L'aviculture désigne toutes les sortes d'élevage d'oiseaux ou devolaille.
Les premiers oiseaux élevés ont probablement été des jeunes capturés ou volés dans les nids, que l'on nourrissait dans le but de les manger une fois adultes. La conservation de quelques-uns d'entre eux aurait alors permis de créer l'élevage aviaire :
Elle concerne l'élevage d'oiseaux dans le but d'en tirer une production pour l'homme. Elle fournit plusieurs produits :
L'aviculture industrielle de production est devenue si spécialisée que certains éleveurs n'exercent que des tâches précises, comme le nourrissage, l'élevage de reproducteurs, la production d'œufs pour la consommation et l'incubation pour produire despoussins d'un jour.
On distingue différents types de bâtiments prioritairement dus à leurs types de ventilation.
La ventilation des élevages professionnels regroupe deux grandes familles :
Ces bâtiments sont de type semi-ouvert avec deux parties grillagées sur les deux côtés du poulailler, ils sont utilisés pour l'élevage de volailles standard (poulets, dindes/dindons et canards) et sont dits poulaillers « clairs » (à lumière naturelle).
La ventilation et le renouvellement de l'air s'effectuent par la vitesse naturelle de l'air extérieur en rentrant par un des côtés du bâtiment et en ressortant par l'autre.
L'orientation du bâtiment à sa construction est primordiale et déterminera le bon fonctionnement de celui-ci.
Le débit d'air entrant est auto-régulé par un ordinateur et une station météo qui détermine le sens et la vitesse du vent pour ensuite ouvrir plus ou moins les rideaux de ventilation en fonction des consignes de température et d'hygrométrie saisies par l'éleveur.
Ces bâtiments sont utilisés majoritairement dans lesélevages label. Dans ces types de bâtiment, la ventilation se fait à l'aide de volets situés sur les côtés des bâtiments et l'extraction de la chaleur se fait par des lanterneaux situés en haut des bâtiments. Naturellement l'air chaud et vicié monte et l'air frais sain le pousse vers le haut.
Ce type de bâtiment est très largement utilisé en élevage standard en France. Ces bâtiments sont le plus souvent obscurs (sans lumière naturelle) mais sont de plus en plus souvent équipés de fenêtres pour améliorer le confort des animaux et de l'éleveur.
La ventilation s'effectue par dépression. D'un côté du bâtiment se trouvent des trappes d'entrée d'air réglables automatiquement en ouverture, de l'autre côté se trouvent des extracteurs de différentes capacités qui s'allument chacun leur tour automatiquement. Comme pour les autres types de poulaillers, la gestion des équipements de ventilation est pilotée par ordinateur.
L'avantage de ces bâtiments est leur très faible consommation en gaz. Mais ils sont couteux en électricité. L'autre avantage est de ne pas dépendre des conditions météo extérieures et ainsi de garantir un maximum de confort aux animaux.
Les animaux sont enlevés la nuit chez les éleveurs, pour limiter le stress provoqué, et arrivent dans des cagettes. Les oiseaux sont maintenus dans l'obscurité et les opérateurs travaillent sous un rayonnementultraviolet. Les volailles sont accrochées par leurs pattes.
Elle est obligatoire sauf pour le gibier d'élevage et peut être pratiquée par électrocution (65 mA pendant 4 secondes dans l'eau ouélectronarcose pendant un temps inférieur à 10 secondes), ou bien, pour les seules petites volailles, par asphyxie par le (méthode appeléeAbattage par Atmosphère Contrôlée). Le gibier d'élevage comme les cailles peut être tué par caisson à vide, sans anesthésie.
Elle se fait mécaniquement par une incision au cou qui n'atteint pas la trachée. Après passage dans un tunnel de saignée 50 % du sang est éliminé.
La volaille est aspergée ou immergée dans de l'eau à52 °C pour faciliter la plumaison. Cette étape ne concerne pas canards et oies dont les plumes sont imperméables.L'échaudage est maintenant effectué pour les canards à70 °C, certains échaudoirs sont équipés de bulleurs qui permettent de mieux pénétrer le plumage.
Une plumeuse mécanique enlève le plus gros des plumes puis une plumeuse de finition retire le duvet. Pour les animaux qui ne peuvent être échaudés, la plumaison se fait à la main. Les plumes sont récupérées pour les oreillers.
