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Autriche-Hongrie

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(51 ans, 7 mois et 1 jour)

Blason

Armoiries de l'Autriche-Hongrie
Haut : 1915-1918
Bas : 1867-1915
Pas de drapeau officiel (voirdrapeaux de l'Autriche-Hongrie).
Deviseenlatin : Indivisibiliter ac inseparabiliter (« Indivisibles et inséparables »)
HymneGott erhalte
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Autriche-Hongrie en1914.
Informations générales
StatutMonarchie constitutionnelle,union personnelle,double monarchie
Constitué par
CapitaleVienne etBudapest
Langue(s)- Officielles :allemand,hongrois
- Minoritaires reconnues :croate,italien,polonais,roumain,serbe,slovène,tchèque,ukrainien
- Autres :arménien,bulgare,frioulan,ladin,romani,slovaque,yiddish
ReligionCatholicisme (officielle),protestantisme,orthodoxie,judaïsme,islam
MonnaieFlorin(-)
Couronne(-)
Démographie
Population (1914)52 800 000 hab.
Superficie
Superficie (1908)676 615 km2
Histoire et événements
Compromis de 1867
Congrès de Berlin : occupation de laBosnie-Herzégovine
Alliance avec l'Allemagne contre laRussie
Annexion de la Bosnie-Herzégovine
Déclaration de guerre à laSerbie après l'ultimatum du 23 juillet 1914
Avènement deCharlesIer d'Autriche
Dissolution
Traité de Saint-Germain
Traité de Trianon
Empereur-roi
-François-JosephIer
-CharlesIer etIV
Ministre-président d'Autriche
(1er)Friedrich Ferdinand von Beust
(Der)Heinrich Lammasch
Ministre-président de Hongrie
(1er)-Gyula Andrássy
(Der)János Hadik
Parlements
Reichsrat (Cisleithanie)Herrenhaus (Chambre haute)
Chambre des députés (Chambre basse)
Diète hongroise (Transleithanie)Chambre des magnats (Chambre haute)
Chambre des représentants (hu) (Chambre basse)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

modifier -modifier le code -voir Wikidata(aide)

L'Autriche-Hongrie (enallemand :Österreich-Ungarn, enhongrois :Ausztria-Magyarország), en forme longue habituelle laMonarchie austro-hongroise (enallemand :Österreichisch-Ungarische Monarchie, enhongrois :Osztrák-Magyar Monarchia), parfois appelée l'Empire austro-hongrois ou encore lamonarchiedanubienne, est un ancienempire d'Europe centrale réunissant deuxpays distincts : l'empire d'Autriche ou, plus simplement, l'Autriche, et lesroyaumes de Hongrie-Croatie ou, plus simplement, la Hongrie.

Plus précisément, il s'agissait d'unefédération monarchique de deux États créée par lepartage, en1867, de l’empire d'Autriche (lui-même regroupant, à partir de1804, lesÉtats régis par les Habsbourg à la suite de la disparition duSaint-Empire romain germanique) en uneunion réelle qui a duré jusqu’en1918[1],[2],[3],[4],[5],[6]. Ces deux États[7],[8] contigus[9] et égaux[4], unis par lamaison de Habsbourg-Lorraine et liés par un « compromis » (enallemand :Ausgleich ; enhongrois :kiegyezés) sont :

Uneunion douanière complète l'union politique[1]. En, l'Autriche-Hongrieannexe laBosnie-Herzégovine qu'elleoccupait et administrait depuis, mais qui était restée nominalement sous souverainetéottomane : l'union douanière est alors élargie à ce territoire.

La constitution politique de l'Autriche-Hongrie fait suite à l’exclusion desempereurs d'Autriche de leurs zones d’influence traditionnelles : l'Italie (1860) puis l’Allemagne (1866). Le projet deFrançois-JosephIer consiste alors à conforter son assise en associant les élites hongroises au pouvoir. Ce compromis est accepté par lanoblesse hongroise, car il pérennise la plupart de sesprivilègesféodaux institués par laBulle d'or du roiAndré II en1222. En1867, François-Joseph, déjàempereur d’Autriche, est couronné àBudapest commemonarque de laCouronne de saint-Étienne, soit d'abordroi apostolique de Hongrie, mais égalementroi de Croatie-Slavonie.

Autocrateconservateur, mais pragmatique, il s’appuie sur les facteurs de cohésion que sont lamonarchie et sabureaucratie, l’Église catholique, l’aristocratie et l’armée. Son petit-neveu lui succède en1916 sous les noms deCharlesIer d’Autriche etCharlesIV deHongrie.

L'empire habsbourgeois devient ainsi une « double monarchie », expression typiquement utilisée pour l’Autriche-Hongrie. L’aigle à deux têtes,symbole bien antérieur à la constitution, lui convient parfaitement. Lesadjectifs officiels étaient les suivants :

Ce compromis politique avec lanoblesse hongroise lèse les intérêts des autres peuples de la « double monarchie »,slaves (Tchèques,Slovaques,Polonais,Ukrainiens,Slovènes,Croates,Bosniaques,Serbes) etlatins (Italiens,Roumains). Lors de la défaite à l’issue de laPremière Guerre mondiale et au nom du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », les assemblées représentatives de ces peuples, constituées en décembre1918, proclament, ainsi d'ailleurs que leConseil national des Hongrois[14], leur séparation de la « double monarchie ».

Ce processus aboutit au remplacement de l’Empire austro-hongrois par sept « États-nations ». Certains sont nouvellement indépendants, allant ainsi bien au-delà des anciennes revendications de l’austroslavisme et dutrialisme, restées insatisfaites : ce sont laTchécoslovaquie et leroyaume des Serbes, Croates et Slovènes, futureYougoslavie, formé par la réunion desSlaves méridionaux d’Autriche-Hongrie, deSerbie et duMonténégro. Un autre, laPologne, est ressuscité après plus de120 ans de disparition. Deux pays latins déjà existants sont simplement agrandis aux dépens de l’empire : l’Italie et laRoumanie.

Ces profonds changements sont officialisés durant les deux années suivantes par la signature des traitésde Saint-Germain etdu Trianon qui consacrent la fin de l’Empire, l’interdiction pour les Habsbourg de résider en Autriche, mais aussi l’interdiction pour les Allemands d’Autriche, ainsi exclus du fameux « droit des peuples », de s’unir à larépublique de Weimar. L’Autriche elle-même devient et reste unerépublique, tandis qu'en Hongrie un bref épisode républicain laisse place à unemonarchie gouvernée par unerégence et réduite au tiers central de laGrande Hongrie, un tiers desMagyars se retrouvant en dehors de ses nouvelles frontières.

