Site touristique majeur, l’avenue a souvent été présentée comme la plus belle avenue de la capitale[1], voire comme la« plus belle avenue du monde »[2]. Généralement boudée des Parisiens, parce que réputée bruyante, trop touristique et peu praticable, sa réinvention fait l'objet de débats[3],[4],[5].
L'avenue des Champs-Élysées est située dans le8e arrondissement deParis, dans le nord-ouest de la ville. Elle s'étend sur 1 910 mètres, d'est en ouest, reliant laplace de la Concorde, où se dresse l'obélisque de Louxor, et laplace Charles-de-Gaulle (ancienne « place de l'Étoile »), située au nord de lacolline de Chaillot à l'un de ses points culminants. Ce sommet fut abaissé de cinq mètres de 1768 à 1774 et les déblais furent utilisés pour adoucir la pente de l'avenue de Neuilly (un de ses anciens noms) ce qui explique la montée régulière duRond-point à la place au centre de laquelle se trouve l’arc de triomphe de l'Étoile[6]. L'avenue d'une largeur de 70 mètres comprend une chaussée de 30 mètres de quatre voies de circulation dans chaque sens et de deux trottoirs de 20 mètres chacun.
Voici les stations du métro et gares RER qui desservent l'avenue des Champs-Élysées :
Ces jardins, larges de 300 à 400 mètres, sont divisés en espaces rectangulaires appelés « carrés » :
sur le côté nord, d'est en ouest :
carré des Ambassadeurs : il tire sa dénomination des hôtels édifiés par l'architecteAnge-Jacques Gabriel sur laplace de la Concorde voisine, qui furent un temps destinés à servir de logement à des ambassadeurs étrangers ; on y trouve notamment l'Espace Cardin ;
À l'exception du dernier, chacun de ces carrés comporte, depuis les aménagements effectués sous la direction de l'architecteJacques Hittorff en 1840-1847, unefontaine.
Dans la partie supérieure de l'avenue, à l'ouest du rond-point, on trouve de nombreuses boutiques deluxe, des lieux de spectacle, descinémas, notamment lesUGCNormandie et George-V ; leLido ; des cafés et restaurants (Fouquet's)…
Les conquêtes du début du règne deLouis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi, se souvenant de la résistance de laVille lors de laFronde et voulant embellir et étendre la capitale, adopte la proposition deColbert de raserses fortifications et de percer de grandes avenues. Par un décret du[8], le roi décide l'ouverture d'un chemin pour faciliter le passage des voitures de ses courtisans se rendant audomaine royal de Saint-Germain-en-Laye et auchâteau de Versailles en construction.
Le roi chargeAndré Le Nôtre, lepaysagiste duchâteau de Versailles et, à Paris, dujardin des Tuileries, d'aménager à travers les bois et les marais qui longent la Seine cette « avenue des Tuileries » (qui sera appelée successivement, Grand Cours, avenue de Neuilly ou route de Saint-Germain) en axe royal. Cet axe depuis lepalais des Tuileries, résidence du roi, doit offrir une perspective aussi grandiose que celle qui s'étend devant lechâteau de Versailles, ce dernier symbolisant l'éloignement du gouvernement et la cour de Paris[9].
André Le Nôtre trace dans l'axe du pavillon central dupalais des Tuileries, depuis l'actuelleplace de la Concorde jusqu'à l'actuelrond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault, en direction de la montagne du Roule — qui se situait à l'emplacement de l'actuelleplace de l'Étoile — une belle avenue bordée de terrains où sont aménagés des allées d'ormes et des tapis degazon. On l'appelle le « Grand-Cours » pour le distinguer du cours la Reine, ou encore la « grande allée du Roule », l’« avenue de la Grille Royale » (1678), l’« avenue duPalais des Tuileries » (1680) et les « Champs-Élysées », nom qui apparaît en 1694 mais qui n'est définitivement fixé qu'en 1709 comme l'attestent les comptes royaux[10]. Ce nom est choisien référence à la mythologie grecque, peut-être en opposition à la partie basse, marécageuse et malsaine, lieu deprostitution.
La nouvelle avenue se développe au-delà de l'enceinte de Louis XIII et franchit (au niveau de l'actuellerue Marbeuf) leGrand Égout, qui suivait le tracé d'un petit ruisseau descendant deMénilmontant pour se jeter dans la Seine au niveau de l'actuelpont de l'Alma. Ce n'est qu'en 1710 que leduc d'Antin, surintendant desBâtiments du Roi, fait jeter un pont de pierre au-dessus de cet égout. Ce pont permet de prolonger l'avenue jusqu'à ce que l'on appelait alors l'« étoile de Chaillot » — correspondant à l'ensemble du tracé actuel. Cette entreprise est achevée en 1724[11].
En 1722, le roi avait annexé levillage du Roule aux faubourgs deParis. En 1765, il permet la construction de bâtiments de part et d'autre de l'avenue des Champs-Élysées. En 1770, lemarquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, Arts, Jardins et Manufactures, fait entreprendre le nivellement de la montagne du Roule, renouvelle les plantations et fait tracer les actuelles avenuesde Marigny etMatignon ainsi que l'allée des Veuves (actuelleavenue Montaigne). En 1774, il fait élargir l'avenue et la fait prolonger à l'ouest jusqu'à laSeine, au niveau dupont de Neuilly, par les actuelles avenues dela Grande-Armée à Paris et Charles-de-Gaulle àNeuilly-sur-Seine. On parle alors d’« avenue de la Grille royale » jusqu'à la barrière de Chaillot et d’« avenue de Neuilly » au-delà de celle-ci.
Malgré ces travaux, les Champs-Élysées ont longtemps mauvaise réputation. C'est un lieu de médiocresguinguettes qui attirent de mauvais garçons, desprostituées et même des brigands. Quelques baraques de foire y sont installées[12]. Un luxueux parc de loisirs ouvauxhall, leColisée, est inauguré en 1771 au niveau du rond-point des Champs-Élysées, mais il ne tarde pas à péricliter car le public hésite à se rendre le soir dans ce qui est encore une partie de Paris excentrée et surtout mal famée, et l'établissement fait faillite dès 1780. Les promeneurs préfèrent diriger leurs pas le long ducours la Reine, qui suit le tracé de laSeine et où l'on peut jouer auxquilles, à lapaume ou auxbarres. Au bout du cours la Reine se trouve d'ailleurs un établissement populaire, quoique de mauvaise réputation, le Petit Moulin-Rouge, bâti sur des terrains appartenant àmadame du Barry[13]. Pour améliorer la sécurité des Champs-Élysées, un poste deGardes Suisses contigu à la barrière de Chaillot[14] est établi en 1777.
La popularité des Champs-Élysées, qui prennent alors leur dénomination définitive d’« avenue des Champs-Élysées » (1789), ne décolle véritablement que sous laRévolution française. C'est par les Champs-Élysées que passe le cortège de mégères qui, le, sous la conduite deThéroigne de Méricourt et deReine Audu, se dirige versVersailles pour ramener la famille royale à Paris[15]. C'est aussi par les Champs-Élysées que la famille royale est ramenée dans Paris le après lafuite à Varennes, entre deux haies deGardes nationaux qui rendent les honneurs la crosse en l'air. Sous laTerreur, la place de la Concorde est le théâtre des exécutions capitales. Au bas de l'avenue,Huzard fait placer, sur des socles dessinés par le peintreDavid, les groupes dechevaux en marbre exécutés parGuillaume Coustou pour l'abreuvoir duchâteau de Marly. Sur le plan administratif, la section des Champs-Élysées est créée en 1790, circonscription qui devient en 1795 lequartier des Champs-Élysées. Le territoire du quartier administratif des Champs-Élysées s'étend alors au nord et au sud de l'avenue du même nom. Après le redécoupage de 1860, le quartier de ce nom sera d'une surface plus restreinte et essentiellement au sud de l'avenue.
