Aubagne se situe à la confluence entre l'Huveaune et son affluent leMerlançon, au cœur d'une plaine marécageuse triangulaire formée par ces cours d'eau. L'Huveaune arrive deRoquevaire au nord. La vallée de l'Huveaune, alors resserrée et orientée nord-sud, s'ouvre sur la vaste plaine d'Aubagne. L'Huveaune rencontre plusieurs de ses affluents dont le Merlançon qui arrive deCarnoux au sud. L'Huveaune voit son cours s'orienter brutalement vers l'ouest avant de traverser lecentre-ville d'Aubagne en souterrain. La vallée de l'Huveaune se resserre et s'oriente est-ouest. La rivière traverse ensuiteLa Penne-sur-Huveaune etMarseille.
La partie orientale de la plaine d'Aubagne est marécageuse. Les marais ont été drainés pour laisser place au quartier des Paluds, qui tire son nom du motprovençalpalun, le marais.
Cette présence importante d'eau et d'alluvions, dans uneProvence aux sols pauvres et secs, a permis le développement d'une agriculture florissante dans la plaine d'Aubagne.
La présence de l'Huveaune et de ses affluents présente également un risque. En effet le bassin versant de l'Huveaune a été marqué par des crues récurrentes, la plus ancienne répertoriée étant celle de. Des inondations majeures ont eu lieu en, en novembre, octobre et janvier (Aubagne :88ha inondés,15 millions defrancs de dégâts)[5]. Même si aucune crue majeure de l'Huveaune n'a eu lieu depuis, il est à noter qu'il y a eu des débordements en, et. Face à ce risque toujours présent, unplan de prévention des risques d'inondation (PPRi de l'Huveaune) a été mis en place notamment à Aubagne. Plusieurs quartiers présente unaléa fort, notamment la Tourtelle, le centre-ville, Beaudinard ou encore les Paluds[6]. Aubagne fait également partie dusyndicat intercommunal dubassin versant de l'Huveaune (SIBVH), créé en 1963 (à la suite de l'inondation de 1960)[7].
Au, Aubagne est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine deMarseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de labanlieue[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2],[19]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (45,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones urbanisées (26,9 %), forêts (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4 %), mines, décharges et chantiers (1,7 %),terres arables (1,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La position d'Aubagne, entreMarseille,Aix-en-Provence etToulon, fait de cette ville un carrefour important. Cependant, la géographie particulière de la plaine d'Aubagne a eu un fort impact sur le développement des réseaux de transport, notamment routier et ferroviaire. En effet, les massifs qui encadrent Aubagne représentent des obstacles majeurs qui cloisonnent l'espace. En conséquence la vallée de l'Huveaune et dans une moindre mesure celle du Merlançon sont devenues des axes de communication incontournables. La vallée de la Huveaune sert ainsi de passage vers Marseille à l'ouest et vers Aix-en-Provence au nord, tandis que celle du Merlançon sert de passage vers Toulon.
Avant la construction duréseau autoroutier actuel, la ville d'Aubagne était desservie par deuxroutes nationales importantes : lanationale 8 et lanationale 96. La RN 8 reliaitAix-en-Provence àToulon en passant parMarseille (km 30) et Aubagne (km 47). Elle remontait la vallée de l'Huveaune depuis Marseille, traversaitla Penne et Aubagne avant de continuer vers Toulon via les Paluds etCuges-les-Pins. La RN 96 reliaitChâteau-Arnoux-Saint-Auban dans lesAlpes-de-Haute-Provence à Aubagne où elle rejoignait la RN 8. Elle passait par Aix-en-Provence puis parla Bouilladisse avant de descendre la vallée de la Huveaune et de desservir Aubagne par le nord. Les deux nationales se rejoignaient dans le centre-ville d'Aubagne. Depuis 2006 et le transfert des routes nationales aux départements, ces deux nationales ont été déclassées en D 8N et D 96 dans lesBouches-du-Rhône.
