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Lebaby-boom (en français, « explosion desnaissances » ou bébé-boum[1]) est une augmentation importante dutaux de natalité dans certains pays, juste après la fin de laSeconde Guerre mondiale. Lesenfants nés durant cette période sont appelés desbaby boomers (voire simplement des boomers).
Cette période s'étend de 1945 jusqu'à 1955-1960[2], voire jusqu'au milieu des années 1970 selon les sources[3] pour la plupart despays occidentaux[N 1]. Durant les deux premières décennies duXXIe siècle, les baby-boomers qui partent massivement à laretraite créent un nouvel effetsocioéconomique d'envergure : lepapy-boom.

LaSeconde Guerre mondiale en 1945 se conclut par une victoire totale desAlliés, soit notamment lesÉtats-Unis, l'Union des républiques socialistes soviétiques, leRoyaume-Uni, laFrance et leCanada. Si elle laisseun grand fossé dans l'économie et la démographie de la plupart des pays d'Europe, l'Amérique du Nord bénéficie pour sa part d'un renouveau économique et d'uneexplosion démographique historique[4].
La durée du baby-boom aux États-Unis s'étend de 1947 à 1965 (voir le schéma ci-dessus). Cette période est caractérisée par les4P, abréviation de « Paix, Prospérité, Plein-emploi, Progrès »[5]. Pour la France, le baby boom dure de 1946 à 1974[3].
Le taux annuel de naissances pour 1 000 habitants atteint« son plancher au Canada en 1937 à 20,1. L'amélioration des conditions économiques entraîne sa remontée, qui s'accélère pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce taux atteint 24,3 pour 1 000 habitants en 1945. En 1946, il grimpe à 27,2 et fluctue entre 27 et 28,5 jusqu'en 1959 puis redescend progressivement par la suite »[6].

Lespays d'Asie connaissent de nombreuses difficultés après la guerre, et laCorée du Sud,Taïwan ou leJapon ont un baby-boom plus tardif et de plus faible intensité, dans les années 1950. Le baby-boom le plus important d'Asie a lieu enChine populaire, immédiatement après laGrande famine, entre 1962 et 1976. Ce baby-boom a été très important, et en 2019 les baby-boomers représentaient près du quart de lapopulation chinoise[7].
La génération baby-boom se rapproche toujours plus de la retraite, à tel point que d’ici 2035 le nombre de retraités enSuisse aura augmenté de 61 %[8]. En revanche, le nombre de personnes entrant dans lavie active aura augmenté de seulement 7 %, entraînant ainsi un manque demain-d’œuvre.
Les baby-boomers sont également unegénération sociologique. Selon lathéorie générationnelle de William Strauss et Neil Howe, la génération des boomers occidentaux serait composée en grande partie d'idéalistes et d'égocentriques[réf. nécessaire].

LesociologuefrançaisLouis Chauvel souligne lachance des membres de cette génération, dans les pays occidentaux. Il les considère commeresponsable s de lacrise[Laquelle ?] vécue par les générations suivantes. L'énorme poids démographique, mais aussiéconomique etculturel de cette génération, tend à faire de l'ombre à celles qui l'ont précédée et, surtout à celles qui suivent, qui connaissent une situation économique etprofessionnelle beaucoup moins porteuse[réf. nécessaire] et ont en plus à assumer le financement de la vieillesse de la génération du baby-boom (retraites,soins,EHPAD), comme l'ont fait les générations précédentes.
Ce ressentiment, tout d'abord représenté dans lesarts contestataires (voir par exemple lachansonVieux con deDidier Super en 2016), s'est exprimé dans les années 2010 à travers l'expression« OK Boomer », utilisé par ces générations suivantes à l'encontre des baby-boomers qui leur font lamorale[réf. nécessaire]. Ceslogan a été repris dans lesmédias, dans lesréseaux sociaux et dans les arts[9].
Au contraire, des chercheurs comme Claudine Attias-Donfut ouSerge Guérin récusent cette approchemécaniste. Ils soulignent l'importance dessolidarités entre générations. Ils affirment que les disparités s'observent d'abord à l'intérieur de chaque génération.
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