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Balkans

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Pour les articles homonymes, voirBalkan.

Balkans
Carte topographique de la péninsule des Balkans.
Carte topographique de la péninsule des Balkans.
PopulationEnviron 53 millions d'hab.
SuperficieEnviron 550 000 km2
Cours d'eauDanube,Save,Kupa
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LesBalkans, comprenant principalement lapéninsule balkanique, sont une région géographique située dans l’Europe du Sud-Est. La frontière de la péninsule est bordée par des mers sur trois côtés : lamer Adriatique et lamer Ionienne à l'ouest, lamer Égée au sud et lamer de Marmara et lamer Noire à l'est. Au nord, on la délimite généralement par les cours duDanube, de laSave et de laKupa. Cette région couvre une aire totale de plus de 550 000 km2 et regroupe une population de près de 53 millions d’habitants.

Carte géologique de la péninsule des Balkans.

Origine et utilisation du terme

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Dans l’Antiquité, le nom des montagnes aujourd'hui nommées « Balkans » étaitΑἷμος (Haîmos engrec etHaemus enlatin), mot utilisé enThrace signifiant, selon Teodor Capidan, « neigeux ». Ce nom désignait lachaîne de montagnes traversant laBulgarie d’est en ouest (« Grand Balkan »), qui est appelée Стара Планина (Stara Planina, « vieille montagne ») enbulgare,serbe,vieux-slave,tchèque,slovaque,lituanien,letton etestonien.

L’appellation utilisée à l'époque de l'Empire byzantin[1]Aimos /Emmon /Emmona se retrouve dans la forme turqueEmine-Balkan, l’adjectifbalkan pouvant désigner en turc soit des « montagnes boisées », soit des « montagnes glissantes » (c’est l’un des sens des mots turcsbal : « poisseux », « miel », etkan : « gluant », « sang » ; mais, à l’époqueromantique, les autres sens de ces deux mots ont donné naissance à une légende très populaire selon laquellebalkan signifierait « de miel et de sang » pour désigner aux yeux desTurcs un pays riche en douceurs, fruits, chaleur, richesses de la terre, mais farouchement défendu par d’indomptables guerriers[2],[3]). En fait les Ottomans désignaient leurs possessions du Sud-Est de l’Europe sous le nom deRoumélie (Rum-eli c'est-à-dire « pays des Romains ») ou, plus récemment,Avrupa-i Osmani (« Europe ottomane »).

Bien que l’appellationBalkan ne soit pas attestée avant leXIVe siècle, lesprotochronistes, influents dans les Balkans (leurs thèses sont enseignées dans les écoles) attribuent à ce nom une grande ancienneté et le font remonter au proto-indo-européenbhelg (« arête, crête, faîte ») viabala-khana (« maison élevée » enpersan[4]) ou viabalkô (« chaîne rocheuse » en proto-germanique, à l’origine du vieux frisonbalka, du norroisbalkr et du vieil anglaisbalca duquel dérivebalk « bloc » en anglais moderne).

Quoi qu’il en soit, c’est en1808 que l’expression « péninsule des Balkans »(Balkanhalbinsel) apparaît chez le géographe allemandAugust Zeune. En élargissant ainsi le terme de « Balkans » bien au-delà du Grand Balkan, Zeune lui donna la signification antique du nom « Haemos » qui désignait toutes les chaînes de l’Europe du Sud-Est, depuis lesAlpes slovènes jusqu’à lamer Noire, avec une importance analogue auxApennins pour lapéninsule italienne. Malgré les critiques formulées par des géographes commeTheobald Fischer (en) dès1839, cette idée, discutable sur le plangéomorphologique, perdure dans le domaine politique et culturel, et comme concept géographique aux limites d’ailleurs variables selon les auteurs.