LeDirectoire fait élargir l'avenue centrale, fermer quelques bouges et combler les caves et souterrains où se réfugiaient les malfaiteurs pour échapper à la police. Des cafés élégants ouvrent leurs portes comme leCafé des Ambassadeurs[16], dont les plans auraient été dessinés parJean-Jacques Rousseau, ainsi que des restaurants comme celui du traiteur Dupe, ouvert en 1800 et qui attire toutes les célébrités de l'heure, à commencer parBarras, dans une jolie maison blanche à volets verts là où s'élève aujourd'hui leLedoyen[17]. Les Champs-Élysées deviennent un lieu de promenade élégante, point de passage pour aller prendre l'air à la campagne, vers Longchamp. Le pèlerinage à l'abbaye de Longchamp durant laSemaine sainte redevient une sorte de chevauchée mondaine qui suscite les protestations de l'archevêque de Paris.
Les aménagements de Jacques Hittorff auXIXe siècle
C'est par l'avenue que s'effectue, le, leretour des cendres deNapoléonIer, devant 100 000 spectateurs.Mobilier urbain : détail d'un luminaire, après la rénovation de 1994.
Le quartier des Champs-Élysées reste cependant peu sûr. Le, c'est par l'avenue, parée pour l'occasion d'un arc de triomphe factice, que la nouvelle impératrice des Français,Marie-Louise d'Autriche, fait son entrée dans la capitale. C'est par le même chemin qu'elle la quitte le. Le surlendemain, letsar de Russie,AlexandreIer, leroi de Prusse,Frédéric-GuillaumeIII et leprince de Schwarzenberg prennent place dans une tribune dressée à proximité dupalais de l'Élysée pour assister au défilé des troupes alliées. Celles-ci[19] bivouaquent dans les jardins, qu'elles laissent dans un état déplorable.
Louis XVIII le fait remettre en état[21] et ouvrir l'avenue Gabriel. Pour poursuivre l'aménagement de l'avenue, lepréfet de la Seine, le comteChabrol de Volvic, suivant la loi des 20-, fait affecter l'ensemble des jardins à laVille de Paris : « Sont concédés à la ville de Paris, à titre de propriété, laplace Louis XVI et la promenade dite des Champs-Élysées, telles qu'elles sont désignées au plan annexé à la présente loi, y compris les constructions dont la propriété appartient à l'État et à l'exception des deux fossés de la place Louis XVI qui bordent le jardin des Tuileries. Ladite concession est faite à la charge de la ville de Paris :
° de pourvoir aux frais de surveillance et d’entretien des lieux ci-dessus désignés ;
° d’y faire, dans un délai de cinq ans, des travaux d’embellissement jusques à concurrence d’une somme de deux millions deux cent trente mille francs au moins ;
° de conserver leur destination actuelle aux terrains concédés, lesquels ne pourront être aliénés en tout ou en partie »[22].
Avec l'accord du nouveau préfet de la Seine, lecomte de Rambuteau, Hittorf entreprend de créer des massifsà l'anglaise et de faire de nouvelles plantations. Il élève quatrefontaines[23] de style homogène :
la fontaine des Quatre Saisons, dite aussi fontaine du Cirque, est la première installée en 1839. Elle est ornée d'un groupe de quatre enfants, symbolisant les saisons. Elle est l'œuvre du sculpteurBarre ;
la fontaine de Diane fut confiée au sculpteurDesprez[24] ;
la fontaine deVénus, appelée parfois fontaine des Ambassadeurs, érigée comme la précédente en 1840 est l'œuvre deDuret ;
la quatrième, appelée fontaine de la Grille du coq, est d'une facture plus simple, elle ne possède pas de sculptures et date aussi de 1840.
Hittorf dessine également les réverbères en fonte toujours en place, mais alors alimentés au gaz, et qui achèvent de donner aux Champs-Élysées, selon laRevue de l'Art« l'effet le plus agréable qu'il soit donné de voir »[17].
L’ordonnance du 5 avril 1846 fixe l’alignement des immeubles durond-point des Champs-Élysées aux ruesWashington etde Bassano. Elle n’a un effet que modéré car la voie reste bordée par des jardins sur une partie de son cours[25].
Le, un grand banquet se tient aux Champs-Élysées, ce sera le point de départ de laRévolution de 1848[26].
Sculptures et réverbères profiteront à partir de 1856 du système de cuivrage industriel, mis au point par Léopold Oudry, qui assurera leur protection[27].
Dans le projet qu'il soumet au conseil municipal de Paris en 1835, Hittorff propose également de créer un panorama, un cirque, des restaurants et cafés de grand luxe[28] et un théâtre.
Le panorama des Champs-Élysées, construit pour remplacer celui édifié en 1831 dans la rue des Marais, se situait dans un espace circulaire situé entre le cours la Reine et le grand carré des Jeux, à l'emplacement où se dressent aujourd'hui leGrand et lePetit Palais. C'était une vasterotonde de 40 mètres de diamètre et 15 mètres de hauteur. Hittorff en avait lui-même donné les plans et en avait confié la direction artistique au peintreJean-Charles Langlois (1789-1870). La nouvelle attraction, édifiée en quelques mois, ouvrit ses portes en avecL'Incendie de Moscou, réalisé par Langlois, qui remporta un grand succès public.
LeCirque d'Été au carré Marigny, d'abord simple cirque de planches et de toile de 1835 à 1841, est remplacé en 1841 par un vaste édifice enmeulière pouvant accueillir 6 000 spectateurs, construit sur les plans de Hittorff et magnifiquement décoré parBosio,Duret etPradier. Pendant duCirque d'Hiver, construit parHittorffboulevard du Temple, il fonctionnait du1er mai au1er septembre. L'acoustique y était si bonne queBerlioz y donna des concerts. Cirque national en 1841, il connut son apogée sous leSecond Empire sous le nom de « cirque de l'Impératrice » (après 1853). Sa grande attraction fut longtemps leclownJean-Baptiste Auriol (1808-1881).Caroline Otero etÉmilienne d'Alençon y firent leurs débuts. Son succès se prolongea jusque dans lesannées 1880. Le Tout Paris s'y précipitait le samedi, jour réputé chic. Petit à petit délaissé par le public après l'Exposition universelle de 1889, il fut démoli vers 1900 en donnant son nom à larue du Cirque.
En 1855,Hittorff fit construire par l'architecte Gar[Qui ?] dans le carré Marigny, à l'angle de l'avenue Gabriel et de l'avenue Marigny, à l'emplacement du spectacle de « physique amusante, fantasmagorie et curiosité » proposé depuis 1835 à cet endroit par un prestidigitateur, lethéâtre Marigny, doté de 600 places, et confié pour cinq ans àJacques Offenbach. Il est remplacé en 1880 par l'édifice actuel, plus vaste, construit par l'architecteCharles Garnier et transformé parÉdouard-Jean Niermans. Un peu plus bas, dans le carré de l'Élysée (8, avenue Gabriel), Hittorff fit construire en 1841 l’Alcazar d'été, café-concert où s'illustrèrent la chanteuseThérésa et le chansonnierPaulus. C'est aujourd'hui le Pavillon Gabriel.
