| Pays d'origine | France (Bretagne) |
|---|---|
| Genre musical | Musique bretonne |
| Instruments | caisses claires,binioù,bombardes,cornemuses,percussions |
| Années actives | 1949 à1995 |
LeBagad Bleimor est unbagad issu du groupescoutBleimor, créé àParis en1949. Baignant dans laculture bretonne, l'ensemble interprète lamusique bretonne, dont il est l'un des acteurs majeurs du renouveau, dans les années 1960-1980. Fortement animé d'une volonté d'ancrage dans le terreau traditionnel, il défend le principe que l'on ne peut être acteur de l'évolution d'une culture qu'à condition d'en être suffisamment imprégné. Il est ainsi de ceux qui créent et arrangent tout en respectant le caractère de la musique des différents terroirs de Bretagne, marquant une préférence pour les racines profondes communes aux paysceltiques.Penn-soner du bagad pendant près de dix ans, le musicien bretonAlan Stivell marque fortement l'histoire du groupe.
Le Bagad Bleimor, malgré quelques années de non-participation aux concours, compte quatre titres de "champion de Bretagne" auchampionnat national des bagadoù de première catégorie, et un nombre considérable de deuxièmes places, ce qui en fait l'un des groupes les plus primés.
Le centre scoutBleimor d'expression bretonne voit le jour à Paris au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, le, par Pierre (dit Perig) Géraud et son épouse Lucienne (dite Lizig)[1]. Le nom Bleimor (« loup de mer » en breton) est un hommage au poèteGroisillonJean-Pierre Calloc'h, tombé au front durant la Première guerre mondiale et dont c'était le pseudonyme. Bien que les statuts de l'association, déposés en, ne fassent pas référence à la Bretagne (l'époque ne s'y prête pas), l'objectif affiché est d'éduquer les jeunes scouts afin qu'ils prennent conscience de ce qui constitue la Bretagne[2]. Le sentiment de fierté passe par la connaissance des différents aspects de laculture bretonne : lechant choral enbreton, l'initiation auxdanses bretonnes et la musique. Il existe au départ deux catégories, le « clan » et le « feu » (routiers et guides). En 1949 naît à Paris le Bagad Bleimor, tandis que d’autres "routiers" (Christian Hudin, Patrick Coué) créent laKevrenn de Rennes et la Kevrenn Brest Ar Flamm deBrest[3].
Le bagad se rattache dès 1949 à l'assemblée des sonneursBodadeg Ar Sonerion. Dès août1950, auBleun-Brug deSaint-Pol-de-Léon (dans leLéon), une représentation publique du bagad Bleimor est organisée[1]. À Paris, il se produit les années suivantes devant des milliers de personnes, comme lors des grands pardons auxArènes de Lutèce, àSaint-Denis ou àAthis-Mons[2]. Le bagad fait forte impression dans les grandes fêtes bretonnes, par un répertoire traditionnel précis, des musiciens de qualité et une discipline stricte[2]. En 1952 il se produitoutre-Manche, aupays de Galles et àGlasgow enÉcosse[n 1]. Le succès contraint le bagad à quitter progressivement le mouvement scout afin de pouvoir se consacrer pleinement à ses activités musicales. Sa réussite donne l'envie à d'autres de se rassembler en région parisienne : bagad Avel A-Benn, bagad Morgaz créé par Yann Goas, bagad Kurun créé par Lucien Bodin[2]...
Lespenn-soner (sonneurs en chef) dirigent le bagad avec ambition dans les années 1950 :Gwennole Le Menn, Iffig Cochevelou, Mik Le Cossec,Donatien Laurent. Ils participent à l'intégration dans les bagadoù dubagpipe écossais en étant l'un des tout premiers ensembles bretons à le préférer plutôt que lebiniou braz. Armel Calvé considère Bleimor comme « un bagad précurseur »[4].Alain Le Buhé, futur fondateur duBagad Roñsed-Mor, rejoint les rangs du pupitre cornemuse en 1954[5]. En 1961, le jeuneAlan Cochevelou, connu sous le nom d'Alan Stivell, devient penn-soner à son tour. Son passage à la tête du bagad est marqué par ses arrangements autour du répertoire (les mélodies et les danses)[n 2]. Telenn Bleimor, une formation de jeunes filles harpistes, est créée chez les guides par l’enseignante deharpe celtique d'Alan Stivell,Denise Mégevand.

