Située sur les rives de l'Orb, Béziers est, avec 80 815 habitants en 2022, la deuxième commune la plus peuplée de l'Hérault aprèsMontpellier et la cinquième de la régionOccitanie. Elle est ville-centre de l'agglomération qui compte 96 554 habitants en 2022 et sonaire d'attraction, 203 194 habitants à la même date. Son intercommunalitéBéziers Méditerranée, avec ses17 communes, compte 129 880 habitants.
La ville est située dans le sud de laFrance, à l'ouest du département de l'Hérault, sur un axe de communication reliant lavallée du Rhône et l'Espagne. Elle est historiquement édifiée sur un promontoire surplombant les rives de l'Orb. Elle fait partie de la région naturelle duBiterrois à laquelle elle donne son nom, une région qui s'étend des contreforts duMassif central vers la plaine du Bas-Languedoc, entre le Minervois à l'ouest et le cours de l'Hérault à l'est.
La ville est située sur un promontoire, l'un des derniers contreforts duMassif central vers la plaine du Bas-Languedoc, et domine l'Orb, lecanal du Midi, et ce qui fut l'un des plus grands vignobles du monde[3].
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L'importante superficie communale de Béziers (9 548 hectares) est peu urbanisée, le territoire communal étant majoritairement composé d'espaces verts, de zones naturelles protégées, et environ2 000 hectares de zones agricoles principalement plantées envignes.
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La ville est proche de laZone de protection spéciale Est et sud de Béziers[13] pour la conservation des oiseaux dans le cadre duréseau natura 2000. Cette ZPS comprend deux groupements de milieux naturels :
une zone à dominante cultivée (vignes) tramée ou ponctuée de haies et de petits bois,
Bénéficiant d'une superficie communale importante (9 548 hectares), Béziers est la commune la plus étendue du département. Moins de la moitié de sa superficie est urbanisée, le reste du territoire communal étant composé d'espaces verts, de zones naturelles protégées, et environ2 000 hectares de zones agricoles principalement plantées envignes.
Au, Béziers est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle appartient à l'unité urbaine de Béziers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle estville-centre[Note 3],[16],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est la commune-centre[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :cultures permanentes (31,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,8 %), zones urbanisées (18,5 %),terres arables (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), forêts (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'Orb a déterminé l'aménagement urbain, du fait des crues aussi soudaines que violentes de ce fleuve d'ordinaire paisible. Sa rive ouest étant inondable, la ville s'est développée à l'est sur le plateau élevé qui le surplombe. Les faubourgs dans la plaine alluviale ont été victimes, à maintes reprises, d'inondations.
Les allées Paul Riquet, le cœur de la ville de Béziers.
Lesallées Paul Riquet forment une vaste esplanade longue de600 mètres et sont le cœur de la ville. Elles sont à l'emplacement des anciens fossés et du jeu de Mail, qui se trouvaient à l'est de la vieille ville médiévale. En leur centre trône la statue dePaul Riquet, le plus célèbre des Biterrois, concepteur auXVIIe siècle et maître d'œuvre ducanal du Midi ; elle fait face à la vaste place Jean-Jaurès, réaménagée en 2018 avec des jeux d'eau à fleur de parterre. Au nord de l'esplanade est le théâtre, typique du style « à l'italienne », inauguré en1844. Au sud, leplateau des Poètes est un parc de cinq hectares, aménagé en1867 et planté de nombreuses essences venues du monde entier.
Les quartiers bourgeois duXIXe siècle aux beaux immeubleshaussmanniens se sont développés dans le centre-ville avec notamment la rue de la République, l'avenue Alphonse-Mas, la place de la Victoire, les allées Paul Riquet, le début de l'avenue Georges-Clemenceau et l'avenue Jean-Moulin. Sur les allées Paul Riquet sont situées lesGaleries Lafayette dans un immeuble des années 1930, divers cafés et brasseries ainsi que de nombreux magasins qui longent cette esplanade. Les halles de styleBaltard qui sont situées dans le centre-ville près de l'église de la Madeleine ont été restaurées en1986 ; elles ont échappé de peu à la destruction dans les années 1970-1980. Au-delà des grands boulevards se situent des quartiers plus modernes et résidentiels, arènes et piscine, anciens hôpital et cave coopérative. La vieille caserne des hussards implantée dans le quartier très prisé duChamp-de-Mars a été rasée en 1995 et, à la place, ont été construits dans un cadre verdoyant et aquatique un pôle universitaire (en 1996), deux centres culturels importants, en particulier la médiathèque André-Malraux dont l'architecture a été réalisée par le cabinetWilmotte.
