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Balkh

36° 45′ 29″ nord, 66° 53′ 53″ est
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Balkh
بلخ (dari)
Balkh
Mausolée de Khwâdja Abou Nasr Pârsâ
Administration
PaysDrapeau de l'AfghanistanAfghanistan
ProvinceBalkh
Démographie
Population70 000 hab.(2006)
Géographie
Coordonnées36° 45′ 29″ nord, 66° 53′ 53″ est
Localisation
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Balkh
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Balkh
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Balkh (endari :بلخ), l'antiqueBactres, est une ville du nord de l'Afghanistan située dans laprovince de Balkh, sur la rivièreBalkh-Ab, à environ 100 km de la frontière avec leTurkménistan et 50 de celles de l'Ouzbékistan et duTadjikistan. En raison de son brillant passé, et du rôle politique et intellectuel qu'elle a joué au fil des siècles, elle est inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Légendes et histoire

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Mosquée de Balkh, vue de loin.

Une légende assure qu'un roi perse, appelé Kyamour, ou Keytaous, régnant sur l'Irak, aurait édifié une tour gigantesque (sans doute latour de Babel) destinée à défier le Tout-Puissant. Celui-ci, magnanime, aurait simplement emprisonné le monarque pendant une minute. Libéré par le non moins légendaireRostam, ce Kyamour ou Keytaous, volontairement exilé vers l'est, y aurait fondé la cité de Balkh[1].

Après avoir envahi leKhorassan dans la seconde moitié duVIIe siècle), puis l'avoir islamisé durant les deux siècles suivants, les Arabes ont donné à Balkh — la « Bactres » desAchéménides et desGrecs — le surnom d'Oum al-Balâd, « la mère des cités[2]. »

Le pèlerin chinoisHiouen-Thsang (Xuanzang), voyageant dans la première moitié duVIIe siècle, écrit qu'il existait à Balkh, ou dans ses proches environs, une centaine de monastères bouddhistes avec 3 000 moines. Le plus important de ces monastères aurait été situé àNau Bahâr (« la ville nouvelle » endari)[3]. Au-delà de Balkh, sur la route d'Aqtcha, deux éminences, appeléesTepe Rostam (« la colline deRostam ») etTakht-e Rostam (« le trône de Rostam »), ne sont autres que les vestiges de ce monastère. Des fouilles archéologiques sont en cours.

Balkh fut le berceau de la famille desBarmécides, descendants du supérieur de ce monastèrebouddhiste (c'est le sens du motsanskritparamaka), qui furent desvizirs au service desAbbassides et connurent une fin brutale sous le règne d'Hâroun al-Rachîd (766-809) en raison de la puissance qu'ils avaient acquise, qui menaçait le califat orthodoxe. Le vizir Dja`far ben Yahyâ, familier ducalife, qui apparaît à ses côtés dansLes Mille et Une Nuits, fit partie des personnes exécutées.

La ville a été entièrement détruite lors de l'invasion desMongols deGengis Khan en1221[4].

À l'époquetimouride (XVe siècle), la cité de Balkh s'était relevée de ses ruines. Elle disposait d'une puissante ceinture de murailles, longue de plus de dix kilomètres, dont il subsiste seulement des vestiges parfois informes. Au centre de la ville, on peut voir les restes de la citadelle, lamadrassa Sayyed Subhân Quli Khân, dont les origines se situent auXVIIe siècle, ainsi que la mosquée Kwâdjah Abou Nasr Pârsa, en cours de restauration.

DuXVIe siècle auXIXe siècle, Balkh est la capitale duKhanat ouzbek de Balkh.

Balkh vit aussi naître le mystique et poèteDjelâl ad-Dîn Rûmi (1207-1273), qui s'enfuit avec sa famille devant la fureurmongole de1220-1222 et s'installa enAnatolie (actuelleTurquie), àKonya (ancienneIconium), où il fonda la confrérie desmaulawis (mevlevi enturc) ou « derviches tourneurs ».

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Dupaigne et Rossignol 1989,p. 314-315.
  2. Dupaigne et Rossignol 1989,p. 314.
  3. Hiouen-Thsang,Mémoire sur les contrées occidentales, traduction française parStanislas Julien, Paris, Impr. impériale, 1867, vol. I, p. 38.
  4. Des fouilles ont été conduites dès les années 1920 parAlfred Foucher, directeur de laDélégation archéologique française en Afghanistan (DAFA), pour retrouver les traces de l'antique Bactres. Elles ont été négatives (tout comme celles menées ultérieurement par d'autres archéologues), ne livrant que quelques pièces de monnaie et des céramiques inexploitables. Les sondages stratigraphiques, en revanche, ont mis en évidence une épaisse couche de cendres, qui témoigne de la violence de l'incendie de 1221.
  5. « heguardian.com », surheguardian.com(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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