La commune est principalement desservie par la D 2 (D 20 en Dordogne), route d'est en ouest, de Chalais à Ribérac, par la D 10 qui va au nord vers Montmoreau, et la D 17 qui va au sud vers Bonnes et Saint-Aulaye. La D 17 va aussi au nord-est versLaprade etSaint-Séverin[4].
La commune est relativement petite en surface et le bourg d'Aubeterre s'en trouve dans l'extrémité nord.
Le bourg occupe l'extrémité nord de la commune. La partie sud, entièrement agricole, ne comporte aucun hameau à part quelques fermes :Pont Vieux etla Grange au pied de la ville et près de la Dronne, puisJean Martin,Baisevigne, etle Poulard[4].
La commune se compose de33,54 hectares de territoires artificialisés (14,03 %) et205,05 hectares de territoires agricoles (85,79 %)[5]. 0.30 % des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) de la commune ont été artificialisés entre le 01 janvier 2009 et le 01 janvier 2023.
La Dronne, d'une longueur totale de 200,6 km, prend sa source enHaute-Vienne dans la commune deBussière-Galant et se jette dans l'Isle — dont elle est le principal affluent — enGironde àSablons, après avoir traversé 51 communes[11]. Elle arrose la bordure orientale de la commune. Au sud de la commune, un petit bras de la Dronne s'appelle l'Astier du Poulard[4].
Au, Aubeterre-sur-Dronne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[26].Elle est située hors unité urbaine[27] et hors attraction des villes[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (63,5 %), prairies (19,5 %), zones urbanisées (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune d'Aubeterre-sur-Dronne est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations, mouvements de terrains etséisme (sismicité faible)[31]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par ruissellement et coulée de boue, notamment laDronne. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1992, 1999, 2009 et 2021[33],[31].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aubeterre-sur-Dronne.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[34].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 93,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 243 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 243 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[35],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[36].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[31].
Lachâtellenie d'Aubeterre est connue dès leXIe siècle. Le premier seigneur connu est Géraud, au début de ce siècle. Aimeri d'Aubeterre fut moine à l'abbaye de Saint-Cybard.
Sur la colline, roc à pic de craie blanche, les seigneurs d'Aubeterre édifièrent auXIIe siècle le château au-dessus de l'église monolithe Saint-Jean. Aubeterre était alors unevicomté, qui passa par alliance à lamaison de Castillon en la personne de Pierre II[41].
AuXIIe siècle, Pierre de Castillon, seigneur d'Aubeterre, fait creuser l'église monolithe lors de son retour de croisade[42].
En1278, Pierre V fut dépouillé de la vicomté d'Aubeterre et la reconnut enfoi et hommage au comte d'Angoulême. Sa plus jeune fille épousa Pierre Raymond, seigneur d'Ozillac, qui devint ainsi vicomte d'Aubeterre. La famille Raymond conserva Aubeterre pendant tout leXIVe siècle et fut du côté du roi de France contre les Anglais pendant laguerre de Cent Ans[41].
En septembre1346, durant la guerre de Cent Ans, lecomte de Derby s'empara de la ville[45].
Le roi d'AngleterreÉdouard III confia en 1357 la garde de la ville au seigneur deMussidan (Auger de Montaut-Mussidan, † 1360, puis son fils Raimond II ou III, † 1406) qui la conserva en1360 lors dutraité de Brétigny qui rétrocédait, entre autres terres, l'Angoumois et le nord de la Saintonge à l'Angleterre, alors que celle-ci possédait toujours le sud de laSaintonge selon letraité de Paris de 1259[46],[Note 2]. Le vicomte Gardrad Raymond, fils de Pierre Raymond, ne fit allégeance auprince de Galles que le[41].
En1366, Aubeterre était une des neufchâtellenies de lasénéchaussée d'Angoumois, dirigée par le sénéchal anglais Henri de La Haye[47],[Note 3]. Entre1356 et1412, la seigneurie d'Aubeterre a changé sept fois de mains entre les Anglais et les Français. Gardrad Raymond, seigneur d'Aubeterre, fut un grand recruteur et chef de bandes des compagnies anglo-gasconnes, avant d'être engagé parDu Guesclin pour aller guerroyer enEspagne en 1366[48].
La petite-fille de Gardrad Raymond épousa Guy Bouchard,chevalier, et Aubeterre resta aux mains des Bouchard pendant les deux siècles suivants.