La place duChamp-de-Mars, ancienne place militaire également connue sous le nom de « Place du 14-Juillet », située au cœur d'un quartier huppé s'étendant au-delà de l'Université a été entièrement repensée, réaménagée, plantée de beaux palmiers, pavée de dalles de granit rose et agrémentée de majestueux jets d'eau. Le marché dit du vendredi qui s'y est tenu pendant de nombreuses années s'est alors retrouvé déplacé vers la place David D'Angers. L'expansion vers le nord (Le triangle : quartiers de la Sainte Famille / Bassins réservoirs / Médiathèques) s'est faite progressivement avec le déplacement géographique d'une bourgeoisie de centre-ville vers des quartiers verdoyants et beaucoup plus luxueux, tandis qu'au sudla gare et l'Orb formaient une barrière. La croissance récente a occupé de vastes espaces au sud-est, au-delà de lavoie ferrée Béziers - Neussargues et jusqu'à l'autoroute A 9, sur près de 4 km :grands ensembles de la Devèze, vaste zone industrielle (Capiscol), hypermarchés avec centres commerciaux (Montimaran, Gayonne), parc des expositions, marché de gros, nouveaustade de la Méditerranée.
La construction est restée très modérée sur la rive occidentale (en zone inondable) bien que le « Faubourg » y ait accueilli quelques ateliers et une distillerie, des jardins, une plaine de jeux. Côté sud-ouest, laRN113 est accompagnée d'ateliers et entrepôts jusqu'àColombiers dont la zone d'activités de Fontvieille.
Quartier Hours-Wilson[20] (au sud de la ville) : le, un centre commercial nommé le « Polygone Rive-Gauche » a ouvert ses portes. Il fut construit par la société SOCRI qui a réalisé également lePolygone deMontpellier. Initialement baptisé « Béziers Rive-Gauche », il a la particularité d'être à ciel ouvert (dans le même style qu'Odysseum àMontpellier). On y trouve environ 120 commerces (dontH&M,ESPRIT,Cultura…), un multiplexe cinématographique de 9 salles, un bowling de 20 pistes ainsi que de nombreux restaurants, logements et bureaux. Une cité judiciaire abritant letribunal judiciaire, leconseil de prud’hommes et le tribunal de commerce a été inaugurée en 2016[21].
ZAC de La Courondelle (au nord de la ville, route de Bédarieux) :1 000 logements construits entre 2008 et 2021[22].
Quartier Le Gasquinoy (à l'ouest de la ville) : route de Capestang. C'est dans ce quartier que la nouvelle prison de Béziers a été inaugurée, fin novembre 2009. D'une capacité de810 places, elle peut accueillir plus de 1 000 détenus et pourrait devenir l'une des plus importantes prisons de France[réf. nécessaire]. En 2006, lors de la construction du centre pénitentiaire du Gasquinoy, des fouilles archéologiques ont permis de découvrir deux fermes gallo-romaines, datées desIer – IIe siècles de notre ère, comprenant des installations vinicoles[23].
Quartier Montflourès : construction en2007 de la salle de spectacleZinga Zanga (2 300 places, troisième lieu régional en capacité d'accueil après les sallesArena etZénith Sud de Montpellier). Construction d'un nouveau groupe scolaireNelson-Mandela sur le site de la plaine de jeux de Montflourès, impasseFrederik-de-Klerk. La construction a débuté fin 2013 pour une livraison pour la rentrée scolaire de 2014.
Site universitaire Du Guesclin : créé dès1996 avec la construction de l'antenne universitaire de l'Université Paul-Valéry, puis duCIRDOC en1998, ce site met à l'honneur un quartier déjà connu pour son agréable cadre de vie et ses riches infrastructures culturelles (Le Quartier Latin biterrois). Le point d'orgue est l'importante médiathèque inaugurée en 2009 : lamédiathèque d'agglomération André-Malraux. À partir de la rentrée2011, l'IUT de Béziers est transféré sur le site pour la création d'un campus d'environ 1 500 étudiants. En décembre 2010, la médiathèque André-Malraux gagne le premier grand prix national des bibliothèques « Livres Hebdo »[24].
Enfin, dans le cadre du plan de rénovation urbaine, il est à noter :
La restructuration de l’îlot Saint-Vincent-de-Paul (construction de129 logements sociaux, d’une école maternelle et création d’un parc de stationnement public)
La restructuration duquartier prioritaire de la Devèze[25] (démolition de820 logements dont les barres « Capendeguy » dynamitées en janvier 2008, construction de840 logements sociaux et réhabilitation de631 logements, équipements publics, commerces…).
La rénovation du quartier des Mûriers Blancs, l'artiste Guillaume Bottazzi réalise une peinture contemporaine de 3 000 m2 sur deux immeubles[26],[27].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Béziers en 2020 en comparaison avec celles de l'Hérault et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de logements vacants (16,2 %) supérieure à celle du département (7,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 42 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (43,1 % en 2014), contre 53 % pour l'Hérault et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le réseau de busbeeMob exploité par Vectalia dessert l'agglomération Béziers Méditerranée.