Formation de l'Autriche-Hongrie

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Article détaillé :Chronologie de l'Autriche-Hongrie.

Un certain nombre d'auteurs s'accordent pour voir dans l'Autriche-Hongrie uneunion réelle[15]. Sa nature a néanmoins été discutée[16]. Quelques auteurs autrichiens ou étrangers y ont vu unÉtat fédéral[15], d'autres une simpleconfédération d'États[16].

Entités constitutives de la monarchie

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Succédant à l'empire d'Autriche, la dénomination officielle d'Autriche-Hongrie apparaît en1867, mais désigne un État déjà constitué dès la première partie duXVIIIe siècle. C'est la dernière forme politique qu'ont prise les possessions de ladynastie impériale desHabsbourg-Lorraine enEurope centrale.

Article détaillé :Évolution territoriale des possessions des Habsbourg.

L’Autriche-Hongrie est, après l'Empire russe, le plus grand État d’Europe avec une superficie de 676 249 km2. Mais tous ses peuples, et notamment lesSlaves, n’y sont pas également représentés : l’ancien royaume deBohême-Moravie, celui deGalicie-Lodomérie, celui deCroatie-Slavonie ainsi que la principauté deTransylvanie ont perdu leurs prérogatives antérieures et la « double monarchie » n'est formée que de deux entités principales et ultérieurement d'une troisième :

Cetteorganisation territoriale et la législation qui en découle favorisent largement lesaristocraties et lesbourgeoisiesgermanophones etmagyarophones, de confessioncatholique romaine (religion de l’État et de la dynastie), au détriment des autres groupes sociaux, linguistiques ou religieux.

Royaumes et pays représentés à la Diète d'Empire

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Article détaillé :Royaumes et pays représentés à la Diète d'Empire.
Pavillon des royaumes et pays représentés à la Diète d'Empire de 1867 à 1918.
En rouge, lesroyaumes et pays représentés à la Diète d'Empire (Cisleithanie) au sein de l'Empire.

L'Autriche, en tant qu'État distinct de la Hongrie, est un« État anonyme », sans dénomination officielle[17]. Elle est désignée par l'expression« royaumes et pays représentés auReichsrat »[18] — formule empruntée à laPatente de février[19] — ou comme« la Cisleithanie »[17]. D'une superficie de 300 193 km2, elle compte 28 567 898 habitants (recensement de1910). Elle est constituée de17provinces. Chacune d'elles dispose d’une autonomie relative, avec des assemblées provinciales (Landtag) élues dans un premier temps au suffrage par classes, censitaire puis universel. Les habitants de langue allemande, qui comptent pour 36 % de la population totale et élisent 43 % des sièges au parlement, s’opposent globalement à la restauration d’un royaume de Bohême autonome,revendiquée par les Tchèques[20].

Un ensembleaustro-bohémien a été fondé en1526 lorsqueFerdinand, époux d'Anne Jagellon, hérite de son beau-frèreLouisII de Hongrie. Il a été consolidé lors desguerres de Trente Ans (1618-1648) et desuccession d’Autriche (1740-1748). Cet ensemble sert de socle à la création de l'empire d’Autriche en1804[21].

En 1867, l'Autriche « cisleithane » couvre :

Les pays de la Couronne de saint Étienne

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Article détaillé :Pays de la Couronne de saint Étienne.
Pavillons des pays de la Couronne de saint Étienne de 1867 à 1918 (haut :Hongrie ; bas :Croatie).
En rouge, lespays de la Couronne de saint Étienne (Transleithanie) au sein de l'Empire.

Lespays de la Couronne de saint Étienne ont une superficie de 324 857 km2 et une population de 20 840 678 habitants.

Article détaillé :Compromis hungaro-croate.

En vertu ducompromis hungaro-croate de, ils comprennent :

Le royaume de Hongrie possède, contrairement à l’empire d’Autriche, une structure centralisée. Lescomitats, unités administratives de base, sont gérés conjointement par un préfet nommé par l'État et unalispán élu par l'aristocratie locale. Le royaume de Croatie-Slavonie dispose d'une administration autonome dirigée par unban nommé par l’État qui est responsable devant leSabor, assemblée élue qui a la capacité de légiférer dans les domaines de l’enseignement et la justice[20].

Lespays de la Couronne de saint Étienne comprennent plus ou moins le territoire du premier royaume de Hongrie constitué peu après l’an1000 et à nouveau regroupé en1699 lorsque lesHabsbourg étendent laHongrie royale à laHongrie ottomane libérée de l’emprise ottomane et à laPrincipauté de Transylvanie, vassale desOttomans et également appeléeroyaume de Hongrie orientale. Ils sont dès lors gouvernés par laminorité dominante desaristocratesmagyars qui revendiquent leur autonomie face auxHabsbourg[26] et détiennent (jusqu’en1918) la majeure partie des terres dans lespays de la Couronne de saint Étienne[27].

Le condominium de Bosnie-Herzégovine

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Articles détaillés :Condominium de Bosnie-Herzégovine etCrise bosniaque.
Pavillon ducondominium de Bosnie-Herzégovine de 1908 à 1918.
En rouge le condominium de Bosnie-Herzégovine au sein de l'Empire.

Administrée par l'Empire à partir de 1878 après unecampagne militaire puisannexée en1908 sous les auspices du ministreAlois Lexa von Aehrenthal, laBosnie-Herzégovine a une superficie de 51 199 km2 et une population de 1 898 044 habitants. Elle est constituée de deux provinces :

Le condominium n'est attribué ni à l'Autriche ni à laHongrie. De plus, lescatholiques (Croates) sont minoritaires en Bosnie-Herzégovine et ni la Cisleithanie ni la Transleithanie ne souhaitent augmenter leurs minoritésorthodoxes (Serbes), et encore moins englober une minoritémusulmane (Bosniaques).

De ce fait, la Bosnie-Herzégovine se retrouve ainsi être la « Troisième entité de la double monarchie » : annexée, elle ne dépend spécifiquement d’aucune de ses deux composantes mais est considérée comme commune aux deux couronnes, qui administrent ensemble tout ce qui ne relève pas des pouvoirs locaux bosno-herzégoviniens. Les pouvoirs locaux sont surtout confiés à la minoritécatholique (croate, 22,9 % de la population) et à la minoritémusulmane (bosniaque, 32,7 % de la population), ce qui mécontente la minoritéorthodoxe (serbe, 43,5 % de la population).