Plus bas encore, dans le carré des Ambassadeurs, leCafé des Ambassadeurs fut également construit parHittorff à l'emplacement d'un restaurant dont la création avait été originellement autorisée en 1772 par l'abbé Terray et qui était tenu en 1816 par la veuve Rouget. Reconstruit en 1841, cet établissement se développa et accueillit, à partir de 1897, des spectacles de revues avant d'être démoli en 1929 pour être remplacé par le théâtre des Ambassadeurs et le restaurant du même nom. C'est aujourd'hui l'Espace Cardin.
De l'autre côté de l'avenue se trouvait un autre café-concert, le concert de l'Horloge, situé d'abord vers l'extrémité ouest ducours la Reine, à l'emplacement où s'installa ensuite, en 1896, le jardin de Paris (voir « Place du Canada »). Il dut être démoli en 1852 pour permettre la construction dupalais de l'Industrie et fut transféré par sa propriétaire,Mme Picolo plus à l'est, là où commence aujourd'hui l'avenue Edward-Tuck. Il présentait l'agrément d'un toit mobile formé de deux parties coulissantes qui permettait de mettre le public à l'abri des intempéries. Les restaurantsLaurent etLedoyen s'installèrent respectivement dans les carrés Marigny et Ledoyen dans des pavillons à frontons et colonnes polychromes dessinés par Hittorff lui-même.
Affiche deJules Chéret pour la patinoire du Palais de Glace au rond-point des Champs-Élysées (1893).Rond-point des Champs-Élysées, vers 1880.L'avenue des Champs-Élysées, vue par Crafty en 1870[29].
L'ingénieurAdolphe Alphand, sousNapoléon III, est à son tour chargé de l'aménagement des jardins[30]. Grâce à ses efforts, conjugués avec ceux de Hittorff, lors de l'Exposition universelle de 1855, les Champs-Élysées sont devenus le lieu à la mode. Alors que l'avenue ne comptait que six maisons en 1800[31], elle est bientôt bordée d'immeubles, d'hôtels particuliers et de maisons bourgeoises tandis que deux nouveaux lotissements se construisent au nord et au sud, à l'emplacement des anciens jardins Beaujon[32] et Marbeuf[33].
LeSecond Empire est une période faste pour les Champs-Élysées. L'avenue, bordée de luxueuses demeures, devient le haut-lieu de la vie élégante parisienne. L'avenue est desservie par la ligne C de l'Omnibus LouvrePont-de-Neuilly, ainsi décrit en trois vers.
« C, trottant tout le long des Champs-Élyséens, Glanant bonnes d'enfants, promeneurs, lycéens, Du beau Pont-de-Neuilly jusqu'au Louvre les roule[34]. »
En 1898, toujours dans le cadre de la préparation de l'exposition de 1900, le restaurant duPetit-Paillard ouvre ses portes dans le carré de l'Élysée dans un pavillon en pierre de style éclectique construit par l'architecteAlbert Ballu (aujourd'huiPavillon de l'Élysée) à la place de l'ancien restaurantLanger, d'abord modeste café concédé en 1866 à Thollier, devenu propriété de la familleMoène. Pour le décor de la salle à manger, consistant en un élégant plafond peint inscrit dans un écrin de staff, Ballu fit appel à l’un de ses collaborateurs privilégiés,Jean-Baptiste Hugues (1849-1930),grand prix de Rome desculpture en 1875[35].
Vue panoramique des Champs-Élysées en 1900.Avenue des Champs-Élysées en 1939.Avenue des Champs-Élysées en 1968.
Le, en effectuant une promenade sur les Champs-Élysées, un garçon de café, qui futcamelot du Roi, nomméJean Mattis, se jette sur le président de la RépubliqueArmand Fallières pour lui tirer la barbe. Mais ce dernier réagit en voyant l'énergumène, et est griffé au cou et à l'oreille droite. Jean Mattis écope de quatre ans de prison[37].
Le, des cérémonies se déroulent sur l'avenue des Champs-Élysées et à l'hôtel des Invalides pour célébrer le centenaire de la mort deNapoléon Ier[38].
Le, à l'issue de la victoire 3-0 de l'équipe de France de football en finale de la Coupe du monde, plus d'un million de personnes célèbrent la victoire sur les Champs-Élysées. Le lendemain, les Bleus paradent sur l'avenue à bord d'un bus. Des scènes similaires se reproduiront en 2000 après la victoire en finale de l'Euro.
Avenue des Champs-Élysées en 2017 : contre-allées piétonisées.
L'avenue des Champs-Élysées rénovée est inaugurée le parJacques Chirac, maire de Paris à l'époque. Ce dernier avait fait de la rénovation de l'avenue une de ses priorités lors de saréélection en 1989 devant son état dégradé (multiplication de trous dans les chaussées, arbres malades, envahissement des trottoirs par les voitures[40]…).
la suppression des contre-allées à partir du début 1992 ;
la plantation sur les deux trottoirs d'une deuxième rangée de platanes ;
la création de trottoirs larges d'environ 21,5 mètres entre lerond-point des Champs-Élysées et laplace Charles-de-Gaulle recouverts d'un dallage en granit dégradé (gris du Tarn, bleu de Bretagne et blanc de Sardaigne) ;
l'installation d'un nouveau mobilier urbain (dont de nouveaux abribus)[41].
Le de la même année, unetentative d'attentat ne fait aucune victime, hormis le terroriste.
Le, deux millions[réf. nécessaire] de supporters de l'équipe de France manifestent leur joie après la victoire 4-2 en finale de la Coupe du Monde football. Le lendemain, les Bleus défilent à leur tour sur les Champs.
Lors de l'acte XIX dumouvement des Gilets jaunes le, l'avenue est le théâtre d'affrontements avec la police et de dégradations jamais vus auparavant sur l'avenue[42],[43]. De nombreuxcasseurs et unblack bloc de plus de 1 500 personnes[44] tentent de prendre d'assaut l'Arc de triomphe de l'Étoile et dégradent au total 216 commerces[45] (80 % assez lourdement touchés[46]), dont 27 sont pillés[47], notamment la brasserie leFouquet's[48]. Les autorités déplorent 79 feux, dont 5 de bâtiments, et la quasi-totalité des kiosques à journaux de l'avenue totalement détruits[49]. Trente gendarmes, policiers et pompiers ont également été blessés[47].
Hervé Vilard (1946-), chanteur et compositeur français. Avec son tube planétaireCapri, c'est fini, il gagne à 18 ans un million de dollars, qu'il utilise pour acheter un appartement, jouxtant leLido. Il habitera dans le même immeuble qu'Antoine etLes Charlots. Orphelin, il découvre sa mère, qu'il loge, au milieu des danseuses qui vivent chez lui. En 1969, il part enAmérique latine et enCalifornie pendant dix ans. En 1979, il revient s'installer dans le même immeuble. Il y composera son plus grand succèsNous (1979), mais aussiReviens (1980). À la mort de sa mère en 1981, il déménageavenue Pierre-Ier-de-Serbie, dans le16e arrondissement, pour être plus près des médias[50],[51],[52].
