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Baltasar Lobo, né le à Cerecinos de Campos (près deZamora, enCastille) et mort le(à 83 ans) àParis, est unsculpteurespagnol de la nouvelleÉcole de Paris.

Son grand-père étant tailleur de pierres[1], dès l'enfance Baltasar Lobo Casuero apprend dans la menuiserie de son père à travailler le bois[1]. En1922 il entre comme apprenti dans l'atelier du sculpteur Ramón Núñez àValladolid où il réalise des sculptures de saints en bois[1] pour les processions. Grâce à une bourse il poursuit sa formation à partir de1927 à l'École des Beaux-arts deMadrid, qu'il considère comme un « cimetière » et qu'il quitte au bout de trois mois[1]. Son père vient alors le rejoindre à Madrid tandis qu'il travaille au cimetière en réalisant reliefs et têtes[1], et qu'il suit les cours du soir de l'École des arts et métiers, se spécialisant dans la taille directe du bois et du marbre. Il découvre alors les œuvres dePicasso,Dali,Miró etGargallo. En 1934 son épouseMercedes Comaposada Guillén,Lucía Sánchez Saornil etAmparo Poch y Gascón fondent la revue de l'organisationfémininelibertaire[2]Mujeres Libres à laquelle il collabore comme maquettiste etillustrateur.
Participant à laGuerre d'Espagne dans le camp des républicains, son père tué par un obus tandis qu'il creusait des tranchées autour de Madrid[1] et la plus grande part de ses œuvres se trouvant détruite lors de bombardements, Lobo fuit en1939 lefranquisme avec des survivants de l'armée deCatalogne, sa femme partant dans le convoi des femmes. Échappé ducamp d'Argelès, dormant sous les ponts dePerpignan, il réussit à la retrouver dans un camp enArdèche[1].

Quand Lobo arrive à Paris, il dort à nouveau sous les ponts et à lagare Saint-Lazare[1], rejoint par sa femme, malade. Il va voir Picasso, qui n'est pas chez lui, lui laisse un carton de dessins, revient le lendemain[1] et bénéficie de son aide généreuse et amicale. Il peut alors s'installer dans l'atelier que quitteNaum Gabo, se liant en 1939 avecHenri Laurens et travaillant quelques années dans son jardin les marbres qu'il en reçoit[1]. Durant la guerre il est durant trois mois paysan àOrléans[1] puis rejoint son appartement sous les toits, au 23rue des Volontaires[1].
La figuration de Lobo se simplifie alors, dans l'esprit des œuvres deConstantin Brâncuși,Jean Arp,Henry Moore. Elle développe un caractère archaïque et ne cesse par la suite d'accentuer sa non-figuration, autour des thèmes du nu féminin, desMaternités et desBaigneuses, inspirées des dessins faits, dans une tour au-dessus des « Flots bleus »[1], au cours de ses séjours vers 1945-1946 àLa Ciotat où de nombreux espagnols, travaillent auchantier naval, anciens mineurs deRio Tinto ou pêcheurs de haute mer deCadix[3]. Il fait la connaissance de Brâncuși et des peintres espagnolsTàpies,Parra,Xavier Oriach,Pelayo,Palazuelo.
Baltasar Lobo expose dans lesannées 1950 et lesannées 1960 à laGalerie Villand et Galanis (1957,1962,1964,1966) auprès des peintresChastel,Estève,Gischia,Jacques Lagrange. Une exposition rétrospective de son œuvre est présentée en1960 au Musée d'art moderne de Madrid. Par la suite Lobo est nommé en1981 officier des Arts et Lettres en France et reçoit en1984 lePrix national des Arts plastiques en Espagne[4].
Lobo a réalisé en1948 àAnnecy un monumentAux espagnols morts pour la liberté, en1953 uneMaternité en bronze pour lacité universitaire de Caracas et en1983 à Zamora unHommage au poèteLeón Felipe. On lui doit des illustrations pour « Platero et moi » deJuan Ramón Jiménez.
Lobo est enterré auCimetière du Montparnasse où l'une de ses sculptures est placée sur sa tombe (division 8, section 8). Un « Musée Baltasar Lobo » présente à Zamora un ensemble de son œuvre (33 sculptures, 18 dessins et de nombreux documents).


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