Le projet d'une future gare TGV à Béziers Est, dans le cadre de laligne nouvelle Montpellier - Perpignan, semble définitivement abandonné car l'actuelle gare (historique) de Béziers offre toutes les infrastructures et facilité d'accès qu'une nouvelle gare n'offrirait pas forcément (pour un coût bien plus élevé).[réf. souhaitée]
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Béziers-Agde, regroupant15 communes autour desbassins de vie de Béziers et d'Agde, un des31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Rhône-Méditerranée[30], retenu au regard dessubmersions marines et des débordements de cours d’eau, notamment d'ouest en est, de l'Orb, duLibron et de l'Hérault. Les crues historiques antérieures à 2019 les plus significatives sont celles du, un épisode généralisé sur la quasi-totalité du bassin, et du, un épisode cévenol en partie supérieure du bassin. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[31]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1986, 1987, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 2002, 2014, 2016, 2018 et 2019[32],[28].
Béziers est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[33].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Béziers.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[34]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 16 258 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 16 249 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[35],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[36].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 2012[28].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à ladirective européenne SEVESO[37].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[38].
La commune est en outre située en aval dubarrage des monts d'Orb, un ouvrage de classe A[Note 6] sur l'Orb, mis en service en 1961 et disposant d'une retenue de 30,6 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[40].
Hamlin suggère un nom proto-basquebiterri = bourg de la route[41]. Orpustan lit la forme latine commebaiterri = pays de cours d'eau (l'Orb)[42].
Une autre hypothèse est proposée par P.-H. Billy[43] qui part du nomBaeterras attesté dès 17 av. J.-C. On peut faire le rapprochement avec l’ancien nom du Guadalquivir espagnol,Baetis, et le nom antique de la ville catalane Badalona,Baetulo : le radical est bien attesté en zone ibérique et le suffixe –err est lui aussi attesté par ailleurs. Le radical est un prolongement en-to d’une racine ibérique *bai, apparentée à l’indo-européen *ghai, « clair, lumineux ». La forme latine, à l’ablatif plurielBeterris attesté au IIIè siècle dans l’itinéraire d’Antonin, a donné l’occitanBeders en 1118 et sa varianteBezers en 1213, d’où la forme françaiseBéziers attestée en 1370 donnantLe Biterrois pour nommer le pays.
Le nom de la ville en orthographeoccitane classique estBesièrs[beˈzjɛs], qui a été francisé en « Béziers ».
Ce nom est à l'origine du gentilé des habitants, lesBiterroises et lesBiterrois; en occitan,los besierenc(a)s.
L'élimination des Bérenger (1067) livre la ville, sous forme de vicomté aux appétits des comtes de Carcassonne, vicomtes de Béziers, Agde, Narbonne, Nîmes, Rouergue. Cela sera prétexte à l'entrée en force des Berenger de Barcelone et à la ruine de la famille de Carcassonne, et le début de la grande guerre méridionale (mariage du roi Ramon Berenger et de Douce, comtesse du Gévaudan, 1112). La lutte des Berenger de Narbonne et des derniers Trencavel est aussi une lutte d'influence géostratégique entre Barcelone et Toulouse, ce qui explique l'ampleur du conflit, et peut être aussi l'intervention française sous couvert de croisade, qui mit tout le monde d'accord un siècle plus tard… Contrairement aux affabulations parfois répandues, c'est le duc d'Aquitaine Guilhem IX qui déclenche les grandes hostilités, en capturant Toulouse (1100) pendant que le comte est en terre sainte. Il devra officiellement rendre la ville sous la pression morale de l'église et de l'aristocratie. Mais le chaos qui s'ensuit est presque inextricable : tous les comtes et vicomtes sont reconnus légitimes par un des deux grands (Barcelone ou Toulouse) et les agents de Guilhem IX entretiennent le chaos. En 1142, les Trencavel de Beziers prennent officiellement parti pour les catalans. Le comte de Toulouse réagit en s'alliant à l'évêque de Béziers (1152). Raimond-Roger Trencavel est fait prisonnier par Raimond de Toulouse (1155) puis relâché contre rançon. Il est assassiné le 15 octobre 1167 dans l'église de la Madeleine[46].
En 1187, la vicomté d'Agde est séparée de la branche principale des Trencavel, pour revenir à Bernard Aton VI Trencavel (qui capitulera devant Simon de Monfort, 20 ans plus tard). En 1198, Innocent III est élu pape, en promettant de réduire l'hérésie Cathare. Pendant ce temps, la guerre continue entre Raimond Trencavel et ses alliés et les Raimond de Toulouse et leurs alliés.[réf. nécessaire]
Le, le papeInnocent III décide de lancer une croisade contre lesCathares. Autour deSimon de Montfort fraichement revenu deTerre sainte, la croisade est menée par de grands barons du Nord :Eudes III,Hervé IV de Donzy,comte de Nevers,Gaucher III de Châtillon. Arnaud Amaury est désigné par le pape chef de la croisade qui est rejointe par le comteRaymond VI de Toulouse. Les croisés décident d'attaquer les vicomtés de Béziers, du Razès, d'Albi et de Carcassonne. Levicomte de Béziers,Raimond-Roger Trencavel, galvanisant les Biterrois derrière de puissants remparts, entreprend de résister aux assauts des croisés du Nord venus châtier les seigneurs soutenant les hérétiques « Albigeois ». Lors de l'assaut du, des croisés non encadrés, et parmi eux beaucoup deribauds avides de pillage, pénètrent dans la cité. Selon les sources, plusieurs centaines à plusieurs dizaines de milliers d'habitants de Béziers sont passés par les armes ou périssent dans le feu.
