Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : le Pin, Feuillets, les Touchards, la Roche bat l'Aigüe, Châtillon, le Pilori, les Granges, les Chocats et les Minières[2].
Au, Badecon-le-Pin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argenton-sur-Creuse, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[13]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), forêts (25,4 %), zones urbanisées (6 %), eaux continentales[Note 2] (3,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment laCreuse. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1999 et 2008[20],[18].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Badecon-le-Pin.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 96,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (84,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 485 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 370 sont en aléa moyen ou fort, soit 76 %, à comparer aux 86 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[21],[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1983 et 1999[18].
La commune est en outre située en aval duBarrage d'Éguzon, de classe A[Note 3] et faisant l'objet d'unPPI, mis en eau en 1926, d’une hauteur de 58 mètres et retenant un volume de57,3 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[24].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Badecon-le-Pin est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].
La paroisse[27] du Pin, à l’origine, recouvre son actuel territoire mais elle se prolongeait jusqu’au cours de la Gargilesse. Elle incluait la position de l’actuel château de Gargilesse. Ainsi, lorsque Hugues II de Naillac, en1200, construit la chapelle du château, celle-ci est dédiée à Notre-Dame du Pin en raison de sa dépendance spirituelle à l’égard de son église mère, celle dédiée à Saint Denis au Pin.
Le bourg[28] du Pin était siège d’un prieuré rattaché à l’abbaye Saint-Gildas de Châteauroux, tout comme l’église paroissiale Saint-Denis-du-Pin datant elle-même duXIIe siècle.
Lors de l’érection de la chapelle féodale de Gargilesse, en1200, Hugues de Naillac accorda au prieur du Pin le droit de justice sur les habitants du village du Pin et il donna à ceux-ci franchise dans un espace compris entre les croix plantées. Ces croix fourniront à certains endroits l’actuelle limite entre Gargilesse et Le Pin.
En mai1782, un ouragan emporta le clocher, rasa la nef, laissant seulement debout le cœur de la sacristie.
En1786, la paroisse du Pin perd définitivement une partie de son territoire, rattachée à celle de Gargilesse.
En1789, dans les cahiers de doléances, les habitants de Badecon, se plaignent d’être obligés d’aller à la messe au bourg du Pin. Ils réclament donc l’érection de Badecon en paroisse et donc de ne plus dépendre spirituellement de Saint-Denis-du-Pin. À cette époque, la seigneurie de Badecon compte 191 feux et Le Pin, 200 feux.
En1790, la paroisse du Pin et la collecte de Badecon sont regroupés en une municipalité.
La rivièreCreuse est directement liée au développement économique de la commune. La géologie a longtemps fait que l’activité économique de la commune était basée sur la viticulture. Les côtes de laCreuse sont alors la continuité et la fin du vignoble du Menoux. Les côtes Gareuilles, de Châtillon, les Gardes sont alors couvertes de vignes. Les vins sont exportés principalement vers leLimousin. L’autre activité est directement liée aux moulins implantés sur le cours de la rivière. Cinq moulins se sont implantés sur la rive droite de laCreuse. Le moulin Drap fut longtemps spécialisé dans le foulage du chanvre d’où le nom de moulin à drap. Les moulins du Pin, Loup, de la Dine Jacques et le Grand Moulin étaient des moulins à blé.
La mise en eau du barrage de la Roche-bat-l’Aigue amena l’électricité à Badecon et Argenton-sur-Creuse dès1907, mais provoqua la fin des moulins. Le surélèvement du barrage en1976 noya la vallée sur tout le territoire de la commune, jusqu’au Pont Noir.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2022, la commune comptait 761 habitants[Note 4], en évolution de +2,28 % par rapport à 2016 (Indre : −3 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[23].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)