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Autricum

48° 27′ 21″ nord, 1° 29′ 03″ est
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La ville antique d'Autricum (Chartres) et lepagus carnutenus (pays chartrain) qu'elle administrait ne doivent pas être confondus avec le reste du pays du peuple desCarnutes.

Autricum
(actuelle Chartres)
Localisation
PaysDrapeau de l'Empire romainEmpire romain
Province romaineHaut-Empire :Gaule lyonnaise
Bas-Empire : Lyonnaise quatrième ou Sénonie
RégionCentre-Val de Loire
DépartementEure-et-Loir
TypeChef-lieu deCivitas
Coordonnées48° 27′ 21″ nord, 1° 29′ 03″ est
Histoire
ÉpoqueAntiquité (Empire romain)
Géolocalisation sur la carte :Rome antique
(Voir situation sur carte : Rome antique)
Autricum
Autricum
Autricum
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Autricum était le nom d'une cité dupeuple gaulois desCarnutes, considérée généralement comme leur capitale, située à l'emplacement de l'actuelle ville deChartres, enEure-et-Loir.

Jusqu'à laconquête romaine de -52 av. J.C., la cité et sa région occupaient un rôle des plus importants de la religion de toute laGaule.

Toponymie

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Le nom d'Autricum est laromanisation du nom gaulois donné à la rivière de l'Eure qui la traverse :Autura >*Autur-īko >Autricum).

La cité gauloise

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Autricum – queCésar ne cite jamais – a été identifiée comme se trouvant àChartres grâce à latable de Peutinger[1] (qui en estropie d'ailleurs le nom) et passe pour être la capitale desCarnutes, car sonpagus a pris nom du peupleéponyme auBas-Empire :pagus carnutenus[2] (« pays chartrain »). Alors queCenabum (l'actuelle ville d'Orléans) a laissé des tracesarchéologiques,épigraphiques etlittéraires indiscutables, ne sont identifiés pour le premierAutricum gaulois, que des parties du fossé de l'oppidum, et deux secteurs d'occupation. On ne sait toujours pas bien s'il faut penser à un établissement plus ou moins fortifié sur l'éperon qui porte aujourd'hui lacathédrale, ou s'il s'agissait d'un « oppidum de vallée », lié à la rivière et peut-être à labatellerie[3],[4].

Par l'Eure, les Carnutes devaient communiquer avec le bassin de laSeine, laGaule belgique et sans doute l'Armorique. Par laBelsia, ils pouvaient rejoindre les villes deBlesum et deCenabum, toutes deux également d'ethnie carnute[5], bien que de nombreux indices montrent que le centre dupagus carnutenus (établi autour d'Autricum) était assez éloigné deCenabum.

De même, les relations des Carnutes avec les autres peuples semblent privilégier l'est et le nord (lesSénons, lesRèmes…) plutôt que le sud où lesBituriges, alliés étroits desÉduens, font plutôt figures d'ennemis. Pour le commerce comme pour la politique, Autricum-Chartres a probablement joué un rôle beaucoup plus important que la lacune des sources ne permet de l'établir.

Les fouilles de sauvetage entre 2003 et 2005, notamment sur laplace des Épars et leboulevard Chasles, apportent d'importantes connaissances nouvelles sur l'Autricum gallo-romaine, et pour la période gauloise ont mis au jour une nécropole à incinération datée des environs du milieu duIer siècle av. J.-C..

L'assemblée annuelle des druides

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L'assemblée des druides est ainsi présentée dans laGuerre des Gaules deJules César[6] :

« Tous les druides n'ont qu'un seul chef dont l'autorité est sans bornes. S’il décède, le plus éminent en dignité lui succède ; si toutefois plusieurs se valent, l'élection a lieu par le suffrage des druides, et la place est quelquefois disputée par les armes. À une époque déterminée de l'année, ils s'assemblent aux confins du pays des Carnutes, région qui passe pour être le centre de toute la Gaule, en un lieu consacré . Là se rendent de toutes parts ceux qui ont des différends, et ils se soumettent aux jugements et aux décisions des druides. »

Rien n'indique dans ce texte ni dans les données archéologiques que ce site soitAutricum.

La période gallo-romaine

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La ville durant le Haut-Empire

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Autricum devient une grande cité durant leHaut-Empire, où s'élèvent plusieurs monuments publics de grande dimension[7]. L'époque augustéenne voit l'installation d'un réseau de routes[4]. La ville est cependant tenue à l'écart des grandesvoies romaines en Gaule qui participent à la hiérarchisation des villes gallo-romaines[8].

Autricum est partagée entre ville basse et ville haute, desservies chacune par unaqueduc. Cette division spatiale se maintient dans les époques ultérieures du développement urbain de Chartres[9]. La cité est protégée par des buttes de terre réorganisée autour d'un forum. Les deux acqueducs s’étendent du côté du nord du plateau et le long des berges de la rivière.

