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Avenue des Champs-Élysées

48° 52′ 11″ N, 2° 18′ 27″ E
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirChamps Élysées.

Voir la photo.
Avenue des Champs-Élysées vue de
laplace de la Concorde ; au fond, l'Arc de Triomphe.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement8e
QuartierChamps-Élysées
Faubourg-du-Roule
DébutPlace de la Concorde
FinPlace Charles-de-Gaulle
Morphologie
Longueur1 910 m
Largeur70 m
Historique
Création1670
Dénomination2 mars 1864
Ancien nomGrand-Cours
allée du Roule
avenue de Neuilly
Géocodification
Ville de Paris1736
DGI1733
Géolocalisation sur la carte :Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue des Champs-Élysées
Avenue des
Champs-Élysées
Géolocalisation sur la carte :8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue des Champs-Élysées
Avenue des
Champs-Élysées
Images sur Wikimedia CommonsImages sur Wikimedia Commons
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L’avenue des Champs-Élysées (souvent abrégé lesChamps-Élysées, parfoisles Champs) est unevoie deParis.

Longue de près de deux kilomètres et suivant l'axe historique de la ville, elle est une voie de circulation centrale reliant laplace de la Concorde à laplace Charles-de-Gaulle dans le8e arrondissement.

Vue de l'avenue des Champs-Élysées depuis laRoue de Paris sur laplace de la Concorde. Laperspective de l'avenue, connue comme axe historique ou voie royale aligne l'ancienpalais des Tuileries, laplace de la Concorde et sonobélisque, l'Arc de triomphe de l'Étoile et le quartier deLa Défense au loin. LePetit Palais, leGrand Palais et lesjardins des Champs-Élysées sont visibles de part et d'autre de l'avenue.
Vue de l'avenue des Champs-Élysées vers l'est, depuis le haut de l'Arc de triomphe de l'Étoile. L'obélisque de Louxor sur laplace de la Concorde, lejardin des Tuileries et lepalais du Louvre sont visibles dans la perspective de l'avenue.

Origine du nom

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Elle tire son nom deschamps Élysées, le lieu desEnfers où séjournaient les âmes vertueuses dans lamythologie grecque.

Réputation

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Site touristique majeur, l’avenue a souvent été présentée comme la plus belle avenue de la capitale[1], voire comme la« plus belle avenue du monde »[2]. Généralement boudée des Parisiens, parce que réputée bruyante, trop touristique et peu praticable, sa réinvention fait l'objet de débats[3],[4],[5].

Situation et accès

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L'avenue des Champs-Élysées est située dans le8e arrondissement deParis, dans le nord-ouest de la ville. Elle s'étend sur 1 910 mètres, d'est en ouest, reliant laplace de la Concorde, où se dresse l'obélisque de Louxor, et laplace Charles-de-Gaulle (ancienne « place de l'Étoile »), située au nord de lacolline de Chaillot à l'un de ses points culminants. Ce sommet fut abaissé de cinq mètres de 1768 à 1774 et les déblais furent utilisés pour adoucir la pente de l'avenue de Neuilly (un de ses anciens noms) ce qui explique la montée régulière duRond-point à la place au centre de laquelle se trouve l’arc de triomphe de l'Étoile[6]. L'avenue d'une largeur de 70 mètres comprend une chaussée de 30 mètres de quatre voies de circulation dans chaque sens et de deux trottoirs de 20 mètres chacun.

Voici les stations du métro et gares RER qui desservent l'avenue des Champs-Élysées :

Son tracé rectiligne offre une longue perspective née dupalais du Louvre, dans laquelle s'alignent lastatue équestre deLouis XIV dans la cour Napoléon du Louvre, l'arc de triomphe du Carrousel, lejardin des Tuileries, l'Obélisque, l'Arc de Triomphe, et plus loin à l'ouest, en dehors de Paris, l'arche de la Défense. Il s'agit de l'axe historique de l'ouest parisien.

Dans sa partie inférieure, à l'est durond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault, l'avenue est bordée par des contre-allées (baptisées « promenade des Champs-Élysées ») longeant lesjardins des Champs-Élysées que l'avenue traverse ainsi sur toutes leurs longueurs (soit 700 mètres).

Ces jardins, larges de 300 à 400 mètres, sont divisés en espaces rectangulaires appelés « carrés » :

À l'exception du dernier, chacun de ces carrés comporte, depuis les aménagements effectués sous la direction de l'architecteJacques Hittorff en 1840-1847, unefontaine.

Dans la partie supérieure de l'avenue, à l'ouest du rond-point, on trouve de nombreuses boutiques deluxe, des lieux de spectacle, descinémas, notamment lesUGCNormandie et George-V ; leLido ; des cafés et restaurants (Fouquet's)…

L'avenue a inspiré la création de laBenjamin Franklin Parkway àPhiladelphie (Pennsylvanie) en 1917.

Histoire

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Les Champs-Élysées en 1890.

À l'origine, les Champs-Élysées ne sont que des terrains marécageux et inhabités.Marie de Médicis décide d'y faire aménager au-delà dupalais des Tuileries, le long de laSeine, une longue allée bordée d'ormes et de tilleuls. Lecours la Reine, s'inspirant de lapromenade florentine des Cascine, est ouvert en 1616[7].

Les conquêtes du début du règne deLouis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi, se souvenant de la résistance de laVille lors de laFronde et voulant embellir et étendre la capitale, adopte la proposition deColbert de raserses fortifications et de percer de grandes avenues. Par un décret du[8], le roi décide l'ouverture d'un chemin pour faciliter le passage des voitures de ses courtisans se rendant audomaine royal de Saint-Germain-en-Laye et auchâteau de Versailles en construction.

Le roi chargeAndré Le Nôtre, lepaysagiste duchâteau de Versailles et, à Paris, dujardin des Tuileries, d'aménager à travers les bois et les marais qui longent la Seine cette « avenue des Tuileries » (qui sera appelée successivement, Grand Cours, avenue de Neuilly ou route de Saint-Germain) en axe royal. Cet axe depuis lepalais des Tuileries, résidence du roi, doit offrir une perspective aussi grandiose que celle qui s'étend devant lechâteau de Versailles, ce dernier symbolisant l'éloignement du gouvernement et la cour de Paris[9].