Aubagne possède une excellentedesserte autoroutière puisqu'elle est desservie par 3autoroutes principales : l'A50, l'A52 et l'A501 (auxquelles on peut rajouter la très courteA502). Ce réseau autoroutier, construit entre et, entoure littéralement la ville et renforce sa position de nœud routier important. Le tracé de ces autoroutes a été adapté à la géographie particulière d'Aubagne, débouchant des vallées de la Huveaune et du Merlançon et formant un triangle qui reproduit la forme de la plaine dans laquelle la ville est construite. L'A50 arrive de Marseille par l'ouest, en montant la vallée de la Huveaune. Elle contourne Aubagne par le sud, avant de continuer vers Toulon par la vallée du Merlançon. L'A52 arrive d'Aix-en-Provence par le nord en descendant la vallée de la Huveaune et contourne Aubagne par l'est en longeant laSainte-Baume, avant de rejoindre l'A50. L'A501 sert de barreau entre ces deux autoroutes, contournant Aubagne par l'ouest en longeant lemassif du Garlaban. Quant à l'A502, elle ne fait que 1,5 km et permet de relier l'A50 à lazone d'activité des Paluds. Il est à noter que ces autoroutes sont gratuites autour d'Aubagne. Quatre sorties autoroutières permettent d'accéder à la ville depuis ce réseau autoroutier : les sorties 6 (Aubagne-centre) et 7 (Aubagne-Pin-Vert) depuis l'A501, la sortie 35 (Aubagne-Est) depuis l'A52 et la sortieAubagne-Sud (par l'A502) depuis l'A50.
Aubagne est desservie par le chemin de fer depuis le, date de l'ouverture par la compagniePLM de la sectionMarseille-Aubagne de laligne Marseille-Vintimille. L'ouverture de la section suivante en1859 permet de relier Aubagne àToulon. Il y a alors deux gares sur le territoire d'Aubagne, celle d'Aubagne même et celle deCamp-Major (détruite en 1962). Le, la première section de laligne d'Aubagne à La Barque est ouverte entre Aubagne etValdonne-Peypin. Cet embranchement permettait la desserte deRoquevaire,la Bouilladisse,Auriol etPeypin depuis Aubagne. Initialement cette ligne devait être prolongée jusqu'àAix-en-Provence, ce qui aurait fait d'Aubagne un nœud au cœur d'un réseau ferroviaire similaire au réseau routier. Cependant ce prolongement n'a jamais été réalisé et cette ligne a été fermée progressivement à partir de1939.
Comme pour le réseau routier, le développement du chemin de fer a été grandement influencé par la configuration topographique d'Aubagne. Les massifs environnants ont poussé les ingénieurs à suivre les vallées, entre Marseille et Aubagne notamment, ou à construire des tunnels importants, comme c'est le cas entre Aubagne etCassis. Ces contraintes liées au relief expliquent notamment la forme particulière en épingle à cheveux prise par laligne Marseille - Vintimille lorsqu'elle traverse Aubagne. Cette ligne arrive de Marseille à l'ouest en remontant la vallée de l'Huveaune, elle suit cette même rivière jusqu'à la gare, puis continue vers l'est avant de décrire un large virage vers le sud puis vers le sud-ouest, contournant ainsi le centre d'Aubagne. La ligne passe le tunnel d'Aubagne puis s'oriente plein sud vers Cassis, en rejoignant le tunnel du Mussuguet. La ligne vers la Barque se débranche de la ligne Marseille - Vintimille peu après la gare d'Aubagne. Elle s'oriente ensuite vers le nord, suivant de près le cours de l'Huveaune.
L'aéroport le plus proche d'Aubagne est celui deMarseille Provence, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville. Aubagne est équipée d'unhéliport, l'héliport d'Aubagne - Agora, situé dans la zone des Paluds à l'est de la ville. Cet héliport est réservé aux entreprises de transport public et est rattaché au bureau régional d'information aéronautique (BRIA) de l'aéroport Marseille Provence.
Aubagne et les villes de sonancienne agglomération sont desservies par un réseau de transport en commun baptiséLignes de l'agglo (anciennement Bus de l'agglo). Ce réseau, anciennement organisé par leterritoire duPays d'Aubagne et de l'Étoile et exploité dans le cadre d'un Contrat d'obligation de service public (COSP) par la SPL (Société publique locale)Façonéo, est maintenant organisé par lamétropole Aix-Marseille-Provence et intégrée depuis juillet 2018 à la marque métropolitaine « la Métropole Mobilité ». Ce réseau a la particularité d'être entièrement gratuit pour ses usagers depuis le.
