nom d'un village, un nom prosaïque et très typique.»[6]
En2022, un changement de ponctuation dans l'appellation officielle lance une rumeur prétendant que la ville ne s'appellerait plus Bangkok mais uniquement Krung Thep Maha Nakhon (thaï :กรุงเทพมหานคร, « la grande cité des anges »)[7],[8]. À la suite de nombreuses incompréhensions, les autorités précisent alors que la ville s'appelle toujours Bangkok enalphabet latin[9],[10].
Bangkok était un village situé sur la rive est du fleuveChao Phraya. Il fut occupé par les troupes françaises le 16 octobre 1687[11], puis cédé officiellement par traité le1er décembre par le roi d’AyutthayaNarai. Cependant, durant son agonie, en juin 1688, son successeurPhetracha fit le siège de la forteresse de Bangkok, réussissant à les en expulser en novembre (siège de Bangkok).
Après la destruction par lesBirmans de la capitaleAyutthaya en 1767, le généralTaksin, devenu roi, se replia en aval beaucoup plus au sud près de l'embouchure du Chao Phraya sur le site deThonburi et décida d’y fonder la nouvelle capitale. Taksin fut déclaré fou et renversé par uncoup d’État. Il fut exécuté le et remplacé par le général Chakri qui, sous le nom de Phra Yot Fa, devint le premier roi de la nouvelledynastie Chakri, qui règne encore aujourd’hui. Phra Yot Fa reçut à titre posthume le nom de « Rama Ier » de son successeurRama III dans le cadre du système d’appellation royale utilisé aujourd’hui. Il décida, pour des raisons de défense, de transférer la capitale sur la rive gauche à Bangkok et commença des constructions fortifiées, aujourd’hui leGrand Palais (Palais royal). Le 6 avril 1782 est retenu comme date de fondation de la ville-capitale Krungthep (Bangkok)[12].
Le nom de Bangkok est utilisé par les Thaïlandais dans les documents officiels en anglais[13], mais le nom qui est utilisé dans le documents officiels enthaï est กรุงเทพมหานคร (Krungthep Mahanakhon).
De 1782 aux années 1850, l'essentiel de la surface actuelle de la ville était couverte de champs, de rizières et dekhlongs ou klongs (canaux). Bangkok était une ville flottante : hormis les palais et les pagodes, il n'y avait quasiment pas de maisons construites sur la terre ferme ; la ville était principalement concentrée sur le fleuve et les canaux, sur des maisons flottantes ; ainsi, on comptait par exemple jusqu'à quatre rangées de maisons flottantes de chaque côté du fleuve.
Bangkok était alors surnommée "La Venise de l'Orient".
Maisons flottantes et maisons en bois sur pilotis en 1897
Maisons sur pilotis, maisons flottantes et bateaux en 1905 à Bangkok
Plan de Bangkok en 1914
À partir des années 1850, Bangkok s'ouvre largement aux étrangers : ceux-ci construisent sur la terre ferme des bâtiments coloniaux comme l'ambassade de France (1857) ou l'hôtel Oriental (1876)... et certains quartiers que nous connaissons aujourd'hui surgissent eux aussi de terre : les principales artères du quartier chinois (Sampeng, Yaowarat), le quartier de Silom... La première vraie rue pavée est tracée en 1861 : c'estCharoen Krung appelée "New Road".
Bangkok, ses immeubles et ses voitures dans les années 1950
Après la seconde guerre mondiale, à partir des années 1950, la capitale se peuple massivement et s'étend. On construit de nombreux immeubles modernes et les canaux sont progressivement comblés pour y construire à la place des rues[16]. Le tramway est définitivement abandonné en 1965 pour faire place à l'ère du tout voiture.
Dans les années 1970-1980 émerge de la société une classe moyenne qui va vivre en banlieue dans des lotissements de maisonnettes avec jardinets, toutes construites sur le même modèle en dizaines, centaines voire milliers d'exemplaires ; et on construit aussi des HLM pour reloger la population des bidons-villes.
Dans les années 1980 apparaissent les condominiums, logements de luxe pour les étrangers et les premiers gratte-ciel pour les bureaux[17].
Vue de nuit, les lumières de la ville sur la mégapole Bangkok et ses gratte-ciel en 2009.
Avec l'augmentation du niveau des océans, il est possible que la Thaïlande soit obligée de déplacer Bangkok prévient Pavich Kesavawong, directeur général adjoint du département gouvernemental chargé du changement climatique et de l'environnement[18].