Les institutions politiques : le compromis de 1867

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Article détaillé :Compromis austro-hongrois.
Pavillon civil de l'Empire de 1869 à 1918.
Subdivisions de l'Autriche-Hongrie après 1878 :
  • « Cisleithanie » (Autriche)
  • « Transleithanie » (Hongrie et Croatie-Slavonie)
  • Bosnie-Herzégovine
  • (ajoutée en 1908)

Après la défaite deSadowa en1866 face à laPrusse, les options fédérales à six (Autriche, Bohême-Moravie, Galicie, Hongrie, Croatie et Transylvanie) ou à trois (Autriche, Hongrie, Croatie) sont abandonnées et, en1867, l'empire d'Autriche devient une « double monarchie » (impériale et royale) rassemblant l'empire d'Autriche et leroyaume de Hongrie. Le compromis de 1867 est négocié entreBeust, président du Conseil de l'empire d'Autriche, etAndrássy, président du Conseil du royaume de Hongrie, l'un des héros de laguerre d'indépendance de 1848-1849. Ce compromis fait accepter François-Joseph par les Hongrois, et il est solennellement couronné roi apostolique de Hongrie à Budapest.

Des gouvernements distincts pour l'empire d'Autriche et le royaume de Hongrie

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La partie autrichienne de l’empire devient peu à peu une véritable monarchie constitutionnelle, avec un système de représentation bicaméral qui comprend :

  • une chambre des seigneurs, dont les membres sont désignés par l’empereur ;
  • une chambre des députés, dont les membres d’abord désignés par les diètes provinciales sont progressivement élus ausuffrage universel masculin.

Eduard Taaffe, ami personnel de l’empereur, est ministre-président de 1879 à1893.

Dans la partie hongroise, le pouvoir est exercé par l’aristocratie foncière hongroise qui s’assure le contrôle quasi exclusif de la chambre des députés, grâce à unsystème électoral censitaire et un découpage approprié des circonscriptions.Kálmán Tisza puis son filsIstván Tisza sont ministres-présidents de1875 à1890, puis de1903 à1905 et de1913 à1917. La capitale de l’État restauré fait l’objet d’un plan d’urbanisme ambitieux, de la fusion en1873 des communes deBuda,Óbuda etPest, à l’inauguration en1896 de lapremière ligne de métro continentale et de laplace des Héros, pour célébrer le millénaire du royaume[20]. En1910, au Parlement de Budapest, les453 députés sont pour la plupart issus de la noblesse, soit environ 9 000 familles qui possèdent un tiers des terres du royaume[28][29].

Les instances pour gérer les affaires communes

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Les affaires communes aux deux États sont réduites. Elle se répartissent en deux catégories : les« affaires communes » proprement dites, d'une part, et les« affaires d'intérêt commun », d'autre part[30]. Les premières sont dites« programmatiquement communes » car dérivant de la Pragmatique Sanction ; les secondes,« dualistiquement communes »[30].

Les« affaires communes » proprement dites sont au nombre de trois, chacune gérée par un ministère : les affaires étrangères, les affaires militaires et les finances communes[30]. S'il y a une armée commune avec un état-major commun, il y a toutefois deux armées territoriales :Landwehr en Autriche etHonvéd en Hongrie. Le ministère des Finances commun gère en plus à partir de 1879 la Bosnie-Herzégovine : il est financé à 70 % par la Cisleithanie et à 30 % par la Transleithanie.

Les« affaires d'intérêt commun » sont d'ordre économique. Elle comprennent : les affaires commerciales, notamment douanières ; la fiscalité indirecte en rapport avec la production ; le régime de la monnaie et du crédit ; les chemins de fer d'intérêt commun[31]. L'harmonisation qu'elles exigent fait l'objet de dispositions communes renouvelées tous les dix ans, dans des projets de lois identiques adoptés par les deux parlements. La convention douanière qui fait des territoires autrichien et hongrois un seul territoire douanier est renouvelée sans problème en 1878 et1887. Elle est remplacée à partir de1903 par un traitement de faveur avec réciprocité assurée[20].

Les ministres communs
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Les trois ministres communs sont nommés et révoqués par l'empereur-roi[32]. Leurs fonctions sont incompatibles avec celles de ministre de l'un ou l'autre des deux États[33]. Ils sont individuellement et solidairement responsables de leurs actes devant les Délégations[32]. Celles-ci peuvent les renvoyer devant une Haute Cour formée, pour moitié, de citoyens autrichiens et hongrois[32]. Le Conseil des ministres communs comprend au moins cinq membres : aux trois ministres communs s'ajoutent, en effet, leministre-président d'Autriche (Ministerpräsident) et celui deHongrie (Miniszterlenök)[32].

Les Délégations
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Les Hongrois ayant rejeté la création d'un Parlement commun aux deux États[34], le contrôle parlementaire des ministres chargés de l'administration des affaires communes est assuré par deux Délégations[35]. L'une et l'autre des Délégations ont un nombre égal de membres, le nombre maximal étant de soixante par délégation[34]. Vingt membres sont élus par laChambre haute[N 3] et les quarante autres par laChambre basse[N 4] de chaque Parlement[34].

En Hongrie où le système électoral exclut en fait les nationalités autres que la hongroise, quatre des quarante délégués de la chambre basse sont croates. Les délégations siègent séparément, communiquent entre elles par écrit et n'ont aucun pouvoir législatif[20].

Armoiries de l'empereurFrançois-JosephIer sur un vitrail de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budavár à Budapest.
Le conseil de la Couronne
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Article détaillé :Conseil de la Couronne (Autriche-Hongrie).
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Une institution moins formelle existe, le conseil de la couronne.

Présidée par l'empereur, chacune de ses réunions est présidée par l'empereur-roi, mais l'ordre du jour est fixée par le Chancelier.

Riches potentiels et cohésion problématique

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L'Autriche-Hongrie a globalement développé à la fois sonagriculture et sonindustrie. Cependant, l'évolution de chacune de ses parties est contrastée. LaHongrie reste essentiellementagricole et gouvernée par unearistocratie jalouse de sesprivilèges, alors que l'ensemble austro-bohémien s'industrialise et sedémocratise.

Point de convergence des archaïsmes et des idéesprogressistes d'une époque,Vienne est en1900 l'un des principaux phares de lacultureeuropéenne.

Le défi majeur de la double monarchie est d'ordre politique. L'Autriche-Hongrie connaît comme les autres États de l'époque lesconflits de classes sociales, mais d'autres peuples demandent leur place à côté desgermanophones et desHongrois, notamment ceux qui avaient constitué des États avant d'être intégrés : principalement lesTchèques et lesPolonais enAutriche, et lesCroates enHongrie.