Le réseau desLignes de l'agglo, réorganisé en, est constitué d'uneligne de tramway (ligne T), de21 lignes de bus régulières (de 1 à 23S), de11 circuits scolaires, d'une navette centre-ville (Aubaline) et de4 zones de bus à la demande (Résa'Bus). Le réseau est principalement centré sur Aubagne, ville centre du territoire, et plus particulièrement sur lagare d'Aubagne. Cette dernière est le pôle d'échange majeur du réseau où convergent la ligne du tramway et 14 des21 lignes de bus. Cette organisation permet la correspondance entre les différentes lignes et le réseauTER PACA.
Letramway d'Aubagne, également gratuit pour ses usagers, a été inauguré le. Il relie la gare d'Aubagne et le centre-ville au Charrel, au sud-ouest de la ville, en desservant La Tourtelle et la piscineAlain-Bernard. Le projet initial prévoyait de prolonger la première ligne jusqu'à la zone d'activité des Paluds, à l'est d'Aubagne, ainsi que la création d'une deuxième ligne versLa Penne-sur-Huveaune, à l'ouest. Cependant le changement de majorité à la mairie d'Aubagne et au conseil d'agglomération lors desélections municipales de 2014 a entraîné l'abandon de ce projet. La nouvelle majorité de droite lui préfère un projet d'extension de 14 km versLa Bouilladisse au nord, en réutilisant lavoie SNCF de Valdonne, actuellement inutilisée. Cette extension moins coûteuse, connue sous le nom deVal'tram, sera mise en service fin 2025. Un prolongement jusqu'àla Valentine visant à rejoindre letramway de Marseille est également envisagé dans le cadre de lamétropole.
La ville d'Aubagne est également desservie par plusieurs lignes du réseaumétropolitainlecar (Cartreize). Les lignes 68, 69, 72, 100 et 240 relient la gare d'Aubagne àCassis,la Ciotat,Aix-en-Provence etMarseille, tandis que la ligne 102 fait la navette entre la zone des Paluds et Marseille.
L'origine et la signification du nom d'Aubagne ne font pas encore l'unanimité parmi les historiens. Il existe au moins six hypothèses sur l'origine des nomsAlbanea etAlbania, soit les appellations les plus fréquemment observées dans les documents antiques.
Le nom d'Aubagne viendrait dupatronyme d'unromain, probablementAlbanius, peut-être blond (latalba, blanc, blond) qui aurait été le propriétaire d'une villa romaine dans la région[24],[25]. Cependant il y a des incertitudes sur l'anthroponymelatin, puisque certaines sources avancent le nom d'Albinus[26]. Quoi qu'il en soit, c'est un nom aux consonances extrêmement proches de cette hypothèse qui apparait dans la première évocation écrite de la ville d'Aubagne en[27],[28].
Les autres hypothèses se basent sur les observations topographiques, minéralogiques et biologiques des environs d'Aubagne décrites par lecomte de Villeneuve, dans son ouvrage « Statistique du Département des Bouches-du-Rhône » publié en 1824 :
Il met en avant la racine Alb- présente dans les nomsAlbanea etAlbania. Elle dériverait de la racine Alp, d'origineceltique ou pré-celtique, qui désigne des endroits de grande hauteur[32]. Aubagne partagerait donc son étymologie avec la ville d'Alba et avec lesAlpes[33].
Toutefois, il ajoute une autre hypothèse supplémentaire selon laquelle le nomAlbania dériverait du latinAlba, qui signifie blanc. Le nom d'Aubagne trouverait alors son origine dans la dominante couleur blanche des massifs calcaires qui entourent la ville.
Suivant une autre théorie, de Masse (de la Ciotal), le nom viendrait de l'adjonction de deux mots d'origine celtes,al, prépositionà etde et Baou, mot d’origine sémitique désignant un point élevé, un escarpement (cf.les Baux de Provence), une montagne voire une divinité (cfBaal,Hanni-baal « celui qui a la faveur de Baal »)
Enfin une dernière hypothèse se base sur le grand nombre depeupliers blancs (lat. (populus alba) poussant à l'époque dans la vallée de laHuveaune[34]. Ces arbres, qui caractérisent la proximité de l'eau douce, ont un bois de couleur très caractéristique, presque blanche (lat. alba). Dans cette hypothèse, l'étymologie d'Aubagne serait la même que celle de l'Aube, par allusion àaube en français etaubo en provençal.