Bernard Bauer (1829-1903),juif converti devenu l'un des confesseurs de l'impératrice Eugénie, qui quitta l'Église après la chute duSecond Empire et, après avoir beaucoup fréquenté l'opéra, se maria en 1899 avec une ancienne ballerine et se lança dans une carrière de spécialiste des chevaux de course (no 93)[54].
La duchesse d'Uzès, la première femme française titulaire d'un certificat de capacité à conduire une automobile en 1897 et sculpteur sous le nom de « Manuella ».
Joseph Vitta (1860-1942), baron italien, banquier, mécène et collectionneur d'art (no 51)[61].
Les Champs-Élysées sont le théâtre des grands événements historiques français : défilé de laLibération en 1944 ou rassemblement des Parisiens pour célébrer la victoire lors de lacoupe du monde de football en 1998 et en 2018.
Les Champs-Élysées ont été le théâtre de deux attentats meurtriers en 1986. Le, une bombe explose dans la galerie Point Show des Champs-Élysées à Paris faisant 1 mort et 51 blessés. Le, un colis suspect est découvert au restaurantPub Renault sous une table par un maître d'hôtel, Jean-Claude Blanger. Il prévient deux policiers en faction et décident tous les trois de descendre le paquet dans les sous-sols, où le colis finit par exploser. Les deux policiers sont tués, et le maître d’hôtel grièvement blessé[62].
Les Champs-Élysées sont le théâtre d'unefusillade revendiquée par l'État islamique le peu avant 21 heures. Un policier est tué, un autre grièvement blessé. Le terroriste est abattu.
La notoriété nationale et internationale de l'avenue, son accessibilité (métro etRER) et sa dimension en font un lieu pour certaines grandes manifestations au caractère exceptionnel :
le dimanche, l'avenue des Champs-Élysées se transforme pour la journée en un immense terrain de sports avec piste d'athlétisme, bassins aquatiques, tatamis, etc., pour mettre en valeur lacandidature de Paris pour l'organisation desJeux olympiques de 2012. Immense succès populaire avec plus de 700 000 spectateurs (selon lamairie de Paris) ;
De à, de nombreuses manifestations dumouvement des Gilets jaunes ont pour cadre les Champs-Élysées. Le, pendant l'« Acte 3 », des casseurs parmi les manifestants taguent l'Arc de triomphe de leurs slogans,avant de forcer l'entrée et de le saccager[67]. Le, l'avenue est le théâtre d'affrontements violents et d'incendies (des kiosques à journaux, des boutiques de luxe parmi les quatre-vingts enseignes endommagées, des banques et la brasserie LeFouquet's[68].
Chaque année, à l'occasion de lafête nationale française le, le principal défilé militaire deFrance, terrestre et aérien, a lieu sur les Champs-Élysées. Les troupes des quatre armées,armée de terre,marine nationale,armée de l'air etgendarmerie, de lapolice et des pompiers civils et militaires, descendent l'avenue et passent devant le président de la République, le gouvernement et les ambassadeurs étrangers rassemblés sur une tribune officielle montéeplace de la Concorde, face à l'avenue.
Chaque année depuis 1975, la dernière étape duTour de France se termine sur les Champs-Élysées par une véritable parade après plus de trois semaines de course. Les coureurs parcourent entre six et dix tours d'un circuit montant et descendant l'avenue avant de se disputer une arrivée prestigieuse, diffusée en direct dans plus de 150 pays.
Chaque année, de fin novembre à début janvier, le comité Champs-Élysées offre les illuminations de l'avenue, tradition mise en place sous la présidence deRoland Pozzo di Borgo.
Le coup d'envoi desilluminations de Noël, est donné chaque année, en présence d'une célébrité différente.
Chaque année, au soir du, les Champs-Élysées sont réservés aux piétons pour célébrer la nouvelle année ; ce fut notamment le cas lors dupassage à l'an 2000.
La signalisation habituellement au milieu de l’avenue est prévue pour être facilement démontée à l’occasion de ces événements.
L'Arc de Triomphe photographié à hauteur duno 133 de l'avenue des Champs-Élysées, le 19 octobre 2017.Avenue des Champs-Élysées vue de l'Arc de Triomphe.Trottoir nord de l'avenue des Champs-Élysées.Avenue des Champs-Élysées en hiver.Avenue des Champs-Élysées.Avenue des Champs-Élysées au printemps, avec vue sur l'Arc de Triomphe.Avenue des Champs-Élysées en hiver, avec vue sur laplace de la Concorde.
Jusque dans lesannées 1950, l'avenue comprenait essentiellement des boutiques de luxe. Puis progressivement, ces dernières ont laissé place à des sièges sociaux de groupes en quête de prestige. L'arrivée duRER A modifie la donne : de nombreux Parisiens et Franciliens de toutes conditions pouvant accéder facilement aux Champs-Élysées, les boutiques d'enseignes plus populaires vont alors se multiplier, notamment en 1988 avec l'ouverture deVirgin Megastore[70]. La rénovation lancée en 1994 par le maire de Paris,Jacques Chirac, en relation avecRoland Pozzo di Borgo (Comité des Champs-Élysées), va donner à l'avenue une nouvelle image de marque. Mais elle reste le reflet de la mixité de la population qui la fréquente, avec une distinction entre les deux trottoirs. Le trottoir nord — côté pair — est le côté ensoleillé mais aussi celui qui connaît la plus forte fréquentation, en partie du fait qu'il se situe dans le prolongement de la sortieRER. Les boutiques et galeries commerçantes y sont plus nombreuses. Le côté pair « soleil » des Champs-Élysées a une fréquentation 30 % plus élevée et voit ses loyers des surfaces de commerces en rez-de-chaussée s'établir entre 8 000 et10 000 euros le mètre carré par an (hors taxes et charges)[70]. L'ouverture de la plupart des magasins jusqu'à minuit et le dimanche participe aussi au succès commercial de l'avenue. En 2012, en moyenne, 300 000 piétons, dont un quart d'étrangers, s'y pressent chaque jour[71] — jusqu'à 600 000 à l'approche des fêtes de fin d'année — et les 120 boutiques de l'avenue génèrent un chiffre d'affaires annuel d'un milliard d'euros, avec un revenu moyen par touriste étranger de1 160 euros, tous pays confondus, alors qu'il n'était que de950 euros en 2007. Le secteur des Champs-Élysées représente 12 % du chiffre d'affaires des ventes détaxées de Paris[72].
L'avenue a longtemps été l'adresse incontournable des marques de luxe, la portion située entre l'avenue George-V et lerond-point des Champs-Élysées est toujours la limite nord du « triangle d'or ». Si certaines avaient eu tendance à déserter l'avenue dans lesannées 1970, la plupart sont revenues. Les compagnies aériennes, elles, ont presque toutes disparu, mais la plupart des marques automobiles y disposent d'un espace d'exposition souvent couplé à un bar ou à un restaurant. Les restaurants et les cinémas contribuent d'ailleurs fortement à la fréquentation de l'avenue. Les cinémas, 29 salles, dont l'essentiel de la programmation est en version originale, y organisent des premières. Pour beaucoup d'enseignes, une installation sur les Champs, même si elle est très coûteuse, présente un double intérêt : la publicité par l'emplacement, mais aussi de fortes ventes de par la fréquentation touristique.