Démographie

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À la veille de laPremière Guerre mondiale, l’Autriche-Hongrie est le troisième État européen par sapopulation, soit 51 306 620 habitants. L’allemand est langue officielle enCisleithanie, lemagyar enTransleithanie. Le recensement de 1910 fait état de douze principaux groupes linguistiques dont huitslaves, en distinguant lesCroatescatholiques, lesBosniaquesmusulmans et lesSerbesorthodoxes. Dans l’armée, l’allemand reste la seule langue du commandement même si les officiers doivent être polyglottes afin d’être compris de leurs hommes.

Les nationalités

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Le taux d’alphabétisation témoigne du statut privilégié des Allemands et des Magyars dans l’Empire, mais il était également élevé chez lesTchèques.

Lecompromis austro-hongrois n'instituait pas denationalité austro-hongroise pardroit du sol, mais deuxcitoyennetés séparées : autrichienne pour les ressortissants de laCisleithanie et hongroise pour ceux de laTransleithanie (Hongrie etCroatie). A celles-ci s'ajoutera, après 1908, la citoyenneté ducondominium de Bosnie-Herzégovine[36]. En revanche, pardroit du sang, l'état-civil et les recensements reconnaissaient desnationalités dans le sens d'ethnies, définies par la déclaration d’usage de la langue et ainsi réparties en 1910[37] :

Langues (1910)Diffusion[39]PopulationPourcentage
AllemandAutriche,Tyrol et les provincesalpines, Bohême et Moravie urbaines (Austro-allemands et Juifs), Silésie, îlots au Banat, en Galicie, Plaine de Pannonie, Bucovine, Carniole et Transylvanie (Saxons)12 006 52123,4
HongroisPlaine de Pannonie,Slovaquie,Banat,Transylvanie (Magyars etSicules)10 056 31519,6
TchèqueBohême,Moravie,Silésie6 442 13312,5
SlovaqueHaute-Hongrie (Slovaquie)1 967 9703,8
PolonaisGalicie occidentale, villes de Galicie orientale,Silésie4 976 8049,7
Ruthène (Ukrainien etRusyn)Galicie orientale,Maramureș septentrional,Bucovine septentrionale3 997 8317,8
Serbo-croateEst de l’Istrie,Dalmatie,Croatie-Slavonie,Bačka,Bosnie-Herzégovine,Banat4 380 8918,5
SlovèneBasse-Styrie,Carniole, nord de l’Istrie,Trieste,Fiume1 255 6202,4
RoumainEst de la Hongrie,Banat,Transylvanie,Maramureș,Bucovine3 224 1476,3
Italien,dalmate,istro-roumainIstrie,Trentin,Trieste,Dalmatie,Fiume768 4221,5
Autres, dont environ1 million deYiddishophones en Galicie, Ukraine subcarpatique du fait de la migration intérieure dans les métropoles viennoise et budapestoise2 313 5694,5

Les religions

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Places fortes de laContre-Réforme, l'Autriche et accessoirement la Hongrie ont laissé peu d'espace auprotestantisme qui est toutefois resté vivace enBohême-Moravie et enTransylvanie. En conséquence, plus des trois quarts des Austro-Hongrois sont en 1910 d'affiliationcatholique. L'orthodoxie est présente en Bosnie-Herzégovine, en Hongrie du Sud-Est, enGalicie orientale, en Transylvanie et enBucovine. L'islam est présent enBosnie-Herzégovine. Phénomène tantreligieux qu'ethno-culturel, lejudaïsme est représenté sous sa formeashkénaze de langueyiddish dans lesshtetlesh deGalicie, deBucovine, deRuthénie et deMaramureș, ainsi que dans les métropoles autrichiennes ou hongroises, et sous sa formeséfarade en Bosnie (particulièrement àSarajevo où il est souventladinophone). Certains territoires se partagent entre trois ou quatre confessions (en Bosnie-Herzégovine, on trouve des catholiques, des orthodoxes, des musulmans et des juifs, en Transylvanie et en Bucovine des catholiques, des protestants, des orthodoxes et des juifs…).

Lesgermanophones et lesmagyarophones se partagent entre catholicisme (très majoritaire) et protestantisme ;Slovènes,Croates,Tchèques,Slovaques etPolonais sont catholiques ;Ukrainiens etRoumains peuvent être catholiques (de rite grec) ou orthodoxes ; lesSerbes sont orthodoxes, et lesBosniaques musulmans. LesRoms enfin sont, pour certains,chamanistes, mais la majorité a déjà adopté l'une des religions des pays où ils vivent.

Toutes ces confessions sont présentes dans la capitale, où se produit un mélange culturel propice au développement de la vie intellectuelle et artistique[40], que d'aucuns trouvaient admirable[41], tandis que d'autres le trouvaient détestable[42]. Dans une moindre mesure, on retrouve le mêmemelting-pot dans les principales villes de l'Empire, comme en témoignent la littérature, le théâtre, les arts et l'architecture.

Religion[43]EmpireAutricheHongrieBosnie-Herzégovine
Catholiques romains etgréco-catholiques76,6 %90,9 %61,8 %22,9 %
Protestants (luthériens,calvinistes,unitariens)8,9 %2,1 %19 %0 %
Orthodoxes8,7 %2,3 %14,3 %43,5 %
Juifs4,4 %4,7 %4,9 %0,6 %
Musulmans1,3 %0 %0 %32,7 %

L'économie

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Carte physique de l'Autriche-Hongrie jusqu'en 1918 (676 249 km2).

En1910, 55 % de la population active travaille encore dans l'agriculture, 48 % en Cisleithanie et 62 % en Transleithanie. La Transleithanie fournit la moitié de la farine nécessaire à la production du pain consommé en Cisleithanie. La propriété des terres est très concentrée en Bohême et en Hongrie, elle est davantage morcelée dans les pays alpins où subsiste une classe moyenne paysanne importante[20].

L'Autriche-Hongrie est devenue la quatrième puissance industrielle en Europe, devançant de peu la Russie[44]. La production aurait triplé en Autriche entre1880 et1913, avec en tête la métallurgie et la construction mécanique. LeMinistre-président d'Autriche de 1879 à 1893Eduard Taaffe met en place une législation sociale relative à la durée du travail et à l'assurance maladie. Les industries se concentrent essentiellement en Basse-Autriche, Bohême ainsi qu'à Budapest côté Hongrie. Elles emploient 23 % de la population active[20].

La double monarchie constitue un vaste marché intérieur, notamment pour les produits agricoles de Transleithanie. Les produits manufacturés de Cisleithanie commencent à souffrir de la concurrence allemande[44]. Le réseau ferroviaire a été multiplié par 8 entre 1860 et 1900. Il a récupéré son retard par rapport aux autres grands États européens grâce en particulier à l'impulsion de l'État. Trieste est devenu le huitième port européen et voit passer la moitié des exportations de la double monarchie[20].