André Le Nôtre trace dans l'axe du pavillon central dupalais des Tuileries, depuis l'actuelleplace de la Concorde jusqu'à l'actuelrond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault, en direction de la montagne du Roule — qui se situait à l'emplacement de l'actuelleplace de l'Étoile — une belle avenue bordée de terrains où sont aménagés des allées d'ormes et des tapis degazon. On l'appelle le « Grand-Cours » pour le distinguer du cours la Reine, ou encore la « grande allée du Roule », l’« avenue de la Grille Royale » (1678), l’« avenue duPalais des Tuileries » (1680) et les « Champs-Élysées », nom qui apparaît en 1694 mais qui n'est définitivement fixé qu'en 1709 comme l'attestent les comptes royaux[10]. Ce nom est choisien référence à la mythologie grecque, peut-être en opposition à la partie basse, marécageuse et malsaine, lieu deprostitution.

AuXVIIIe siècle

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Les Champs-Élysées en 1730 (plan de Roussel).

La nouvelle avenue se développe au-delà de l'enceinte de Louis XIII et franchit (au niveau de l'actuellerue Marbeuf) leGrand Égout, qui suivait le tracé d'un petit ruisseau descendant deMénilmontant pour se jeter dans la Seine au niveau de l'actuelpont de l'Alma. Ce n'est qu'en 1710 que leduc d'Antin, surintendant desBâtiments du Roi, fait jeter un pont de pierre au-dessus de cet égout. Ce pont permet de prolonger l'avenue jusqu'à ce que l'on appelait alors l'« étoile de Chaillot » — correspondant à l'ensemble du tracé actuel. Cette entreprise est achevée en 1724[11].

En 1722, le roi avait annexé levillage du Roule aux faubourgs deParis. En 1765, il permet la construction de bâtiments de part et d'autre de l'avenue des Champs-Élysées. En 1770, lemarquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, Arts, Jardins et Manufactures, fait entreprendre le nivellement de la montagne du Roule, renouvelle les plantations et fait tracer les actuelles avenuesde Marigny etMatignon ainsi que l'allée des Veuves (actuelleavenue Montaigne). En 1774, il fait élargir l'avenue et la fait prolonger à l'ouest jusqu'à laSeine, au niveau dupont de Neuilly, par les actuelles avenues dela Grande-Armée à Paris et Charles-de-Gaulle àNeuilly-sur-Seine. On parle alors d’« avenue de la Grille royale » jusqu'à la barrière de Chaillot et d’« avenue de Neuilly » au-delà de celle-ci.

Malgré ces travaux, les Champs-Élysées ont longtemps mauvaise réputation. C'est un lieu de médiocresguinguettes qui attirent de mauvais garçons, desprostituées et même des brigands. Quelques baraques de foire y sont installées[12]. Un luxueux parc de loisirs ouvauxhall, leColisée, est inauguré en 1771 au niveau du rond-point des Champs-Élysées, mais il ne tarde pas à péricliter car le public hésite à se rendre le soir dans ce qui est encore une partie de Paris excentrée et surtout mal famée, et l'établissement fait faillite dès 1780. Les promeneurs préfèrent diriger leurs pas le long ducours la Reine, qui suit le tracé de laSeine et où l'on peut jouer auxquilles, à lapaume ou auxbarres. Au bout du cours la Reine se trouve d'ailleurs un établissement populaire, quoique de mauvaise réputation, le Petit Moulin-Rouge, bâti sur des terrains appartenant àmadame du Barry[13]. Pour améliorer la sécurité des Champs-Élysées, un poste deGardes Suisses contigu à la barrière de Chaillot[14] est établi en 1777.

La popularité des Champs-Élysées, qui prennent alors leur dénomination définitive d’« avenue des Champs-Élysées » (1789), ne décolle véritablement que sous laRévolution française. C'est par les Champs-Élysées que passe le cortège de mégères qui, le, sous la conduite deThéroigne de Méricourt et deReine Audu, se dirige versVersailles pour ramener la famille royale à Paris[15]. C'est aussi par les Champs-Élysées que la famille royale est ramenée dans Paris le après lafuite à Varennes, entre deux haies deGardes nationaux qui rendent les honneurs la crosse en l'air. Sous laTerreur, la place de la Concorde est le théâtre des exécutions capitales. Au bas de l'avenue,Huzard fait placer, sur des socles dessinés par le peintreDavid, les groupes dechevaux en marbre exécutés parGuillaume Coustou pour l'abreuvoir duchâteau de Marly. Sur le plan administratif, la section des Champs-Élysées est créée en 1790, circonscription qui devient en 1795 lequartier des Champs-Élysées. Le territoire du quartier administratif des Champs-Élysées s'étend alors au nord et au sud de l'avenue du même nom. Après le redécoupage de 1860, le quartier de ce nom sera d'une surface plus restreinte et essentiellement au sud de l'avenue.

LePavillon Ledoyen construit en 1792.

LeDirectoire fait élargir l'avenue centrale, fermer quelques bouges et combler les caves et souterrains où se réfugiaient les malfaiteurs pour échapper à la police. Des cafés élégants ouvrent leurs portes comme leCafé des Ambassadeurs[16], dont les plans auraient été dessinés parJean-Jacques Rousseau, ainsi que des restaurants comme celui du traiteur Dupe, ouvert en 1800 et qui attire toutes les célébrités de l'heure, à commencer parBarras, dans une jolie maison blanche à volets verts là où s'élève aujourd'hui leLedoyen[17]. Les Champs-Élysées deviennent un lieu de promenade élégante, point de passage pour aller prendre l'air à la campagne, vers Longchamp. Le pèlerinage à l'abbaye de Longchamp durant laSemaine sainte redevient une sorte de chevauchée mondaine qui suscite les protestations de l'archevêque de Paris.

Les aménagements de Jacques Hittorff auXIXe siècle

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En 1800, entre lerond-point et labarrière de l'Étoile, seulement six immeubles sont édifiés, dont l’hôtel de Massa. Entre ces bâtiments, de nombreux bals et jardins animent l’avenue[18].

C'est par l'avenue que s'effectue, le, leretour des cendres deNapoléonIer, devant 100 000 spectateurs.
Mobilier urbain : détail d'un luminaire, après la rénovation de 1994.

Le quartier des Champs-Élysées reste cependant peu sûr. Le, c'est par l'avenue, parée pour l'occasion d'un arc de triomphe factice, que la nouvelle impératrice des Français,Marie-Louise d'Autriche, fait son entrée dans la capitale. C'est par le même chemin qu'elle la quitte le. Le surlendemain, letsar de Russie,AlexandreIer, leroi de Prusse,Frédéric-GuillaumeIII et leprince de Schwarzenberg prennent place dans une tribune dressée à proximité dupalais de l'Élysée pour assister au défilé des troupes alliées. Celles-ci[19] bivouaquent dans les jardins, qu'elles laissent dans un état déplorable.