Rappel : fondée auVIIe siècle av. J.-C.,Marseille, peuplée deSégobriges, devient un comptoir phocéen majeur de la côte de Méditerranée. Son voisinage anime les relations de toute nature le long des voies de communication, dont fait partie la vallée de la Huveaune.
Après la victoire deCaius Marius sur lesCimbres et lesTeutons en102 av. J.-C, Marseille devient Cliente deRome. Sous son influence croissante, les relations évoluent tant par le biais du commerce que celui des conflits celto-ligures, à travers les interventions protectrices deslégions. La cité adoptera une identité romaine : car comme avant eux les Grecs, les Romains s'attachent plus à évoquer les noms de leurs colonies et leurs villes, que celui des peuples qu'ils soumettent. Ceci obéit à des raisons évidentes d’absorption, tant du point de vue politique que pratique. Ainsi, au fur et à mesure que villes et colonies grandissaient, les noms de peuples disparaissaient[35].
La région d'Aubagne en profitera mais en subira également les conséquences.
En effet, en 49 av. J.-C.,Jules César désigne le secteurAlbania ouAlbinea en raison de la présence inhabituelle de montagnards, desAlbiques (ouAlbici)[36] dans lemassif du Garlaban, territoireSégobrige. Mais il précise qu'il s'agit de guerriers et de chasseurs alliés, voisins septentrionaux des massaliotes[37], localisés sinon d'Apt àRiez. Si cette présence est en relation directe avec le conflit qui oppose à la même époquePompée àCésar, venu diriger lesiège de Marseille[38],[39], contrairement à ce qui a longtemps été admis par les historiens, elle n'a aucun lien avec les origines du nom de la ville d'Aubagne[40],[41],[42],[43]. Il convient alors de nuancer la portée de ce nom de baptême. De surcroît, les Romains ne se sont pas prêté à une utilisation ou à un développement marqué de la vallée de la Huveaune, ayant constitué d'autres points stratégiques autour de Marseille commeArles,Aix etToulon principalement reliés par lavia Aurelia.
Aubagne et la vallée de la Huveaune conservent leur vocation viticole et agricole.
La première évocation écrite de la ville d'Aubagne apparait donc en, dans la17e charte ducartulaire deSaint-Victor de Marseille. Cette charte indique l'existence d'une exploitation (« villa ») nomméeAlbanea[27],[28] donnée par les vicomtes de Marseille, Guillaume II et Foulques, à l'abbaye de Saint-Victor et probablement associée à un habitat rural alentour épars.
Le nomprovençal historiqueAubanha[45],[46], est traduit en graphie mistralienne :Aubagno, quant à lui dès dans les délibérations du conseil municipal (villo d'Aubagno).
Enfin, l'appellation Aubagne-en-Provence (Aubagno en Prouvènço en provençal graphie mistralienne etAubanha en graphie classique normalisée. Nb « en Prouvènço » est une erreur grammaticale, la construction correcte est « de Provença ») parfois évoquée depuis 2016 est une désignation beaucoup plus récente, ne semblant pas disposer d'autre fondement historique que l'avis favorable émis en octobre par leconseil départemental desBouches-du-Rhône sur une requête présentée par le maire,Gérard Gazay, visant à modifier de nom d'Aubagne en « Aubagne-en-Provence »[47].
Cependant, en raison de travaux d'aménagement au camp de Sarlier réalisés en 2022, à la confluence de deux cours d’eau, la Maïre et l’Huveaune, un bâtiment d’habitation datant du Néolithique moyen (4600-3400 av. J.-C.) pour la majorité des découvertes a été mis au jour. Quelques structures ont fourni du mobilier du Néolithique final (3400-2200 av. J.-C). Ces dernières prennent la forme de huit fosses en forme d'ampoules interprétées comme des silos dont deux ont été utilisées en réemploi pour des inhumations.
Ce projet a également découvert une nécropole protohistorique datée de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer (900-600 av. J.-C.). Dix inhumations ont été étudiées dont huit sous tumulus. Cette zone était délimitée par une séparation formée de dalles de pierre posées verticalement côte à côte[48].
Aubagne fait partie des sites sur lesquels relativement peu de choses sont connues concernant les autochtones avant l'arrivée desRomains. Les noms des peuplades occupant la vallée de la Huveaune ne sont pas connus avec précision[49].