Les commerçants de l'avenue sont regroupés en une association, le Comité Champs-Élysées, créé en 1860 sous le nom de Syndicat d'initiative et de défense des Champs-Élysées, qui a pris son nom actuel en 1980. Cette association a pour objectif de maintenir une image prestigieuse de l'avenue. Pour y parvenir, le comité intervient auprès des autorités locales pour obtenir des mesures favorisant l'embellissement des lieux (éclairage, décorations, etc.) et l'activité commerciale (horaires d'ouverture des magasins, qui par dérogation sont beaucoup plus étendus qu'ailleurs à Paris et en France). De plus, ce comité a un rôle purement consultatif sur les demandes d'installation de sociétés ou de commerces sur l'avenue. Le président qui a redynamisé le comité et l'avenue a été Roland Pozzo di Borgo, qui a collaboré à la modernisation de l'avenue voulue par Jacques Chirac.
Prestigieuse et populaire, mais aussi luxueuse, l'avenue des Champs-Élysées est donc de plus en plus chère. Les prix de l'immobilier y sont tels, et la spéculation immobilière si forte, que seule une poignée de personnes y résident encore, les étages supérieurs des immeubles de l'avenue étant généralement occupés par des bureaux[73]. Cependant, les prix ne sont pas uniformes. Par exemple, le côté nord (trottoir droit en montant) est plus cher car mieux exposé au soleil et plus fréquenté que le côté sud, où les vitrines sont dans l'ombre des bâtiments. Mais depuis lesannées 2000 les prix ont tendance à se rapprocher, le côté sud ayant été choisi par des marques telles queLancel,Lacoste,Hugo Boss,Louis Vuitton,Nike,Omega, Eden Shoes et lepalace parisienleFouquet's Barrière et le côté nord parCartier,Guerlain,Montblanc,McDonald's,Adidas, et le célèbre et seul hôtel ayant son entrée sur l'avenue : leMarriott.
L'avenue des Champs-Élysées est un des emplacements les plus chers du monde. En 2018, l'avenue se classe en quatrième position en termes devaleur locative (16 350 $/m2/an) aprèsCauseway Bay, un quartier deHong Kong (28 751 $/m2/an), laCinquième Avenue àNew York (24 220 $/m2/an) etNew Bond Street àLondres (18 772 $/m2/an)[74]. Le montant élevé des loyers pourrait nuire à la diversité commerciale. Les magasins de textile et ceux dits de luxe (notamment du groupeLVMH[75]) font partie des rares commerces à pouvoir les absorber. Selon une étude de 2006 commandée par la mairie de Paris, 20 % des magasins de l'avenue sont dévolus au textile. Si on y inclut les commerces des galeries commerciales, ce chiffre est proche de 39 %.« C'est un maximum, selon une adjointe au maire. Au-delà, il n'y a plus de diversité commerciale »[76].
Le comportement des propriétaires fonciers de la célèbre avenue pourrait ainsi nuire à l'attrait de l'avenue sur les visiteurs, et affaiblir leurs investissements à moyen terme.Maisà ce jour[Quand ?], seules des mesures politiques incitées par le militantisme associatif semblent pouvoir, à court terme, sauver la diversité unique des Champs-Élysées qui est l'un de ses attraits majeurs.[réf. nécessaire] Bien que les augmentations de loyer soient réglementées, les sociétés propriétaires de locaux ont trouvé une parade en refusant de renouveler leur bail. Dans ce cas, elles versent au locataire une indemnité d'éviction, généralement de 10 à 12 fois le loyer annuel et font payer undroit d'entrée équivalent au nouveau locataire[77].
No 25 :hôtel de la Païva. Cet hôtel particulier, l'un des derniers de l'avenue, a été construit entre 1856 et 1866 par l'architectePierre Manguin pour Esther Lachmann, marquise de Païva, diteLa Païva (1818-1884), célèbre courtisane duSecond Empire, sur un terrain laissé libre par la faillite de l'ancien Jardin d'hiver et acquis deMme Grelet, née Lemaigre de Saint-Maurice[80]. D'un luxe exceptionnel, l'hôtel, célèbre pour le faste de sa décoration intérieure, constitue l'un des meilleurs exemples conservés d'architecture privée du Second Empire. Après la mort de La Païva, l'hôtel fut vendu à un banquier deBerlin puis, en 1895, au restaurateurPierre Cubat. Depuis 1904, il abrite un cercle privé, leTravellers. Il a récemment fait l'objet d'une restauration extensive.
No 28 : durant laSeconde Guerre mondiale et l'Occupation, siège du groupuscule pronazi « Jeune front », situé dans l'orbite duParti français national-collectiviste de l'ancien journaliste radical-socialistePierre Clémenti. La principale activité du « Jeune front » est de distribuer le journal antisémiteAu Pilori, l'un des plus extrémistes de lacollaboration, subventionné par les autorités allemandes. « Jeune Front » est la section de jeunesse (16-21 ans) des « Gardes françaises ».Robert Hersant en fut le fondateur. Début, ce dernier obtient un local à ce numéro. Les membres du groupe se livrent également à des violences contre les commerçants de confession juive près de leur quartier général[81].
Nos 31-33 : l'écrivainColette y résida de 1935 à 1938, après avoir vécu à partir de 1930 à l'hôtel Claridge, sur la même avenue[83]. Pizzeria Pizza Pino. Installée ici depuis 1968, devenue un« restaurant emblématique » de l'avenue, sa fermeture prochaine est annoncée en 2021[84],[85].
No 37 (angle de larue Marbeuf) : résidence de Béatrice Charlotte Antoinette Denis de Kérédern de Trobriand (1850-1941). Elle était la fille du comteRégis de Trobriand (1816-1897), aristocrate français naturalisé américain et général des armées de l'Union durant laguerre de Sécession, et de Mary Jones, riche héritière, fille de Mary Mason Jones, grand-tante d'Edith Wharton. Tandis que son mari vivait àNew York, la comtesse de Trobriand résidait la plupart du temps à Paris[86] ainsi que sa fille qui épousa à Paris le John Burnett-Stears, fils du créateur de l’usine à gaz qui alimentait les réverbères deBrest à la fin duXIXe siècle. Ils possédaient plusieurs propriétés enBretagne dont le château de Ker Stears, grosse demeure bourgeoise construite par John Stears père et transformée ultérieurement, et le manoir de Leuhan sur la commune dePlabennec. John Burnett-Stears mourut à Brest le et sa veuve se remaria le à Paris avec le comte Olivier Marie-Joseph de Rodellec du Portzic, hobereau de campagne de vingt-cinq ans son cadet. Dans la soirée du, après une réception au château de Ker Stears, on constata la disparition d’une bague ornée d’un diamant d’une valeur de50 000 francs or. Le bijou fut retrouvé vingt jours plus tard caché dans le flacon de dentifrice du diplomate attaché à l’ambassade deRussie qui avait participé à la fête. Faute de preuves, celui-ci fut laissé libre mais, en, le diplomate intenta un procès en diffamation aux époux de Rodellec du Portzic. Ce procès public occasionna un déballage de mauvais goût sur la vie privée des deux parties et causa un scandale mondain dans la presse. La comtesse vécut séparée de son époux après cette affaire[87]. Cet épisode a inspiré àMaurice Leblanc le chapitre 2 intitulé « Le diamant bleu » de son romanArsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908).