Le massacre est illustré par la formule terrible « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! », restée dans les mémoires et peut-êtreapocryphe. Elle a été attribuée par le moine allemandCésaire de Heisterbach àArnaud Amaury, abbé deCiteaux etlégat du pape dansle Livre des miracles, Dialogus Miraculorum. Selon Césaire de Heisterbach, lors dusiège de Béziers, quand les soldats d'Arnaud Amaury lui auraient demandé : « comment distinguer les bons fidèles des hérétiques ? », il aurait eu cette formule cathartique« Cædite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius. » Cechroniqueur est le seul à rapporter ces paroles. Selon la médiévisteRégine Pernoud, Césaire de Heisterbach écrit60 ans après les événements, et était « pourvu d'une imagination ardente et fort peu soucieux d'authenticité historique »[47]. La citation a suscité beaucoup de discussions, etJacques Berlioz lui a consacré un ouvrage entier, où il juge qu'elle est vraisemblable[48].
Les chroniqueurs estiment le nombre de morts entre 15 000 et 22 000[49]. Le chroniqueurPierre des Vaux de Cernay parle de 7 000 personnes massacrées dans la seule église Sainte-Madeleine. Ces chiffres sont manifestement exagérés, la population de Béziers à l'époque n'excédant pas 10 000 habitants[50].Certains[Qui ?]estiment le nombre de morts à la moitié de la population, Jacques Berlioz à quelques centaines[réf. nécessaire], Jean-Pierre Leguay à 7 000 personnes[51].
Une école detroubadours naît à Béziers dans les années 1260-1280, avec quatre poètes : Bernart d'Auriac, Joan Esteve, Joan Miralhas et Raimon Gaucelm. Les trois derniers sont originaires de Béziers et tous les quatre y vivent. Ce ne sont pas des courtisans mais des membres de la classe moyenne urbaine : Miralhas était peut-être potier et Bernart maître d'école. Ils écrivent enoccitan, mais ont été décrits comme « francisés », car ils sont partisans du roi de FranceLouis IX et de l'aristocratie française contre la noblesse occitane d'origine. Raimon Gaucelm soutient lahuitième croisade et écrit même unplanh, unique en son genre, à la mémoire d'un bourgeois de Béziers. Joan Esteve et Bernart composent en faveur des Français dans lacroisade d'Aragon. Ces troubadours sont un brillant exemple de la transformation de l'Occitanie au lendemain de la croisade des Albigeois, mais aussi de la capacité des troubadours à survivre à celle-ci[52].
En 1381, le 8 septembre, une émeute aboutit au siège du conseil municipal. Enfermés dans la maison commune par leurs concitoyens, les conseillers se réfugient dans la tour de la maison. L'incendie est porté dans la tour, et les conseillers meurent tous par le feu ou en sautant de la tour sur la place[53].
En1551, Béziers devient le siège d'unesénéchaussée par distraction de la sénéchaussée de Carcassonne.
La ville sert de base arrière pendant toutes les guerres de l'époque moderne en particulier contre lesHabsbourg, mais elle n’est réellement en danger qu'en 1710 quand lesBritanniques, au cours de laguerre de succession d'Espagne (1701-1714), débarquent àSète et poussent jusqu'à quelques kilomètres de Béziers avant d'être repoussés par le duc de Roquelaure.
En 1598, la ville se voit accorder par lettres patentes du roiHenri IV la création d'un collège royal — le futur lycée Henri IV, dont les bâtiments de type Haussmanniens actuels datent de 1904 —.
Béziers est, par ailleurs, au cœur de la révolte deMontmorency en 1632 : c'est là que se retrouventGaston d'Orléans et le gouverneur de la province au début de la rébellion, c'est là aussi que le roi, par l'édit de Béziers, en octobre1632, supprime les privilèges de la province, qui sont rétablis en1649.
Lors de laRévolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de lasociété révolutionnaire créée en mai1790, qui connut plusieurs noms successifs : d’abord « cabinet littéraire et patriotique » dans la lignée des lieux de sociabilité d’Ancien Régime, elle devient la « société des amis de la constitution et de la liberté ». Affiliée auclub des jacobins de Paris, elle devient la « société des Jacobins » ; puis lachute de la monarchie provoque deux changements de noms : « société des frères et amis de la République » puis « société régénérée des jacobins, amis de la République »[55] ; elle compte jusqu’à400 membres et est installée aux pénitents blancs[56].
De 1790 à 1800, Béziers est le chef-lieu dudistrict de Béziers. La ville ne prend pas part au mouvement des fédéralistes, bien que située dans une régiongirondine.