AuXIXe siècle, lors des combats pour la libération des divers peuples de la région contre les dominations de l’Empire ottoman (Filikí Etería,guerre d'indépendance grecque,comitadjis,Orim,yougoslavisme) et de l’Autriche-Hongrie (austroslavisme,trialisme), une certaine condescendance a donné, dans l’historiographie occidentale, une connotation péjorative au terme « Balkans ». Ainsi, « balkanisation » désigne un processus de déstructuration politique ; en fait, cette « balkanisation » a surtout été voulue par lecongrès de Berlin. Tout cela a conduit à utiliser le terme plus neutre d’« Europe du Sud-Est ». C’est ainsi que le journal en ligneBalkan Times s'est lui-même renomméSoutheast European Times en2003.

Limites

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Les Balkans, limités au nord par les fleuvesDanube-Save-Kupa, excluant de facto laSlavoniecroate et laVoïvodineserbe des Balkans.

LesBalkans peuvent avoir plusieurs étendues, selon la définition adoptée :

  • une définition intermédiaire (utilisée par exemple par Paul Garde dansLes Balkans[7]) y inclut les pays ex-yougoslaves en entier, l'Albanie et la Roumanie, mais pas la Moldavie, malgré le passé commun des deux pays[note 1].

Géographie

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Dans la définition la plus communément acceptée, cette région couvre une aire totale de plus de 550 000 km2. Sa limite au nord est fixée par les fleuvesDanube-Save-Kupa. Lerelief de la péninsule des Balkans culmine à 2 925 m au montMusala dans le massif deRila (Bulgarie) ; lemont Olympe (Grèce) est en deuxième position avec 2 919 m. La majeure partie de la péninsule est montagneuse, avec desaltitudes moyennes de 500 m, des dénivellations importantes, des cours d'eau d'une longueur moyenne de 250 à 300 km, desbassins versants étroits et de petite taille (10 000 à 20 000 km2).

Les plaines, petites et peu nombreuses, se situent le long des cours d'eau et des côtes. Quatre principales chaînes de montagnes, toutes datant de l'orogenèse alpine, rayonnent autour d'une région centrale, située autour du massif du Šar, au sud de la dépression duKosovo-polje :

Le climat estméditerranéen le long des côtes de la mer Adriatique et de la mer Égée,océanique etsubtropical humide le long des côtes de la mer Noire, etcontinental dans l'intérieur et au nord du42e parallèle.

Une population de près de 53 millions d’habitants vit dans la péninsule, soit une densité moyenne de 96 hab./km2.

De son ancien statut de capitale impériale sous plusieurs vastes empires depuis l’an 395, Istanbul a hérité la place de première ville des Balkans, dépassant de loin toutes les autres, comme tout au long de son histoire :

  • Istanbul (jadis Κωνσταντινούπολις / Konstantinoupolis /Constantinople,Turquie, onze millions d’habitants côté européen, donc balkanique, sur 14 au total) ;
  • Athènes (Αθήνα / Athina, Grèce, quatre millions d’habitants avec l’agglomération) ;
  • Belgrade (Serbie, 1,6 million d’habitants avec l’agglomération) ;
  • Sofia (Bulgarie, 1,4 million d’habitants) ;
  • Zagreb (Croatie, 1,2 million l’agglomération), (700 000 habitants au sud de la Save, donc dans les Balkans, sur 1,2 million au total) ;
  • Tirana (Albanie, 850 000 habitants) ;
  • Thessalonique (Θεσσαλονίκη / Thessaloniki, jadis Salonique ou Selanik, Grèce, 800 000 habitants avec l'agglomération) ;
  • Sarajevo (Bosnie-Herzégovine, 700 000 habitants avec l'agglomération) ;
  • Skopje (Macédoine du Nord, 500 000 habitants) ;
  • Split (Croatie, 455 000 habitants avec l’agglomération) ;
  • Pristina (Kosovo, 450 000 habitants) ;
  • Constanța (Roumanie, 400 000 habitants) ;
  • Plovdiv (jadis Φιλιππούπολη / Philippoupoli ou Filibe, Bulgarie, 350 000 habitants) ;
  • Varna (Bulgarie), 320 000 habitants) ;
  • Banja Luka (Bosnie-Herzégovine, 300 000 habitants) ;
  • Ljubljana (Slovénie, 275 000 habitants) ;
  • Niš (jadis Ναϊσσός / Naissus,Serbie, 250 000 habitants) ;
  • Podgorica (Monténégro, 170 000 habitants) ;
  • Rijeka (enitalien Fiume, Croatie, 150 000 habitants) ;
  • Edirne (jadis Ἁδριανούπολις / Andrinople, Turquie, 100 000 habitants).