L'industrie pétrolière en Galicie orientale, qui se développe à partir de 1854, est une des plus importantes d'Europe. En 1910, elle représente 5,22 % de la production mondiale[45].

En 1888, quatre banques installées à Vienne dominaient la place : laBanque austro-hongroise, laLänderbank, laCredit Anstalt-Bankverein et laWiener Bankverein[46].

La société

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Léon Rousset[47] décrivait l'Autriche-Hongrie comme un « contresens historique et géographique », mais un « contresens nécessaire » où les antagonismes pourraient s'atténuer dans un espace-tampon multiculturel plutôt que s'affronter violemment au cœur de l'Europe.

Selon d'autres auteurs[48], les différences linguistiques et religieuses recoupent souvent des inégalitéssociales, économiques et politiques : ainsi par exemple lesorthodoxes (Ukrainiens,Roumains ouSerbes) sont presque partout pauvres et peu instruits, et dans les régions où ils sont majoritaires, l’aristocratie, maîtresse des terres, est catholique de langue allemande, magyare ou polonaise, tandis que la bourgeoisie, maîtresse de l’industrie et du commerce, est catholique, protestante ou juive, de langue allemande, magyare ou yiddish. Dans ces conditions, la déclaration d’appartenance à une nationalité, c’est-à-dire l’affirmation d’une langue et d’une culture, vise moins à l’obtention d’une quelconquesouveraineté qu’à exprimer au sein de l’Empire les mécontentements des groupes les moins favorisés.

Dans les deux parties de la Monarchie, la noblesse a un grand poids économique, en raison de l’immensité de ses propriétés foncières : en 1914 par exemple, moins de 1 % de la population possède 40 % du territoire. Une des revendications des nationalités est laréforme agraire, qui sera partiellement réalisée après le partage de l'Empire. De ce point de vue, les paysans ont pu voir avec espoir la double monarchie s'effondrer. En termes declasses sociales et depolitique, la prédominance de l’aristocratie dans la haute administration et au gouvernement fait de la société austro-hongroise une société inégalitaire. Ces inégalités sont moins marquées enAutriche qu'enHongrie.

L’Autriche, avec unebourgeoisie active et untaux de croissance économique avant1914 équivalent à celui de l’Allemagne, se rapproche des États de l'Europe occidentale. La grande noblesse n'a pas hésité à investir dans les entreprises industrielles (exemple :Skoda) et François-Joseph n’hésite pas à anoblir la grande bourgeoisie, y compris juive, en reconnaissance de ses mérites. D’ailleurs, lesJuifs austro-hongrois découvriront après1918 que les « États successeurs » de l’Empire sont (surtout à partir desannées 1930) généralement bien moins tolérants à leur égard que les Habsbourg-Lorraine. Un système d’assurances sociales a été créé au profit destravailleurs. Le suffrage est universel et direct depuis1907 et les nationalités (Roms exceptés) sont proportionnellement représentées au Parlement deVienne.

On retrouve ce clivage parmi lesSlaves qui participent davantage à la vie politique en Autriche qu’en Hongrie. Le club polonais au Parlement deVienne fait souvent varier les majorités, au gré de ses intérêts.Edvard Beneš et Hugh Seton-Watson (journaliste anglais ardent défenseur avecLord Northcliffe de l’indépendance tchèque) reconnaissent que les Tchèques ont une certaine liberté politique sous l’Empire. Le problème des langues en Bohême se pose dès les élections de1897 : il s’agit de permettre la mise en place d’un bilinguisme administratif en Bohême, donc de revenir partiellement à une situation antérieure à1620. À cette réforme en faveur dutchèque s’opposent l’ensemble des partis allemands, dont lespangermanistes, qui organisent une forte agitation, relayée par leReich, dans le Nord de la Bohême. Ce problème se manifeste par une pratique parlementaire utilisée de nombreuses fois par la suite : l’obstruction parlementaire, qui peut prendre plusieurs formes. Durant la période inaugurée par la mise en place du suffrage universel par classes en 1896 et close par la déclaration de guerre en 1914, les problèmes linguistiques paralysent le fonctionnement institutionnel de l’Autriche, ainsi que celui des partis qui se pensent transnationaux, comme lessociaux-démocrates duParti social-démocrate d'Autriche.

Dans leroyaume de Hongrie en revanche, les Slaves mais aussi les Roumains n’ont aucun droit politique, par défaut de représentation en application du système électoral hongrois : en1910, au Parlement de Budapest, la vie politique est essentiellement réservée auxMagyars : sur453 députés, 372 sont magyars[28],[29]. La plupart sont issus de lanoblesse hongroise, moins de 9 000 familles qui possèdent un tiers des terres et qui considèrent Serbes, Slovaques, Ruthènes et Valaques comme « allogènes » alors qu'ils vivent dans leurs terroirs depuis environ mille ans[49]. En conséquence, les mouvements autonomistes croate, serbe, slovaque, ruthène et roumain progressent rapidement dans ces populations discriminées, et qui se sentent humiliées. Seule laCroatie bénéficie d'une faible dose d'autonomie du côté hongrois, avec sonBan (vice-roi) et saSabor (assemblée) propre, mais pasdu côté autrichien, et sa revendication d'unroyaume croate unitaire au sein de l'Empire n'aboutit pas[50].

Ces multiples frustrations érodent la légitimité de la double-monarchie : pour l’écrivain autrichien de langue allemandeRobert Musil (dans son romanL'Homme sans qualités)[51], l’Autriche-Hongrie était uneCacanie, surnom dépréciatif tiré du préfixe apposé partout « K. und K. » :Kaiserlich und Königlich, soit « impérial et royal ».

La culture

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Si, sur le plan politique, l'Autriche-Hongrie est fragile, sur le plan culturel l'analyse de Léon Rousset se vérifie, car le rayonnement de la monarchie habsbourgeoise à la fin duXIXe siècle et au début duXXe siècle a bien été stimulé par sa richesse multinationale, où l'apport de sa minorité juive n'est pas des moindres :Hermann Broch,Sigmund Freud,Karl Kraus,Gustav Mahler,John von Neumann,Karl Popper,Joseph Roth,Arthur Schnitzler,Arnold Schönberg,Otto Weininger etStefan Zweig en étaient issus. Vienne fut peut-être la capitale de la modernité. Son influence s'étendit tout au long duXXe siècle dans le domaine desarts (peinture,architecture,musique,littérature), de la science et ledomaine médical, avec l’écolepsychanalytique, qui révolutionna la perception du monde. Tous ces domaines étaient un facteur d'universalisme dans cet empire, véritable mosaïque multinationale et multilingue qui, si elle avait su réduire ses inégalités, aurait pu désamorcer la montée des nationalismes des peuples qui le composaient[52],[53].

