Le toponyme Bangalore est la version anglicisée deBengaḷūru, le nom de la ville enkannada.La plus ancienne référence au nomBengaḷūru est une inscription gravée dans unevīra gallu duXe siècle (ವೀರಗಲ್ಲು, littéralement une « pierre du héros » vantant les mérites d'un guerrier). Dans cette inscription retrouvée à Begur,Bengaluru est décrite comme l'emplacement d'une bataille ayant eu lieu en 890. Cet endroit faisait alors partie de ladynastie des Ganga de l'ouest jusqu'en 1004 et s'appelaitBengaval-uru, la Ville des Gardes en kannada ancien[2],[3].
Une anecdoteapocryphe, bien que populaire, raconte queVeera Ballala II, roiHoysala duXIe siècle se perdit dans la forêt lors d'une partie de chasse. Fatigué et affamé, il rencontra une vieille femme qui lui servit des haricots bouillis. Reconnaissant, le Roi nomma cet endroitbenda-kaal-uru (ಬೆಂದಕಾಳೂರು, littéralement, « la ville des haricots bouillis »), devenu au fil du tempsBengalūru[4].
Les grandes firmes de l’informatique qu'abrite la ville produisent 20 000 tonnes de déchets électroniques par an. La très grande majorité de ces déchets sont traités par le secteur informel. Les circuits électroniques sont brûlés à l’air libre et les substances dangereuses utilisées pour nettoyer les métaux récupérés sont à l’origine de problèmes respiratoires et de maladies graves qui touchent principalement les travailleurs des échoppes de recyclage informel[5].
Selon les estimations du gouvernement, Bengaluru devrait commencer à manquer d'eau souterraine dès 2020[6].
En 2024, à la suite d'un déficit de mousson, les nappes phréatiques de Bangalore sont épuisées et les habitants font face à des pénuries d'eau. Les experts pointent aussi le modèle de développement incontrôlé de la ville. La région comprenait 280 lacs au XXe siècle, contre une dizaine seulement de nos jours[7].
Après les quatreguerres de Mysore (1767-1792), l'État de Mysore, quoiqu'allié aux Français, est placé sous domination britannique.La ville de Bangalore devint un des sièges de l'administration britannique de 1831 à 1881, date à laquelle elle fut rendue au maharaja deMysore.
Bangalore est historiquement une ville de garnison militaire durant le Raj de laCompagnie britannique des Indes orientales en Inde (1757-1858), puis duRaj britannique (1858-1947), préféré alors àMysore et àMadras pour sa faible population. À la suite de cette implantation militaire, des usines d'armements sont construites dans la ville puis une première usine aéronautique s'implante à Bangalore. En parallèle se développe également une activité textile[8].
En 1951, peu de temps après l'indépendance de l'Inde, Bangalore a une population de 800 000 habitants. Les années suivantes Bangalore devient petit à petit un pôle industriel lié à l'aéronautique, à l'industrie militaire, aux télécommunications et aux machines-outils[8]. À partir de 1956, Bangalore est la capitale de l'État duKarnataka, État nouvellement créé.
Dans les années 1990, Bangalore devient le pôle indien le plus important dans les technologies de l'information, avec une montée en gamme importante[8].
L'agglomération de Bangalore compte plus de 8,5 millions d'habitants au recensement de 2011[9].
Bangalore est devenue un centre universitaire, scientifique (l'Indian Institute of Science, une des écoles les plus réputées du pays compte 2 000 chercheurs) et économique considérable. L'agglomération est considérée comme la « Silicon Valley » indienne et l'exemple d'unpôle de compétence d'importance mondiale.
La ville a axé son développement sur lesnouvelles technologies, particulièrement la sous-traitance dans les domaines :
De très nombreuses entreprises technologiques du monde entier y ont installé des unités de recherche, de services (centres d'appel) et de conception / production.
Cela coexiste avec des industries plus classiques (textile) mais ayant investi dans des équipements de pointe pour rivaliser avec les concurrents asiatiques à bas coûts.
Au Sud-Est de Bangalore se trouve un important technopole :Electronics City.
La ville était considérée comme la « cité-jardin » de l'Inde, compte tenu de ses nombreux parcs. Toutefois, ses infrastructures suivent difficilement son développement économique et n'empêchent pas une grande pollution.
Ernest John Revell, directeur du département de la civilisation du Proche et du Moyen-Orient à l'université de Toronto, expert en hébreu biblique (1934-2017), né à Bangalore.
Lestang J.-Ph. (Institut des sciences et des techniques de l'équipement et de l'environnement pour le développement), 2006 : « Le projet "Infrastructure métropolitaine de données spatiales" de Bangalore »,Villes en développement : bulletin de la coopération française pour le développement urbain, l'habitat et l'aménagement spatialno 71 (mars 2006) -p. 3-4