Sa position géographique, entre Massif central et Provence, Lyonnais et Languedoc, offre à cette commune un attrait touristique. Elle est la principale commune de l'Ardèche du sud. Elle est située au croisement de deux anciennes routes, l'une qui lie Le Puy au Rhône par lecol de la Chavade, et la seconde, qui reliePrivas àAlès par lecol de l'Escrinet. Autrefois, elle était au croisement des principaux chemins et routes du Bas-Vivarais, ce qui expliquait son important marché et ses grandes foires.
La rivière Ardèche avant d'atteindre Aubenas délaisse trois collinesbasaltiques, probablement desdykes, et entre à hauteur d'Aubenas dans l'étage des grès verts à l'est et de la craie caractéristique ouoolithe à l'ouest. Au-dessus de son bassin fluvial, Aubenas se trouve sur une formationjurassique à base d'oolithe et de calcaire àgryphées, commune au secteur des Vans ou deLargentière, et retrouvée àPrivas ouLa Voulte, très étendue sur leChassezac[2]. Les terrains houillers desVans, prolongation du bassin deBessèges, divergent entre oolithes jurassiques au sud et socle primaire (gneiss, granites, micaschistes, etc.) au nord montrant ses vieux terrains rocheux relevés en bordure du fossé rhodanien.
Le terrain houiller supporte une formation marinetriasique composé ab initio de grès gris, souvent intercalée au niveau supérieur de marnes argileuses et de calcaires dolomitiques. Cette formation du Trias a une puissance de 140 mètres au niveau d'Aubenas, mais 340 mètres à Largentière et seulement 80 mètres à Privas[3]. Si la couche houillère ou carbonifère est absente, ici en dehors du bassin houiller de Prades ou d'Aubenas couvrant 60 km carré, les formations triasiques reposent directement partout ailleurs sur legraniteporphyroïde et lesmicaschistes. Sur les diverses routes d'Aubenas à Vals, à Annonay ou àBourg-Argental, le granite porphyroïde affleure à traversgneiss et schistes micacés.
Le territoire communal est longé par l'Ardèche,affluent droit duRhône de 125,1 km de longueur[4], qui a donné son nom audépartement où est implanté la commune.
L'Ardèche montagnarde en amont d'Aubenas est connue pour ses accidents dans les roches d'origines volcaniques : orgues, pavés ou petites chaussées des géants, et souvent cascades dans les basaltes. Elle était pourtant autrefois flottable à bûches perdues deMayres à Aubenas, sur 32 km[5]. Elle était flottable en trains de bois d'Aubenas àSaint-Martin-d'Ardèche, sur 58 km[6]. En 1868, la partie de la rivière entre le Pont d'Aubenas et le pont d'Arc a été déclassée en 1868 et le flottage officiellement interdit.
En aval du Pont d'Aubenas, à hauteur nord de la commune, l'Ardèche passe sous 200 m d'altitude. Elle serpentait dans les années 1880 entre prairies et champs où les mûriers de culture croissaient en ligne[7]. Au pied de la colline d'Aubenas, la crue d'octobre 1857 affiche 3 000 mètres cubes, ce qui est énorme pour ce petit et raide bassin versant. Mais il semble que la crue d'octobre 1827 était supérieure.
Au, Aubenas est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine d'Aubenas, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubenas, dont elle est la commune-centre[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (39 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (40,4 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,5 %), cultures permanentes (12,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,3 %), forêts (3,3 %), prairies (2,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[17].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 7 172. Parmi ces logements, 81,5 % étaient des résidences principales, 3,7 % des résidences secondaires et 14,8 % des logements vacants.La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 44,3 %[18].
Depuis le 4 juin 2007, le service de transport « Tout'enbus » de la communauté de communes du Bassin d'Aubenas fonctionne sur les communes d’Aubenas, Fons, Labégude, Lachapelle-sous-Aubenas, Lavilledieu, Saint-Didier-sous-Aubenas, Saint-Etienne-de-Fonbellon, Saint-Privat, Ucel, Vals-les-Bains et Vesseaux. Ce réseau comporte7 lignes régulières et plusieurs lignes scolaires.
La ville était desservie par le rail entre 1879 et 1969 pour les voyageurs et 1988 pour les marchandises sur laLigne Vogüé - Lalevade. L'anciennegare d'Aubenas est fermée, la desserte est assurée par car venant essentiellement de Valence ou Montélimar. La gare sert encore de billetterie pour laSNCF. Depuis le, ce service a été transféré à la Maison de la Mobilité d'Aubenas.
Le projet d’autoroute A79 (La Cévenole) reliant Saint-Exupéry (aéroport de Lyon) à Narbonne en doublant l'A7 et l'A9, officiellement abandonné, devait desservir la ville d'Aubenas en la contournant.