No 50 : anciencinéma Gaumont Champs-Élysées Ambassade. Il est inauguré le avec le filmLe Chemin des écoliers. Sous le nom d'« Ambassade-Gaumont », il comporte à l'époque une salle 1 100 places, dont 300 au balcon. En, il fusionne avec un cinéma voisin, le Paramount-Élysées, situé 5rue du Colisée, donnant naissance à un complexe de trois salles. Renommé « Gaumont-Champs-Élysées-Ambassade », il s'agrandit pour atteindre 1 500 places et fonctionner en lien avec le Gaumont-Champs-Élysées-Marignan, situé de l'autre côté de l'avenue. Le, le cinéma ferme ses portes, la direction estimant qu'il ne répond plus aux « standards de qualité, de confort et d'accessibilité » exigés de nos jours[78],[88].
no 53 : L'Atelier Renault (actuel nom). C'est en 1910 que Louis Renault en personne décide de venir sur la célèbre avenue. Il y implante un vaste magasin d'exposition et de vente de ses véhicules de luxe. Plus tard, il fera également l'acquisition duno 51 pour agrandir son espace. Le bâtiment sera complètement reconstruit au début des années 1960 sous la forme que nous lui connaissons toujours aujourd'hui, avec une vaste façade sur l'avenue mais également une façade moins connue sur larue Marbeuf (en fait, laMaison de l'Alsace est entourée par ce nouveau bâtiment). La villa sur le toit est le logement de fonction du président de Renault et le site intègre également une salle du conseil d'administration (qui se tenait ainsi éloigné de l'agitation sociale de l'île Seguin). En 1962 ouvre le Pub Renault, qui va devenir un lieu culte de la vie parisienne avec une innovation de taille : c'est la première fois qu'un lieu commercial intègre un restaurant (qui sera bien vite connu pour ses fameuses salades et ses énormes glaces). Après près de 40 ans d'exploitation et près de 800 000 visiteurs par an, Renault décide de rénover son concept et ouvre, en 2000, L'Atelier Renault qui demeure un site d'exposition et d'image pour la marque et continue d'héberger un restaurant situé en mezzanine et sur 5 passerelles. Le site accueille en moyenne 2,5 millions de visiteurs par an.
No 79 et 22rue Quentin-Bauchart : en 1931 y ouvre le cinéma Élysées-Gaumont. Il compte une salle de 600 places, réparties sur trois niveaux. Dès l'année suivante, il propose également des numéros demusic-hall ; il est renommé Théâtre Music-Hall Quentin-Bauchard puis Élysées 79. Il reprend son nom d'origine en 1933 puis devient Le Biarritz en 1937. Les propriétaires, la famille Siritzky, en sont spoliés sous l'Occupation. En 1971, il est divisé en deux salles puis en 1977 il s'agrandit de trois salles puis d'une autre dans les années 1980, portant leur total à six. L'UGC Biarritz ferme en 1995 et ses salles sont reconverties dans d'autres activités, sauf celle d'origine, qui est utilisée pour des projections privées[98],[99].
La boîte de nuitQueen y est installée entre 2015 et 2018.
En 1939, le grand-père deJean-Jacques Schpoliansky y ouvre le cinéma Le Triomphe. Il compte une salle de 500 places, avec balcon. L'immeuble n'abrite pas seulement un cinéma mais aussi« les organismes essentiels de l’industrie du film, comme les syndicats patronaux et de salariés qui défendent les intérêts de la production, de la distribution, de l’exploitation et des industries techniques » ; cela donne naissance auComité d'organisation de l'industrie cinématographique. En 1978, le cinéma s'agrandit de trois nouvelles salles en sous-sol ; la salle d'origine passe à 315 places. Il est renommé Paramount City Triomphe. À la fin des années 1980, il est acquis par le circuitUGC. Il ferme en 2007[103].
No 99 bis[104] :« Vers 1900,Mme Sorel n'avait eu encore que peu d'occasions d'opposer sa crânerie aux brocards de la ville. Les brocards dont elle commençait à se vêtir étaient ceux du répertoire de l'Odéon, où elle débutait, obscurément sinon modestement. Elle débutait un peu moins modestement dans le Tout-Paris, car elle avait déjà maison montée, au coin de l'avenue George-V, juste au-dessus de l'actuelFouquet's. Un universitaire chevronné,Gustave Larroumet, venait ici lui donner des leçons particulières pour l'initier aux secrets des grands classiques. […] quand elle s'était attardée en quelque maison de couture pour ses affaires d'atours, on pouvait apercevoir, sur le balcon deMme Sorel, Gustave Larroumet, guettant le retour de son élève, impatient de reprendre la leçon interrompue[105]. » L'immeuble abrite au rez-de-chaussée la célèbre brasserieFouquet's et, dans les étages, l’Hôtel Fouquet's Barrière, inauguré en.
BoutiqueLouis Vuitton au 101, avenue des Champs-Élysées.
No 103 :Élysée-Palace. Hôtel de voyageurs construit en 1898 pour laCompagnie des wagons-lits par l'architecteGeorges Chedanne. Ce fut le premier des grands hôtels de voyageurs édifiés sur les Champs-Élysées. Il fut bientôt suivi par l'hôtelAstoria (1904) et l'hôtelClaridge (1912), où séjourna notammentAlexandre Stavisky. Auparavant, les palaces se trouvaient dans les quartiers proches du Louvre et de l'Opéra. Le décor original a été détruit par leCrédit commercial de France (devenu HSBC France), qui a acquis l'immeuble en 1919 pour y installer son siège social[94]. La banque conservera quasiment dans son état (en la transformant en salon) l'ancienne chambre de la célèbre espionneMata Hari. Propriété depuis plus de dix ans du fonds souverain Qatar Investment Authority[107], qui le louait àHSBC dont le bail était arrivé à échéance, l'ensemble de l'immeuble fait en 2022 l'objet d'une rénovation lourde afin d'accueillir lamaison Dior[108].
No 138 : hôtel deWilliam Kissam Vanderbilt (1849-1920) :« Il réunissait dans les salons du 138 une inestimable collection de tableaux et d'objets d'art, mais qu'il ne consentait à faire admirer qu'à certains privilégiés »[117].
No 15 : hôtel de Morny. L'agrandissement, à l'initiative de l'industrielMarcel Dassault, de l'hôtel Le Hon (voir le 9,rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault) en 1962[120] a fait disparaître le petit hôtel que leduc de Morny avait fait construire pour lui-même en 1844 à côté de celui de sa maîtresse, lacomtesse Le Hon, et qui avait été surnommé plaisamment à l'époque « la niche à Fidèle ». Il s'ouvrait sur les Champs-Élysées et se composait à l'origine d'un rez-de-chaussée percé d'une large fenêtre encadrée de sculptures. Morny le légua à sa fille naturelle, Léopoldine (1838-1931), mariée en 1858 au prince Stanislas Auguste Frédéric Poniatowski. Celle-ci fit surélever l'hôtel d'un étage. L'hôtel fut ensuite la résidence d'Edmond Archdeacon (1864-1906),agent de change et député de Paris, et de son épouse née Anne-Françoise de Rocquigny du Fayel. Celle-ci« recevait beaucoup et donnait des bals fort élégants[121] ». Il abrita ensuite un décorateur. Dans lesannées 1970, la façade a été remontée dans le parc du château que Marcel Dassault possédait àCoignières dans lesYvelines.