Le, à la fin desCent-Jours, après ladéfaite de Waterloo, l'empereurNapoléon Ier quitte définitivement Paris, où il a abdiqué, aupalais de l'Élysée, pour rejoindre lechâteau de Malmaison. Il traverse les Champs-Élysées, au sommet desquels l'Arc de triomphe est encore en construction[20]

Louis XVIII le fait remettre en état[21] et ouvrir l'avenue Gabriel. Pour poursuivre l'aménagement de l'avenue, lepréfet de la Seine, le comteChabrol de Volvic, suivant la loi des 20-, fait affecter l'ensemble des jardins à laVille de Paris : « Sont concédés à la ville de Paris, à titre de propriété, laplace Louis XVI et la promenade dite des Champs-Élysées, telles qu'elles sont désignées au plan annexé à la présente loi, y compris les constructions dont la propriété appartient à l'État et à l'exception des deux fossés de la place Louis XVI qui bordent le jardin des Tuileries. Ladite concession est faite à la charge de la ville de Paris :

  1. ° de pourvoir aux frais de surveillance et d’entretien des lieux ci-dessus désignés ;
  2. ° d’y faire, dans un délai de cinq ans, des travaux d’embellissement jusques à concurrence d’une somme de deux millions deux cent trente mille francs au moins ;
  3. ° de conserver leur destination actuelle aux terrains concédés, lesquels ne pourront être aliénés en tout ou en partie »[22].

La Ville construit les premierstrottoirs. À partir de 1834, l'architecteJacques Hittorff est chargé de réaménager lesjardins des Champs-Élysées, parallèlement à son intervention sur laplace de la Concorde.

Avec l'accord du nouveau préfet de la Seine, lecomte de Rambuteau, Hittorf entreprend de créer des massifsà l'anglaise et de faire de nouvelles plantations. Il élève quatrefontaines[23] de style homogène :

  • la fontaine des Quatre Saisons, dite aussi fontaine du Cirque, est la première installée en 1839. Elle est ornée d'un groupe de quatre enfants, symbolisant les saisons. Elle est l'œuvre du sculpteurBarre ;
  • la fontaine de Diane fut confiée au sculpteurDesprez[24] ;
  • la fontaine deVénus, appelée parfois fontaine des Ambassadeurs, érigée comme la précédente en 1840 est l'œuvre deDuret ;
  • la quatrième, appelée fontaine de la Grille du coq, est d'une facture plus simple, elle ne possède pas de sculptures et date aussi de 1840.

Hittorf dessine également les réverbères en fonte toujours en place, mais alors alimentés au gaz, et qui achèvent de donner aux Champs-Élysées, selon laRevue de l'Art« l'effet le plus agréable qu'il soit donné de voir »[17].

L’ordonnance du 5 avril 1846 fixe l’alignement des immeubles durond-point des Champs-Élysées aux ruesWashington etde Bassano. Elle n’a un effet que modéré car la voie reste bordée par des jardins sur une partie de son cours[25].

Le, un grand banquet se tient aux Champs-Élysées, ce sera le point de départ de laRévolution de 1848[26].

Sculptures et réverbères profiteront à partir de 1856 du système de cuivrage industriel, mis au point par Léopold Oudry, qui assurera leur protection[27].

Dans le projet qu'il soumet au conseil municipal de Paris en 1835, Hittorff propose également de créer un panorama, un cirque, des restaurants et cafés de grand luxe[28] et un théâtre.

L'avenue vers 1850.
Les Champs Élysées vers 1878 parGustave Maincent.
Palais de l'Industrie (1855-1896).

Le panorama des Champs-Élysées, construit pour remplacer celui édifié en 1831 dans la rue des Marais, se situait dans un espace circulaire situé entre le cours la Reine et le grand carré des Jeux, à l'emplacement où se dressent aujourd'hui leGrand et lePetit Palais. C'était une vasterotonde de 40 mètres de diamètre et 15 mètres de hauteur. Hittorff en avait lui-même donné les plans et en avait confié la direction artistique au peintreJean-Charles Langlois (1789-1870). La nouvelle attraction, édifiée en quelques mois, ouvrit ses portes en avecL'Incendie de Moscou, réalisé par Langlois, qui remporta un grand succès public.

En 1855, le panorama fut intégré aux bâtiments de lapremière exposition universelle comme salle d'exposition où étaient présentés les productions des manufactures deSèvres et desGobelins ainsi que les joyaux de la couronne de France. Il fut démoli l'année suivante afin de créer une allée reliant lepalais de l'Industrie aucours la Reine. Un nouveau panorama fut alors édifié en 1860 par l'architecteGabriel Davioud, toujours avec le concours de Langlois, à l'angle de l'avenue d'Antin (Voirthéâtre du Rond-Point).

LeCirque d'Été au carré Marigny, d'abord simple cirque de planches et de toile de 1835 à 1841, est remplacé en 1841 par un vaste édifice enmeulière pouvant accueillir 6 000 spectateurs, construit sur les plans de Hittorff et magnifiquement décoré parBosio,Duret etPradier. Pendant duCirque d'Hiver, construit parHittorffboulevard du Temple, il fonctionnait du1er mai au1er septembre. L'acoustique y était si bonne queBerlioz y donna des concerts. Cirque national en 1841, il connut son apogée sous leSecond Empire sous le nom de « cirque de l'Impératrice » (après 1853). Sa grande attraction fut longtemps leclownJean-Baptiste Auriol (1808-1881).Caroline Otero etÉmilienne d'Alençon y firent leurs débuts. Son succès se prolongea jusque dans lesannées 1880. Le Tout Paris s'y précipitait le samedi, jour réputé chic. Petit à petit délaissé par le public après l'Exposition universelle de 1889, il fut démoli vers 1900 en donnant son nom à larue du Cirque.

En 1855,Hittorff fit construire par l'architecte Gar[Qui ?] dans le carré Marigny, à l'angle de l'avenue Gabriel et de l'avenue Marigny, à l'emplacement du spectacle de « physique amusante, fantasmagorie et curiosité » proposé depuis 1835 à cet endroit par un prestidigitateur, lethéâtre Marigny, doté de 600 places, et confié pour cinq ans àJacques Offenbach. Il est remplacé en 1880 par l'édifice actuel, plus vaste, construit par l'architecteCharles Garnier et transformé parÉdouard-Jean Niermans. Un peu plus bas, dans le carré de l'Élysée (8, avenue Gabriel), Hittorff fit construire en 1841 l’Alcazar d'été, café-concert où s'illustrèrent la chanteuseThérésa et le chansonnierPaulus. C'est aujourd'hui le Pavillon Gabriel.