Aubenas tire son nom d'une position en hauteur ou en surplomb : le terme gallo-romain, d'origine celte, "Albenate", signifierait "le lieu d'en haut, ou plus précisément "l'habitat groupé des hauteurs", si on considère uneforme plurielle du premier terme racine complété par le suffixe de terminaison "ate" précisant une localité gauloise[22]. La racine génériquealb désigne une hauteur, un massif élevé de toute part qui pourrait correspondre ici dans une extension maximale au relief singulier encadré par le ruisseau de l'Auzon, le vallon déprimé deMercuer à Feugère, incluant des hauteurs qui s'étalent de la côte de Fontbonne au bois du Glaizal, qui surmontent les plaines et premières collines bordant le cours de l'Ardèche à l'est. La forme latine médiévaleAlbenate, déclinée successivement enAlbenatis,Albenacium,Albenacum a laissé pour désigner la ville médiévale l'ancienoccitanAlbenàs puis l'occitan moderneAubenàs, respectivement proches de l'ancien françaisAlbenas et du français moderneAubenas, dont laphonétique est marquée récemment par l'amenuisement du son final s.
Une autre étymologie couramment admise mais attestée nulle part aux temps anciens propose que la ville d'Aubenas aurait été construite peu après la destruction d'Alba Augusta, capitale desHelviens, et aurait donc été nomméeAlba Nascens (Alba (re)naissante),Alba Nascens devenant au fil du tempsvilla Albanense en 945, puisAlbanate palatium en 950 (formes attestées), puisAlbena, et enfinAubenas (un habitant d'Aubenas étant appelé un albenassien)[24],[25].
Une autre étymologie simpliste propose un anthroponyme :Aubenas viendrait d'Albanus, nom de famille romaine ou gallo-romaine. Notons que l'adjectif du latin classiquealbus, alba, album, mot signifiant la couleur blanche mat, c'est-à-dire le blanc mat antagoniste du noir "ater", mais aussi pâle ou blême, claire ou limpide, voire favorable (alba stella signifiant la bonne étoile) selon leGaffiot, est encore une source d'interprétation populaire du toponyme.
Les final d'Aubenas ne se prononce pas, on prononce abruptementAubena en français[26].
Quelques siècles plus tard, l'évêque du Puy sort victorieux de ce long conflit né au cours du premier Moyen-âge, en 1084 inféodant cette nouvelle possession au baron de Montlaur. Au milieu duXIe siècle, les Montlaur ou Montlor, féroces héritiers desUcel et originaire de la montagne ardéchoise, exercent leur domination politique sur le centre-ouest de l'actuel département de l'Ardèche, entre lelac d'Issarlès et la haute vallée del'Ardèche, cumulant les charges des châteaux dits de(s) « Montlaur ou Montlor » àCoucouron,Mayres,Montpezat.
Cette famille sous l'égide de l'évêché règne de 1084 à 1441 et construit le donjon, le mur d'enceinte et les deux grosses tours rondes du château qui est alors entouré de fossés. AuXIIIe siècle, Pons, Héracle et Pierre de Montlaur concèdent, accordent ou renouvellent des franchises à leur bonne ville[28]. C'est pourquoi, en inventant une vision idyllique de l'histoire locale, on appelle Aubenas « la cité des Montlaur », seigneurs bienveillants à l'origine non seulement de l'essor économique de la ville, mais aussi du développement social et matériel de ses habitants. Leur devise était : « Montlaur, au plus haut ! ». La réalité était plus prosaïque : les bourgeois de la commune portaient les armes, une bonne entente s'imposait pour un profit commun, sinon le Roi de France et ses représentants pouvaient prendre le parti des bourgeois marchands, efficaces à créer des richesses et plus généreux devant l'impôt que la noblesse souvent oisive.
Le baron d'Aubenas et de Montlaur figurent parmi les douze barons du Vivarais qui représentent la noblesse non diocésaine. En réalité, Aubenas, au même titre que Montlaur, figure parmi les treize baronnies primitives du Vivarais, dont les seigneurs représentaient la noblesse aux états particuliers de ce pays du Vivarais, au moins depuis leXIIIe siècle. S'y induisait une représentation commune auxétats généraux du Languedoc : le baron d'Aubenas y était de tour tous les treize ans. Les terres du Vivarais, confiées à l'autorité spirituelle de l'évêque de Viviers, dépendent des comtes de Toulouse ou de leurs vassaux du Languedoc. Le second ordre, et seul autre ordre, des états particuliers du Vivarais était composé des représentants des communes, aussi nombreux en principe[27]. Ainsi le premier consul d'Aubenas avait son rang aux états particuliers et son tour aux états généraux du Languedoc.
La lignée seigneuriale directe des Montlaur s'éteint définitivement avec Louis en 1435. Louis n'avait d'hoirs que ses filles. La fille aînée Jeanne, épouse du marquis deMaubec, parvient à récupérer laseigneurie d'Aubenas et la transmet à ses héritiers.
Par des héritages successifs, souvent associés aux unions matrimoniales d'héritières, la seigneurie d'Aubenas et ses dépendances, confondues avec la baronnie de Montlaur, passent desMaubec auxRaimond de Modène après 1551, puis aux barons d'Ornano après 1608, et auxLorraine-Elbeuf-Harcourt après 1655[29].