En l'an 49 av. J.-C.,Jules César indique la présence inhabituelle de montagnardsalbiques dans lemassif du Garlaban[56] et désigne le secteurAlbania. Vainqueur des Marseillais, il confisquera tant leurs privilèges que ceux de leurs alliés - parmi eux, les Albiques.
Au camp de Sarlier, une voie romaine estimée du milieu du Ier siècle av. J.-C, sous la forme d'une chaussée d'une dizaine de mètres de large encadrée par des bordiers a été mise au jour en 2022[57].
Géographiquement, elle se situe à 30 km à l'Est de Marseille, au milieu des vallées fertiles situées à l'Ouest du massif de la Sainte-Baume; et à proximité d'autres localités importantes ses côtes de la méditerranée comme Toulon et Aix-en-Provence;
Une villa gallo-romaine y était implantée et le site est l'un des plus anciens marchés de grains établis et fréquentés par les Massiliens. Les vestiges d'un grand nombre de voies de communication, qui convergeaient vers ce point, étayent le fait queGargaria était un centre commercial où venaient s'approvisionner tous les peuples environnants.
Un grand nombre d'inscriptions romaines y ont été trouvées, preuve supplémentaire de son ancienneté et de son importance, situé à environ 4 km au nord-est - est d'Aubagne, àCeyreste etToulon. Arles communiquait avec cette partie lointaine de ses territoires (« Pagus ») par une voie secondaire qui quittait lavia Aurelia àAix-en-Provence pour bifurquer vers Marseille au sud, traversantSeptèmes-les-Vallons, et qui devait suivre ensuite la vallée de l'Huveaune jusqu'au pied des massifs du Garlaban et de laSainte Baume, et de là à travers laCrau d'Aubagne[58] à Toulon[59].
Peu d'informations sont disponibles concernant les siècles suivants, si ce n'est que la population de la vallée de la Huveaune et des hauteurs qui la surplombent, c'est-à-dire le territoire actuel d'Aubagne, vécut éparse dans des hameaux et des bourgades, soumise à Marseille et obéissant aux dispositions des hauts personnages marseillais[42].
La vieille ville d'Aubagne a été construite sur une colline qui culmine à environ 150 m d'altitude et qui surplombe l'ancienne confluence de l'Huveaune et du Merlançon. Cette position était stratégique, puisqu'elle permettait de surveiller la plaine fertile d'Aubagne et de contrôler les voies de communication versMarseille,Aix-en-Provence etToulon. Sans compter que cette colline offrait une protection naturelle contre les crues de la Huveaune et de ses affluents[60].
Pourtant ce n'est pas à cet endroit, si idéal, que les premiers peuplements se sont installés. Des sources indiquent qu'un premier site appeléPagus Lucretii aurait vu le jour dans la plaine, au niveau de l'actuel Saint-Pierre-lès-Aubagne, près de Saint-Jean de Garguier[61]. Les habitants auraient ensuite émigré et fondé Aubagne sur la colline où se situe l'actuelle vieille ville. Si les raisons particulières qui ont déclenché cette migration de même que la date sont inconnues, il est probable qu'il s'agisse d'un repli vers une position plus sécurisée et plus facile à défendre, mais aussi plus proche de Marseille, dont ce peuplement dépendait alors.
Plan du centre-ville d'Aubagne faisant apparaître la ville haute, fortifiée
Au début duXIe siècle, le royaume de Bourgogne est rattaché auSaint-Empire romain germanique. La Provence passe alors sous l'autorité de l'Empereur des Romains qui prend également le titre de roi d'Arles. Le territoire d'Aubagne devient donc, en tant que partie de la vicomté de Marseille, terre impériale. C'est à cette période que le nom d'Aubagne apparaît dans les documents officiels. En, la charte du cartulaire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille indique la présence d'un lieu de culte àAlbanea, localité alors qualifiée devilla. Ce document officialise la donation de terres par les vicomtes de Marseille Foulques etGuillaume II à l'église Saint-Pierre qui dépend de l'abbaye Saint-Victor[64]. Moins de dix ans plus tard, en, le nom d'Aubagne apparaît dans une deuxième charte. Il s'agit d'une donation par les mêmes vicomtes de la chapelle Saint-Mitre à l'Abbaye Saint-Victor. Il y a alors deux lieux de cultes avérés sur le territoire d'Aubagne. Une troisième charte, datée de, indique la présence d'un troisième lieu de culte à Aubagne. Il s'agit de la chapelle Saint-Michel, qui se trouvait à l'emplacement de l'actuellechapelle des Pénitents noirs, c'est-à-dire sur le site de construction de la vieille ville d'Aubagne. Cette charte, qui est une confirmation d'une précédente donation faite par le vicomteGuillaumeIer, a permis aux historiens de prouver que la chapelle Saint-Michel existait avant, date de la mort du vicomte. Le don daterait de[65] et l'émigration des habitants de Saint-Pierre vers le site de l'actuelle Aubagne pourrait donc être antérieure à cette date.