Biogéographie

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Selon les donnéespalynologiques[8] etpaléontologiques disponibles, à la fin de la dernièreglaciation, celle duWürm, les Balkans ont joué le rôle de « refuge glaciaire » pour la biodiversité végétale[9] dont diverses espèces d'arbres[10] ainsi que pour les espèces animales[11]. Il y avait aussi d'autres refuges en Europe : les péninsules Ibérique et Italienne, le sud de la France et probablement les Carpates méridionales. Mais les Balkans ont été le refuge le plus important. De nombreuses espèces ont survécu aux glaciations dans les Balkans où le climat était moins rigoureux qu'en Europe centrale, ce qui explique la présence aujourd'hui de nombreusesespèces reliques qui ont subsisté dans la péninsule mais qui n'ont pas encore pu reconquérir le reste de l'Europe, à cause des barrières écologiques (montagnes, plaines et fleuves parallèles aux latitudes, bloquant les migrations nord-sud de nombreuses espèces) ou de la lenteur de leur capacité de recolonisation (le début de l'Holocène étant récent). C'est ce qui explique en partie labiodiversité actuelle plus importante dans les Balkans que dans le reste de l'Europe, outre les différences actuelles de climats.

Pour ce qui est de la grande faune, on trouve aujourd'hui lecerf élaphe, ledaim, lechevreuil, lesanglier. Mais l'auroch, lebison d'Europe, letarpan, l'onagre et lecastor ont également été présents dans la péninsule au nord desRhodopes, comme en témoignentfossiles et lestoponymes[12]. Parmi les prédateurs, leloup gris, l'ours brun et lelynx boréal sont toujours présents de nos jours mais confinés aux régions les plus sauvages. Lelion peuplait aussi autrefois la péninsule, selon les fossiles de l'Holocène et les récits datant de laGrèce antique[13].

Géologie

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Lemont Olympe.
La chaîne des Balkans centraux, enBulgarie.
Belgrade, la ville blanche, la plus grande ville slave des Balkans, en Serbie.
Église de style byzantin duXIIIe siècle sur les rives dulac d'Ohrid enMacédoine du Nord.
Forteresse de Tsarevets dans la capitale de laBulgarie médiévale,Veliko Tarnovo.
Vieille ville deRaguse, àDubrovnik, enCroatie.
Pont ottoman duXVIIIe siècle, rebâti en 2004, àMostar, enBosnie-Herzégovine.

Comme la plupart des marges de lamer Méditerranée, la péninsule des Balkans présente unegéologie complexe, due au fait qu'il s'agit de la zone de jonction de plusieurs boucliers anciens et qu'elle se situe à la limite, très fragmentée, desplaques tectoniquesafricaine eteurasiatique. Elle est formée pour partie par un bâtihercynien, voire antérieur, et pour partie par des régions appartenant à laTéthys alpine, à ses talus continentaux et à la bordure de laplateforme carbonatée arabo-africaine.

Durant leMésozoïque, la péninsule se trouvait dans l'océanTéthys dont la mer Méditerranée est un vestige, et constituait au sein de celui-ci, avec l'Anatolie, un archipel semblable à ce qu'est aujourd'hui l'Insulinde, appeléBalkanatolia. L'ensemble a été violemment resserréentre les plaques africaine, eurasiatique et anatolienne, lors des phasesorogéniques himalayo-alpines, qui ont entraîné la fracture de la plaque eurasiatique, créant lamicro-plaque égéenne et d'immensesnappes de charriage constituées decalcaires etflyschs plissés entre les massifs cristallins et métamorphiques[14].