La population officielle de Bangkok en 2010 est de 8,25 millions d’habitants pour la ville elle-même et de 14,6 millions d’habitants pour la métropole, appelée « Grand Bangkok ». Ce nombre est toutefois considéré comme très sous-estimé, puisqu’il ne prend en compte que les habitants de la ville officiellement enregistrés dans celle-ci et non leur nombre réel (bon nombre de Thaïlandais restent enregistrés dans leur ville de naissance). Les estimations les plus sérieuses, bien que spéculatives, estiment que la population vivant dans les limites de lamétropole de Bangkok est de18 millions d’habitants[réf. nécessaire].
Le ministère de l'Intérieur thaïlandais ne comptabilise que 5 471 588 habitants à Bangkok en 2023[19].
Bangkok est traversée par le fleuveChao Phraya, qui détermine deux grandes zones, la rive droite (l’ancienneThonburi) restée plus traditionnelle, parcourue de nombreuxkhlong, canaux reliés au fleuve qui avaient valu à la ville le surnom de« Venise de l'Asie », et la rive gauche, plus développée, où se trouvent presque tous les attraits touristiques, le centre des affaires, le réseau de métro et les grandes tours modernes.
Bangkok n’est située qu’à2 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui provoque des inondations en période de mousson. De plus, construite sur une zone autrefois marécageuse, la ville s’enfoncerait de 1, voire 2 cm par an[20]. La modernisation de la ville entraîne un bétonnage du sous-sol et l’assèchement deskhlong. L’eau arrivant en aval, par laChao Phraya et les autres rivières, s’écoule difficilement à travers la ville, qui ne peut désormais plus absorber le débit du fleuve, en périodes de fortes moussons, sans inondations. Ce phénomène est aggravé par la quantité considérable de déchets plastiques qui se déversent dans Bangkok[21], rendant le système de drainage insuffisant et endommageant les machines des stations de pompages[22],[23]. Autres causes aggravant l'affaissement de Bangkok : le pompage d'eau dans la nappe phréatique[24], le poids des immeubles[25].... Selon un rapport publié par l'OCDE, Bangkok se classe septième parmi les136 villes du monde les plus menacées par les inondations côtières d'ici à70 ans[26].
Cette situation commence à devenir problématique. En 2011, Bangkok a connu une période d’inondations sans précédent due à de fortes moussons[27]. Pendant près de six mois, toutes ses rues ont été partiellement inondées et les autorités ont été obligées d’entreprendre dans l’urgence de gigantesques travaux de déviation des cours d’eau, en périphérie de la ville ; 10 % des12 millions de résidents de la capitale ont décidé de quitter la ville etc. Bangkok semble vouée à un sort similaire àVenise, protégée de façon très précaire par des digues et des barrages[28].
En 2016, les moussons provoquent une nouvelle fois des inondations, bloquant notamment l’accès à l’aéroport Don Muang et empêchant environ200 passagers de prendre leur vol. Le premier ministrePrayut Chan-o-cha mobilise la police pour fluidifier la circulation et porter assistance aux automobilistes en difficulté et promet des mesures à long terme pour lutter contre les inondations[29].
En 1995, selon un classement des Nations Unies, Bangkok devient la métropole la plus polluée du monde devant Mexico et Le Caire[30].
La pollution de l'air est essentiellement causée par les émissions de dioxyde de carbone et de micro particules fines des véhicules même si l'activité industrielle, les chantiers et les crémations ainsi que le brûlage des cultures[31] sont des sources non négligeables[32]. Il faut aussi ajouter les pluies acides dues au dioxyde de soufre et au dioxyde d'azote etc. En 2004, un rapport officiel informait que 900 000 personnes souffraient à Bangkok d'insuffisance respiratoire ; et depuis, les épisodes de pollutions de l'air sont de plus en plus fréquents[33] : par exemple, en janvier 2019, l'air est devenu irrespirable pendant plus d'un mois à Bangkok[34] ; et en mars 2023, la capitale est noyée pendant plusieurs jours dans un smog toxique, un brouillard opaque qui présente un taux de particules fines nettement supérieur au seuil de prévention et qui incite la population à porter le masque dehors ; des dizaines de milliers de personnes sont hospitalisées[35]...
La pollution de l'eau a transformé la "Venise de l'Orient" (comme la Venise d'Italie) en une vaste fosse septique : en effet, en 2004, la plupart des eaux usées de la ville étaient déversées directement sans traitement dans les canaux (khlongs) et le fleuve Chao Phraya. S'ajoute la pollution par les plastiques, les insecticides et pesticides etc. Pour améliorer la qualité de l'eau et ramener l'eau à la vie, une vaste programme de stations d'épuration est mis en place, des opérations d'assainissement des canaux sont régulièrement organisées etc.
Le climat de la ville est unclimat tropical marqué par deux saisons : la saison sèche de novembre à avril et la saison des pluies de mai à octobre. En 2017, Bangkok a été nommée capitale la plus chaude du monde avec une moyenne de29 °C.