Malgré unconservatisme certain, la Cour deVienne et notamment l’empereur François-Joseph ont soutenu, par la commande officielle, les artistes contemporains et le groupe de laSécession. Ainsi, entre autres,Otto Wagner participa à la construction dumétro de Vienne, en réalisant plusieurs de ses stations, réalisa l'immeuble de laCaisse d'Épargne et de la Poste, etGustav Klimt se vit confier lafresque du hall d'entrée dumusée d'Histoire de l'art de Vienne, ainsi que celles de lavilla Hermès offerte parFrançois-JosephIer à son épouseÉlisabeth comme résidence privée àVienne.

Les idées révolutionnaires des artistes viennois au début duXXe siècle ne s'appliquaient en aucun cas à la contestation politique et sociale de la dynastie desHabsbourg-Lorraine. La supranationalité impériale convenait à leur contestation de l'historicisme issu des mouvementsnationalistes de larévolution autrichienne de 1848. Aucun d'entre eux ne se réclamait des nationalités dont ils étaient issus. La double-monarchie, incarnée par la dynastie, par son absence de référent national, était leur lieu d'expression, assignant à l'art une autre mission que politique.

Lesnationalistes, pour leur part, ne s'y sont pas trompés : ils ressentaient la révolution artistique comme unedécadence de la société. Mais ce n'est pas en termes de décadence que les artistes viennois parlaient d'eux-mêmes : c'est en termes de renouveau, en s'opposant aux goûts et auxdiktats d'artistes quasi officiels comme le peintreHans Makart, le « Rubens viennois » ou comme l'écrivainFranz Grillparzer, chantre de l'époqueBiedermeier. Si l'édification de l'opéra de Vienne et duRing avaient consacré le goût dupastiche architectural dans lesannées 1870, l'édification et la décoration du Métro, de la Caisse d'Épargne et de la Poste et de bien d'autres édifices publics ou privés surent donner ses bases à l'architecture contemporaine, voirefuturiste.

En d'autres termes, cette « querelle des Anciens et des Modernes », de l'art officiel contre l'art nouveau, a été extrêmement perceptible dans la Vienne du début duXXe siècle.

L'évolution de la double monarchie

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Article détaillé :Chronologie de l'Autriche-Hongrie.

Vers l'épreuve de force : l'écueil de la fuite en avant

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La décomposition de l’Empire ottoman amène l’Autriche-Hongrie à rechercher l’alliance de l’Allemagne pour contrer l’expansionnisme russe et les velléités de rassembler tous les peuples slaves du Sud en un même État. Cette politique l’éloigne de la France et du Royaume-Uni, alors que la double monarchie partage avec ce dernier le même souci d’équilibre entre puissances continentales européennes.

Les tensions internes

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Projets de réforme de l'Autriche-Hongrie à partir dudualisme austro-hongrois (en haut à gauche) jusqu'auxÉtats unis de Grande Autriche (en bas à droite) en passant par le « trialisme » de l'archiduc héritierFrançois-Ferdinand[54] et deHeinrich Hanau (de), et des options à quatre, cinq, six ou sept royaumes[55].

Le dualisme austro-hongrois, issu ducompromis de 1867, a singulièrement tendu la situation en donnant aux aristocrates hongrois le pouvoir de bloquer toute modificationconstitutionnelle et toute évolution politique de l'Empire. Lanoblesse hongroise craint de voir voter des réformes (notamment foncières et linguistiques) qui ébrécheraient ses privilèges. François-Joseph reconnaît qu’il est souhaitable de créer une troisième force, slave, et de rendre saDiète à lagrande-principauté de Transylvanie, pluriethnique avec sesMagyars, sesSicules, sesSaxons et sesRoumains.

LesTchèques, s’estimant oubliés par le compromis de 1867[56] et dès1868, demandent à François-Joseph un statut semblable à celui des Hongrois avec une « Couronne de Bohême » autonome[57]. Ce projet aurait remplacé le système dualiste de l’Empire par un système trialiste[52]. À la consternation des Tchèques, le projet est enterré en1871 à la suite du refus catégorique des Allemands de Bohême et de Moravie, qui redoutent de se retrouver en minorité dans ces régions si l'autonomie voit le jour[57]. Quant au gouvernement de Budapest, il rejette également cette idée car il ne veut pas que les Hongrois perdent leur statut privilégié dans la Double-Monarchie[52].

LesPolonais, lesRuthènes et lesCroates, eux aussi mécontents du compromis austro-hongrois, réclament l’autonomie, respectivement duroyaume de Galicie et de Lodomérie au nord-est de l’Empire[58] et d’unroyaume croate au sud de l’Empire, formé à partir de laCroatie hongroise et de laDalmatie autrichienne[59], mais leurs projets, qui auraient transformé le dualisme en pentarchie, restent également lettre morte[57].

Un groupe d’intellectuels réunis autour de l’archiduc héritierFrançois-Ferdinand d'Autriche et de son épouseSophie Chotek,comtesse d’originetchèque, défend l’idée de transformer la Double Monarchie en unÉtat subdivisé en plusieurs monarchies autonomes reprenant plus ou moins les limites des États historiques de lamonarchie des Habsbourg ; en1906,Aurel Popovici conçoit l’idée des « États unis de Grande Autriche » dont les limites auraient été plus proches des majorités linguistiques du territoire austro-hongrois. Ces idées sont refusées par les Hongrois, car de tels redécoupages auraient mis fin à lagrande Hongrie dite « des 64comitats ». Toutefois jusqu’en1917, seule une minorité conteste auxHabsbourg-Lorraine leur statut de souverains légitimes des États sur lesquels ils règnent, ou bien desÉtats autonomes envisagés. La majorité des sujets ne réclame pas lasécession. Les sujets autres que germanophones ou magyars revendiquent le respect de leurs langues, cultures et religions, des écoles, une répartition plus équitable des ressources et des impôts, et en Hongrie une meilleure représentation politique. En fait, la « Double monarchie »tolère l’expression des cultures et identités autres qu’allemande ou hongroise, mais sans autonomies locales, vecteurs possibles dupanslavisme, de l’irrédentisme ou dusocialisme[55].

Les alliances extérieures

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carte postale de propagande
Carte postale de propagande : l'Autriche-Hongrie dans la Première Guerre mondiale (à droite, représentée par le drapeau impérial commun) ; l'Empire ottoman est à gauche, l'Empire allemand au milieu.