Plus bas encore, dans le carré des Ambassadeurs, leCafé des Ambassadeurs fut également construit parHittorff à l'emplacement d'un restaurant dont la création avait été originellement autorisée en 1772 par l'abbé Terray et qui était tenu en 1816 par la veuve Rouget. Reconstruit en 1841, cet établissement se développa et accueillit, à partir de 1897, des spectacles de revues avant d'être démoli en 1929 pour être remplacé par le théâtre des Ambassadeurs et le restaurant du même nom. C'est aujourd'hui l'Espace Cardin.

De l'autre côté de l'avenue se trouvait un autre café-concert, le concert de l'Horloge, situé d'abord vers l'extrémité ouest ducours la Reine, à l'emplacement où s'installa ensuite, en 1896, le jardin de Paris (voir « Place du Canada »). Il dut être démoli en 1852 pour permettre la construction dupalais de l'Industrie et fut transféré par sa propriétaire,Mme Picolo plus à l'est, là où commence aujourd'hui l'avenue Edward-Tuck. Il présentait l'agrément d'un toit mobile formé de deux parties coulissantes qui permettait de mettre le public à l'abri des intempéries. Les restaurantsLaurent etLedoyen s'installèrent respectivement dans les carrés Marigny et Ledoyen dans des pavillons à frontons et colonnes polychromes dessinés par Hittorff lui-même.

Les Champs-Élysées sous leSecond Empire

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Affiche deJules Chéret pour la patinoire du Palais de Glace au rond-point des Champs-Élysées (1893).
Rond-point des Champs-Élysées, vers 1880.
L'avenue des Champs-Élysées, vue par Crafty en 1870[29].

L'ingénieurAdolphe Alphand, sousNapoléon III, est à son tour chargé de l'aménagement des jardins[30]. Grâce à ses efforts, conjugués avec ceux de Hittorff, lors de l'Exposition universelle de 1855, les Champs-Élysées sont devenus le lieu à la mode. Alors que l'avenue ne comptait que six maisons en 1800[31], elle est bientôt bordée d'immeubles, d'hôtels particuliers et de maisons bourgeoises tandis que deux nouveaux lotissements se construisent au nord et au sud, à l'emplacement des anciens jardins Beaujon[32] et Marbeuf[33].

LeSecond Empire est une période faste pour les Champs-Élysées. L'avenue, bordée de luxueuses demeures, devient le haut-lieu de la vie élégante parisienne. L'avenue est desservie par la ligne C de l'Omnibus LouvrePont-de-Neuilly, ainsi décrit en trois vers.

« C, trottant tout le long des Champs-Élyséens,
Glanant bonnes d'enfants, promeneurs, lycéens,
Du beau Pont-de-Neuilly jusqu'au Louvre les roule[34]. »

À partir de1853, le grand carré des Jeux est occupé par lepalais de l'Industrie, gigantesque construction de 200 mètres de long, édifiée par l'architecteVictor Viel et inaugurée le parNapoléon III. Le bâtiment sert auxexpositions universelles de1855,1878 et1889, et est utilisé pour divers salons, expositions agricoles et horticoles, concours hippiques, fêtes et cérémonies publiques. Pour préparer l'Exposition universelle de 1900, l'édifice est détruit à partir de 1896 pour laisser place auPetit et auGrand Palais. Sa disparition permet de relier l'hôtel des Invalides aupalais de l'Élysée par lepont Alexandre-III.

À la suite de laGuerre franco-prussienne, les armées allemandes occupent symboliquement les Champs-Élysées du1er au 3 mars.

Carte postale de l'avenue des Champs-Élysées, 19e s. Department of Image Collections, National Gallery of Art Library.

En 1898, toujours dans le cadre de la préparation de l'exposition de 1900, le restaurant duPetit-Paillard ouvre ses portes dans le carré de l'Élysée dans un pavillon en pierre de style éclectique construit par l'architecteAlbert Ballu (aujourd'huiPavillon de l'Élysée) à la place de l'ancien restaurantLanger, d'abord modeste café concédé en 1866 à Thollier, devenu propriété de la familleMoène. Pour le décor de la salle à manger, consistant en un élégant plafond peint inscrit dans un écrin de staff, Ballu fit appel à l’un de ses collaborateurs privilégiés,Jean-Baptiste Hugues (1849-1930),grand prix de Rome desculpture en 1875[35].

En, à l'occasion de leur visite en France, le tsar de RussieNicolas II et son épouseAlexandra arriventgare de Passy-la-Muette. Le cortège rejoint ensuite laporte Dauphine, puis emprunte l'avenue du Bois et les Champs-Élysées, le trajet devant les conduire à l'ambassade de Russie. Le long de l'avenue, une foule nombreuse est massée, parfois suspendue aux arbres[36].

Les Champs-Élysées auXXe siècle

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Vue panoramique des Champs-Élysées en 1900.
Avenue des Champs-Élysées en 1939.
Avenue des Champs-Élysées en 1968.

Le, en effectuant une promenade sur les Champs-Élysées, un garçon de café, qui futcamelot du Roi, nomméJean Mattis, se jette sur le président de la RépubliqueArmand Fallières pour lui tirer la barbe. Mais ce dernier réagit en voyant l'énergumène, et est griffé au cou et à l'oreille droite. Jean Mattis écope de quatre ans de prison[37].

Le, des cérémonies se déroulent sur l'avenue des Champs-Élysées et à l'hôtel des Invalides pour célébrer le centenaire de la mort deNapoléon Ier[38].

Le 14 juin 1940, les troupes nazies défilent pour la première fois sous l'Arc de Triomphe. Le 11 novembre de la même année, unemanifestation de lycéens et d'étudiants sur les Champs-Élysées et devant l'Arc de triomphe, l'un des tout premiers actes publics derésistance à l'occupant en France, est durement réprimée par les nazis.

Le, après laLibération de Paris, le généralCharles de Gaulle descend les Champs-Élysées, précédé par quatre chars de la2e D.B.

Le, en réaction à lacrise étudiante et syndicale, une grande manifestation de soutien au présidentCharles de Gaulle remonte les Champs-Élysées, réunissant entre 300 000 et 500 000 personnes[39].

Le, à l'issue de la victoire 3-0 de l'équipe de France de football en finale de la Coupe du monde, plus d'un million de personnes célèbrent la victoire sur les Champs-Élysées. Le lendemain, les Bleus paradent sur l'avenue à bord d'un bus. Des scènes similaires se reproduiront en 2000 après la victoire en finale de l'Euro.