Dans la ville haute se trouvent plusieurs monuments politiques, culturels et religieux de grande dimension. Au Nord, se trouve un grand bâtiment de plus de 80 mètres de long, adossé au pied du coteau et soutenu par des murs de terrasse[4]. L'éperon formé par la rencontre des vallées de l’Eure et duCouesnon accueille peut-être leforum de la ville, sur le site de l'actuellerue Sainte-Thèrese. Les traces d'un ancienamphithéâtre gallo-romain sur la pente du plateau ont été découvertes en 1965 aux alentours et sous l'église Saint-André dont on retrouve des vestiges dans les murs de l'une descryptes[10].

Les fouilles réalisées à l'emplacement de laplace des Halles ont mis en évidence les vestiges d'une voie empierrée de 9 mètres de largeur, longée par des maisons du même type que celles découvertes sur le site Pasteur à Chartres. Des vestiges des plus belles demeures (domus), parfois ornées de fresques, ont été retrouvés à laplace des Épars et dans le secteur des Grandes-Filles-Dieu. Les habitations sont souvent construites en matériaux périssables : poteaux plantés, reposant sur des blocs ou des solins enterrés non maçonnés, élévations en torchis[11].

Deux cimetières gallo-romains s'étendent dans le nord-ouest et les sections du sud-est de la ville antique, et d'autres probablement dans le sud-ouest (Bedonet al., 1988).

Autricum durant l'Antiquité tardive

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La ville connaît sans doute un certain déclin au cours de l'Antiquité tardive, attesté par les fouilles menées sur le site qui concluent à la survenue de grands changements dès le milieu ou à la fin duIIIe siècle.

Certains quartiers résidentiels et artisanaux actifs durant la période duHaut-Empire semblent avoir été abandonnés à cette période, avec pour conséquence une diminution de la superficie de la ville[11]. Les recherches menées à Chartres concluent également à l'absence probable d'enceinte fortifiée (lecastrum)[12]. La ville compte cependant parmi les villes les plus étendues de Gaule à cette époque, avec une superficie comparable à celle deReims et deBordeaux[13].

Vers 330, la cité desCarnutes voit son territoire être amputé au profit deCenabum (l'actuelleOrléans), qui devient indépendante.Autricum devient alors la nouvelle capitale des Carnutes[5]. Cette réorganisation territoriale, qui est peut-être la conséquence des réformes deDioclétien, entérine l'importance déclinante d'Autricum au plan notamment économique vis-à-vis de sa rivale[12].

Autricum reste cependant une ville importante d'un point de vue administratif et religieux puisque celle-ci est le siège d'un évêché auIVe siècle[13].

Vestiges archéologiques

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L'amphithéâtre

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Article détaillé :Amphithéâtre de Chartres.
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Le sanctuaire

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Article détaillé :Sanctuaire gallo-romain de Saint-Martin-au-Val.

Le grand sanctuaire dit de « Saint-Martin-au-Val » (en raison de sa proximité avec l'église éponyme) se trouve à moins d'un kilomètre au sud du centre administratif et politique de l'époque antique, dans l'actuel quartier Saint-Brice. Ce sanctuaire qui s'étend sur dix hectares est composé de plusieurs bâtiments, fouillés deux à trois mois par an[14].

Depuis 2017, les recherches se sont concentrées successivement sur deux fontaines monumentales situées en façade est du grand sanctuaire. Ces bâtiments illustrent le savoir-faire et le raffinement « à la romaine ». Deux grands bassins quadrangulaires en marbre blanc de Turquie ont conservé les restes inédits de plafonds à caissons en bois peints et sculptés. Une seule découverte significative similaire avait été réalisée précédemment sur le site de lavilla de Telephus àHerculanum en Italie, en 2010[14].

Un premier bassin d'apparat de 5,50 mètres de côté au décor central quadrilobé en marbre blanc veiné rose contenait les restes du plafond peint. Deux autres bassins furent également découverts en 2022, distants d'environ 6 mètres et d'une profondeur de plus de 2 mètres. Le deuxième bassin avec son entrée au milieu de la margelle ouest, était probablement destiné aux ablutions préliminaires avant d'accéder au sanctuaire et à l'autel d'Apollon, l'autre étant plus un bassin d'apparat[15]

Les rues

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Des fouilles dans le centre-ville deChartres ont apporté des éléments novateurs sur l’organisation urbaine de cette grande capitale de laGaule romaine, son rythme d’urbanisation et les modifications du statut social d’un de ses quartiers.

Les rues sont empierrées et constituées de gravillons desilex, bordées de fossés dedrainage, de caniveaux puis des trottoirs de 2,40 mètres de large, limités par des murs qui devaient être couverts par desportiques. Des canalisations de distribution d’eau en bois étaient installées sur les marges de la chaussée. L’ensemble étaient large de 11,20 mètres. Le long de larue, des parcelles d’une largeur de 10,50 mètres s’engageaient en profondeur dans le cœur des îlots. Elles étaient occupées par desmaisons.

Dans la partie centrale des îlots, un petit bâtiment a été construit dès le début duIer siècle. Son orientation nord/sud laisse penser qu’il s’agit d’un sanctuaire. Il subsiste dans son plan jusque dans le courant duIIIe siècle.

Les quartiers

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Au cours de la première moitié duIIe siècle, des quartiers ont été ravagés par un incendie, ce qui a provoqué une importante réorganisation de la ville. Des parcelles sont réunies afin d’y construire deux maisons de notables.