François-JosephIer inaugure leDrang nach Osten (expansion vers le sud-est, vers lesBalkans). Bien que l’armée russe ait apporté unsoutien indispensable à l’empire d'Autriche contre larépublique hongroise lors de larévolution de 1848, la politique de François-Joseph s’oppose aux viséespanslavistes de l’Empire russe dans lesBalkans dans le cadre durecul de l’Empire ottoman. Ces ambitions antagonistes des deux puissances impériales sont l’une des causes de laPremière Guerre mondiale.

L’Empire allemand et l’Autriche-Hongrie, les « empires centraux », constituent donc une alliance, sous le nom deDuplice (Zweibund), qui devient la Triplice (Dreibund) ouTriple alliance quand l’Italie vient s’y joindre. Toutefois, l’Italie ne souscrit à cette alliance que dans une optique défensive : celle-ci ne doit fonctionner que dans la mesure où l’un des signataires est agressé.

À la suite de laguerre russo-turque de 1877-1878, letraité de Berlin confie à l’Autriche-Hongrie l’administration de laBosnie-Herzégovine ottomane. Cette province a une population linguistiquement homogène (on y parle leserbo-croate), mais religieusement hétérogène (on y trouve des musulmans, des chrétiens catholiques que l’Empire va favoriser, et des chrétiens orthodoxes qu’il va étroitement surveiller). Sauf à l’Est, la Bosnie-Herzégovine est géographiquement encadrée par les territoires austro-hongrois. L’Empire annexe ce territoire en1908, dernière annexion des Habsbourg-Lorraine, malgré l’opposition de laRussie, de laGrande-Bretagne et de laFrance, et de ce fait l’Autriche-Hongrie finit par apparaître agressive. Cela semble confirmé par les suites de l’attentat de Sarajevo (assassinat par un serbe de Bosnie de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire), lorsque l’Empire, bien que la Serbie ait accepté presque toutes les exigences de l’ultimatum austro-hongrois, décide tout de même d’envahir la Serbie.Emil Ludwig a analysé les décisions des empereurs autrichien, russe et allemand, autocrates influencés par l’aristocratie militaire qui les entoure, elle-même séduite par les arguments desindustriels de l’armement[60], menant à la déclaration de guerre à laSerbie le puis aux mobilisations générales qui ont entraîné le continent européen dans la guerre[61].

La Grande Guerre de 1914-1918

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Article détaillé :Autriche-Hongrie dans la Première Guerre mondiale.

Il y a unearmée commune à l’Autriche et à la Hongrie avec desrégiments d’infanterie. Ensuite, il y a une organisation deréserve propre à l’Autriche (Landwehr) et une autre propre à laHongrie (Honvédség), ainsi qu’une organisation de défense territoriale (Landsturm) enAutriche et une autre enHongrie. La Bosnie-Herzégovine fait l’objet d’une autre organisation avec quatre régiments d’infanterie (Bosnisch-Hercegowinische Infanterie-Regimenter Nr. 1-4), unbataillon de chasseurs à pied (Bosnisch-Hercegowinisches Feldjäger-Bataillon) et des bataillons autrichiens détachés.

Charles1er et IV d'Autriche-Hongrie, empereur d'Autriche et roi apostolique de Hongrie (1917).

L’armée austro-hongroise est le reflet de la disparité de l’Empire. Les Serbes et les Croates sont envoyés engarnison à Vienne ou à Budapest, les germanophones en Bosnie, les Tchèques en Hongrie, les Roumains en Galicie, les Polonais en Transylvanie, les Hongrois en Bohême ou en Bucovine pour tenter d’unifier cet empire multiculturel. La cohésion au combat n’est pas évidente. Un lieutenant de réserve roumain décrit le début de la guerre dans un régimenthonvéd : les officiers supérieurs sont hongrois et ont besoin de traducteurs roumains pour se faire comprendre. Le livre deLiviu Rebreanu et le filmLa Forêt des pendus font état des désertions qui ont pu survenir aprèsl'été 1916, lorsque laRoumanie rejoint l'Entente. Des soldats tchèques, slovaques, slovènes, serbes ou ukrainiens faits prisonniers par les Russes n'hésitent pas, eux non plus, à former des légions auxiliaires de l'armée russe.

Au début de la guerre cependant, malgré le rôle ingrat que lui a attribué l’Allemagne en 1914, l’armée austro-hongroise conserve sa cohésion, grâce à un commandement unique largement germanisé : elle lance seule l’offensive contre l’armée russe, tout en affrontant une armée serbe aguerrie. En1915 et avec ses alliés, elle repousse l’armée russe et occupe la Serbie. Mais l’Italie, d’abord neutre, choisit finalement d’entrer en guerre aux côtés de l’Entente, en signant un traité dont les clauses secrètes prévoient l’attribution duTyrol du Sud, duTrentin, deTrieste et de laDalmatie en cas de défaite de l’Autriche-Hongrie.

Monté sur le trône le,CharlesIer d’Autriche-Hongrie sonde les voies de la paix auprès de laFrance. La négociation entamée au printemps1917 avec le gouvernement français par l’intermédiaire des princes deBourbon-Parme,François-Xavier etSixte, frères de l’impératriceZita, n’aboutit pas, l’Entente s’étant déjà engagée vis-à-vis de l’Italie, de la Serbie et de la Roumanie.

D’abord victorieuse de l’armée italienne àCaporetto en, l’armée austro-hongroise est finalement défaite àVittorio Veneto en.

La dissolution de l'Autriche-Hongrie

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Dislocation de l'Autriche-Hongrie.
Carte de l'Autriche-Hongrie en 1914 avec les zones linguistiques selon le recensement de 1890, les frontières de 1914 (rouge) et celles de 1919 (bleu) tracées par laCommission Lord en application desQuatorze points du président Wilson : la plupart sont encore en place au début duXXIe siècle.
Carte de l'Autriche-Hongrie en 1914 avec en surimpression et en blanc les frontières du début duXXIe siècle : treize États (codes d'immatriculation en jaune) s'en partagent le territoire, de gauche à droite et de haut en bas laTchéquie, laSlovaquie, laPologne, l'Ukraine, l'Autriche, laHongrie, laRoumanie, l'Italie, laSlovénie, laCroatie, laBosnie-Herzégovine, laSerbie et leMonténégro.

Vers l'émiettement de l'Europe centrale

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L’idée denation comme source de lasouveraineté, issue des révolutionsaméricaine etfrançaise, avait déjà été exprimée à différentes reprises :Révolution transylvaine de 1784 et« Printemps des Peuples » de 1848, insurrectionsautrichienne,hongroise etroumaine. Les dirigeants et les assemblées des différentes composantes de l’Empire s’appuient en1918 à la fois sur cette idée et sur les déclarations duprésident américainWoodrow Wilson, qui, dans le dixième de ses « quatorze points pour la paix », propose à l’Europe les principes du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », de l’autodétermination et de lasouveraineté nationale.

