Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Auguste Schlegel, en allemandAugust Wilhelm (von) Schlegel, né le àHanovre, mort le àBonn, est un écrivain, poète, philosophe, critique, orientaliste et traducteur allemand et l'un des principaux théoriciens dumouvement romantique.
Neveu deJohann Elias Schlegel et frère deFriedrich Schlegel, il étudie à Hanovre, puis àGöttingen en 1786. En 1788, il publie desDissertations sur la géographie homérique et un index pour leVirgile de Heyne. Par ailleurs, il donne auGöttingen Musenalmanach quelques poésies et commence à traduireDante etShakespeare. Précepteur des enfants du banquier Muilman de 1791 à 1795, il suit son employeur àAmsterdam, puis, après un séjour auprès de sa mère, à Hanovre, il va àIéna, où il se marie avecCaroline Michaelis, fille de son professeur et veuve d'un certain Böhmer. Schlegel collabore à l'édition desŒuvres deSchiller et auGöttingen Musenalmanach (où il publie des poèmes) et à l'Allgemeine Litteratur-Zeitung de Göttingen (comme critique). Durant cette période, il traduit Shakespeare (1797-1810),Calderon (Théâtre espagnol 1803-1809), Dante (1804),Guarini,Cervantès,Camões, etc., et contribue pour une forte part aumouvement romantique, dont il devient l'un des théoriciens.
En 1798, à Iéna, petite ville universitaire deThuringe, où il est nommé professeur extraordinaire, il fait la connaissance deGoethe et de Schiller et fonde en mai avec son frère Friedrich une revue intituléeAthenäum. Ce premier groupe romantique, qui se situe plus à côté que contre leclassicisme de Weimar[réf. nécessaire], représenté par Goethe et Schiller, compte trois créateurs majeurs :Ludwig Tieck (1773-1853), auteur deLes Pérégrinations de Franz Sternbald (1798), récit de voyage d'un artiste-peintre et premier grand livre romantique,Wilhelm Heinrich Wackenroder (1773-1798), théoricien de l'art qui exprime sa vision idéale de l'art dansLes Épanchements d'un moine ami des arts (1797) et Friedrich von Hardenberg, ditNovalis (1772-1801), auteur de poèmes en prose, lesHymnes à la nuit (1799), et d'un roman laissé inachevé par la mort,Heinrich von Ofterdingen. Au bout de trois ans, en 1801, il quitte Iéna pourBerlin, où il fait de nombreuses lectures sur la littérature et l'art.
Séparé de sa femme en, il devient, l'année suivante, l'amant deGermaine de Staël, séparée deBenjamin Constant, et part vivre dans le château de cette dernière àCoppet, sur les rives dulac Léman, enSuisse, avant de la suivre dans ses voyages à travers l'Italie, laFrance, laSuède et l'Angleterre. En 1806, il est àAuxerre et àRouen, en 1807 àAubergenville (à l'ouest deParis) au château d'Acosta. À cette époque, il publie sesConsidérations sur la civilisation en général et sur l'origine de la décadence des religions (1805) et saComparaison de laPhèdre deRacine et de celle d'Euripide. En 1807, toujours avec Germaine de Staël, il retrouve sa femme Caroline avecSchelling àMunich. Il fait des lectures dans toutes les villes où il passe, àDresde, àWeimar ou àVienne, où il obtient le plus grand succès (1808).
Expulsé, avec Germaine de Staël, de Suisse et de tout l'Empire français, en 1811, sur la dénonciation du préfet deGenève,Capelle, il s'installe avec elle dans le voisinage deRome. Mais tous deux repartent bientôt pour laRussie et la Suède, pays de M. de Staël-Holstein, premier époux de Germaine. ÀStockholm, Schlegel rencontre le généralBernadotte, prince-héritier du trône de Suède, dont il devient le secrétaire pendant les campagnes de 1813-14. Il écrit alorsSur le système continental et sur ses rapports avec la Suède et sonTableau de l'Empire français en 1813.