Le monument à Casimir Péret et aux victimes du 4 décembre 1851, réalisé par le sculpteur biterroisJean-Antoine Injalbert et érigé en 1884 sur la place de la Révolution, grâce à une souscription menée parAntoine-Émile Moulin.
Les remparts de la ville sont démolis en 1827 ; par cette opération, la ville finance les travaux deJean-Marie Cordier, ingénieur hydraulicien né à Béziers, qui permettent de pomper jusque dans la ville l’eau de l’Orb situé en contrebas[57].
En1851, Béziers est une des seules villes à se révolter contre lecoup d’État du prince-présidentLouis-Napoléon Bonaparte[58]. Le 4 décembre, Casimir Péret, ancien maire de la ville, prend la tête d'une foule d'environ 6 000 personnes qui se rassemblent devant lacathédrale, sur la Place de la Révolution[59]. L'armée tire,70 personnes sont tuées et de nombreuses blessées. Tous les hommes suspectés d'avoir participé à la manifestation sont arrêtés et déportés en Guyane ou en Algérie. Casimir Péret est envoyé au bagne de Cayenne où il meurt lors d'une tentative d'évasion en 1855[60]. En 1884, un monument commémoratif est érigé sur le lieu de l'événement[61],[62].
Alors que partout ailleurs, en France, la surface plantée en vignes est en régression, elle augmente dans les départements de l'Aude, du Gard, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales[64]. À eux quatre, ils fournissent 40 % de la production française de vin.
Carte postale de l'intérieur d'une cave (1910).
Le Haut Languedoc, et plus particulièrement leBiterrois et Béziers, autoproclaméeCapitale mondiale du vin, s'enrichissent rapidement. De grandes fortunes se forment. De grands propriétaires terriens, issus de l'industrie, de la finance ou des professions libérales, possèdent d'immenses domaines de plusieurs dizaines d'hectares et construisent deschâteaux pinardiers.
Pour faire face à la concurrence étrangère, des vins trafiqués apparaissent sur le marché. Les fraudeurs dénoncés restent impunis. En1892, les viticulteurs du Midi réclament« la suppression du sucrage officiel et le rétablissement des droits de douane[65] ».
Mais le marché reste en partie occupé par des vins élaborés à partir de raisins séchés importés (typeraisin de Corinthe), de vins dits « mouillés » (allongés d’eau),chaptalisés ou même élaborés sans raisin. Si les vignerons accordent une grande importance à cette concurrence déloyale, qui existe, elle ne représente pas plus de 5 % du marché[66].
Le, le rassemblement de Béziers pour défendre la viticulture méridionale voit 150 000 manifestants envahir les allées Paul Riquet et le Champ-de-Mars. Les slogans des banderoles affirment :La victoire ou la mort !,Assez de parole, des actes,Mort aux fraudeurs,Du pain ou la mort,Vivre en travaillant ou mourir en combattant[67],[68]. Les manifestants, qui venaient de plus de 200 communes, ont été rejoints par de nombreux employés et commerçants biterrois. La manifestation est clôturée par les discours prononcés sur la place de la Citadelle, aujourd'hui Jean-Jaurès. Prennent la paroleMarcelin Albert qui lance un ultimatum au gouvernement en lui demandant de relever le cours du vin,Ernest Ferroul qui prône la grève de l’impôt et le maire de Béziers, Émile Suchon, proche de Clemenceau, qui prend position pour les viticulteurs en lutte. Il y eut quelques incidents légers lors de l'appel à la dispersion des manifestants[67].
Le16 mai, le conseil municipal de Béziers, de tendance radical-socialiste, démissionne. La pression de la rue continue. Le poste de police et la façade de la mairie sont incendiés. Alerté,Georges Clemenceau décide de contre-attaquer[67]. Le17e régiment d'infanterie de ligne composé de réservistes et de conscrits du pays, est muté sur ses ordres de Béziers àAgde le.
Ils parcourent une vingtaine de kilomètres en marche de nuit. Le21 juin, en début de matinée, ils arrivent en ville. Accueillis chaleureusement par les Biterrois,« ils fraternisent avec les manifestants, occupent les allées Paul Riquet et s'opposent pacifiquement aux forces armées en place ». Les soldats s'installent alors sur les allées Paul Riquet, mettent crosse en l’air. La population leur offre vin et nourriture[69].
ÀParis, la République tremble, Clemenceau doit faire face à un vote de défiance. Il joue son va-tout en intimant au commandement militaire de chasser les mutins dans la journée. Il y a négociation, et dans l’après-midi, après avoir obtenu la garantie qu’aucune sanction ne leur sera infligée, les soldats du17e déposent les armes et se dirigent vers la gare sous bonne escorte et sans aucun incident majeur. Le22 juin, par train, ils regagnent leur caserneagathoise. Clemenceau annonce la fin de la mutinerie et obtient la confiance au gouvernement par327 voix contre 223. Le23 juin une loi est enfin votée, qui réprime la chaptalisation massive des vins[69],[67].