Réaménagement de 1992-1994

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Avenue des Champs-Élysées en 1991.
Avenue des Champs-Élysées en 2017 : contre-allées piétonisées.

L'avenue des Champs-Élysées rénovée est inaugurée le parJacques Chirac, maire de Paris à l'époque. Ce dernier avait fait de la rénovation de l'avenue une de ses priorités lors de saréélection en 1989 devant son état dégradé (multiplication de trous dans les chaussées, arbres malades, envahissement des trottoirs par les voitures[40]…).

La direction de la Voirie fixe les grandes lignes du projet en et le chantier, lancé en pour un coût total de 240 millions de francs, s'achève en avance. Conduit parBernard Huet (urbaniste),Jean-Michel Wilmotte etNorman Foster (designers demobilier urbain), le réaménagement s'est traduit par :

  • la suppression des contre-allées à partir du début 1992 ;
  • la plantation sur les deux trottoirs d'une deuxième rangée de platanes ;
  • la création de trottoirs larges d'environ 21,5 mètres entre lerond-point des Champs-Élysées et laplace Charles-de-Gaulle recouverts d'un dallage en granit dégradé (gris du Tarn, bleu de Bretagne et blanc de Sardaigne) ;
  • l'installation d'un nouveau mobilier urbain (dont de nouveaux abribus)[41].

Les Champs-Élysées auXXIe siècle

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L'avenue reste bien visible et spectaculaire dans laperspective du jardin des Tuileries (photo de 2005).
Avenue des Champs-Élysées en 2021.

Le, lors dudéfilé militaire,Maxime Brunerie tente d'assassiner le président de la RépubliqueJacques Chirac.

Le, unattentat terroriste islamiste, perpétré en pleine campagne électorale, à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle, fait un mort, le policier Xavier Jugelé, et trois blessés.

Le de la même année, unetentative d'attentat ne fait aucune victime, hormis le terroriste.

Le, deux millions[réf. nécessaire] de supporters de l'équipe de France manifestent leur joie après la victoire 4-2 en finale de la Coupe du Monde football. Le lendemain, les Bleus défilent à leur tour sur les Champs.

Lors de l'acte XIX dumouvement des Gilets jaunes le, l'avenue est le théâtre d'affrontements avec la police et de dégradations jamais vus auparavant sur l'avenue[42],[43]. De nombreuxcasseurs et unblack bloc de plus de 1 500 personnes[44] tentent de prendre d'assaut l'Arc de triomphe de l'Étoile et dégradent au total 216 commerces[45] (80 % assez lourdement touchés[46]), dont 27 sont pillés[47], notamment la brasserie leFouquet's[48]. Les autorités déplorent 79 feux, dont 5 de bâtiments, et la quasi-totalité des kiosques à journaux de l'avenue totalement détruits[49]. Trente gendarmes, policiers et pompiers ont également été blessés[47].

Habitants célèbres

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Plaque auno 122, en hommage àHenry de La Vaulx.

Événements

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Les Champs-Élysées sont le théâtre des grands événements historiques français : défilé de laLibération en 1944 ou rassemblement des Parisiens pour célébrer la victoire lors de lacoupe du monde de football en 1998 et en 2018.

Les Champs-Élysées ont été le théâtre de deux attentats meurtriers en 1986. Le, une bombe explose dans la galerie Point Show des Champs-Élysées à Paris faisant 1 mort et 51 blessés. Le, un colis suspect est découvert au restaurantPub Renault sous une table par un maître d'hôtel, Jean-Claude Blanger. Il prévient deux policiers en faction et décident tous les trois de descendre le paquet dans les sous-sols, où le colis finit par exploser. Les deux policiers sont tués, et le maître d’hôtel grièvement blessé[62].

Les Champs-Élysées sont le théâtre d'unefusillade revendiquée par l'État islamique le peu avant 21 heures. Un policier est tué, un autre grièvement blessé. Le terroriste est abattu.

Manifestations exceptionnelles

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Antoine Bourdelle,Le Centaure mourant.
L’avenue des Champs-Élysées après une manifestation desGilets jaunes au soir du.

La notoriété nationale et internationale de l'avenue, son accessibilité (métro etRER) et sa dimension en font un lieu pour certaines grandes manifestations au caractère exceptionnel :

Manifestations récurrentes

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Articles détaillés :Défilé militaire du 14 Juillet etÉtape du Tour de France des Champs-Élysées.

Chaque année, à l'occasion de lafête nationale française le, le principal défilé militaire deFrance, terrestre et aérien, a lieu sur les Champs-Élysées. Les troupes des quatre armées,armée de terre,marine nationale,armée de l'air etgendarmerie, de lapolice et des pompiers civils et militaires, descendent l'avenue et passent devant le président de la République, le gouvernement et les ambassadeurs étrangers rassemblés sur une tribune officielle montéeplace de la Concorde, face à l'avenue.

Chaque année depuis 1975, la dernière étape duTour de France se termine sur les Champs-Élysées par une véritable parade après plus de trois semaines de course. Les coureurs parcourent entre six et dix tours d'un circuit montant et descendant l'avenue avant de se disputer une arrivée prestigieuse, diffusée en direct dans plus de 150 pays.

Chaque année, de fin novembre à début janvier, le comité Champs-Élysées offre les illuminations de l'avenue, tradition mise en place sous la présidence deRoland Pozzo di Borgo.

Le coup d'envoi desilluminations de Noël, est donné chaque année, en présence d'une célébrité différente.

L'avenue est également fermée à l’occasion des cérémonies du8 mai 1945 et dujour du Souvenir (), qui se déroulent à la statue du général de Gaulle à laplace Clemenceau et à latombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe.

Chaque année, au soir du, les Champs-Élysées sont réservés aux piétons pour célébrer la nouvelle année ; ce fut notamment le cas lors dupassage à l'an 2000.

La signalisation habituellement au milieu de l’avenue est prévue pour être facilement démontée à l’occasion de ces événements.

Économie

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L'Arc de Triomphe photographié à hauteur duno 133 de l'avenue des Champs-Élysées, le 19 octobre 2017.
Avenue des Champs-Élysées vue de l'Arc de Triomphe.
Trottoir nord de l'avenue des Champs-Élysées.
Avenue des Champs-Élysées en hiver.
Avenue des Champs-Élysées.
Avenue des Champs-Élysées au printemps, avec vue sur l'Arc de Triomphe.
Avenue des Champs-Élysées en hiver, avec vue sur laplace de la Concorde.