No 50 (angle de larue du Colisée) : hôtel de Poilly. Hôtel de styleXVIIIe siècle de la baronne de Poilly qui y« possédait une belle galerie de tableaux anciens. Seigneurs et marquises Louis XV et Louis XVI animaient ce décor plusieurs fois l'an, car la baronne de Poilly avait le goût du bal costumé. Elle donnait aussi des réceptions où le monde tout court côtoyait le monde des lettres. On y vit le bonCoppée,Montesquiou l'extravagant,Paul Bourget, leprofesseur Pozzi (mais où ne le voyait-on pas ?) et, vers la fin de sa vie, le ConnétableBarbey d'Aurevilly lui-même »[126].
No 53 :« Lesvictorias, leslandaus et lescoupés qui paradaient sur la chaussée, affrontaient l'examen sévère du maître carrossier de l'époque, M. Mülbacher, qui habitait au 53, et qui se distrayait de la construction deshuit-ressorts en composant une collection des maîtres français duXVIIIe siècle. Plus tard, on nota dans le même immeuble la présence dePolaire qui battait alors les deux records de la taille la plus mince et des perles les plus grosses de Paris »[124].
hôtel d'Espagne, puis d'Uzès. En 1880, laduchesse d'Uzès (1847-1933), devenue veuve en 1878, décide de vendre l'hôtel familial de larue de la Chaise pour s'installer rive droite, probablement pour se rapprocher dubois de Boulogne où elle monte à cheval et mène ses équipages quotidiennement. Elle fait l'acquisition de l'hôtel particulier construit pour la reineMarie-Christine d'Espagne (1806-1878) à l'emplacement d'une maison ayant appartenu à la duchesse de Caumont-La Force. Il s'agit d'un hôtel entre cour et jardin, construit sur une parcelle de deux tiers d'hectare s'étendant jusqu'à larue de Ponthieu et donnant sur l'avenue par une porte cochère. La duchesse l'achète pour3 millions de francs, dont elle règle une partie en œuvres d'art (plusieurs toiles deMeissonnier), à un industriel suisse, M. Secrétan, qui va s'installerrue Moncey. Le prix est jugé excessif pour un hôtel« médiocre et mal construit ». L'hôtel comporte des plafonds peints parFortuny. Progressivement, la duchesse le modernise et en fait une des demeures les plus confortables de Paris : cette« demeure […] passait, vers 1900, pour être une des plus remarquables du Paris moderne […] Le salon de l'avenue des Champs-Élysées fut bientôt le rendez-vous de toutes les notabilités d'alors. Et la petite histoire a enregistré les entrevues mémorables qui eurent lieu ici entre la grande dame et legénéral Boulanger »[127]. Elle y installe son atelier de sculpture[128] ;
Entre ces numéros était situé, de 1847 à 1866, le Château des Fleurs. L’immeuble abritait un établissement de plaisirs avec bals, tirs, promenades et concerts. Il s’étendait jusqu’à larue Vernet. Larue de Bassano a été tracée à travers ses jardins[134],[135].
No 103 : deux hôtels jumeaux en pierre et briques construits parHenry Fontenilliat (1793-1864), régent de laBanque de France, pour ses deux filles : Camille (1823-1912),MmeAuguste Casimir-Perier, et Jemmy-Mary (1825-1903), duchesse d'Audiffret-Pasquier par son mariage avecGaston d'Audiffret-Pasquier (1823-1905).« Le premier des deux beaux-frères (Audiffret-Pasquier) était, à laChambre, leader du centre droit, le second (Casimir-Perier) leader du centre gauche. Leurs demeures étaient séparées par une cour qui allait devenir, dans le Paris de 1879, comme la baraque de Pan-Munh-Jonh(Panmunjeom) dans laCorée de 1953 : une zone démilitarisée pour les négociations d'un armistice entre la droite et la gauche. C'est en effet par cette cour qu'allèrent et vinrent les émissaires des deux partis jusqu'à l'accord qui fit duSénat “le grand conseil des communes de France”[137]. »Jean Casimir-Perier, futurprésident de la République française vit le jour en 1847 dans l'un de ces hôtels. Les deux hôtels furent détruits en 1898 pour construire l'hôtelÉlysée Palace.
hôtel de M. Wanamaker construit en 1905[116].« Mon condisciple de larue de Madrid, rapporteAndré Becq de Fouquières, Jean de Gouy d'Arsy, habitait là, avec sa mère remariée au marquis de Beauvoir[138], un de ceux qui se montrèrent toujours dévoué auxPrinces d'Orléans. À peine âgé de vingt ans, M. de Beauvoir avait accompagné le jeuneduc de Penthièvre dans son voyage autour du monde. Il publia, de cette expédition, un récit brillant qui eut le plus vif succès, l'honneur des gros tirages et celui d'être couronné par l'Académie française. Plus tard, Jean de Gouy d'Arsy devait épouser la fille naturelle du duc de Penthièvre[139]. L'hôtel qu'habitaient les Beauvoir avait été construit en 1905 sur l'emplacement de celui de la marquise de Lambertye, par M. Wanamaker, un riche Américain qui possédait àNew York de multiples magasins. Plus une trace, bien entendu, de cette opulente demeure : les chemins de fer nationaux, un organisme de tourisme, y débitent des invitations au voyage[140]. »
Hôtel Astoria. Hôtel de voyageurs construit en 1907. Selon le marquis de Rochegude :« L'élévation exagérée et agressive de cet hôtel détruit la belle harmonie de la place de l'Étoile[116]. »
L'image des chars russes envahissant les Champs-Élysées est utilisée[pourquoi ?] le 15 mai 1974 par le ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale à la télévision[143] et sera à nouveau utilisée lors de lacampagne présidentielle suivante[144],[145], notamment cette fois parMichel Poniatowski, ministre de l’Intérieur du présidentValéry Giscard d’Estaing[146]. Elle est toujours citée dans le débat public quatre décennies plus tard[143].
En 1955,Nekrassov,comédie parodique dumaccarthysme à la française, écrite parJean-Paul Sartre, se moqué à plusieurs reprises de la peur de voir des chars russes envahir les Champs-Élysées, le héros étant un escroc qui pour échapper à la la prison se fait passer pour un ministre soviétique en fuite, porteur d'un plan d'invasion de la France par l'URSS.
durant l'été 2007, pendant une matinée seulement, l'avenue la plus fréquentée deParis, profitant de la répétition du défilé du, a été vidée de ses passants pour les besoins du film d'Éric et Ramzy,Seuls Two ;
dansLes Vacances de Mr. Bean, on le voit traverser l'avenue au milieu de la route en se faisantklaxoner par les automobilistes ;
2008 : les Champs-Élysées — et tout particulièrement le Lido — marquent l'aboutissement de l'épopée dérisoire d'Elias, le héros ballotté par les événements du film deCosta-Gavras,Eden à l'ouest ;
Tous les mois de juin depuis 2012 se déroule sur l'avenue le premierfestival de cinéma de la capitale,Champs-Élysées Film Festival. Ce festival est chargé de défendre et de promouvoir lecinéma indépendant américain et français. Le festival est connu pour dédier l'ensemble de ses événements au grand public : vote pour les films de la compétition,avant-premières en présence des équipes de films, Master-class, soirées spéciales, conférences, etc[149].