Le rapprochement entre les plaques a fait surgir les montsDinariques, lePinde, l'Olympe, lesBalkans et leRhodope. Ce mouvement tectonique de 4 cm par an en moyenne a aussi fait surgir desvolcans comme lemont Théra (dans l'île dumême nom qui s'est effondrée à la suite d'une importanteéruption auIIe millénaire avant notre ère et qui est encore actif : un nouveau cône s'élève au centre de lacaldeira). Levolcanisme jadis bien plus intense a laissé de nombreuses intrusions deroches magmatiques dans toute la péninsule, où les sources thermales sont nombreuses.

Deux failles restent très actives : la première parcourt l'Égée d'est en ouest (deRhodes à l'ouest de laCrète) puis remonte le long duPéloponnèse jusqu'àCorfou ; la seconde va desDardanelles auxSporades puis rejoint legolfe de Corinthe. Le mouvement alpin et les charriages se sont manifestés durant les trois derniers millions d'années par l'apparition de nombreusesfailles etfossés d'effondrement, provoquant destremblements de terre réguliers : la moitié des secousses annuelles en Europe ont lieu dans les Balkans et surtout en Grèce.

C'est dans ce cadregéomorphologique que s'est mis en place le réseau hydrographique actuel. À la fin de laglaciation de Würm, la remontée des mers d'une centaine de mètres a dessiné les côtes actuelles, ainsi que les plaines littorales et les deltas des fleuves[15].

Concernant les divisions géologiques-géographiques on parle généralement, chez lesgéologues, de « Dinarides » pour la partie occidentale de la péninsule (boucliers pannonien et adriatique, et leurs marges), et d'« Hellénides » pour la partie orientale (boucliers moesien, hellénide et anatolien et leurs marges). Les marges des boucliers anciens ont été soulevées lors de l'orogenèse alpine, et la péninsule est quadrillée de failles secondaires maistectoniquement toujours actives.

Pays des Balkans

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Selon la carte topographique de l’encadré, les Balkans englobent :

En totalité

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En partie

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Subdivisions

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Les Balkans peuvent être subdivisés selon au moins sept critères différents[16].

Géopolitique

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À cheval entre laMéditerranée et l'Europe continentale, les Balkans ont depuis le début du siècle été écartés du jeugéopolitique en raison de leur faible taille économique et démographique. Pourtant, loin des grands dossiers brûlants, ils sont le théâtre d'un affrontement informel entre grandes puissances : lesÉtats-Unis, l'Union européenne, laRussie, laTurquie et laChine, cette dernière profitant de l'enlisement du processus d'intégration européenne pour s'y imposer comme un partenaire incontournable[19].

Du point de vue politique, quatre organisations régionales rassemblent diversement les pays des Balkans :

Langues

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Leslangues dans les Balkans sont :

Carte linguistique des Balkans au début duXXe siècle.
Les alphabets dans les Balkans et en Europe de l'Est.

Définition culturelle

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Les pays balkaniques, selon la définition linguistique et culturelle (voirAire linguistique balkanique).

Culture

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Le terme « Balkans » fait avant tout référence à une aire culturelle[27], c'est-à-dire un ensemble composé de groupes et de langues différents, mais qui partagent néanmoins un certain nombre de traits culturels communs, hérités d'un passé commun. Le géographeGeorges Prévélakis[28] et les historiensaroumains Papacostea etNeagu Djuvara expliquent cet héritage commun par l'existence de six ou sept couches d'unmillefeuille historique balkanique qui feraient aujourd'hui de cette région, une aire culturelle à part entière, et qui, selon leurs termes, définissent unHomo balcanicus :

Leslinguistes, en tout cas, affirment[note 2] qu'il existe uneaire linguistique balkanique qui se manifeste, à travers la diversité des langues d'origines différentes (y compris leturc qui n'est pasindo-européen) par des traits syntaxiques, grammaticaux et phonologiques communs.

