Pour les articles homonymes, voirKhatib.
Président de la République arabe syrienne | |
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Bahij Bey el-Khatib (enarabe :بهيج الخطيب /Bahīj al-Ḵaṭīb), né en 1895[1] dans ledistrict du Chouf et mort en 1981 àBeyrouth (Liban), est unhomme d'Étatsyrien, président de laSyrie du au. Loyal à l'administration française, il était opposé à l'indépendance de la Syrie.
Khatib est né auMont-Liban. Issu d'une famille musulmane sunnite aristocratique, il commence sa carrière comme marchand d'huile àBeyrouth. Il rejoint la fonction publique installée par laFrance après la mise en place dumandat français en Syrie, en juillet1920. Remarqué pour son efficacité et fidèle aux autorités françaises, il est nommé en 1927 directeur de la police et de la sécurité publique, d'où il mène en lien avec le présidentTaj-Eddine el-Hasani une campagne d'intimidation et de harcèlement envers les chefs nationalistes[2].
Khatib et Hasani quittent leur poste lors de l'élection deMohamed Ali Bey al-Abed et se font discrets sous la présidence de ce dernier puis deHachem al-Atassi. Le,al-Atassi démissionne de la présidence devant le refus manifeste des autorités françaises de ratifier un accord d'indépendance négocié par ses soins en 1936. Le Haut commissaire français pour la Syrie,Gabriel Puaux, suspend la Constitution syrienne, dissout la Chambre des députés et nomme un Conseil des commissaires dirigé par Bahij al-Khatib, devenu de facto président de la République, pour administrer le pays[3]. Alors que la France entre en guerre contre l'Allemagne nazie, il reste fidèle à l'administration française et fait preuve d'un grand autoritarisme dans la gestion des affaires intérieures, notamment contre les partisans duBloc national[2]. En, le nationalisteAbd al-Rahman Shahbandar est assassiné. Khatib intrigue afin d'impliquer dans l'affaire plusieurs personnalités du Bloc national, notamment Jamil Mardam etSaadallah al-Jabiri qui doivent fuir enIrak[2].
En raison de sa grande impopularité dans le pays, en proie à une situation économique dégradée, il est invité par les envoyés du généralCharles de Gaulle à démissionner de son poste en. Il est remplacé parKhalid al-Azm, nommé en intérim. En et jusqu'en, il est ministre de l'intérieur, sous la présidence deTaj-Eddine el-Hasani. Il est ensuite gouverneur deDamas. Il quitte le pays après l'arrivée au pouvoir duparti Baas en 1963, et vit au Liban jusqu'à sa mort en 1981.