Le quartier (ZUP) de La Devèze en juin 2007. Construit à la fin des années 1960, il abrite environ 10 000 habitants. La barre de Capendeguy, plus gros bâtiment du quartier, a été dynamitée le 27 janvier 2008.
En 1939, la caserne Mauraussan a été utilisé à la fois comme camp et comme hôpital pour les républicains espagnols. Entre janvier et juin, 1 238 espagnols y ont été soignés par un personnel médical franco-espagnol[71].
Le 5 juillet1944, la ville est bombardée par la15th USAAF et des appareils de la missionShuttle, avant d’être libérée par la1re DFL (division française libre)[72].
Bien après laSeconde Guerre mondiale, l'heure d'un certain déclin sonne pour Béziers. D'abord à travers la chute des prix du vin, puis par la crise des industries classiques. Le Nord de la ville est transformé par la construction de quelques ensembles d'HLM (La Devèze, L'Iranget, La Dullague) après l'arrivée des rapatriés d'Algérie (les pieds-noirs) et, progressivement, Béziers est rongée par l'un des fléaux de l'époque actuelle : un taux de chômage particulièrement élevé. À partir du recensement de1975 et jusqu'en 1990, la population décline et passe de84 000 à 70 000 habitants.
Pour autant, Béziers a bénéficié depuis les années 1960 de l'essor touristique dugolfe du Lion. Les Biterrois peuvent poursuivre leurs études à Béziers depuis la création de l'IUT en1992 et du centre universitaire Du Guesclin (université Paul-Valéry) en 1996. La ville connaîtactuellement[Quand ?] une nouvelle phase de développement associé à un nouvel essor démographique qui profite à l'ensemble de l'agglomération de Béziers grâce notamment à l'arrivée de l'A75 (Clermont-Ferrand - Béziers) et une répercussion par ricochet de l'effervescence montpelliéraine. En 2008, l'artiste plasticienGuillaume Bottazzi peint sur les Mûriers Blancs une œuvre contemporaine de 3 000 m2 environ[73]. La réhabilitation du centre historique et les grands projets d'aménagement urbanistique sont les signes d'un nouveau départ. Depuis 2005, la municipalité, dans le cadre de l'ANRU, a lancé un grand chantier de restructuration duquartier prioritaire de la Devèze. Le 27 janvier 2008, la « barre Capendeguy », barre HLM de 500 logements construite en 1972, a été démolie. De nos jours, certains quartiers délabrés du centre-ville font peau neuve grâce à une politique de réhabilitation. La bourgeoisie d'avant-guerre s'est déplacée du centre-ville vers les quartiers verdoyants et très prisés de l'Université (ancienChamp de Mars) et des Arènes. Cependant, le nombre de logements vacants (parfois vétustes) demeure important en centre-ville malgré un important programme de restauration entrepris avant l'élection de Robert Ménard et poursuivi par ce dernier.
D'après le politologue Emmanuel Négrier, à Béziers : « les passerelles entre la droite dite républicaine et la droite extrême sont très anciennes »[74].
Près de 4 000 enfants sont inscrits dans les écoles primaires de la ville (27 écoles maternelles dont six privées,28 écoles élémentaires dont six privées).
La ville compte neufcollèges, un lycée classique proposant uneclasse préparatoire (Khâgne B/L) auxgrandes écoles, deuxlycées d'enseignement général et technologique (dont un privé) proposant de nombreuses formations en BTS et trois lycées professionnels.
L'antenne de l’université Paul-Valéry (centre Duguesclin).
LeClesi-ESEM France possède un campus à Béziers. Elle est la seule école médicale et paramédicale privée en France qui dispense une formation en kinésithérapie et en odontologie. L'école propose aussi une préparation au concours d'infirmier. Contrairement à l'enseignement public l'admission à l'ESEM France ne se fait pas sur concoursPACES et contourne ainsi le Numerus Clausus[105].
En 2013, uneclasse préparatoire lettres et sciences humaines (Hypokhâgne B/L) s'est ouverte auLycée Henri-IV. L'année suivante, la classe de Première Supérieure (Khâgne B/L) a été créée afin de constituer un cycle complet de préparation aux grands concours (Normale Sup. / Prépa HEC / concours commun à l'entrée des Instituts d'Études Politiques).
Le groupe d'enseignement supérieur associatif SUPEXUP est présent à Béziers (résidence Chapat, sur les Allées Paul Riquet) depuis 2009, et délivre des formations bac+2 et bac+3 (reconnues par l'État) dans trois facultés : immobilier (école de la FNAIM de l'Hérault), commerce et communication, gestion et ressources humaines.
