Auris se trouve dans la région de l'Oisans, sur le versant sud de la montagne de l'Homme. Établie sur les hauteurs surplombant la vallée de laRomanche, elle domine notamment lesgorges de l'Infernet.
Les limites communales de Auris et celles de ses communes adjacentes.
La commune est composée de plusieurs hameaux et lieux-dits — Les Chatains, La Ville, La Balme, Les Certs , Les Cours, Le Mailloz, Le Prénard, Cluy etAuris-en-Oisans — sans bourg central, lamairie, l'école, l'église et lecimetière étant implantés au milieu du territoire communal, le long de laroute départementale 211a, à l'écart de tout hameau[1],[2].
La station de sports d'hiver d'Auris-en-Oisans est un lieu fréquenté hiver et été.
Au, Auris est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,3 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,2 %), forêts (15,8 %), eaux continentales[Note 1] (1,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La paroisse Saint Julien d'Auris (« ecclésiam sancti Iulani d'Abriis sita ») est mentionnée dès 1076 dansLe cartulaire de laPrévôté d'Oulx. Elle fait partie d'un don fait par Pons,évêque de Grenoble, à cette prévôté, et comprenant cette paroisse ainsi que Saint Arey duFreney et Sainte Marie de Lans (Mont-de-Lans)[1]. Elle dépendait auparavant de l'abbaye Saint-Chaffre enAuvergne.
L'administration de la communauté est faite durant plusieurs siècles par des consuls, élus annuellement par les habitants qui payaient un impôt suffisant. Par ailleurs, les prêtres étaient des figures importantes de la communauté. De plus, entre leXVIe et leXIXe siècle, Auris à presque constamment eu un notaire royal[1].
De nombreux marchands issus de la communauté se sont installés dans d'autres contrées (centre de la France et Bourgogne, notamment), gardant toujours des liens avec leur terre et leur famille d'origine[1].
Ce siècle voit la population de la communauté croître au point d'atteindre un sommet en 1851 avec 780 habitants. Le nombre decolporteurs (proposant souvent de la mercerie, de la draperie, ou ferblantiers, ou lunetiers) augmente également ; ceux-ci partent souvent pour l'hiver, alors que la commune est ensevelie sous la neige, et reviennent au printemps pour les travaux des champs. Ils vont jusqu'en Bourgogne, Auvergne, Limousin. Certains partent même s'installer en Amérique (Saint-Domingue,Mexique) et font fortune pour une partie d'entre eux[1].
La population décroît à partir de la seconde moitié du siècle, liée à l'exode rural et à l'industrialisation de la basse Romanche[1].
L'école-mairie est construite entre 1879 et 1882[1].
La station d'Auris-en-Oisans vue depuis la piste des Gentiannes.
L'accès à la commune est facilité dès le début duXXe siècle (1897 et 1902) avec la construction de la route carrossable de la Roche, entre l'Armentier le Haut et Auris[1].
Entre 1927 et 1935, lebarrage du Chambon est réalisé sur les communes voisines de Mizoën et du Mont-de-Lans, en amont du Freney-d'Oisans. La commune d'Auris exécute alors des travaux d'équipement très modernes pour l'époque : adduction d'eau, égouts, électrification, dans tous les villages[1].
Cependant, durant tout ce siècle, la population de la commune ne cessa de décroître[1].
Un nouvel accès routier par le Freney-d'Oisans voit le jour dans les années 1960, en même temps que naît la station des Orgières, qui marque l'avènement dutourisme à Auris[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2022, la commune comptait 187 habitants[Note 2], en évolution de −4,59 % par rapport à 2016 (Isère : +3,07 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'environnement naturel de la commune favorise la pratique de sports de pleine nature, différents selon les saisons :randonnée pédestre,VTT,ski alpin, etc.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)