Toutefois, cette unité culturelle n'est guère reconnue par les historiographies grecque, bulgare et des pays de l'espace yougoslave, qui minimisent l'apport de laromanisation et l'influenceturque, considérant que les particularités et les spécificités de chaque groupe ethnique l'emportent largement sur les traits communs. Depuis l'émergence dunationalismeromantique duXIXe siècle etxénophobe du milieu duXXe siècle, chaque État balkanique s'est réapproprié son histoire en minimisant les apports des peuples voisins et en magnifiant celui de sa majorité ethnique actuelle, de manière àprojeter dans le passé lesnations actuelles, comme si elles s'étaient constituées dès l'Antiquité ou le hautMoyen Âge[29].

Quoi qu'il en soit, il existe des traditions culturelles spécifiquement balkaniques telles que lesКоледа/Colinde, lesMàrtis (Μάρτης)/Martenitsa/Mărțișor ou lesBroucolaques, considérées comme un héritagethrace et/ou illyrien.

Les peuples et cultures des Balkans peuvent parfois être l'objet de caricatures ou de réactionsracistes qui diffusent le même type declichés que ceux dontles Français peuvent être l'objet aux États-Unis. Ainsi,Édouard Thouvenel, alors ambassadeur deFrance àConstantinople, écrit en1852 àNapoléon III que « l'Orient est un ramassis de détritus de races et de nationalités dont aucune n'est digne de notre respect »[30]. Des productions à succès comme le filmLe père Noël est une ordure, à travers lepersonnage de Preskovitch et lesspécialités immangeables du « dobitchu » et du « kloug aux marrons », ont fait dire à des connaisseurs de la culture balkanique tels Jean-Marie Martin[note 3] que « ne pouvant pas, légalement, se moquer des pays voisins de la France et encore moins des Africains, des Arabes ou des Juifs, certains humoristes comme la troupe duSplendid se sont engouffrés dans le vide juridique qui leur permet de véhiculer les pires clichés sur les Balkans, et ces comédiens ne sont pas les seuls, loin de là »[31]. Enfin, le racisme envers lesRoms des Balkans peut s'appliquer par extension à tous les Balkaniques comme dans le cas du cinéasteCristian Mungiu représenté en mendiant plaintif dans l'émissionLes Guignols de l'info lors dufestival de Cannes de 2013[note 4].

Religion

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Les Balkans abritent trois grands groupes religieux :

Les autres groupes religieux regroupent à peu près 5 % de la population, principalement des protestants.

[réf. nécessaire]

Génétique

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Dans les Balkans, lagénétique des populations présente principalement quatrehaplogroupes : leI, leE, leJ (Y-ADN) et leR1a[32],[33],[34],[35],[36], résultant de l'histoire desmigrations humaines préhistoriques ethistoriques dans la région[37]. Toutefois, lesprotochronistes, influents dans les pays des Balkans[38], interprètent ces mêmes données de manière à étayer l'idée que chaque peuple actuel est très anciennementautochtone dans la péninsule[39],[40].

Chronologie

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Article détaillé :Histoire des Balkans.
Les « penseurs »néolithiques de Hamangia.

Par différence de l’histoire naturelle de la péninsule (géologie,karsts, flore, faune...), l’histoire des Balkans est celle des populations de cette région[41],[42],[43],[44],[45],[46],[47],[48].

Cette riche histoire humaine, qui a produit de fortes convergences génétiques, culturelles (architecture, cuisine, musique, traditions…) etlinguistiques, est pourtant l’objet d’une multitude de revendications et de controversesnationalistes dues à la « balkanisation » voulue et inaugurée en1878 par leCongrès de Berlin pour diviser la péninsule en petites puissances rivales, processus qui a fait dire àWinston Churchill : « la région des Balkans a tendance à produire plus d’histoire qu'elle ne peut en consommer »[49],[50],[51],[52],[53],[54].

Notes et références

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Projet de drapeau des Balkans par-delà les nationalismes[55].