La plus vaste (au moins 30 × 45 m) a été construite sur de larges murs maçonnés et s’organisait autour d’une cour. La seconde est largement construite avec des matériaux légers, comme des cloisons en pans de bois, autour d’une petite cour à portique. Au cours d’une campagne de réfection des maçonneries, l’une des pièces est ornée d’une grande scène figurée comportant au moins une représentation impériale, signe d’attachement du propriétaire enversRome, retrouvée enfouille.

Un nouvel incendie ravage le quartier dans le courant duIIIe siècle. L’espace est de nouveau occupé de manière plus sporadique mais les vestiges de l’occupation du Bas-Empire, auIVe siècle, ont largement été détruits par les activités postérieures.

Notes et références

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  1. Robert Bedon etAlain Malissard,La Loire et les fleuves de la Gaule romaine et des régions voisines, Presses universitaires de Limoges,, 601 p.(ISBN 978-2-8428-7177-2,lire en ligne),p. 408.
  2. CamilleJullian, « IX. À propos des «pagi» gaulois avant la conquête romaine »,Revue des Études Anciennes,vol. 3,no 1,‎,p. 77–97(DOI 10.3406/rea.1901.4913,lire en ligneAccès libre)
  3. « Oppida celtiques, atlas des fortifications celtiques Europe, villes celtiques, oppidum gaulois », suroppida.org(consulté le).
  4. ab etcDominiqueJoly, StéphaneWillerval et PaulineDenat, « Chartres, d’Autrikon à Autricum, cité des Carnutes : prémices et essor de l’urbanisation »,Gallia. Archéologie des Gaules,vol. 72,no 1,‎,p. 117–144(ISSN 0016-4119,DOI 10.4000/gallia.1453,lire en ligne, consulté le)
  5. a etbChristianCribellier, « Les agglomérations du centre de la Gaule : types d’occupations et évolution du réseau (IIIe-VIe s. après J.-C.) »,Archéologie des Gaules (Gallia),vol. 74,no 1,‎,p. 39–60(ISSN 0016-4119,DOI 10.4000/gallia.2340,lire en ligneAccès libre)
  6. Jules César,Guerre des Gaules, livre 6, chapitre 13
  7. BrigitteBeaujard et FrançoisePrévot, « Introduction à l'étude des capitales "éphémères" de la Gaule (Ier s.-début VIIe s.) »,Supplément à la Revue archéologique du centre de la France,vol. 25,no 1,‎,p. 17–37(lire en ligne, consulté le)
  8. MichelMichel,« Chapitre 2. La circulation et les échanges », dansDéveloppement des villes moyennes. Chartres, Dreux, Evreux : Tome I, Éditions de la Sorbonne,coll. « Géographie »,(ISBN 979-10-351-0128-2,DOI 10.4000/books.psorbonne.37309,lire en ligne),p. 125–186
  9. MichelMichel,« Chapitre 2. La stabilité des paysages urbains », dansDéveloppement des villes moyennes. Chartres, Dreux, Evreux : Tome I, Éditions de la Sorbonne,coll. « Géographie »,(ISBN 979-10-351-0128-2,DOI 10.4000/books.psorbonne.37327,lire en ligne),p. 255–276
  10. « Un amphithéâtre romain mis au jour à Chartres »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  11. a etbCyrille BenKaddour, « Chartres et sa proche campagne au haut Moyen Age (fin Ve – fin Xe siècle). Topographie urbaine et péri-urbaine, analyse de structures et étude du mobilier : un premier bilan »,Revue archéologique du Centre de la France,no Tome 53,‎(ISSN 0220-6617,lire en ligne, consulté le)
  12. a etbAlainFerdière,« Les cités de Chartres et d'Orléans au Bas-Empire : et les campagnes ? », dansLa naissance de la ville chrétienne : Mélanges en hommage à Nancy Gauthier, Presses universitaires François-Rabelais,coll. « Perspectives Villes et Territoires »,(ISBN 978-2-86906-525-3,DOI 10.4000/books.pufr.6463,lire en ligne),p. 107–121
  13. a etbAndréChédeville,Chartres et ses campagnes XIe-XIIIe s, J.-M. Garnier,(ISBN 2-908974-03-7 et978-2-908974-03-4,OCLC 490045297,lire en ligne)
  14. a etb« Le sanctuaire gallo-romain », surarcheologie.chartres.fr(consulté le).
  15. Bruno Bazin, Les bassins secrets du sanctuaire antique de Saint-Martin-au-Val, dansArchéologia, n°613, octobre, 2022,p. 14-15

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Lien externe

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Audio externe
Autricum sous Chartres, interview de Dominique Joly, archéologue de la ville de Chartres, par Vincent Carpentier dans l'émissionSalon noir du 10 juillet 2013 surFrance Culture
Audio externe
Quand Chartres ressemblait à Herculanum, interview de Mathias Dupuy et Bruno Bazin, archéologue de la ville de Chartres, par Vincent Carpentier dans l'émissionCarbone 14 du 23 octobre 2021 surFrance Culture
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