La ville de Bangkok est divisée en 50 circonscriptions nomméeskhet (thaï : เขต ; anglicisme : district ; français : quartier, arrondissement).
La ville est dirigée par un gouverneur, personnage important, élu pour quatre ans. Son administration métropolitaine est aussi dirigée par unconseil métropolitain, et aussi renouvelée tous les quatre ans.
Bangkok est désormais le centre d’une zone de co-urbanisation leBangkok Metropolitan Area (enthaï :กรุงเทพมหานครและปริมณฑล), ouGrand Bangkok, qui regroupe les cinq provinces adjacentes.
La ville possède essentiellement près de 400 temples bouddhistes[47] (433 en service et environ 500 à l'abandon[48]), tous postérieurs à la fin duXVIIIe siècle :
LeWat Saket, outemple de la montagne d’or, est construit sur une colline artificielle de 75 m de haut ; sonchedi doré renfermerait une partie des véritables cendres duBouddha.
LeWat Arun outemple de l’aube, au bord du fleuve, a la forme d’unprang de style khmer, haut de85 mètres.
Le Wat Traimit tire sa gloire duBouddha d'or de 5,5 tonnes, la plus importante statue d’or au monde.
Enfin, l'université Silpakorn est la première université artistique de Thaïlande. Tous les arts y sont enseignés grâce à l'action de son fondateur, le sculpteur italienSilpha Bhirasri, artiste invité par le roiRama IV pour développer l'enseignement artistique en Thaïlande au début duXXe siècle.
Métro aérien et embouteillages (2004).Bangkok est parcourue de petits canaux (Khlongs) (1992).Intérieur de la gare de Bangkok (2006).Circulation dense sur Ratchaprarop Road, Bangkok (2017)
En 1995, l'unique réseau de transport public était constitué de quelque 11 000 bus datant des années 1970[49].
Aujourd'hui, les principaux transports collectifs de Bangkok sont les autobus, le métro aérien (BTS) et le métro semi-souterrain (MRT), les taxis, les tuk-tuk et les moto-taxis[50].
Le développement de la ville sur la rive gauche a été plutôt empirique et réalisé sans plan d’urbanisme. Les grandes voies ont été créées en bétonnant les ancienskhlong. Les îlots ainsi créés ont été pourvus de voies secondaires appeléessoï. Ceux-ci se finissent très souvent en impasse, certains auteurs[51] soutiennent d’ailleurs que le mode de développement traditionnel de Bangkok consiste justement en ces ramifications erratiques à partir des artères principales[52]. Bangkok est sans doute l’une des villes les plus bruyantes, les plus polluées et les plus embouteillées du monde à cause de cette circulation automobile anarchique : en 2004, la mégapole comptait 4,8 millions de véhicules utilisés en moyenne 3 h 12 min par jour ; et en 2019 elle compte près de10 millions de véhicules dont 2,5 roulent au diesel[53].
L’urbanisation par quartiers et la présence de l’ancien parcellaire limité par des canaux (khlong) transformés pour la plupart en rues explique la difficulté de circulation. En effet, en dehors des boulevards importants circonscrivant les quartiers, les rues intérieures (soï) ne communiquent pas entre elles et finissent souvent en impasse, excluant la possibilité d’itinéraires secondaires de délestage, ce qui engorge d’autant plus les grandes voies.
Enfin, la ville a récemment développé de nouveaux modes de transports en commun, plus propres et permettant de désengorger les avenues de la ville.
Bangkok est desservie par un réseau ferré national. Lagare de Hua Lamphong (construite entre 1910 et 1916) a longtemps été la gare principale de Bangkok. En 2023, lagare Bang Sue (gare centrale Krung Thep Apiwat) ouvre et devient le principal nœud ferroviaire de Thaïlande en remplacement de Hua Lamphong.
Par ailleurs, Bangkok possède depuis1999 un métro aérien, appelé Bangkok Mass Transit System (BTS) ouSkyTrain de Bangkok (260 000 passagers par jour en 2002 ; 741 467 passagers par jour en 2020). Celui-ci est composé à l'origine de trois lignes en viaduc, dont des extensions sont en cours de construction. Le BTS assure des liaisons rapides et bon marché vers les quartiers populaires de Bangkok. Les deux lignes existantes se croisent à Siam Square. Le prix des billets varie de 10 à 40 bahts.
Un métro souterrain (MRT : Mass Rapid Transit) existe également avec l’ouverture d’une première ligne semi-souterraine en (410 000 passagers par jour en 2017). La construction dumétro de Bangkok est une entreprise particulièrement difficile, en raison du sous-sol de la ville, constitué d’alluvions gorgées d’eau. Ouvert en 2004, le métro de Bangkok relie plusieurs attractions touristiques principales aux quartiers où se trouvent les hôtels et les marchés, ainsi qu'au quartier des affaires. Il circule tous les jours de 6h00 à minuit.