La ville se convertit à la religion réformée ouprotestantisme, adhérent à une mouvanceluthérienne puiscalviniste reconnue par l'édit de janvier 1562. La position stratégique d'Aubenas suscite la convoitise des belligérants des deux camps religieux antagonistes. Les religionnaires passent en 1564 au fil de l'épée la garnison catholique, méprisante et arrogante. En 1584, Montlaur reprend momentanément la ville forte au nom de la Ligue, mais une simple escalade des troupes du calviniste Chambaud libère Aubenas par surprise quelques mois plus tard. Le château change encore trois fois d'occupants avant l'édit de pacification de Nantes en 1598[27].
Après latroisième guerre de Religion, la ville forte, avec son château dominant et ses remparts flanqués de tours, ne laisse plus les garnisons royales entrer dans ses murs[31]. Le pays montagnard voisin sort dévasté des conflits incessants. Louis XIII soumet les villes et cités protestantes du Languedoc, ainsi la calviniste Aubenas, à l'instar de Privas, perd en 1630 et ses privilèges garantis et la représentation de son consul aux états particuliers et aux états généraux.
Loin des seigneurs en titre, souvent non résidents, diversement fortunés, méprisant ou méconnaissant leurs sujets, se sont aussi installés à Aubenas des hommes d'ordre et d'autorité issu de familles plus modestes ; ainsi les Ytier de Géorand seigneurs du Trabe (du Trau), et les seigneurs deTaulignan et deBarris.
Les fervents catholiques instaurent une censure tridentine, au-delà du contrôle des représentations savantes et de l'art, passant sous silence sans état d'âme n'importe quel massacre de supposés hérétiques ou suspects de culte réformé. Les réformés, craignant l'excès d'autorité régalienne dès le règne deLouis XIII, jouent la discrétion ou l'entre-soi.
Il est possible queJean-Baptiste d'Ornano, époux de Marie de Maubec-Montlaur, ait pu organiser une répression dissimulée sur les terres de son épouse, mettant légalement en garnison cinq cents de ses soldats corses à Aubenas,Vals-les-Bains et dans les environs. La contrée avec l'aide discrète d'inquisiteur est sans mot dire par ce moyen pacifiée, c'est-à-dire expurgée des fidèles de la religion réformée.
La révolte de Roure et la marche vers la Révocation
Le 30 avril 1670, le quartier Saint-Antoine d'Aubenas se soulève, déclenchant unejacquerie ou révolte fiscale dans tout le Bas-Vivarais après une année d'intempéries climatiques entrainant disettes et pauvreté, famine et errance[32]. Anthoine du Roure, dit Jacques, propriétaire terrien catholique et ancien militaire originaire deLachapelle-sous-Aubenas, en prend la tête, menant et étendant larévolte entre mai et juillet 1670[33]. La répression par les troupes royales, soient les 6000 hommes d'armes du marquis de Castries, provoque un carnage et laisse une contrée exsangue et suppliciée, martyrisée et pillée. Le Roi pardonne le 30 août à la population vivaraise, mais cinq villes fortes du Vivarais, n'ayant point combattu avec ardeur l'insurrection, perdent jusqu'à nouvelle ordre tous leurs droits de représentation par des consuls, voyant détruire leurs murailles, saisir leurs cloches et bouler leurs clochers :Ailhon, Aubenas,Lachapelle-sous-Aubenas,Lavilledieu etVogüé. Le souverain est sans pitié pour les multiples meneurs jugés instruits qui sont condamnés aux galères. Le chef Antoine du Roure est roué vif sur la place de Montpelier en octobre 1670, et sa tête ensachée, puis transportée et accrochée plusieurs mois à la principale porte de la ville d'Aubenas.
La marche programmée vers larévocation de l'édit de Nantes détruit le fragile équilibre, mais aussi l'indéniable progrès français duXVIIe siècle coupant en deuxGrand siècle à partir de 1685. Les logements imposés de troupes et lesdragonnades sont un prélude, induisant l'exode hors du Royaume absolutiste des familles les plus industrieuses. S'ensuit la guerre folle des Camisards, fomentée par une jeunesse protestante en fuite éperdue, désespérée et abandonnée, entrainant de terribles répressions des armées du Roi frappant indistinctement les populations catholiques ou les minorités (crypto)protestantes.
La ville d'Aubenas, à l'instar duVivarais, dépend duparlement de Toulouse, de lagénéralité de Montpellier et de l'intendance du Languedoc. Dans ces marges vivaraises du Languedoc, les paysans parlent l'occitan dans sa version dialectalebas-vivaroise. Les foires d'Aubenas reprennent timidement un essor au fur et à mesure du siècle : peaux brutes à tanner ou déjà préparées, bois, bétail et fromages de l'amont, vins et fruits des bons pays.
Aubenas reçoit la subdélégation de l'intendance royale de Montpelier, alors que Villeneuve de Berg reste le siège de la sénéchaussée royale en Vivarais. En 1711, Aubenas avait bénéficié, de la part des états généraux du Languedoc, d'une manufacture de draps.