Avec l’IUT de Béziers (université de Montpellier) et plusieurs STS/BTS (lycées Jean-Moulin, Henri IV et La Trinité), et le développement du site universitaire Du Guesclin (université Paul-Valéry, Montpellier-3) auChamp de Mars, Béziers compte, en 2015, plus de 1 500 étudiants mais ne bénéficie pas encore de toutes les infrastructures d’une ville étudiante : restaurant universitaire privé, pas de cité universitaire, absence de nombreux services universitaires de vie étudiante (SCUIO, SCAC, etc.), mais absence palliée en partie par les activités du dynamique service jeunesse de l’Agora.
En 2009, un centre pénitentiaire de810 places est construit. En 2016, la Cité judiciaire est inaugurée dans le quartier Wilson Liberté L'Hours à « Rive Gauche ».
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[114],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 80 815 habitants[Note 8], en évolution de +5,65 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est un peu plus âgée que celle du département. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,5 %, soit un taux légèrement supérieur à la moyenne départementale (35,3 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (29,5 %) est supérieur au taux départemental (27,9 %).
En 2020, la commune comptait 37 284 hommes pour 41 399 femmes, soit un taux de 52,61 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,6
8,4
75-89 ans
11,8
16,8
60-74 ans
17,9
18,3
45-59 ans
18,3
17,8
30-44 ans
15,9
17,9
15-29 ans
16,3
19,6
0-14 ans
17,3
Pyramide des âges du département de l'Hérault en 2021 en pourcentage[117]
En 2016, selon l'Insee, Béziers compte 10 622 immigrés sur une population de 76 493 habitants soit 13,9 % de la population totale. Parmi eux 3,6 % sont originaires d'un pays d'Europe et 10,3 % d'un pays non européen (dont 7,5 % d'un pays duMaghreb)[118]. SelonMichèle Tribalat, en 2016, un peu plus d'un tiers des jeunes de moins de dix-huit ans vivant à Béziers ont au moins un parent immigré né dans un pays non européen (dont 26 % du Maghreb et 4,2 % de Turquie)[119].
La ville de Béziers fut pendant de nombreuses années la capitale française durugby à XV. En effet, l'ASBH remporta onze titres de champion de France entre 1961 et 1984 et joua quinze finales. Les joueurs aux couleurs « Rouge et Bleu » faisaient trembler les équipes du rugby français de cette fameuse époque.
Début mai 2020, le rachat de l'ASBH a commencé, après que le porte-paroleChristophe Dominici a confirmé des rumeurs selon lesquelles un investisseurémirati serait intéressé par un rachat du club. Cependant, son identité n'a pas été révélée, la décision devant être prise le 31 mai. Le 23 juin, plus de3 semaines après date, le club a annoncé un autre projet de reprise du sponsor principal du club, Louis-Pierre Angelotti, soutenu par l'ancien président duStade ToulousainRené Bouscatel, appelé à devenir le nouveau président de l'ASBH. La situation a conduit à une bataille médiatique ouverte, Dominici exigeant un contrôle fiscal du club. La situation a en outre invité laFédération française de rugby (FFR) et l'ASBH, la première accusant la seconde pour ne pas avoir payé l'argent. À peine deux jours plus tard, Louis-Pierre Angelotti annonçait avoir « renoncé définitivement » au projet de reprise. Il a déclaré « avoir subi de graves insultes et des menaces inacceptables et insupportables ». Le 13 juillet, la Direction nationale de l'assistance et du contrôle de gestion de la FFR, chargée du contrôle des finances des clubs de rugby, a également rejeté le dossier Émirati pour manque de garanties, laissant le club sur le point de déposer une relégation administrative[120],[121].
lebaseball, avec leBaseball Club Biterrois, surnommé lesPirates, qui a été champion de France Nationale 2 en 2002 et vice-champion de France N2 pour la saison 2015 ;
Le taux dechômage, en 2014, pour la commune s'élève à 22,3 %, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)[124],[125].
La ville reste, en 2020, en situation de « grande détresse sociale et d'inégalités d'une rare intensité ». Les indicateurs socio-économiques sont alarmants: 34 % de pauvreté, 23,4 % de chômage selon les chiffres de l'Insee[74].
LaCour des comptes, dans un rapport portant sur la période 2013-2019, relève que « Si la situation financière est en voie de rétablissement, l'absence de réalisation de nouveaux équipements structurants, notamment en direction des étudiants et des jeunes actifs, est un handicap susceptible de pénaliser le développement du territoire »[74].
Le domaine de Saint-Jean-d'Aureilhan, tour de style néo-gothique (XIXe siècle).
Le plateau des poètes : ce vasteparc à l'anglaise aménagé par les paysagistesDenis et Eugène Bühler et ouvert en 1867, rassemble de nombreusesstatues de poètes et la monumentale « statue-cascade » du Titan par Injalbert ; il relie la gare aux allées Paul Riquet où se trouve la grande statue en bronze (érigée en 1838) du génial créateur du canal du Midi (Pierre-Paul Riquet) par le sculpteurDavid d'Angers, qui a également réalisé les bas reliefs qui ornent la façade néo-classique du théâtre municipal à l'italienne en haut de ces mêmes allées (1844).
