Pour les articles homonymes, voirAubrey de Vere.
| Lord-grand-chambellan | |
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| Chambellan |
| Naissance | Années 1080 (?) |
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| Décès | |
| Sépulture | Colne Priory(en) |
| Nom dans la langue maternelle | |
| Allégeances | |
| Activité | |
| Famille | De Vere(en) |
| Père | |
| Mère | Beatrice (?)(d) |
| Conjoint | Alice de Clare(d) |
| Enfants |
| Conflit |
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Aubrey II de Vere (entre1080 et1085 –), seigneur duchâteau de Hedingham, fut unbaron et un important administrateur anglo-normand de la fin du règne d'Henri Ier (1100-1135) et des premières années du règne d’Étienne d'Angleterre (1135-1154).
Il est le fils d'Albéric de Vere († vers 1112) et de Béatrice. Pour lamédiéviste américaine RaGena C. DeAragon, la famille est originaire deVer (Manche), au sud deCoutances[1]. Pour la médiéviste britanniqueKatharine Keats-Rohan, la famille est probablement originaire du hameau de Vair (aujourd'hui dans la commune deAnetz). Pour elle, il existe de nombreuses preuves d'une origine bretonne et plusieurs liens avérés avec des hommes duNantais[2]. Aubrey (II) hérite de la petite baronnie de Castle Hedingham (29manors, principalement dans les comtés de l'est)[1]. Il augmente considérablement son patrimoine, principalement en devenant le vassal de tenants-en-chef[1].
Il commence probablement sa carrière dans l'administration en étant lechambellan royal[1]. Il est possible qu'il ait hérité cet office de son père. Au début des années 1120 il estshérif d'Essex, et vers la fin de cette décennie, shérif deLondres et duMiddlesex[1]. Henri Ier lui fait une parfaite confiance, en lui donnant la charge de co-shérif, avecRichard Basset, de onze comtés en 1129-1130[1]. Il est probable que les deux hommes sont nommés à cette situation sans précédent, afin de collecter des dettes et d'uniformiser la gestion des fermages administrés par les shérifs de ces comtés[1].
Autre signe de la faveur royale, bien qu’il soit frappé par de lourdes amendes, celles-ci ne sont jamais collectées[1]. En 1133, le roi lui accorde la charge héréditaire de chambellan d'Angleterre[1]. L'office reste dans lafamille de Vere jusqu'en 1703. Il est aussi juge royal (justicier) itinérant dans toute l'Angleterre. Il est décrit parGuillaume de Malmesbury comme un homme de loi habile[1].
À l'accession d’Étienne d'Angleterre en 1135, il lui fait allégeance, et continue probablement à servir comme juge itinérant. Quand Étienne est convoqué par un concile ecclésiastique après l'arrestation de l'évêqueRoger de Salisbury et de ses neveux les évêquesNéel d'Ely etAlexandre de Lincoln, Aubrey de Vere y est envoyé comme avocat[1].
Il fonde la cellulebénédictine deSaint-Melaine de Rennes à Hatfield Broadoak (Essex) et patronne la fondation familiale, le prieuré bénédictin de Earls Colne (Essex).
Il est tué pendant des émeutes àLondres, le, peut-être en aidant son gendreGeoffrey de Mandeville,1ercomte d'Essex à pacifier la ville pour préparer la venue deMathilde l'Emperesse[1]. Il semble que durant sa carrière d'administrateur, il ait accumulé un trésor considérable, ce qui permet à son filsAubrey de Vere († 1194), créécomte d'Oxford en 1142, de jouer un rôle prééminent en Angleterre sous les règnes d'Étienne puis d'Henri II[1].
Il épouse Alice († vers 1163), fille deGilbert de Clare. Ils ont neuf enfants :