Aubenas est connu pour avoir été un haut lieu de la confection de soie, elle a bénéficié des investissements conduits par les états, notamment avec la Manufacture royale dirigée par la famille Deydier[34]. En effet, la famille Deydier de Sauveroche y implante une manufacture dont la soie fut reconnue par de nombreuses cours occidentales.
Le 5 septembre 1752, le roi "en son conseil" demande la création de la manufacture royale de filage et dévidage de la soie à Aubenas. Cette manufacture royale est équipée de moulins à soie, conçus et améliorés entre 1766 et 1771 par Jacques deVaucanson (1709-1782) et commandés par les états généraux du Languedoc au nom du Roi[35].
L'implantation de cette manufacture se situe àUcel, en bordure de la rivière Ardèche, tout près d'Aubenas. Elle est assortie d'une école de formation pour les fileuses et moulineuses, aux nouvelles machines dans le cadre du programme de rénovation de l'industrie de la soie lancé en France parTrudaine. Les travaux commencèrent sur les espaces nécessaires : terrain de la veuve Tailhand au Boisset, moulins du nommé Grandpré, le tout pour11 000 livres. Le devis qu'avait fait exécuter Vaucanson par un architecte de Paris atteignait 100 000 écus pour la construction.
Sur la porte principale, au-dessous des armes du roi, figuraient les armoiries de la famille Deydier.
Vaucanson vint sur place pour édifier la Manufacture, dont les perfectionnements techniques sont unanimement reconnus.
Le moulinage se détachait particulièrement avec ses deux avant-corps latéraux et son atelier voûté qui inspirera d'autres constructions industrielles. Les plans avaient été dessinés par l'académicien Guillot Aubry. Les bois provenaient de Suède. La clarté, l'aération de salles étaient prévues. Les tours de tirage (filature) réduisaient les déchets. Les moulins, certes couteux, économisaient la force motrice et donnaient une très belle soie.
La manufacture jouissait d'une grande réputation, si bien que le Roi offrit à la famille Deydier de Sauveroche la construction de nouveaux Moulins et du Château d'Ucel.
Les Organsins Deydier (sortes de soie qui s'emploient dans les étoffes de soie), de qualité supérieure, se vendaient à Lyon plus cher que ceux du Piémont. Holker (1756) et Rodier (1758), inspecteurs des manufactures, signalèrent superbement la qualité des mécaniques de Vaucanson ainsi que la valeur de celui-ci et de Deydier. Holker qualifie les machines de Vaucanson de« plus bel ouvrage » qu'il ait jamais vu de sa vie« dans ce genre ».
Rodier déclare :« S'il a fallu un Vaucanson pour mettre (cet établissement) sur pied en présidant en personne aux travaux, s'il fallait un tel génie pour désoler les Piémontais, il fallait aussi un Deydier pour saisir le but de chaque innovation… pour étendre et soutenir chez lui ce nouveau genre de fabrication ».
Vaucanson place dans cet atelier, 25 moulins d'organsinage, autant de moulins de dévidage et 60 tours de tirage : de quoi faire pendant dix ans au moins six milliers d'organsins chaque année. Le bassin d'Aubenas comptait déjà deux autres Manufactures Royales, une de laine et une de coton. Une « condition de soie » y est encore implantée par décret impérial en 1854, pour contrôler les produits utilisés par les industriels.
Le volume des matières traitées situe alors Aubenas parmi les plus grandes places européennes, derrière Lyon et Saint-Étienne mais devant Avignon. Les machines, très performantes, nécessitent un entretien et des réglages minutieux. Il fallait former des techniciens. Les décideurs des États du Languedoc refusèrent d'investir davantage et la belle manufacture périclite, à l'image des industries du Languedoc. Toutefois, Bourceret, élève de Vaucanson apporte, des modifications qui réduisent les coûts de maintenance. Les machines modernes d'aujourd'hui comportent des engrenages créés par le mécanicien Vaucanson.
Du fait de son rôle administratif majeur, Aubenas avait droit à une recette particulière des impositions directes, et abritait un hôpital exclusivement réservé aux pauvres, trois gros couvents catholiques (Cordeliers,Dominicains,Bénédictins) et un collège avec un principal et cinq professeurs[27].
La famille noble des Vogüé possède dans les dernières années de l'Ancien Régime cinq des quinze baronnies du Vivarais : Vogüé, Aubenas, Montlaur, Balazuc et Saint-Agrève[36]. Une partie des armes de ces seigneurs respectés et conservateurs, évitant la sévérité excessive et redoutant les libéralités permissives, d'azur au coq d'or, influencent le blason communal tardif d'Aubenas.
En 1789, la manufacture de draps exportait annuellement 250 balles de draps de haute qualité à destination du Levant. Une fabrique de mouchoirs de coton façonindienne, prospère, n'éclipsait nullement la célèbre manufacture royale de confection de soie. Les greffes manufacturières initiées par les états généraux du Languedoc, à leurs frais, ont porté leurs fruits, la fabrication du papier, l'imprimerie, la tannerie et la brasserie ont ensuite pris le relais dans ce pays, d'affichage catholique longtemps imposé, mais marqué par un ancien attachement calviniste[27].