Lesarènes : Béziers compte deux arènes : l'une datant de l'époque romaine, dont les structures et soubassements sont réhabilités après de longs travaux, située dans le quartier Saint-Jacques (voirArènes romaines de Béziers), et l'autre construite en 1897 sur le modèle des arènes espagnoles par Fayot, Glaize et Sautet (voir historique dansiArènes modernes de Béziers). Il s'agit des plus grandes arènes de ce type en France (13 100 places). Des artistes de passage dans la ville y produisent des concerts et descorridas sont organisées pendant les festivités de laFéria d'août.
Lecimetière vieux, cimetière créé auXVIIIe siècle, véritable musée à ciel ouvert avec de nombreuses tombes, œuvres de sculpteurs biterrois tels queJean Magrou ouInjalbert. On peut y voir des tombes insolites surélevées et accessibles en montant de 4 à x marches
Lemusée du Biterrois et le Museum d'histoire naturelle, installés dans l'ancienne caserne Saint-Jacques, présente des collections sur la vie biterroise et l'environnement naturel régional.
Le Musée Taurin de Béziers au 7, rue Massol, présente la série complète d'estampes deFrancisco de GoyaLa Tauromaquia, des costumes de lumières, affiches et tableaux.
Les bandes blanches et rouges découlent du blason de lamaison Trencavel, une des familles vicomtales les plus puissantes du midi qui dirigeait Béziers jusqu'en 1247.
Le blason de Béziers est davantage présenté sous la forme d'un écu français moderne, surmonté d'une couronne murale indiquant que la ville fut une cité fortifiée.
Description : Le drapeau de Béziers est un bicolore bleu et rouge chargé du blason de la ville. Il est utilisé de manière officielle par la mairie et flotte notamment devant les Arènes[137] et le Palais des Congrès.
Description : Un B représenté de manière artistique la première lettre de Béziers.
Béziers (1996-2012)
Description : Présenté sous forme de sceau, il s'agit d'un logotype utilisé par l'administration biterroise en substitut du blason. Représentant un chevalier sur un cheval tenant une lance surmontée d'un drapeau aux couleurs de la ville, il reprend les grandes lignes du sceau de Raymond-Roger Trencavel, l'un des derniers vicomtes de Béziers. La devise de la ville,l'esprit de conquête, est présente dans la partie inférieure du logo.
Béziers (2012-2014)
Description : En parallèle du logo sous forme d'un sceau, Béziers s'est dotée à partir de 2012 d'un nouveau logotype. Il s'agit d'une reprise de l'ancien logo, plus stylisé et ayant perdu sa forme en sceau. Il ne possède plus que deux couleurs, celles de la ville, le bleu et le rouge, le nom de la ville a été agrandi et placé au-dessus de la devise. Ce logo n'a plus cours depuis avril 2014. Il est remplacé par le blason.
Béziers (depuis le 9 avril 2014)
Description : Blason historique de Béziers aux couleurs bleu et rouge.
Comme de nombreuses communes de l'Hérault, Béziers possède sonanimal totémique, le chameau. Celui-ci trouve son origine dansla légende de saint Aphrodise, et lors de la fête duquel il parade, à la rencontre de la population.
Alén Garabato, Carmen,Béziers, ville occitane ? actes des [XVIIe] Rencontres tenues à Béziers au Centre Du Guesclin, Université Paul-Valéry-Montpellier III, le 18 novembre 2006, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan,, 191 p.(ISBN978-2-35412-015-3 et235412015X,OCLC494560518,lire en ligne)
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↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Béziers, il y a une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[39].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Régine Pernoud,Pour en finir avec le Moyen Âge, éditions Seuil, collection Points Histoire,p. 14
↑Jacques Berlioz,« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». La Croisade contre les Albigeois vue par Césaire de Heisterbach, Portet-sur-Garonne, Loubatières, 1994
↑Le chiffre de 20 000 morts est cité dans le rapport que les légats adressent au papeInnocent III
↑(es)Martín de Riquer,Los trovadores: historia literaria y textos [« Les Troubadours: histoire littéraire et textes »], Barcelone, Planeta,, 1760 p.(ISBN978-8434405479).
↑Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution française (1789-1795) »,Annales historiques de la Révolution française,no 278,, p.413(lire en ligne).
↑Jules Maurin et Rémy Pech,1907, les mutins de la République : la révolte du Midi viticole, Toulouse, Privat, 2007, 329 p
↑Vincent PARELLO, « Des camps de réfugiés espagnols de la guerre civile dans l’Hérault »,Mélanges de la Casa de Velázquez,no 41,,p. 233-249(lire en ligne)
↑« Béziers : les élus votent à l’unanimité une aide médicale à une ville ukrainienne : Les élus étaient réunis mardi 15 mars au soir en séance extraordinaire afin d’officialiser le jumelage avec la ville de Tchortkiv. Le maire, Volodymyr Chmatko, a envoyé un message vidéo. »,Midi libre,(lire en ligne, consulté le).