Anciens remparts d'Aubagne, vus du chemin d'Entrecasteaux.
Ruelle étroite typique de la vieille ville (rue Christine).
Il y a peu d'informations concernant la structure du château d'Aubagne, aujourd'hui détruit. Sa première description, qui date duXIIIe siècle siècle, nous apprend que le château était composé de différents corps de bâtisse, d'une tour et d'unfour, et qu'il était construit au milieu d'une vaste cour. Le tout était entouré par unrempart formant une demi-lune et protégeant les côtés ouest, sud et est du château, la face nord étant absolument inabordable[67]. Ce château était occupé par les seigneurs d'Aubagne, de lafamille des Baux. L'église était située en face du château, de l'autre côté duplanum castelli. Son nom actuel de Saint-Sauveur n'apparaît qu'en. Elle était alors beaucoup plus petite et en retrait vers l'est que l'église actuelle, dont la structure date du remaniement duXVIIe siècle. Elle était composée d'unenef unique encroix latine avec des chapelles latérales. De nos jours, lachapelle dite Saint-Joseph et la base duclocher sont les seuls éléments de l'ancienne structure qui perdurent.
La ville était quasiment encerclée par deux cours d'eau, la Huveaune et le Merlançon, qui la séparaient des prés, prairies et marécages environnants. Il était possible de traverser la Huveaune àgué au niveau de la Planque, au nord de la ville, ou par un pont situé à l'ouest, à l'extrémité de l'actuelle rue du Pont. Ce pont à trois arches, plat et étroit, est cité pour la première fois en. Il permettait l'accès au parc seigneurial, et à la route reliantMarseille etAllauch, ainsi queRoquevaire. Il était appelé pont antique ou pont amont, puis pont de Reyne. Ce pont n'existe plus de nos jours, puisque le cours de la Huveaune a été dévié puis enterré.
La ville se développe au cours duXIIIe siècle alors que la situation politique de laProvence est explosive. Lescomtes de ProvenceRaimond-Bérenger IV etCharlesIer (son successeur par mariage) souhaitent réaffirmer leur pouvoir sur les villes d'Avignon, d'Arles et deMarseille, devenues quasiment indépendantes, ce qui entraine des conflits armés. Les seigneurs d'Aubagne participent à ces guerres en prenant le parti des Marseillais contre le comte de Provence. Pour financer ces conflits, la famille des Baux emprunte de l'argent à larépublique de Marseille, laissant en hypothèque le château et la ville d'Aubagne. La seigneurie est ainsi hypothéquée en et par le seigneurBarral des Baux[67]. La république de Marseille est cependant dépouillée de son gage en lorsque Barral se soumet au comteCharlesIer qui assiège alorsMarseille. Le conflit prend fin en avec la soumission des Marseillais.
Cependant cette période de prospérité est stoppée brutalement au milieu duXIVe siècle par des guerres civiles et des épidémies depeste. Les troubles commencent le avec la mort deRobert d'Anjou,roi de Naples etcomte de Provence. Sa petite-filleJeanne hérite de lacouronne de Naples et ducomté de Provence mais son pouvoir est contesté par ses cousins, ce qui entraîne une grave crise politique. Un accord matrimonial est trouvé et Jeanne est mariée avec son cousinAndré de Hongrie. Cependant André est assassiné et la reine Jeanne se remarie avec son autre cousinLouis de Tarente. Ce dernier est soupçonné parLouis de Hongrie d'être à l'origine de l'assassinat de son frère André, ce qui entraîne une guerre civile. Les armées de Louis prennentNaples et la reine Jeanne se réfugie enProvence. Elle arrive àMarseille le où elle est accueillie chaleureusement. Elle part ensuite pourAix-en-Provence où l'accueil est très différent, les seigneurs provençaux lui étant fortement hostiles. Comme les autres villes provençales, Aubagne est touchée par la guerre civile et la ville décide en de construire un clocher à son église pour servir de vigie et surveiller les environs.