Lorsque arrivèrent lesguerres de religion, le vicomte d'Aubeterre, François Bouchard, embrassa avec ardeur le partiprotestant. L'assassin duduc de Guise,Poltrot de Méré, aurait été un de ses pages.François Bouchard s'enfuit àGenève avec sa femme et Aubeterre fut prise par leduc d'Anjou. Leur fils David Bouchard, rentrant d'exil de Suisse, fut pris en charge par le vicomte André deBourdeilles,sénéchal du Périgord et frère aîné deBrantôme, qui lui donna sa fille Renée en mariage en 1579 et le fit venir à la religion catholique. Le jeune vicomte d'Aubeterre mourut en1593 des suites d'une blessure reçue au siège deLisle en Périgord par lesligueurs[41].
Leur fille unique Hippolyte épousa en1597François d'Esparbès de Lussan, qui devint vicomte d'Aubeterre. Cet homme remarquable, aux idéesprotestantes contrairement à son père, fidèle compagnon d'Henri IV avant et après son accession au trône, aida ce dernier à reconquérir son royaume contre laLigue. Il obtint le gouvernement de la ville deBlaye, en1612 il fut gouverneur et sénéchal de l'Agenais et duCondomois et futmaréchal de France en1620.
Il reconstruisit lechâteau (pavillon renfermant la chapelle,bretèches, tour ronde), et fit ériger Aubeterre enmarquisat. Après de nombreux services à la France, il mourut en janvier1628 dans son château.
Il avait 12 enfants dont sept garçons. La succession donna lieu à un long procès, qui se termina en1650 par un arrêté duparlement de Paris, qui stipula que tous les biens seraient partagés entre les deux fils aînés. La branche aînée, dont descendraJoseph-Henri Bouchard d'Esparbès, conserva le titre demarquis d'Aubeterre. Le fils cadet prit le titre decomte d'Aubeterre et vécut auchâteau de Bonnes[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[56].
En 2022, la commune comptait 318 habitants[Note 4], en évolution de −18,46 % par rapport à 2016 (Charente : −0,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 13,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 60 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait166 hommes pour198 femmes, soit un taux de 54,4 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[59]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
5,1
90 ou +
14,6
18,4
75-89 ans
26,9
28,6
60-74 ans
25,0
19,9
45-59 ans
19,0
11,0
30-44 ans
4,0
8,9
15-29 ans
5,8
8,2
0-14 ans
4,6
Pyramide des âges du département de laCharente en 2021 en pourcentage[60]
À partir de2010, le tournage de lasérie téléviséeLa Nouvelle Maud se déroule à Aubeterre. L'actriceEmma Colberti y tient le premier rôle etGérard Rinaldi y joue peu avant sa disparition. La série s'arrête au bout de deux saisons faute d'obtenir des audiences suffisantes même si la chaine de télévisionFrance 3 qui diffusait ce programme déclare ne pas remettre en cause la qualité des épisodes produits[64].
L'église souterraine Saint-Jean et son imposant reliquaire.
L'église monolithe Saint-Jean est une église souterraine, creusée dans une falaise dominant la Dronne à partir duVIIe siècle et considérablement agrandie auXIIe siècle par une communauté de moinesbénédictins. Lanef, aux voûtes taillées enplein cintre, s'élève à près de 20 mètres. À environ 15 mètres, elle est bordée sur trois de ses côtés par une galerie, sorte detriforium, à laquelle on accède par un escalier taillé dans le roc. Une série de grandes arcades et de colonnes massives (passant d'un plan octogonal à la base à un plan carré au sommet) marquent la séparation avec unbas-côté.
Cette église rupestre abrite un ensemble unique comprenant un imposant reliquaire en pierre (6 mètres de hauteur), joyau de l'art roman, une fosse à reliques, une cuve baptismale paléochrétienne ornée d'une croix grecque et une crypte. La chapelle primitive, creusée auVIIe siècle, renferme près de 80 sarcophages médiévaux. Ces tombeaux ont été découverts entre1958 et1961. Des inhumations furent pratiquées dans la nef jusqu'en1865, avant que cette pratique ne soit proscrite pour des raisons de salubrité publique[65].
Crypte de l'église Saint-Jean au fond de laquelle l'on peut deviner une image.
L'église Saint-Jacques, sérieusement endommagée durant lesguerres de religion (13 et 14 mai 1562) est presque entièrement reconstruite à partir de1710. Elle conserve néanmoins une imposante façade de style roman saintongeais, datée duXIIe siècle et classéemonument historique depuis1862. Longue de 18,40 mètres pour une hauteur de 12 mètres, elle est divisée en trois registres horizontaux et verticaux, rythmés par de grandes arcades et des entre-colonnements.
Le portail, dont un arc polylobé trahit des influences hispano-mauresques, comprend cinq voussures ornées de motifs géométriques. Les parties supérieures comprennent unzodiaque, une arcature romane (ayant sans doute reçu des statues des douze apôtres, aujourd'hui disparues) et quelques représentations symboliques (coquilles Saint-Jacques) d'une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle[Note 5].