Lacommune d'Aubenas est fondée en 1790. Le bassin houiller de Prades ou d'Aubenas a déjà commencé depuis quelques décennies à être exploité uniquement pour des usages domestiques.
Sous l'Empire, Aubenas dispose d'une cure catholique et d'unpetit séminaire, mais aussi d'untemple protestant. Pourtant, la présence catholique, fortement développée après la contre-réforme tridentine, marque encore plus fortement l'espace urbain austère après la Restauration. Les armes de la ville sont bleues, c'est-à-dire "d'azur, au nom de Jésus, (écrit JESUS) en lettres capitale d'or en chef, avec le nom de Maria (MARIA parfois écrit MA) en pointe, couronné d'une couronne d'or"[37].
Aubenas au pied des montagnes, au point d'intersection de deux routes royales, bien desservie par une route départementale et un réseau intercommunal et vicinal qui s'est étoffé après les lois de 1830, reste un grand marché attrayant où affluent les paysans montagnards de l'Ardèche méridionale et de ses abords. Les marchés du samedi attractifs et fréquentés par une foule paysannes surprennent les visiteurs pour une ville modeste qui manque d'eau vive, les foires du 17 janvier et du 15 septembre, durent trois jours[38]. S'y échangent, en dehors des soies aux transactions importantes lors des foires, les bois et les productions agro-alimentaires de la montagne souvent associées à l'élevage et celles des contrées méditerranéennes, notamment les vins, les fruits et autres grains.
Sous la monarchie de Juillet, la croissance d'Aubenas, à 25 km au sud-ouest du chef-lieu du départementPrivas, se ralentit fortement, la barre des 5000 habitants n'est franchie qu'au début des années 1840 et la croissance reprend sensiblement vers 1845. Pendant cette période, la foire d'Aubenas perd sa place première de marché de piémont pour l'industrie de la mégisserie, car les peaux d'agneaux sont désormais vendues et façonnées dans la contrée d'Annonay, une ville ardéchoise du nord, également rivale dans le commerce du bois et de la laine, et surtout redoutable dans l'industrie séricicole, papetière et lainière[39]. Mais la fréquentation des eaux thermales deVals commence à enrichir la ville d'Aubenas à la fin de cette transition.
En 1862, l'essor démographique, marchand et industriel de la ville nécessite l'installation urgente d'unaqueduc. Si la population communale s'élève à 8529 habitants, la population agglomérée monte à 5199 habitants, et un important commerce de vins, marrons, truffes et fruits attire en ville de grandes foules dechalands qu'il faut abreuver ou rafraîchir en saison, sans oublier les gens de labeur ou de métier, en particulier les 3000 ouvriers de la soie[41]. Les moqueurs du Vivarais chantaient à tue-tête, accablant le pauvre pays :Aubenas sans eau, Joyeuse sans joie, Largentière sans argent, Les Vans sans vent. Le maire albenassien, Jean Mathron, conscient du problème depuis une décennie, fait appel au petit-neveu du savant naturaliste Buffon, l'ingénieur hydraulicienBenjamin Nadault de Buffon[28]. Le choix d'eau claire pour créer une cinquantaine de bornes fontaines en 1863 se porte sur les sources d'Entraigues, à 18 km d'Aubenas. L'aqueduc souvent enterré traverse le lit de l'Ardèche par un siphon àLa Bégude.
Les vignobles d'Aubenas, produisant le plus souvent un vin rouge ordinaire, commence à être détruit par lephylloxéra au tournant des années 1870. Les crus ordinaires d'Aubenas fortement touchés disparaissent et ne retrouvent pas, après l'introduction dugreffage sur pied résistant quelques décennies plus tard, leur saveur typique, comme leur niveau de production ou de reconnaissance.
Lagare d'Aubenas, dans la plaine, à proximité de la grand route et de la ville industrielle marquée ses fabriques et entrepôts, se place en 1879 sur le chemin de fer ou réseau de Lyon. Un embranchement de Vogüé àNieigles-Prades passant par Aubenas et Vals-les-Bains était encore en construction.
L'ancienne ville, dominée par ses ruines de fortifications et son château, est rangée en gradin sur une hauteur marquée par un urbanisme ancien, coupée de rues tortueuses et d'esplanades superposées. Le "plan de l'Airette" permet une jolie promenade, avec vues multiples sur les montagnes environnantes ou la vallée de l'Ardèche. Depuis 1883, on y rencontre la statue d'Olivier de Serres, habitant d'un village de montagne voisin qui est ici reconnu en promoteur de l'élevage du vers à soie et de la fabrication de la soie grège.