AuXIXe siècle, les Champs-Élysées sont un lieu de promenades et de loisirs. Les activités y sont liées : bals, écuries, manèges, carrossiers, selliers, tailleurs pour cavaliers et cavalières, loueurs de voitures, etc. Les nombreuses festivités, soit privées dans les hotels particuliers ou dans des établissements, favorisent la venue de boutiques de mode et d'alimentation[69].

Au tournant duXXe siècle, les constructeurs automobiles remplacent peu à peu les établissements liés au cheval (Panhard & Levassor auno 24,Peugeot auno 30 etMercedes auno 70). Dans l’entre-deux-guerres, d’autres constructeurs s’installent (Renault,Citroën,Delage,De Dion-Bouton,Hispano-Suiza,Mathis,Talbot). Cette période voit apparaître de nombreuxcinémas ou salles de spectacles, ainsi que des boutiques de luxe et des parfumeries. La presse française et étrangère y loge ses rédactions. La spéculation amène la venue de banques et de compagnies d’assurance[69].

Jusque dans lesannées 1950, l'avenue comprenait essentiellement des boutiques de luxe. Puis progressivement, ces dernières ont laissé place à des sièges sociaux de groupes en quête de prestige. L'arrivée duRER A modifie la donne : de nombreux Parisiens et Franciliens de toutes conditions pouvant accéder facilement aux Champs-Élysées, les boutiques d'enseignes plus populaires vont alors se multiplier, notamment en 1988 avec l'ouverture deVirgin Megastore[70]. La rénovation lancée en 1994 par le maire de Paris,Jacques Chirac, en relation avecRoland Pozzo di Borgo (Comité des Champs-Élysées), va donner à l'avenue une nouvelle image de marque. Mais elle reste le reflet de la mixité de la population qui la fréquente, avec une distinction entre les deux trottoirs. Le trottoir nord — côté pair — est le côté ensoleillé mais aussi celui qui connaît la plus forte fréquentation, en partie du fait qu'il se situe dans le prolongement de la sortieRER. Les boutiques et galeries commerçantes y sont plus nombreuses. Le côté pair « soleil » des Champs-Élysées a une fréquentation 30 % plus élevée et voit ses loyers des surfaces de commerces en rez-de-chaussée s'établir entre 8 000 et10 000 euros le mètre carré par an (hors taxes et charges)[70]. L'ouverture de la plupart des magasins jusqu'à minuit et le dimanche participe aussi au succès commercial de l'avenue. En 2012, en moyenne, 300 000 piétons, dont un quart d'étrangers, s'y pressent chaque jour[71] — jusqu'à 600 000 à l'approche des fêtes de fin d'année — et les 120 boutiques de l'avenue génèrent un chiffre d'affaires annuel d'un milliard d'euros, avec un revenu moyen par touriste étranger de1 160 euros, tous pays confondus, alors qu'il n'était que de950 euros en 2007. Le secteur des Champs-Élysées représente 12 % du chiffre d'affaires des ventes détaxées de Paris[72].

L'avenue a longtemps été l'adresse incontournable des marques de luxe, la portion située entre l'avenue George-V et lerond-point des Champs-Élysées est toujours la limite nord du « triangle d'or ». Si certaines avaient eu tendance à déserter l'avenue dans lesannées 1970, la plupart sont revenues. Les compagnies aériennes, elles, ont presque toutes disparu, mais la plupart des marques automobiles y disposent d'un espace d'exposition souvent couplé à un bar ou à un restaurant. Les restaurants et les cinémas contribuent d'ailleurs fortement à la fréquentation de l'avenue. Les cinémas, 29 salles, dont l'essentiel de la programmation est en version originale, y organisent des premières. Pour beaucoup d'enseignes, une installation sur les Champs, même si elle est très coûteuse, présente un double intérêt : la publicité par l'emplacement, mais aussi de fortes ventes de par la fréquentation touristique.

Les commerçants de l'avenue sont regroupés en une association, le Comité Champs-Élysées, créé en 1860 sous le nom de Syndicat d'initiative et de défense des Champs-Élysées, qui a pris son nom actuel en 1980. Cette association a pour objectif de maintenir une image prestigieuse de l'avenue. Pour y parvenir, le comité intervient auprès des autorités locales pour obtenir des mesures favorisant l'embellissement des lieux (éclairage, décorations, etc.) et l'activité commerciale (horaires d'ouverture des magasins, qui par dérogation sont beaucoup plus étendus qu'ailleurs à Paris et en France). De plus, ce comité a un rôle purement consultatif sur les demandes d'installation de sociétés ou de commerces sur l'avenue. Le président qui a redynamisé le comité et l'avenue a été Roland Pozzo di Borgo, qui a collaboré à la modernisation de l'avenue voulue par Jacques Chirac.

Prestigieuse et populaire, mais aussi luxueuse, l'avenue des Champs-Élysées est donc de plus en plus chère. Les prix de l'immobilier y sont tels, et la spéculation immobilière si forte, que seule une poignée de personnes y résident encore, les étages supérieurs des immeubles de l'avenue étant généralement occupés par des bureaux[73]. Cependant, les prix ne sont pas uniformes. Par exemple, le côté nord (trottoir droit en montant) est plus cher car mieux exposé au soleil et plus fréquenté que le côté sud, où les vitrines sont dans l'ombre des bâtiments. Mais depuis lesannées 2000 les prix ont tendance à se rapprocher, le côté sud ayant été choisi par des marques telles queLancel,Lacoste,Hugo Boss,Louis Vuitton,Nike,Omega, Eden Shoes et lepalace parisienleFouquet's Barrière et le côté nord parCartier,Guerlain,Montblanc,McDonald's,Adidas, et le célèbre et seul hôtel ayant son entrée sur l'avenue : leMarriott.

L'avenue des Champs-Élysées est un des emplacements les plus chers du monde. En 2018, l'avenue se classe en quatrième position en termes devaleur locative (16 350 $/m2/an) aprèsCauseway Bay, un quartier deHong Kong (28 751 $/m2/an), laCinquième Avenue àNew York (24 220 $/m2/an) etNew Bond Street àLondres (18 772 $/m2/an)[74]. Le montant élevé des loyers pourrait nuire à la diversité commerciale. Les magasins de textile et ceux dits de luxe (notamment du groupeLVMH[75]) font partie des rares commerces à pouvoir les absorber. Selon une étude de 2006 commandée par la mairie de Paris, 20 % des magasins de l'avenue sont dévolus au textile. Si on y inclut les commerces des galeries commerciales, ce chiffre est proche de 39 %.« C'est un maximum, selon une adjointe au maire. Au-delà, il n'y a plus de diversité commerciale »[76].