Dès lors, l’idée d’un empire incapable de se réformer, dont la seule légitimité était la fidélité à ladynastie desHabsbourg-Lorraine, apparaît comme obsolète. Il ne se dissout ni par unerévolution sanglante comme en Russie, ni par uneconsultation populaire unique comme lors du rattachement deNice et de laSavoie à laFrance en1860, mais par une juxtaposition de proclamations qui, profitant de la défaite de l’Empire austro-hongrois à l’issue de laPremière Guerre mondiale, aboutissent au partage du territoire « impérial-et-royal » entre sept États :futureYougoslavie, formé par la réunion desSlaves méridionaux d’Autriche-Hongrie

Une huitième composante, lesUkrainiens deGalicie orientale et deRuthénie subcarpathique proclament respectivement unerépublique populaire d'Ukraine occidentale et unerépublique houtsoule. Mais n’ayant pas négocié auparavant avec les Alliés et représentant aux yeux de ceux-ci un « maillon faible » face auxbolcheviksrusses ethongrois, ils ne sont pas pris en compte et ne peuvent pas prendre place parmi les « États successeurs » de l’Autriche-Hongrie. C’est seulement en1945 que laRuthénie subcarpathique et laGalicie orientale sont incorporées dans laRépublique socialiste soviétique d'Ukraine, lors de l’annexion de ces territoires par l’URSS.

La réduction de la Hongrie et le révisionnisme hongrois

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Leroyaume de Hongrie qui couvrait l’ensemble du bassin du moyenDanube, desAlpes auxCarpates, se disloqueen 1918 et sa dislocation est officialiséeen 1920 par letraité de Trianon qui réduit le territoire hongrois des deux tiers. La Hongrie adopte dès lors une politique visant à « réviser » ce traité de Trianon. Gouvernée par l’amiralHorthy à partir de 1920, le pays s’engage par opportunisme aux côtés de l’Allemagne nazie à partir de la fin desannées 1930 pour obtenir en échange :

Fin 1941, la Hongrie avait récupéré la moitié des territoires perdus en 1918 mais était devenue un état satellite duTroisième Reich. À la suite de son occupation par les arméessoviétique etroumaine, letraité de Paris de1947 rétablit ses frontières de 1937.

Ces pertes sont encore aujourd’hui très mal vécues par une partie de l’opinion hongroise, notamment depuis que le gouvernement deViktor Orbán prend des positions de plus en plus nationalistes. Malgré l’opposition affichée par les instances de laCommunauté européenne, des mouvements politiques tels leJobbik revendiquent des formules pour rattacher de façon extraterritoriale les populations de langue hongroise vivant dans les États voisins. Parmi ces formules, le rattachement des citoyens « un par un » : à compter de, il n’est ainsi plus nécessaire de résider en Hongrie pour obtenir lacitoyenneté hongroise.

De leurs côtés, les populations hongroises deRoumanie et deSlovaquie se sont dotées de leurs propres organisations politiques qui participent à la vie politique de ces pays.

La naissance improbable de la république d’Autriche

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Malgré le désir exprimé par de nombreuxAutrichiens de bénéficier eux aussi du « Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » en se rattachant à la nouvellerépublique allemande, l'Entente est résolue à maintenircet État et consolide son assise territoriale :

À la suite du bouleversement des frontières et donc des circuits économiques, l’activité économique en Autriche éprouve des difficultés à se rétablir aux niveaux d’avant-guerre. Par conséquent, lechômage reste relativement important ce qui favorise les mouvements sociaux. Un clivage entre le mouvement socialiste qui gère la ville de Vienne, capitale maintenant disproportionnée où vit le tiers de la population, et les forces traditionalistes dans les provinces, est exacerbé par les débordements de part et d’autre des milices armées. La faillite duCredit Anstalt offre l’occasion au chancelierDollfuss de suspendre le parlement et d’instaurer un régime d’inspiration chrétienne et corporatiste, qui ne parvient pas à contrer les effets dukrach de 1929, n’emporte pas l’adhésion de la population, et finit balayé par l'Allemagne nazie en1938[20].

À l’issue de laSeconde Guerre mondiale, l’Autriche est détachée de l’Allemagne et est d’abord occupée par les quatre puissances victorieuses de la guerre jusqu’en1955. Durant laguerre froide et jusqu’à lachute durideau de fer en1989, les cinq sixièmes du territoire de l’ancienne Autriche-Hongrie appartiennent à desétats communistes : seule l’Autriche et les territoires italiens en sont exclus. La république d’Autriche est tenue de se tenir à équidistance desdeux blocs, ce qui achève de séparer son destin géostratégique de celui de l’Allemagne divisée en deux. Par son obligation de neutralité, elle attire les instances internationales, en particulier l’Agence internationale de l'énergie atomique et le siège de l’OPEP.

En revanche, son destin économique et politique la rattache clairement à l’Occident car elle conserve uneéconomie de marché et peut profiter duplan Marshall américain, qui finance le tiers des investissements de la reconstruction. Elle retrouve un systèmeparlementaire à partis multiples et elle a l’opportunité de prendre un nouveau départ basé sur une pratique interne de la cogestion tant entre partis politiques (leProporz) qu’entre les partenaires sociaux (laSozialpartnerschaft)[20].

Le souvenir desHabsbourg demeure en Autriche un facteur identitaire qui se manifeste à travers la mise en valeur du patrimoine historique (palais et trésors impériaux notamment) ou encore à l’occasion des funérailles de l’impératriceZita (1989) et du dernier archiduc héritier de la couronne,Otto de Habsbourg-Lorraine ().

Notes et références

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Notes

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  1. Leshuissiers déclinaient tous ses titres chaque fois que le souverain se présentait officiellement devant une assemblée.
  1. a etbCisleithanie [resp.Transleithanie] est dérivé, avec le préfixecis- (« en deçà de ») [resp.trans- (« au-delà de »)], du nom de laLeitha, un affluent duDanube.
  2. a etbLa part de l'empire d'Autriche faisant partie de la Confédération germanique avait été définie le par une déclaration de la légation impériale à l'Assemblée (Bundesversammlung) de la Confédération[23].
  3. C'est-à-dire par la Chambre des seigneurs (Herrenhaus) pour la Délégation autrichienne et par laChambre des magnats (Főrendiház) pour la Délégation hongroise.
  4. C'est-à-dire par la Chambre des députés (Abgeordnetenhaus) pour la Délégation autrichienne et par la Chambre des représentants (Képviselőház) pour la Délégation hongroise.

Références

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Ětudes concernant des aspects particuliers

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