Les prix décernés lors du festival sont :
Prix du public et prix du Jury - Long métrage américain indépendant
En 1955,Nekrassov,comédie parodique dumaccarthysme à la française, écrite parJean-Paul Sartre, s'est moquée à plusieurs reprises de la peur récurrente de voir des chars russes envahir les champs-élysées, le héros étant un escroc qui pour échapper à la police et la prison se fait passer pour un ministre soviétique en fuite, qui dispose d'un plan d'invasion de la France par l'URSS.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Adolphe Alphand et Émile Hochereau,Les Promenades de Paris, J. Rothschild, 1873.
FlorianAnselme,La vie cachée des Champs-Élysées : une grande enquête, cercles de jeux, clubs, VIP, sexe, flics et voyoux, Paris, Éd. du Moment,, 188 p.(ISBN978-2-354-17179-7).
Ludivine Bantigny,« La plus belle avenue du monde ». Une histoire sociale et politique des Champs-Élysées, La Découverte, 2020.
Maurice Culot et Charlotte Mus (dir.)Champs-Élysées, Art nouveau-art déco, Bruxelles, AAM éditions, 2022. Ce livre a reçu le prix du livre de la Mairie du 8e arrondissement[151].
Artaud de Montor,Encyclopédie des gens du monde, Librairie de Treuttel et Würtz, 1835.
PascalPayen-Appenzeller et Brice Payen (préf. Jean Favier),Dictionnaire historique, architectural et culturel des Champs-Élysées, Paris Montreuil, France, Ledico éditions Gourcuff Gradenigo,, 637 p.(ISBN978-2-353-40133-8).
Dominique Leborgne (sous la direction de),Les Champs-Élysées et leur quartier, Délégation à l’action artistique de la Ville de Paris, 1988, 238 p.(ISBN978-2-905-11820-2).
↑Edwin Faxon Bacon,Une semaine à Paris, Éditions American Book Co., 1901 ; Shuchang Li, Kangqiang Shi et Viviane Alleton,Carnet de notes sur l'Occident, Éditions MSH, 1988.
↑Achille Hermant, « Les fêtes publiques »,L'Artiste, Éditions Aux bureaux de L'Artiste, 1856.
↑« Les Champs-Élysées doivent redevenir la plus belle avenue du monde »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Pauline Landais-Barrausur, « «Je n’y mets plus les pieds»… Boudés par les Parisiens, les Champs-Elysées restent une vitrine prisée des touristes »,Le Figaro,(lire en ligne).
↑Georges Monmarché et Denise Bernard-Folliot,Paris. Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Hachette,,p. 320.
↑Pierre Lavedan, Jeanne Hugueney et Philippe Henrat,L'Urbanisme à l'époque moderneXVIe – XVIIIe siècles, Librairie Droz,,p. 150.
↑Louis Figuier,Les Merveilles de la science ou description populaire des inventions modernes, Éditions Furne, 1868.
↑« Des établissements plus particulièrement destinés aux différents genres d'exploitation auxquels leur situation pouvait les rendre plus propices » (cité parJacob et Léri 1991,p. 33).
↑A. B. C. des Omnibus ou l'alphabet qui court les rues, Paris, 1856 (consulter sur Gallica).
↑« Les deux hommes avaient déjà décoré ensemble une brasserie parisienne, leCafé Riche (bas-relief en céramique polychrome pour la devanture,La Danseuse de café-concert). Le statuaire, qui ici se confrontait pour la première fois à un décor plafonnant, s’associa les services d’un sculpteur ornemaniste du nom de Poulain. Cependant, il était par ailleurs fortement sollicité pour d’autres travaux liés à l’exposition (statue pour lagare d'Orsay, frise de dixbas-reliefs pour lePetit Palais). Aussi réadapta-t-il des motifs conçus pour la façade du palais voisin, créant ainsi entre les deux bâtiments des liens plus étroits qu’un simple voisinage. Une figure, intituléeLe Vin, fut notamment reprise telle quelle, la pose ayant été simplement inversée par rapport au sujet original ; d’autres éléments semblent provenir de la même source. De fait, au-delà du gain de temps et d’argent qu’implique le remploi de formes préexistantes, le procédé montre la grande liberté du sculpteur et la confiance de l’architecte. » (Laurent Noet, Évolution et diffusion de la gypserie en France (duXVIIe auXIXe. Siècle.), consulté le 3 janvier 2009)
↑« "L'agression physique contre le président de la République est le signe d'une désintégration de la société française" »,Le Figaro,,p. 20(lire en ligne).
↑Michel Guerrin, « La rénovation d'une des plus célèbres artères du monde. Champs-Élysées : un projet dénaturé »,Le Monde,,p. 18(lire en ligne, consulté le).
↑Pascale Caussat, « Après deux ans de travaux, la rénovation des Champs-Élysées touche à sa fin »,Le Monde,,p. 16(lire en ligne, consulté le).
↑Victor Pignatel, riche rentier issu d'une famille de soyeuxlyonnais, fut l'un des gros actionnaires duCrédit lyonnais lors de la fondation de la banque. Sa femme était née Célestine Lacombe.
↑Georges Sorel et Giovanni Busino. Lettres de G. Sorel à L. Einaudi, E. Rod et R. Michels,Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle (Cahiers Georges Sorel), 1983,no 1,p. 91.
↑NéeWilhelmine Stéphanie Marie Rosalie Jeanne Jacobine Minna de Löwenthal (1845-1938), sœur de la duchesse Decazes, elle épousa en 1866 le comte Marie François Régis ThéodoreAnthonin de Gouy d'Arsy (°1840), puis devenue veuve, se remaria en 1881 avecLudovic Charles Marie Hébert de Beauvoir du Boscol (1846-1929), marquis de Beauvoir, diplomate, chef du service d'honneur ducomte de Paris (source :L'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux,no 962,,p. 407).
↑Jeanne Lebesque, née en 1879 d'Angélique Lebesque, épousa Jean de Gouy d'Arsy en 1903 auchâteau d'Arc-en-Barrois.
↑Robert Caplain, « Les Portiques des Champs-Élysées », inLa construction moderne, Paris, mai 1928,no 35,pp. 409-419[lire en ligne].
↑a etbUnélément de langage de lacampagne présidentielle de 1974, cité dans le débat public quatre décennies, voir "Mais au fait, elle vient d'où, cette image des «chars russes place de la Concorde»?, par Jean-Marie Pottier, dansSlate, le 13 avril 2017[1]
↑"Edito. Les chars russes à Paris ? Le même délire qu'en 81", éditorial dans leBerry Républicain le 11/03/2025, par Edouard Frémy[2]
↑"Chars russes à Paris, communisme et fuite des notables : l’électrique présidentielle de 1981", par Valentin Biret, dansOuest-France le 17 novembre 2021[3]
↑"Le jour d'après", par Favilla le 4 mai 2012, dansLes Echos'[4]'
↑C'est de la terrasse Martini, située sur le toit de l'immeuble duVirgin Megastore, au n°52 de l'avenue des Champs-Élysées, qu'a lieu le spectaculaire cambriolage, opéré parFantômas (Jean Marais) dans la version de ses méfaits parAndré Hunebelle (1964). En organisant un défilé de joaillerie, la police croyait tendre un piège à Fantômas, mais ce dernier s'accrochant à une grue de chantier puis aux patins d'un hélicoptère, réussit à se sauver avec un grand éclat de rire, rendant furieux le commissaire Juve (Louis de Funès) :Marc Lemonier,Paris des films cultes, éditions Bonneton, 2008, page 124 -(ISBN978-2-86253-436-7).