Le comportement des propriétaires fonciers de la célèbre avenue pourrait ainsi nuire à l'attrait de l'avenue sur les visiteurs, et affaiblir leurs investissements à moyen terme.Maisà ce jour[Quand ?], seules des mesures politiques incitées par le militantisme associatif semblent pouvoir, à court terme, sauver la diversité unique des Champs-Élysées qui est l'un de ses attraits majeurs.[réf. nécessaire] Bien que les augmentations de loyer soient réglementées, les sociétés propriétaires de locaux ont trouvé une parade en refusant de renouveler leur bail. Dans ce cas, elles versent au locataire une indemnité d'éviction, généralement de 10 à 12 fois le loyer annuel et font payer undroit d'entrée équivalent au nouveau locataire[77].

De même, il ne reste plus qu'un seul cinéma sur l'avenue, contre une vingtaine à son apogée[78], depuis la fermeture de l'UGC George-V en 2020, duGaumont Champs-Élysées Marignan en 2023 et de l'UGC Normandie en 2024 : le Publicis Élysées. Deux autres cinémas existent encore dans les rues adjacentes :le Balzac et l'Élysée Lincoln[79].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • Boutique Guerlain au 68, avenue des Champs-Élysées (inscrit).
    BoutiqueGuerlain au 68, avenue des Champs-Élysées (inscrit).
  • Hôtel Marriott au 70, avenue des Champs-Élysées.
    HôtelMarriott au 70, avenue des Champs-Élysées.
  • Façade du 52-60, avenue des Champs-Élysées, entrée du Monoprix.
    Façade du 52-60, avenue des Champs-Élysées, entrée duMonoprix.
La boîte de nuitQueen y est installée entre 2015 et 2018.
  • Arcades aux 76-78, avenue des Champs-Élysées (inscrit).
    Arcades aux 76-78, avenue des Champs-Élysées (inscrit).
  • Plaque en hommage au caporal Robert Birlinger au 92, avenue des Champs-Élysées.
    Plaque en hommage au caporal Robert Birlinger au 92, avenue des Champs-Élysées.
  • Restaurant Le Fouquet's au 99, avenue des Champs-Élysées.
    Restaurant LeFouquet's au 99, avenue des Champs-Élysées.
En 1939, le grand-père deJean-Jacques Schpoliansky y ouvre le cinéma Le Triomphe. Il compte une salle de 500 places, avec balcon. L'immeuble n'abrite pas seulement un cinéma mais aussi« les organismes essentiels de l’industrie du film, comme les syndicats patronaux et de salariés qui défendent les intérêts de la production, de la distribution, de l’exploitation et des industries techniques » ; cela donne naissance auComité d'organisation de l'industrie cinématographique. En 1978, le cinéma s'agrandit de trois nouvelles salles en sous-sol ; la salle d'origine passe à 315 places. Il est renommé Paramount City Triomphe. À la fin des années 1980, il est acquis par le circuitUGC. Il ferme en 2007[103].
Institut Yunus Emre - Centre culturel de la Turquie.
  • Santos-Dumont atterrissant.
    Santos-Dumont atterrissant.
  • L'immeuble de nos jours.
    L'immeuble de nos jours.
  • Plaque commémorative.
    Plaque commémorative.
Siège deRadio-Paris de 1940 à 1944 auno 116 bis-118.
No 124.

Bâtiments détruits

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  • Plaque en hommage à Thomas Jefferson au 92, avenue des Champs-Élysées.
    Plaque en hommage àThomas Jefferson au 92, avenue des Champs-Élysées.
  • Autre plaque à la même adresse.
    Autre plaque à la même adresse.

L'avenue des Champs-Élysées en politique

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L'image des chars russes envahissant les Champs-Élysées est utilisée[pourquoi ?] le 15 mai 1974 par le ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale à la télévision[143] et sera à nouveau utilisée lors de lacampagne présidentielle suivante[144],[145], notamment cette fois parMichel Poniatowski, ministre de l’Intérieur du présidentValéry Giscard d’Estaing[146]. Elle est toujours citée dans le débat public quatre décennies plus tard[143].

L'avenue des Champs-Élysées dans la culture

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Théâtre

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En 1955,Nekrassov,comédie parodique dumaccarthysme à la française, écrite parJean-Paul Sartre, se moqué à plusieurs reprises de la peur de voir des chars russes envahir les Champs-Élysées, le héros étant un escroc qui pour échapper à la la prison se fait passer pour un ministre soviétique en fuite, porteur d'un plan d'invasion de la France par l'URSS.

Cinéma

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De nombreux films, au moins pour quelques scènes, ont eu les Champs-Élysées comme décor. Parmi les scènes mythiques tournées dans l'avenue :

Parmi les tournages réalisés sur l'avenue, citons notamment :

Tourné en studio, le film deSacha Guitry,Remontons les Champs-Élysées, retrace avec fantaisie l'histoire de l'avenue de laplace de la Concorde en 1617 à laplace de l'Étoile en 1938.

Tous les mois de juin depuis 2012 se déroule sur l'avenue le premierfestival de cinéma de la capitale,Champs-Élysées Film Festival. Ce festival est chargé de défendre et de promouvoir lecinéma indépendant américain et français. Le festival est connu pour dédier l'ensemble de ses événements au grand public : vote pour les films de la compétition,avant-premières en présence des équipes de films, Master-class, soirées spéciales, conférences, etc[149].

Les prix décernés lors du festival sont :

  • Prix du public et prix du Jury - Long métrage américain indépendant
  • Prix du public - Court métrage français
  • Prix du public - Court métrage américain
  • Label étudiant - Film de répertoire

Théâtre

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En 1955,Nekrassov,comédie parodique dumaccarthysme à la française, écrite parJean-Paul Sartre, s'est moquée à plusieurs reprises de la peur récurrente de voir des chars russes envahir les champs-élysées, le héros étant un escroc qui pour échapper à la police et la prison se fait passer pour un ministre soviétique en fuite, qui dispose d'un plan d'invasion de la France par l'URSS.