Dans ses dernières années, Schlegel renie plus ou moins les théories romantiques de sa jeunesse et finit par combattre ses amis de jadis, Schiller, Goethe, et même son propre frère. Appelé à Berlin en 1841, après l'avènement deFrédéric-Guillaume IV, il reste quelque temps dans la capitale prussienne, avant de retourner à Bonn, où il meurt.
Ses œuvres ont été publiées par Böeking àLeipzig en 1846-47 (12 volumes). Ses œuvres écrites en français, parues à Leipzig en 1846, forment 3 volumes ; ses opuscules latins, publiés dans la même ville en 1848, un volume.
Plusieurs textes d'A.W. Schlegel se trouvent dansLes Romantiques allemands d'Armel Guerne, Desclée de Brouwer, 1956 et 1963, rééd. Phébus, 2004 :
Lettre à une amie française,,
De l'Origine des Hindous, revue des langues affiliées au sanscrit, 1834,
De la treizième leçon du cours de littérature dramatique (professé à Vienne en 1808). L'art classique et l'art romantique,
Ernst Behler:Die Zeitschriften der Brüder Schlegel. Ein Beitrag zur Geschichte der deutschen Romantik. Darmstadt 1983.
Ernst Behler:Sokrates und die griechische Tragödie: Nietzsche und die Brüder Schlegel über den Ursprung der Moderne. In: Ders.:Studien zur Romantik und zur idealistischen Philosophie. Band 2, Paderborn 1993, S. 143–156.
Ernst Behler(de):,Die Theorie der Kunst ist ihre Geschichte‘: Herder und die Brüder Schlegel. In: Ders.:Studien zur Romantik und zur idealistischen Philosophie. Band 2, Paderborn 1993, S. 187–205.
Peter Gebhardt: A. W. Schlegels Shakespeare-Übersetzung: Untersuchungen zu seinem Übersetzungsverfahren am Beispiel des Hamlet. Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 1970(Digitalisat).
Rudolph Genée(de):A. W. Schlegel und Shakespeare: Ein Beitrag zur Würdigung der Schlegelschen Übersetzungen. Berlin, Boston 1903 (Digitalisat)
Edith Höltenschmidt:Die Mittelalter-Rezeption der Brüder Schlegel. Ferdinand Schöningh, Paderborn u. a., 2000.
Agnes Kornbacher:August Wilhelm Schlegels Einfluß auf den Aufsatz ‚Über epische und dramatische Dichtung von Goethe und Schiller’ (1797). In:Goethe-Jahrbuch 115, 1998, S. 63–67.
York-Gothart Mix(de):Kunstreligion und Geld. Ludwig Tieck, die Brüder Schlegel und die Konkurrenz auf dem literarischen Markt um 1800. In: Institut für deutsche Literatur der Humboldt-Universität zu Berlin (Hrsg.) unter Mitarbeit von Heidrun Markert:„lasst uns, da es uns vergönnt ist, vernünftig seyn!“ Ludwig Tieck (1773–1853). Peter Lang, Berlin u. a. 2004,(ISBN3-03910-419-5), S. 241–258.
York-Gothart Mix,Jochen Strobel(de) (Hrsg.):Der Europäer August Wilhelm Schlegel. Romantischer Kulturtransfer – romantische Wissenswelten. Walter de Gruyter, Berlin 2010,(ISBN978-3-11-022846-5).
Günter Niggl:Die Anfänge der romantischen Literaturgeschichtsschreibung: Friedrich und August Wilhelm Schlegel. In: Ders.:Studien zur Literatur der Goethezeit. Berlin 2001, S. 247–263.
Roger Paulin:The life of August Wilhelm Schlegel. Cosmopolitan of art and poetry. Open Book Publishers, Cambridge 2016,(ISBN978-1-909254-96-1).
deutsch von Philipp Multhaupt:August Wilhelm Schlegel. Biographie. Schöningh, Paderborn 2017,(ISBN978-3-506-78437-7).
Andreas Wistoff:Die deutsche Romantik in der öffentlichen Literaturkritik. Die Rezensionen zur Romantik in der „Allgemeinen Literatur-Zeitung“ und der „Jenaischen Allgemeinen Literatur-Zeitung“ 1795–1812. Bonn/ Berlin 1992.