L'intérieur de l'église, d'une grande sobriété, est divisé en trois vaisseaux, l'ensemble étant couvert d'une charpente apparente. Le chevet plat est percé d'une grande baie où a été posé un vitrail moderne en1970. Le bas-côté sud abrite une Vierge à l'enfant duXVIe siècle.
Édifié sur un promontoire rocheux, contrôlant la vallée de la Dronne et au point de rencontre de trois provinces (Angoumois,Saintonge etPérigord), le château d'Aubeterre est mentionné dans des écrits dès1004. Convoité durant la guerre de Cent Ans en raison de sa position stratégique, il change de mains à plusieurs reprises. Lorsque le conflit se termine en1453, il passe à François Bouchard, baron d'Aubeterre, qui reconstitue patiemment sa seigneurie et défend ses prérogatives face aux autorités religieuses et aux comtes d'Angoulême. AuXVIIe siècle, il est propriété deFrançois d'Esparbes de Lussan, maréchal de France.
Le principal vestige du château d'Aubeterre est lechâtelet d'entrée, tour rectangulaire d'aspect massif reconstruite auXVIe siècle. Il conserve une disposition propre aux constructions médiévales, notamment desmâchicoulis et deux rainures verticales de part et d'autre du portail, ultimes témoignages d'un ancien pont-levis. L'ensemble est complété par des restes de quatre tours circulaires, une partie de l'enceinte défensive, un petit corps de logis, une chapelle Renaissance et quelques communes établis sur une anciennecourtine[67]. Ces vestiges ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le1er mars 1973[68].
La petite cité conserve encore plusieurs couvents, un ancien hospice, quelques fortifications éparses et un certain nombre de maisons anciennes, accrochées au relief.
Lecouvent des Minimes, fondé en1617, est aujourd'hui une maison de retraite. Sa chapelle (ouverte au public) mêle éléments d'architecture classiques et gothiques tardifs. L'attention est retenue par unretable en pierre monumental, où sont représentés notamment des anges tenant entre leurs mains des soleils. Le cloître jouxtant la chapelle, aux lignes pures et sobres, s'inspire de celui ducouvent des Minimes de Blaye. L'ensemble est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 29 août 1991[69],[70].
Lecouvent des Clarisses, fondé en1620, est aujourd'hui une propriété privée. Il conserve un portail d'aspect militaire, avec mâchicoulis et chemin de ronde. L'ancien hospice Saint-François, qui date pour l'essentiel duXIVe siècle, fut édifié afin de porter secours aux pèlerins, malades et indigents.
La place Merkès-Merval doit son nom à deux grandes vedettes de l'art lyrique des années 1940 à 1990,Marcel Merkès etPaulette Merval. Cette petite place d'aspect pittoresque est connue pour ses nombreuses maisons traditionnelles dotées de balcons en bois « à l'espagnole », qui s'accrochent aux parois de la falaise. Au centre se trouve un ancien lavoir. Un passage voûté conduit à la place Trarieux, du nom deLudovic Trarieux, fondateur de laLigue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen, natif d'Aubeterre. Cette petite esplanade est bordée de maisons anciennes ainsi que d'un immeuble d'aspect cossu, abritant dans une niche une statue duSacré-Cœur de Jésus.
Pierre Véry, né àBellon le 17 novembre 1900 et mort à Paris le 12 octobre 1960, est un écrivain et scénariste français, auteur, entre autres, desDisparus de Saint-Agil. Un petit musée a été ouvert, le 21 juin 2008, dans sa résidence secondaire d'Aubeterre, à l'instigation de son fils Noël Véry, lui-même célèbre opérateur cinématographique et promoteur en France du procédésteadicam.
Paulette Merval, née Paulette Riffaud (de vieille famille aubeterrienne) le 3 novembre 1920 à La Roche-Chalais et décédée le 21 juin 2009 à Bordeaux, etMarcel Merkès né le 7 juillet 1920 à Bordeaux et mort le 30 mars 2007 à Pessac. Ils furent un couple mythique de l'opérette, se mariant 10 500 fois à la scène. Ils possédaient le domaine de Baisevigne où ils aimaient venir se reposer entre deux séries de spectacles au théâtre Mogador à Paris.
Roger Vivier, né le 13 novembre 1907 à Paris et mort le 2 octobre 1998 à Toulouse, styliste français spécialisé dans la chaussure, propriétaire duChâteau d'Aubeterre de 1976 à 1990, où il présente de sa collection d’œuvres d’art.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Carte de la ZNIEFF 540120099,INPN, consulté le.Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Robert Favreau,inJeanCombes (dir.),Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand,, 334 p.(ISBN2-84494-084-6,lire en ligne),p. 196
(fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région