Couvrant une superficie de 1432 ha, la commune de 132642 F de revenus annuels accueille 8112 habitants en 1886[42]. Elle est chef-lieu de canton, comprenant 17 communes avec 23007 habitants sur 15266 ha. Les communes du canton sont Ailhon, Aubenas, Fons, Labégude, La Chapelle-sous-Aubenas, Lentillères, Mercuer, Saint-Didier-sous-Aubenas, Saint-Étienne de Boulogne, Saint-Étienne de Fontbellon, Saint-Julien du Serre, Saint-Michel-de-Boulogne, Saint-Privas, Saint-Sernin, Ucel, Vals-les-Bains, Vesseaux. Ce canton possède d'importantes plantations demûriers, assurant une production de 184,789 tonnes au cours de l'année 1887, soit un peu plus de 12 kg par ha et 33 par once[43]. Les moulins à soie sont très nombreux dans la ville et dans les environs, traitant 125 à 130 mille tonnes par an, soient 8 à 9 millions de francs au début des années 1880. Aubenas, avec sa chambre de commerce et d'industrie, sa "condition des soies" contrôlant l'activité séricicole locale et la production de soie, ses ateliers de sélection de graines de vers à soie et autres teintureries, est le marché régulateur des soies grèges dans le Midi. Cette activité, selonElisée Reclus, concerne plus de la moitié des soies grèges du monde entier qu'elle reçoit[44]. Elle expédie chaque mois en valeur plus d'un million et demi de marchandises.
Aubenas, en plus d'être sur unbassin houiller extrayant 27700 tonnes en 1885, est le centre d'exploitation desmines de fer, avec une concession de 446 ha qui s'étend sous les communes de Saint-Étienne et de Saint-Didier[45]. Il existe unefonderie defonte, des ateliers deferronnerie et une fabrique dequincaillerie. C'est une petite ville industrielle, avec papeteries,tannerie et mégisserie, fabriques de draps et debougies, sans oublier scierie mécanique,distilleries et fabrique deréglisse[46]. Le marché de la ville, délimitée par l'octroi, est important tous les samedis. Le commerce ardéchois traditionnel de peaux, de bois, de chevaux, debeurre, et en saison, de fruits, demarrons de Lyon, detruffes etc. y est resté important[47]. Ces marchés sont démesurés par rapport aux habitants permanents de a ville ou du canton ; il s'agit d'un lieu drainant les échanges paysans de la montagne, fournissant un débouché traditionnelle jusqu'aux limites de la Haute Loire et de la Lozère, aux productions beurrières et fromagères, aux divers bestiaux sur pied, aux bois de construction etc. Le commerce d'entrepôt et de transit, accru par l'industrie et l'irruption tardive du chemin de fer, est considérable.
La fête patronale est double, à la fois hivernale et de la fin de l'été: le 17 janvier à lasaint Antoine et le quinze septembre, "jour du marron" ducalendrier révolutionnaire, mais selon les traditions catholiques la saint Albin des vieux croyants rhodaniens, saint Porphyre ouNotre-Dame-des-Douleurs, mater dolorosa tridentine.
La commune possède ou accueille une perception et un service d'enregistrement, un receveur et contrôleur des contributions indirectes, un commissariat de police, deux brigades de gendarmerie avec sa lieutenance, un tribunal et un juge de paix, des huissiers et notaires, un agent voyer et un ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, une inspection des eaux et forêts qui prend en charge 5183 ha de bois et commande deux gardes généraux, respectivement couvrant 3558 ha et 1645 ha à partir des maisons forestières de Borne et de Chanchemin. De belles pépinières de reboisement ou de plantation pour le domaine forestier, par exemple de hêtre, de sapin, de chêne ou dechêne vert etc. ont été crées par l'état à Aubenas.
Dotée d'une inspection primaire, la ville abrite deux écoles supérieures primaires, parfois nommées de façon uniforme "collège communal" : une pour les filles, une pour les garçons. Il y a encore cinq écoles primaires publiques, et surtout neuf écoles privées, ce qui fait d'Aubenas un centre urbain d'éducation. Celles-ci sont supervisées ou dirigées par les dames du saint Sacrement, lessœurs de saint Joseph, les sœurs de saint Régis dont il s'agit de lamaison mère à Aubenas, les frèresMaristes, les frères de la Doctrine chrétienne, lessœurs de saint François d'Assise et les damesauxiliatrices. Il y a aussi un hospice ou hôpital modeste et un orphelinat de laProvidence qui s'occupe de 52orphelines en 1886, sans oublier unbureau de bienfaisance.
Durant laSeconde Guerre mondiale, dans la nuit du 31 décembre 1940 au 1er janvier 1941,Paul Reynaud fut transféré dePellevoisin à Aubenas, en détention. Il faisait partie de ceux que le maréchal Pétain jugeait responsables de la défaite de1940. Il est transféré dès le 13 janvier àVals-les-Bains[48].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[58],[Note 3].
En 2022, la commune comptait 12 488 habitants[Note 4], en évolution de +2,45 % par rapport à 2016 (Ardèche : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 36,0 % la même année, alors qu'il est de 32,8 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 5 716 hommes pour 6 644 femmes, soit un taux de 53,75 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,22 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,4
90 ou +
4,9
10,6
75-89 ans
15,1
18,8
60-74 ans
20,4
18,5
45-59 ans
18,0
16,7
30-44 ans
13,8
19,1
15-29 ans
15,7
15,0
0-14 ans
12,1
Pyramide des âges du département de l'Ardèche en 2021 en pourcentage[I 7]
Il s'agit d'un journal quotidien de lapresse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Aubenas - Privas - Vallée du Rhône.