Le bagad est présent dans de très nombreuses manifestations bretonnes, en Bretagne et à Paris. Alan Stivell, Yann-Fañch Ar Merdy et Mikael Aodig souhaitent donner une nouvelle impulsion au bagad. Ils travaillent tout d'abord la technique pour atteindre un niveau acceptable de première catégorie[n 3]. Après avoir fréquenté l'école Skolaj Beg an Treis d'Herri Leon, ils poursuivent dans l'esprit d'apprentissage écossais, ce qui apporte à nouveau une touche depanceltisme. Puis, avecYouenn Sicard, ils réalisent une synthèse entre l'enracinement profond dans la musique traditionnelle bretonne (surtout de laMontagne) et la volonté d'évolutionnisme dans un esprit celtique (synthèse de l'esprit d'Étienne Rivoallan et d'Herri Leon)[6].
Le bagad Bleimor accède à la première catégorie des bagadoù en 1964. La même année, il enregistre à Brest son premier disque. En 1965, le bagad se rend en Écosse (Glasgow etEdinburgh)[6]. En 1966 il estchampion de Bretagne des bagadoù. En novembre1967, il se détache de l'organisation des scouts Bleimor et se constitue en association indépendante[n 4]. Beaucoup de ses membres étant rentrés en Bretagne, il se regroupe en la ville deLorient où il transfère son siège social, l'association prenant le nom de BAGAD SONERIEN BLEIMOR. Il remporte à nouveau le championnat de première catégorie en1973, sous la direction d'Hervé Renault. Il est alors, avec la Kevrenn Brest-Sant-Mark et la Kevrenn Roazhon, un des trois leaders des bagadoù[6]. Il collectionne ensuite de très nombreuses places de second du championnat. En1975, il tisse des liens avec la ville deLangonnet (où réside alors Alan Stivell) et crée les C'hoarioù Langonned (fête inspirée ds Highlands Games écossais). En 1978 il ne se présente qu'à une seule des deux épreuves du championnat, à Lorient, et l'emporte à l'unanimité du jury mais ne peut être classé dans le championnat. Après une année sabbatique en 1979, il réédite en1980 la performance de 1978, participant cette fois aux deux manches du championnat, et obtient un nouveau titre de champion de Bretagne. En 1981 il se retire de laBodadeg Ar Sonerion[7]. Après quelques années de retrait des concours, il s'y représente de nouveau en 1986 et est de nouveau champion de Bretagne des bagadoù en1987
Ensuite, il s'installe àDouarnenez où il fête en 1989 son40e anniversaire[8]. En 1994, le bagad Bleimor se présente une dernière fois au concours national des bagadoù à Lorient. Les difficultés de regroupement de ses membres, alors que le niveau "technique" grandissant des bagadoù impose un travail de plus en plus suivi, quasi "professionnel", finissent par amener le groupe à cesser ses activités musicales. Actuellement "en sommeil", le groupe est encore membre deSonerion (BAS) et ses membres ou anciens membres continuent d'organiser des regroupements.
Face A (sur le disque , nommé Face B sur la pochette)
1 - Enez Euza (Hervé Renault )2 - Heuliad Androiou evit ur Pib Veur3 - Eliz Iza4 - Dans ar Menez5 - Ton ar Sac'h Ler6 - Traighli Sine
Face B (sur le disque , nommé Face A sur la pochette)
1 - Sonerion Bleimor (Alan Cochevelou)2 - Gavottenn evit Peder Bombard3 - An Heol a Sav Kaourantinig ha Maivonig Ar Wezenn Avalou4 - Kas a Barzh
5 - Mari Loeiz and Co
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