Notes

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  1. Les géographes roumanophones deRoumanie et deMoldavie, arguant de l'origine et de l'histoire commune jusqu'en 1812, y incluent systématiquement leurs deux pays ; les géographesoccidentaux etslaves, en revanche, en excluent la Moldavie et souvent aussi la Roumanie, la première en raison de son appartenance à la sphère d'influence de laRussie de 1812 à 1918, de 1940 à 1941 et depuis 1944, la seconde parce que seuls 10 % de son territoire (laDobrogée du Nord) se trouvent au sud duDanube.
  2. Le premier savant à remarquer les ressemblances entre les langues balkaniques fut le slovèneJernej Kopitar en 1829, mais ce ne fut qu'à partir des années 1920 qu'elles furent théorisées, avec comme contributeurs importantsGustav Weigand (de) etKristian Sandfeld (de) (Linguistique balkanique, 1930). Puis le RoumainConstantin Alexandru Rosetti lança le terme d'« Union linguistique balkanique » en 1958.Theodor Capidan (ro) alla plus loin en affirmant que leur structure était susceptible d'être réduite à un type balkanique commun. Le modèle accepté par la majorité des linguistes est celui du PolonaisZbigniew Gołąb (pl).
  3. Jean-Marie Martin est directeur de recherches au CNRS (Centre d'histoire et civilisation de Byzance, UMR Orient et Méditerranée) à Paris :[1]
  4. Le termeRòma est adopté par l'Union romani internationale (IRU, voirArticle Rom) mais enFrance les distinctions ethniques ne sont pas reconnues, car citoyenneté et nationalité se confondent (voir :Un amendement au projet de loi sur l'immigration autorise la statistique ethniqueLe Monde), et par conséquent les Roms ayant un passeport bulgare ou roumain sont officiellement dénommés « Bulgares » ou « Roumains », même si certains hommes politiques dérogent à cette règle, commeNicolas Sarkozy ouManuel Valls qui en 2011 et 2013, ont tous deux affirmé que « Les Roms n'ont pas vocation à rester en France, mais à rentrer dans leurs pays », contredisant ainsi les porte-parole de ces communautés tel Nicolae Păun duPartida le Romange (parti Rom) qui affirment, eux, que « Les Roms ont depuis toujours vocation à voyager et à s'intégrer là où ils choisissent de vivre ».