Bangkok est connue pour ses innombrables taxis disponibles partout et à toute heure, dont la grande majorité sont desToyota Corolla aussi bien roses que jaunes, bleues ou vertes. Depuis que la législation leur impose de rouler au gaz, la pollution a nettement diminué, bien que restant relativement élevée. La ville possède aussi de nombreuxmotos-taxis (entre 100 000 et 200 000)[54] ainsi que destuk-tuk[55] dans les endroits les plus touristiques.
Coucher de soleil sur le Chao Phraya, vue du quartier chinois Samphanthawong, Bangkok (2021).
Les bateaux-taxis (เรือจ้าง) naviguent sur le fleuve Chao Phraya[56]. Certains bateaux sont des ferries qui traversent le fleuve. D'autres desservent plusieurs embarcadères situés sur les deux rives et parcourent un itinéraire allant jusqu'à la banlieue nord de Nonthaburi.
Leศาลาเฉลิมกรุง(th) (Sala Chalermkrung Royal Theatre[57]), à l'origine salle de cinéma et actuellement salle de spectacle de danse classique thaïe à Bangkok, septembre 2020.
Depuis2001, la ville abrite une troupe d’opéra : l’Opéra de Bangkok qui a donné un grand nombre d’œuvres célèbres.
La fête deSongkran célèbre le nouvel an thaïlandais les 13, 14 et 15 avril. D'après la tradition, les enfants versent de l'eau sur les mains de leurs aînés en demandant leur bénédiction avant de s'amuser à s'asperger dans les rues de la ville ou aux bord du fleuve ou des canaux.
À Bangkok, la statue de Bouddha la plus vénérée, « Phra Buddha Sihing », est exposée à Sanam Luang et arrosée par des centaines de Bouddhistes. Les passants s'affrontent à coups de jets d'eau.
Le livreLes Nobles deDokmai Sot traduit par Wanee Pooput et Annick D'Hont nous fait découvrir Bangkok dans les années 1930[58].
Les romans policiers deJohn BurdettBangkok 8 (2003),Bangkok Tatoo,Bangkok Psycho,Le parrain de Katmandou,Le pic du vautour, Le Jocker etc. ont pour cadre le districtno 8 de Bangkok[59] ; le roman policier deManuel Vasquez MontalbanLes oiseaux de Bangkok (1987)[60],[61] ; le thrillerLa cité de l'ange noir (2017) de Harlan Wolff[62],[63] ; le livre de terreurTemple de la nuit deS. P. Somtow etc.
Le roman policierMeurtre et méditation[64] de Nick Wilgus[65], journaliste auBangkok Post dans les années 1990, raconte une enquête sur un crime dans un temple bouddhiste au cœur de Bangkok[66],[67].
L’auteur françaisThomas Day a également placé l’intrigue de son roman court de science-fictionDragon dans la ville de Bangkok, à moitié inondée par le cours du fleuveChao Phraya. Un assassin y tue clients et tenanciers debordels clandestins en signant ses actes d’une carte de visite à son nom, Dragon.
L'écrivainPitchaya Sudbanthad dansBangkok Déluge, un livre navigant entre traumatisme de l'Histoire et anticipation d'un avenir proche, nous décrit une Bangkok en perpétuel mouvement, ville tentaculaire tour à tour piège et refuge.
Central World après l’incendie du 19 mai 2010, un des nombreux incendies provoqués par les manifestants deschemises rouges en réponse à la violente répression de l'armée qui tua ce jour-là85 personnes et en blessa plus de 1378.
Une importante communauté chinoise (300 000 personnes) est présente à Bangkok.
Bangkok concentre 50 % de la richesse nationale[74].
Installation de manifestants, vers le monument de la démocratie à Bangkok, novembre 2013.
Mais, comme dans toute la Thaïlande, les inégalités sociales sont très fortes : par exemple, en 2000, l'administration du Grand Bangkok (BMA), qui compte alors à cette époque près de dix millions d'habitants, a distribué des carnets de santé "à titre de cadeau de nouvel an" à plus d'un million de défavorisés (foyers vivant avec moins de 2800 bahts par mois, célibataire gagnant moins de 2000 bahts par mois, écoliers dans le besoin, infirmes, personnes âgées, vétérans, bonzes etc.) afin que ceux-ci puissent avoir accès aux soins gratuitement[75].
↑MichelGilquin,« Chapitre 2. Etre musulman en Thaïlande », dansLes Musulmans de Thaïlande, Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine(ISBN9782747522212,lire en ligne),p. 33–45