La communauté catholique et l'église d'Aubenas (propriété de la commune) sont rattachées à laparoisse de Saint Benoît d’Aubenas. La maison paroissiale, située à Aubenas est, quant à elle, rattachée audiocèse de Viviers[61].
Aubenas est une ville qui vit aujourd'hui du commerce, du tourisme et des entreprises agroalimentaires fabriquant des marrons glacés et en conserve, de la charcuterie, des fromages. De plus, la commune est proche deLanas. Cette dernière possède un aérodrome : il s'agit de l'aérodrome d'Aubenas Ardèche méridionale.
Le revenu médian de la ville se chiffre à 16 380 € par an, un total moins élevé (-20,79 %) que le revenu médian français (19 785 €).
La commune affiche un taux de pauvreté de 21,9 %, nettement plus important que celui de la France (13,9 %) et avec 54,7 % de foyers fiscaux non imposables[64].
La place de l'Hôtel-de-Ville située au cœur de la ville est desservie par un dédale de rues pavées. Cette place occupe le point le plus élevé de la ville. Elle donne sur le château féodal qui domine lavallée de l'Ardèche.
La commune d'Aubenas en quelques chiffres :1 médiathèque, 2 stades, 2 gymnases, 1 centre multi-sports, 1 base nautique, 1 centre aquatique couvert ;
scolaire (secteurs public et privé confondus) : 8 écoles maternelles, 8 écoles élémentaires, 4 collèges, 5 lycées, 1 CFA.
La ville d'Aubenas a conservé de nombreux vestiges architecturaux, témoins de son passé chargé d'histoire.Huit des monuments de la ville sont classés ou inscritsmonuments historiques.
Lachapelle Notre-Dame-des-Oliviers, située dans le quartier des « Oliviers » a été ouverte au culte en 1974. Elle est une annexe de l'église paroissiale Saint-Laurent.
Chapelle de la résidence Saint-Joseph de Montargues.
Lamaison aux gargouilles (maison Delichères) se situe face au château ; c'est l'une des plus riches demeures duXVe siècle, d'architecture gothique. Elle est ornée de gargouilles sculptées dans le grès.
La région d'Aubenas abonde en produits du terroir. On y retrouve toutes les spécificités de la cuisine ardéchoise : spécialités issues de la châtaigne, charcuterie de montagne, champignons, miel et confitures, fromages fermiers. Parmi ces spécialités, la châtaigne ardéchoise, la maouche et la pouytrolle, la saucisse d'herbes et les myrtilles des Cévennes restent les plus typiques.
Léonce Verny (1837-1908), ingénieur et industriel qui dirigea la construction de l'arsenal naval de Yokosuka, y est né et mort.
Albert Seibel (1844-1936), ingénieur agronome, viticulteur et créateur de nombreux hybrides de vigne, est né Aubenas.
Victor Pradal (1844-1910), homme politique, maire d'Aubenas et député de l'Ardèche de 1880 à 1885.
Georges Couderc (1850-1928), ingénieur agronome et viticulteur, créateur de nombreux hybrides de vigne ou de porte-greffes hybrides, né et mort dans la commune.
Laurent Paganelli (1962-), footballeur reconverti comme consultant télé pour Canal+, champion de France en 1981 et finaliste de la Coupe de France en 1981 et 1982 avec l'AS Saint-Étienne, est né à Aubenas.
Jean-Marc Gounon (1963-), pilote automobile, vice-champion intercontinental de F3000, pilote de F1 en 1993, y est né.
Franck Sauzée (1965-), footballeur, notamment vainqueur, avec l'Olympique de Marseille, de la Ligue des Champions en 1993 et du championnat de France en 1989, 1990 et en 1992, vainqueur de la Coupe de France en 1989 avec l'Olympique de Marseille et en 1991 avec l'AS Monaco, reconverti en consultant sportif, est né à Aubenas.
Dominique Guillo (1966?-), comédien, metteur en scène, chanteur, et producteur, est né à Aubenas.
Delphine Combe (1974-), athlète, médaille de bronze du relais 4 × 100 m des Championnats du monde en 1997 et médaille d'or du relais 4 × 100 m des championnats d'Europe en 2002, est née à Aubenas.
Cédric Barbosa (1976-), footballeur, vainqueur de la Coupe Intertoto en 1999 avec le Montpellier HSC, champion de France de National en 2010 puis champion de France de Ligue 2 en 2011 avec Évian Thonon Gaillard FC avec qui il est également finaliste de la Coupe de France en 2013, y est né.
Xavier Dupré (1977-), graphiste et créateur de caractères, y est né.
Thomas Andrieux (1977-), basketteur, joueur puis entraîneur, vainqueur de la coupe de France en 1997 avec l'ASVEL, y est né.
