Pour la plupart des méthodes, les datations brutes obtenues demandent des corrections encore appelées calibrage (dont chacune dépend de la méthode employée). Lorsque la date a été calibrée, on a souvent la mention calAP ou calBP (dans les articles de recherche), la mention de la méthode ou du logiciel de calibrage, ainsi que l'intervalle de confiance (en % ou en σ).
EnPréhistoire, les datations avant le présent s'appliquent à l'ensemble duPaléolithique. À partir duMésolithique, et a fortiori auNéolithique, on passe généralement en datesav. J.-C. (ou avant notre ère). Toutefois, au-delà duPléistocène supérieur, soit environ 129 000 ans, la mention AP est généralement sous-entendue : la différence de quelque 2 000 ans entre un âge AP et un âge avant J.-C. n'est en effet plus significative par rapport aux marges d'erreurs obtenues pour les périodes en question.
Dans le cas d'unedatation au carbone 14, le présent est fixé conventionnellement à l'année 1950. Cette date a été fixée arbitrairement comme année de référence parce qu'elle correspond aux premiers essais de datation par le carbone 14. Elle est également légèrement postérieure aux premiersessais nucléaires, qui ont perturbé la répartition d'isotopes utilisés endatation radiométrique[1],[3],[4].
Quelle que soit la période considérée, il faut corriger les imprécisions des datations obtenues par le carbone 14, et les étalonner. Les résultats bruts des datations par le carbone 14 ne tiennent en effet pas compte des fluctuations du taux de radiocarbone dans l'atmosphère au cours du temps. La prise en considération des résultats obtenus par d'autres méthodes, telles que ladendrochronologie, a permis d'établir des courbes d'étalonnage permettant de corriger les résultats bruts et de les transformer en « années AP calibrées » (cal AP). Le terme « cal AP » correspond à desannées calendaires et peut être alors transcrit en années ducalendrier grégorien (av. J.-C. ou ap. J.-C.) par une soustraction de 1950 ans.
Si les datations obtenues par le carbone 14 n'ont pas été calibrées, la correction à effectuer n'est pas linéaire. Il existe différents logiciels accessibles sur Internet pour réaliser l'opération de conversion[5],[6]. À titre d'exemple, un résultat brut de 16 500 ± 300 ans AP se situe d'après le logicielCalPal-Online[6] à un âge compris à 68 % de probabilité dans l'intervalle 19 348–20 201 ans cal AP, ce qui représente un écart très significatif.
Les autres méthodes de datation, qui sont généralement plus récentes que ladatation au carbone 14, ne retiennent pas nécessairement l'année 1950 comme date de référence.
Les nouvelles subdivisions de l'Holocène retiennent par exemple l'année 2000 comme date conventionnelle du présent : le début duGreenlandien est fixé à 11 700 ans AP, c'est-à-dire en, celui duMéghalayen à 4 250 ans AP, c'est-à-dire en[7].
↑(en) « oxcal », c14.arch.ox.ac.uk(consulté le). Dans la section « Accessing the program », cliquer sur « OxCal online ». Nécessite une inscription (gratuite).
↑a etb(en) « CalPal », Monrepos-rgzm.de(consulté le). Cliquer sur le bouton « CalPal-Online » pour accéder au calculateur.