À cette même période, laProvence est frappée par un fléau supplémentaire qui allait se répandre dans toute l'Europe : lapeste noire. Arrivée à Marseille en novembre, elle atteint Aubagne en, probablement propagée par des fuyards et des muletiers assurant les transports journaliers. L'épidémie ravage Aubagne pendant deux années successives, entraînant unemortalité si importante qu'en 1350 une partie des terres ne put être ensemencée, faute de main-d'œuvre[68].
La décennie suivante (1350-1360) est catastrophique pour Aubagne. Alors que la peste affecte encore épisodiquement la ville, cette dernière va être violemment rattrapée par la guerre civile qui touche la Provence. La ville va subir les lourdes conséquences des décisions prises par lesseigneurs des Baux et d'Aubagne et notamment celles de Hugues des Baux. Ce dernier, nommésénéchal de Provence par la reine Jeanne de à, emprunte en avril la somme de 10 000 florins aupapeClément VI[69]. Il utilise cet argent pour armer des galères avec lesquelles il part aiderJeanneIre, retournée entre-temps à Naples. Mais une fois arrivé en Italie, son ambition dévorante le pousse à essayer de se frayer un chemin vers le trône. Il profite de la guerre pour forcer la sœur de la reine à épouser son fils et à consommer leur mariage. Il décide ensuite d'emmener les deux mariés en Provence où il pourrait les faire reconnaître comme souverains en cas de défaite de la reine Jeanne et du roiLouis de Tarente. Ce dernier ayant appris la trahison d'Hugues fait aborder sa galère et le poignarde de sa main. Les deux fils du seigneur des Baux sont emprisonnés et ne sont libérés qu'en grâce à l'intervention du papeInnocent VI[70]. L'aîné est assassiné et c'est le plus jeune des deux frères, Raymond, qui devient seigneur des Baux et d'Aubagne. Il obtient le pardon de la reine et cette dernière l'autorise à retourner en Provence en. Mais une fois rentré, il oublie les marques d'amitié données à la reine et commence à comploter pour venger la mort de son père. Il organise une révolte en Provence avec l'aide de ses vassaux et d'une partie de la noblesse provençale. La révolte éclate en juillet. Les troupes rebelles, fortes de 4 000 hommes, avancent jusqu'aux portes deToulon et menacentMarseille, restée fidèle à la reine. Mais les troupes dePhilippe de Tarente, frère du roi, et celles de Marseille ripostent et prennent Aubagne le[71]. La ville est alors pillée par les troupes de la reine et en partie incendiée, tout comme le château. Malgré les demandes répétées des Marseillais, le château d'Aubagne ne fut pas rasé. Il fut réparé et occupé par les troupes de Philippe de Tarente pendant plusieurs années. Vaincu, Raymond des Baux se soumet à la reine, qui lui accorde son pardon en. Raymond récupère alors ses possessions, dont Aubagne et son château.
La porte Gachiou depuis la « ville basse ».
Pour protéger Aubagne en cas de nouveaux conflits, Raymond décide aussitôt de reconstruire les fortifications de la ville et il fait voter en par le Conseil destailles annuelles devant financer les travaux. Ces taxes qui sont alors appliquées indistinctement à toutes les propriétés du territoire aubagnais vont être à l'origine d'une nouvelle querelle entre Marseille et Aubagne, les Marseillais propriétaires de terrain à Aubagne refusant catégoriquement de payer cet impôt. Ce conflit entraina une interruption du commerce entre les deux villes pendant plus d'un an. Finalement un arbitrage est rendu en donnant raison aux Marseillais[72]. Raymond des Baux meurt en, soit deux ans avant la fin des travaux de reconstruction. La porte Royale ou porte Gachiou (du provençalagacho, lieu d'où on observe) que l'on peut encore voir aujourd'hui date de cette époque.