Pour enlever toute trace de plume, les carcasses sont immergées dans de la cire chaude puis, une fois refroidies, décortiquées à la main. La cire peut être recyclée une fois qu'elle est séparée des plumes par réchauffement jusqu'à liquéfaction et par filtrage des résidus solides.
Les pattes et la tête sont coupées, la carcasse est fendue au niveau ducloaque et les abats retirés. Lefoie, lecœur et lesgésiers sont remis après éviscération.
La carcasse est stockée à4 °C pendant 2 heures.
LaConvention Collective Nationale française régissant la profession se nomme abattoirs, ateliers de découpe, conditionnement de volailles. L'accord constitutif date du 10 juillet 1996 et son extension (validation par le Ministère du Travail) le 7 février 1997 (publication aujournal officiel de la République française 21 février 1997). Les activités concernées sont l'abattage et/ou la découpe, et/ou la transformation de volailles, éventuellement accompagnés des activités suivantes : le ramassage, le conditionnement, la commercialisation de toutes espèces de volaille, lapins, chevreaux.
Lespartenaires sociaux signataires sont pour l'organisation patronale, la Fédération des industries avicoles et, pour les syndicats de salariés la Fédération générales agro-alimentaire F.G.A., la C.F.D.T, la Fédération générales des travailleurs de l'agriculture de l'alimentation F.G.T.A. - F.O. et la Fédération nationale des syndicats de l'alimentaire C.F.T.C. Le Comité national des abattoirs et ateliers de découpe de volailles, lapins, chevreaux (CNADEV) y a adhéré par courrier du 5 juillet 1999 (BO CC 99-30).
Lecode APE dans lanomenclature d’activités française (NAF 2008) est01.47Z avec l’intituléÉlevage de volailles.
Près d’un million de canards d'élevage sont euthanasiés dans le Sud-Ouest en 2017 par mesure de précaution face à la grippe aviaire[1].
Le broyage et le gazage des poussins mâles doit être interdit en 2022[2].
En 2004, les trois premiers producteurs mondiaux sont lesÉtats-Unis avec 18 millions de tonnes, laChine avec 14 millions de tonnes et leBrésil avec 9 millions de tonnes. La France a produit en 2004 près de deux millions de tonnes de volailles dont 40 % proviennent deBretagne et 23 % desPays de la Loire. Elle est le premier pays producteur européen avec 36 %.
LaPoultry Belt désigne le développement de l'aviculture dans le sud desÉtats-Unis, afin de sortir de lamonoculture ducoton[réf. souhaitée].
D'après une étude de l'ONG britanniqueOxfam parue en 2016, la grande majorité des 250 000 ouvriers du secteur volailler auxÉtats-Unis sont privés du droit d'aller aux toilettes afin de gagner en productivité. Beaucoup d'entre eux sont alors contraints de porter des couches-culottes pour travailler dans leurs entreprises et « réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux ». Pour l'ONG, il s'agit d'une dégradation de la condition humaine pour des salariés qui déjà « gagnent de faibles salaires et souffrent de taux élevés de blessures et maladies »[3].
Selon la législation française, les élevages devolailles et degibier à plumes sont desinstallations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). En effet, ce type d'installation est concerné par la rubriqueno 2111 de la nomenclature des installations classées (« élevage, vente, etc. de volailles, gibier à plumes »)[4] :
Le nombre d'animaux-équivalents est déterminé de cette manière[4] :caille = 0,125 ;pigeon,perdrix = 0,25 ;coquelet = 0,75 ;poulet léger = 0,85 ;poule, poulet standard, poulet label, poulet biologique, poulette, poule pondeuse, poule reproductrice,faisan,pintade,canard colvert = 1 ; poulet lourd = 1,15 ;canard à rôtir, canard prêt à gaver, canard reproducteur = 2 ;dinde légère = 2,20 ; dinde médium, dinde reproductrice,oie = 3 ; dinde lourde = 3,50 ;palmipèdes gras en gavage = 7.
L'instruction des demandes d'autorisation et d'enregistrement ainsi que le contrôle du respect des prescriptions techniques par les exploitants sont réalisés par l'inspection des installations classées[8].
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