Sylvain Flauto (1977- ), footballeur, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2000 avec leFC Gueugnon, est né à Aubenas.
Rémy Martin (1979-), joueur de rugby à XV, champion de France en 2003, 2004 et 2007, et finaliste de la coupe d'Europe en 2005 avec le Stade français, est né à Aubenas.
Renaud Cohade (1984), footballeur, vainqueur de la coupe de la Ligue en 2013 avec l'AS Saint-Étienne, est né à Aubenas.
Amandine Leynaud (1986-), handballeuse internationale, gardienne de but, vice-championne olympique en 2016, championne du monde 2017, championne d'Europe 2018, y est née.
Anthony Mounier (1987-), footballeur, champion de France en 2008 avec l'Olympique lyonnais, y est né.
Quentin Bonnetain (1989-), kayakiste champion du monde et candidat défait aux législatives en Ardèche, né à Aubenas.
Kam Hugh (Camille Chailan) (1998-), youtubeur, maquilleur et drag queen y a grandi.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Cette formation est connue et similaire dans leGard et dans l'Hérault, jusqu'aux extensions démesurées desGrands Causses. Carte géologique sur Géoportail.gouv.fr.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Lire en page Vivarais. La lourdeur fiscale contraignit les affamés à livrer leurs ultimes réserves de grains. L'hiver avait été particulièrement rigoureux, selon Hippolyte Monin,Berthelot, entrée Aubenas.
↑Henry Vaschalde (1833-1918), Tombeau du maréchal d'Ornano à Aubenas, Ardèche, Imprimerie et édition E.-J. Savigné, Vienne, 1878.
↑Pierre Larousse,Grand dictionnaire universel duXIXe siècle, Tome 1, Lettre A, entrée Aubenas, p. 911.
↑Joanne, article Aubenas. Annonay et à moindre mesure Aubenas sont plus peuplées que Privas, chef-lieu du département. Ibidem, article Ardèche, p. 132.
↑Le tronc de murier donne un excellent bois de merrain, et sa filasse donne un fil solide.Joanne, article Ardèche (département),p. 153.
↑Joanne, article Aubenas. Aubenas reçoit les soies grèges de l'Hérault, du Gard, de la Drôme, des autres départements séricicoles français où le mûrier est cultivé etc, mais aussi d'Italie, etc. Ce rôle de place marchande s'explique, selon le géographe Malte-Brun, par la proximité des pays séricicoles et des ateliers de production ou de consommation.Malte-Brun, t.I,p. 14-15.
↑Le double essor minier semble récent. La production houillère ne dépassait pas 30000 quintaux avant 1880. Il y a aussi les concessions de mines de fer de Merzelet et Ailhon.Malte-Brun, t.I,p. 15.
↑Malte-Brun, t.I, mentionne deux papeteries en 1880. Il oublie la moulinerie de soie grège.
↑L'appellation "marron de Lyon" s'applique particulièrement à la production réputée de Vesseaux, expédiée presque exclusivement sur les tables parisiennes par l'intermédiaire des marchands lyonnais.Malte-Brun, t.I,p. 15.
Marcellin Berthelot,La Grande Encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, Paris, H. Lamirault et Cie éditeurs pour les premiers volumes / Société anonyme de La Grande Encyclopédie pour les derniers, 1885-1902 31 tomes ou volumes, Imprimerie E. Arrault et Cie, Tours, Tome 3, articles sur "Annonay" et sur l'Ardèche (rivière, département) et Tome 4, entrée "Aubenas" (Albiniacum) rédigé parHippolyte Monin, en historien de la province du Languedoc.
Eusèbe Girault de Saint-Fargeau,Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20,000 hameaux en dépendant, en trois volumes, 1844-1846, illustration de 100 gravures (costumes coloriés, plans et armes des villes), en particulier volume 1, entrée Aubenas (rédigée peu après 1841), p.175.
Victor-Adolphe Malte-Brun,La France illustrée, géographie, histoire, administration statistique, Paris, Imprimerie Larousse, 1881-1884. Tome I comprenant les départements de l'Ain à la Corrèze. L'Ardèche, 32 pages. Hydrographie, page 4. Aubenas, p 13-15.
Albin Mazon,Chronique religieuse du vieil Aubenas, Valence, J. Céas et fils,, 94 p.(lire en ligne), in octo.
Pierre Ribon,D'Artagnan en Ardèche : La révolte de Roure en 1670, d'après les archives authentiques et inédites du Roi Louis XIV, Valence, E&R,(ISBN978-2-910669-90-4)
Henry Vaschalde (1833-1918),Les privilèges d'Aubenas, in octo, 1877
Henry Vaschalde,Tombeau du maréchal d'Ornano à Aubenas, Imprimerie de J. Céas et fils, Valence, 1905
« Sur le pont d'Aubenas..., documents : dans un cahier consacré à Il suffit de passer le pont... Franchir le ravin, vaincre le torrent en Ardèche (IIe partie) »,Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent,no 59,