Balkh (endari :بلخ), l'antiqueBactres, est une ville du nord de l'Afghanistan située dans laprovince de Balkh, sur la rivièreBalkh-Ab, à environ 100 km de la frontière avec leTurkménistan et 50 de celles de l'Ouzbékistan et duTadjikistan. En raison de son brillant passé, et du rôle politique et intellectuel qu'elle a joué au fil des siècles, elle est inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Une légende assure qu'un roi perse, appelé Kyamour, ou Keytaous, régnant sur l'Irak, aurait édifié une tour gigantesque (sans doute latour de Babel) destinée à défier le Tout-Puissant. Celui-ci, magnanime, aurait simplement emprisonné le monarque pendant une minute. Libéré par le non moins légendaireRostam, ce Kyamour ou Keytaous, volontairement exilé vers l'est, y aurait fondé la cité de Balkh[1].
Balkh fut le berceau de la famille desBarmécides, descendants du supérieur de ce monastèrebouddhiste (c'est le sens du motsanskritparamaka), qui furent desvizirs au service desAbbassides et connurent une fin brutale sous le règne d'Hâroun al-Rachîd (766-809) en raison de la puissance qu'ils avaient acquise, qui menaçait le califat orthodoxe. Le vizir Dja`far ben Yahyâ, familier ducalife, qui apparaît à ses côtés dansLes Mille et Une Nuits, fit partie des personnes exécutées.
↑Hiouen-Thsang,Mémoire sur les contrées occidentales, traduction française parStanislas Julien, Paris, Impr. impériale, 1867, vol. I, p. 38.
↑Des fouilles ont été conduites dès les années 1920 parAlfred Foucher, directeur de laDélégation archéologique française en Afghanistan (DAFA), pour retrouver les traces de l'antique Bactres. Elles ont été négatives (tout comme celles menées ultérieurement par d'autres archéologues), ne livrant que quelques pièces de monnaie et des céramiques inexploitables. Les sondages stratigraphiques, en revanche, ont mis en évidence une épaisse couche de cendres, qui témoigne de la violence de l'incendie de 1221.