Références

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  1. La constantinopolarisation des Balkans dans l'Antiquité tardive.
  2. Thomas Sotinel, « "Au pays du sang et du miel" : le geste courageux mais insensé d'Angelina Jolie », surLe Monde,.
  3. « Serbie : l'ancien porte-parole de Slobodan Milosevic devient premier ministre », surRadio-Canada.ca,.
  4. Petăr Dobrev : Nepoznatata drevna Bălgarija (L'ancienne Bulgarie inconnue), éd. Ivan Vazov, Sofia, 2001,(ISBN 954-604-121-1) et Maria N. Todorova,Imagining the Balkans (1997) Oxford University Press, New Yorkbooks.google.fr
  5. Hosch, Nehring, Sundhaussen (Hrsg.), Lexikon zur Geschichte Südosteuropas, S. 663,(ISBN 3-8252-8270-8).
  6. « Internet Archive : Scheduled Maintenance », surpalgrave.com viaWikiwix(consulté le).
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  8. B. Diaconeasa, S. Farcaş,Aspects concernant les refuges glaciaires, à la lumière des analyses palynologiques de séquences datées C14 ; Contribuţii Botanice, 2002
  9. G Lang,Some aspects of European late- and post-glacial flora history; Acta Botanica Fennica, 1992 (résumé)
  10. Bennett, K.D., Tzedakis, P.C., Willis, K.J., 1991,Quaternary refugia of north European trees, Journ. of Biogeogr., 18: 103-115.
  11. RS Sommer & A. Nadachowski,Glacial refugia of mammals in Europe: evidence from fossil records ; Mammal Review, 2006 - Wiley Online Library ; 36: 251–265. doi: 10.1111/j.1365-2907.2006.00093.x ([Résumé])
  12. Alexandru Filipașcu :Animaux sauvages du temps de nos ancêtres (ro : « Sălbăticiuni din vremea strămoșilor noștri », Ed. Științifică, Bucarest 1969.
  13. R. S. Sommer, N. Benecke, Late Pleistocene and Holocene development of the felid fauna (Felidae) of Europe: a review, 2006,[2]
  14. Ion Argyriadis,Actes du colloque « Michel Durand-Delga »,Société géologique de France, Paris, 3-4 décembre 2013 et Franck Auriac, Olivier Deslondes, Thomas Maloutas, Michel Sivignon,Atlas de la Grèce., CNRS-Libergéo-Documentation française 2003,p. 5-11.
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  16. Paul Garde :Les Balkans, Dominos Flammarion, 1999,(ISBN 2-08-035181-8) et Georges Prevelakis,Les Balkans, culture et géopolitique, Nathan, 2004,(ISBN 2-09-190223-3).
  17. (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », surcia.gov(consulté le).
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  20. Programme opérationnel "Europe du Sud-Est (ESE)".
  21. le Pacte de Stabilité pour l’Europe du Sud-Est.
  22. Entre Balkans et Orient.
  23. L'initiative de l'OTAN pour l'Europe du Sud-Est.
  24. Organisation de Coopération économique de la Mer Noire (CEMN).
  25. « de Sarajevo à Belgrade », surle parisien,.
  26. « Journée internationale des Roms: tout reste à faire », surrfi.fr,.
  27. Origine Peuples des Balkans - principaux pays - aire culturelle.
  28. Georges Prevelakis,Les Balkans, culture et géopolitique, Nathan, 1994,(ISBN 2-09-190223-3).
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  31. Jean-Marie Martin sur[3].
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  33. Maciamo Hay, « Haplogroupe R1a (Y-ADN) », surEupedia(consulté le)
  34. Maciamo Hay, « Haplogroupe R1b (Y-ADN) », surEupedia(consulté le)
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  36. Maciamo Hay, « Haplogroupe IB (Y-ADN) », surEupedia(consulté le)
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  38. Dimitri Kitsikis,La Montée du national-bolchevisme dans les Balkans, ed. Avatar, Paris 2008
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  40. Petăr Dobrev :Nepoznatata drevna Bălgarija (« L'Ancienne Bulgarie inconnue »), éd. Ivan Vazov, Sofia 2001(ISBN 954-604-121-1).
  41. Préhistoire de l'Europe du Sud-Est
  42. Georges Duby,Atlas historique, Larousse 1987,(ISBN 2-03-503009-9)
  43. Atlas zur Weltgeschichte, DTV 1987 traduit chez Perrin,(ISBN 2-7242-3596-7)
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  46. Történelmi atlasz, Académie hongroise 1991,(ISBN 963-351-422-3)
  47. Atlas istorico-geografic, Académie roumaine 1995,(ISBN 973-27-0500-0)
  48. Atlas des religions, hors-série duMonde, 2007, 194 p.
  49. Georges Castellan,Histoire des Balkans, Fayard 1999
  50. Georges Castellan,Histoire de l’Albanie et des Albanais, Armeline, 2001
  51. Georges Castellan, Un pays inconnu : la Macédoine, Armeline, 2003
  52. Georges Castellan,Serbes d’autrefois : aux origines de la Serbie moderne, Armeline, 2005
  53. L. Genet,Histoire contemporaine, Hatier, 1970,p. 408 à 411
  54. Hans-Erich Stier (dir.),Grosser Atlas zur Weltgeschichte, Westermann, Braunschweig, 1985,(ISBN 3-14-100919-8).
  55. D'après leMouvement pour la paix dans les Balkans sur[5] et Patrick Simon,Itinéraire d'un pacifiste dans les Balkans, éd. Fleur de Lys, Laval, Québec, 2005, 318 pages,(ISBN 2-89612-279-6), l'étoile au milieu symbolise lafraternité, les cinq étoiles autour symbolisent les Albanais, les Slaves, les Est-Romans, les Grecs et les Turcs ; ce projet est visiblement inspiré du logo de laSociété des Nations et du drapeau de laVoïvodine.

Annexes

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Bibliographie

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