Chansons

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Peinture

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La Pâtisserie Gloppe, 1889,
Jean Béraud,
Paris,musée Carnavalet.
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Sources

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Bibliographie

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Annexes

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Articles connexes

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Équivalents dans le monde

Liens externes

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Notes et références

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  1. Edwin Faxon Bacon,Une semaine à Paris, Éditions American Book Co., 1901 ; Shuchang Li, Kangqiang Shi et Viviane Alleton,Carnet de notes sur l'Occident, Éditions MSH, 1988.
  2. Achille Hermant, « Les fêtes publiques »,L'Artiste, Éditions Aux bureaux de L'Artiste, 1856.
  3. «Réenchanter» les Champs-Élysées : comment ramener les Parisiens sur la plus célèbre avenue de la capitale ? sur liberation.fr du 28 mai 2024.
  4. « Les Champs-Élysées doivent redevenir la plus belle avenue du monde »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  5. Pauline Landais-Barrausur, « «Je n’y mets plus les pieds»… Boudés par les Parisiens, les Champs-Elysées restent une vitrine prisée des touristes »,Le Figaro,‎(lire en ligne).
  6. Georges Monmarché et Denise Bernard-Folliot,Paris. Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Hachette,,p. 320.
  7. Pierre Lavedan, Jeanne Hugueney et Philippe Henrat,L'Urbanisme à l'époque moderneXVIe – XVIIIe siècles, Librairie Droz,,p. 150.
  8. Jean-Paul Caracalla,Champs-Élysées. Une histoire, éditions de la Table Ronde,,p. 41.
  9. Roland Pozzo di Borgo,Les Champs-Élysées. Trois siècles d'histoire, Éditions de La Martinière,,p. 345.
  10. Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak,Origine des noms de lieux de Paris et grande couronne, J.-M. Bordessoules,,p. 14.
  11. Thierry Halay,Paris et ses quartiers, Éditions L'Harmattan,,p. 132.
  12. Les premiers chevaux de bois sont installés en juin 1777. Le fameuxguignol des Champs-Élysées ne remonte, lui, qu'à 1818.
  13. Jacob et Léri 1991,p. 26-27.
  14. Emplacement de l'actuelno 73 de l'avenue
  15. Chateaubriand, témoin de la scène, l'a rapportée dans un passage desMémoires d'outre-tombe (livre V, chapitre 10).
  16. Devenu aujourd'hui l'Espace Cardin.
  17. a etbJacob et Léri 1991,p. 28.
  18. André Morizet,Du vieux Paris au Paris moderne, Paris, Librairie Hachette,, page 264.
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  20. Philippe Viguié-Desplaces, « De Malmaison à l’île d’Aix, le voyage oublié de Napoléon »,Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ 24-25 avril 2021,p. 26-27(lire en ligne).
  21. Les allées furent exhaussées et sablées et les arbres replantés.
  22. [PDF]Conseil d'État, « Avis sur la propriété et la domanialité du Grand Palais », surconseil-etat.fr,(consulté le).
  23. Marie-Hélène Levadé et Hughes Marcouyau,Les Fontaines de Paris. L'eau pour le plaisir, Éditions chapitre douze, 2006,592 p.(ISBN 978-2915345056).
  24. Louis Desprez (1799-1870), sculpteur,prix de Rome en 1826
  25. M. Claustre,Regards sur la France - Paris ses grandes voies, Paris, Service de Presse Édition, Information,, pages 47 à 60.
  26. Colling 1949,p. 239.
  27. Louis Figuier,Les Merveilles de la science ou description populaire des inventions modernes, Éditions Furne, 1868.
  28. « Des établissements plus particulièrement destinés aux différents genres d'exploitation auxquels leur situation pouvait les rendre plus propices » (cité parJacob et Léri 1991,p. 33).
  29. Le Voleur, 18 mars 1870.
  30. Adolphe Alphand et Émile Hochereau,Les Promenades de Paris, Éditions J. Rothschild, 1873.
  31. « Avenup des Champs-Élysées – Les jardins » sur le site« Mon village : le faubourg du Roule et ses environs »,apophtegme.com (consulté le 2 janvier 2009).
  32. Voir « Nicolas Beaujon ».
  33. Voir « rue Marbeuf ».
  34. A. B. C. des Omnibus ou l'alphabet qui court les rues, Paris, 1856 (consulter sur Gallica).
  35. « Les deux hommes avaient déjà décoré ensemble une brasserie parisienne, leCafé Riche (bas-relief en céramique polychrome pour la devanture,La Danseuse de café-concert). Le statuaire, qui ici se confrontait pour la première fois à un décor plafonnant, s’associa les services d’un sculpteur ornemaniste du nom de Poulain. Cependant, il était par ailleurs fortement sollicité pour d’autres travaux liés à l’exposition (statue pour lagare d'Orsay, frise de dixbas-reliefs pour lePetit Palais). Aussi réadapta-t-il des motifs conçus pour la façade du palais voisin, créant ainsi entre les deux bâtiments des liens plus étroits qu’un simple voisinage. Une figure, intituléeLe Vin, fut notamment reprise telle quelle, la pose ayant été simplement inversée par rapport au sujet original ; d’autres éléments semblent provenir de la même source. De fait, au-delà du gain de temps et d’argent qu’implique le remploi de formes préexistantes, le procédé montre la grande liberté du sculpteur et la confiance de l’architecte. » (Laurent Noet, Évolution et diffusion de la gypserie en France (duXVIIe auXIXe. Siècle.), consulté le 3 janvier 2009)
  36. « Le Pays : journal des volontés de la France », surGallica,(consulté le), pages 1-2.
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  40. Michel Guerrin, « La rénovation d'une des plus célèbres artères du monde. Champs-Élysées : un projet dénaturé »,Le Monde,‎,p. 18(lire en ligne, consulté le).
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  138. NéeWilhelmine Stéphanie Marie Rosalie Jeanne Jacobine Minna de Löwenthal (1845-1938), sœur de la duchesse Decazes, elle épousa en 1866 le comte Marie François Régis ThéodoreAnthonin de Gouy d'Arsy (°1840), puis devenue veuve, se remaria en 1881 avecLudovic Charles Marie Hébert de Beauvoir du Boscol (1846-1929), marquis de Beauvoir, diplomate, chef du service d'honneur ducomte de Paris (source :L'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux,no 962,,p. 407).
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  148. C'est de la terrasse Martini, située sur le toit de l'immeuble duVirgin Megastore, au n°52 de l'avenue des Champs-Élysées, qu'a lieu le spectaculaire cambriolage, opéré parFantômas (Jean Marais) dans la version de ses méfaits parAndré Hunebelle (1964). En organisant un défilé de joaillerie, la police croyait tendre un piège à Fantômas, mais ce dernier s'accrochant à une grue de chantier puis aux patins d'un hélicoptère, réussit à se sauver avec un grand éclat de rire, rendant furieux le commissaire Juve (Louis de Funès) :Marc Lemonier,Paris des films cultes, éditions Bonneton, 2008, page 124 -(ISBN 978-2-86253-436-7).
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