La ville va ensuite changer plusieurs fois de mains. À la mort d'Alix des Baux en, la baronnie d'Aubagne est annexée aucomté de Provence, le peuple acceptant de se soumettre àLouis III, roi de Naples et comte de Provence, après quatre jours de pourparlers. La ville obtient notamment le maintien de ses franchises et de ses libertés accordées précédemment. Neuf ans plus tard, le roiRenéIer qui a succédé à son frère, se sépare de plusieurs possessions de manière à financer ses guerres en Italie. Le, Charles de Castillon achète pour 5 000 florins la baronnie d'Aubagne, incluant les villes d'Aubagne, deSaint-Marcel, deRoquefort, deCassis et duCastellet[76]. Il devient baron et s'installe au château d'Aubagne.
À cette période, l'extension d'Aubagne et les besoins croissants de ses habitants rendent nécessaire de repousser la limite des terres cultivées. Mais cette extension est limitée par la présence à l'est de la ville d'une vaste zone marécageuse, non cultivable et responsable qui plus est degraves fièvres fatales qui touchent la population. Il est donc décidé d'entreprendre d'importants travaux deterrassement pourassécher cespaluns (marais enprovençal) et créer des cultures céréalières. Les travaux sont lancés en pour un prix de400 florins. Cependant en, un surplus de330 florins est nécessaire pour faire face aux difficultés rencontrées par les terrassiers[78]. Les travaux continuent jusqu'en. La somme totale de730 florins est avancée par le baron Charles de Castillon, en échange d'un remboursement sur les récoltes. Les eaux sont récupérées dans des petits canaux, lesfilholo qui se déversent dans un canal plus important, la Maïre, qui rejoint ensuite la Huveaune au niveau de Lamagnon. Les terres ainsi drainées sont mises en fermage en. La fertilité des terres de ce quartier des Paluds va pousser les autorités deGémenos à conduire les mêmes travaux.
Le roi René, comte de Provence.
En, Charles de Castillon meurt et leroi René en profite pour revenir sur la vente de la baronnie d'Aubagne, qu'il donne enviager à son épouse, la reineJeanne de Laval. Cependant en il reprend ce don pour pouvoir s'en servir de monnaie d'échange avec l'évêché de Marseille contre trois châteaux. Ainsi, la baronnie d'Aubagne change à nouveau de mains le et devient la propriété desévêques de Marseille. Cet échange est approuvé par le papeSixte IV. L'évêqueJean Alardeau va prendre des mesures favorisant à la fois l'augmentation de la population aubagnaise et celle des revenus de ses domaines. Il permet ainsi l'établissement d'unmartinet pour travailler le cuivre et le fer, l'installation d'un paroir à drap, et ledéfrichement de terres incultes, tout en réduisant lecens imposé aux nouveaux venus. En, uncadastre est établi, recensant à Aubagne190 propriétaires et260 maisons grandes et petites, dont 158 à l'intérieur des remparts, les autres étant situées dans la ville basse et dans les faubourgs[77].
Malgré de nouvelles épidémies depeste en,, et, la ville continue à s'étendre et desfaubourgs se forment, notamment de l'autre côté du Merlançon. Ce ruisseau, sujet aux crues, présente alors un danger pour la ville et les Aubagnais vont essayer de le maîtriser. Différents grands travaux d'aménagement vont être menés dans ce sens duXVe auXXe siècle. Dans un premier temps la ville fait encadrer le Merlançon de deux murailles pour limiter ses débordements, et deux ponts sont construits en pour relier la « ville basse » aux faubourgs situés au sud.
La fin du siècle est marquée par un grand changement politique pour Aubagne et la Provence. Le comteCharles III de Provence, qui a succédé au roiRené, fait de son cousinLouis XI de France l'héritier de toutes ses possessions à l'exception deGuise, à condition que les libertés et les franchises accordées sont maintenues. Charles III meurt le, et lesÉtats de Provence approuvent le un document donnant à Louis XI le titre decomte de Provence et proclamant l'union de la France et de la Provence. Cette union deviendra perpétuelle en. Aubagne rejoint ainsi leroyaume de France. Ce rattachement va être marqué par lafrancisation et la réorganisation administrative de la région.
L'urbanisation et l'extension d'Aubagne font apparaître des soucis de cohabitation entre la ville et les deux cours d'eau qui l'enserrent. En effet, les nouveaux quartiers, construits dans des zones moins élevées que la ville haute et donc moins protégées, sont victimes régulièrement descrues de laHuveaune et du Merlançon. Les autorités communales répondent à ce problème en ordonnant des travaux de redressement, de nettoyage et d'encaissement des deux rivières. Cependant pour le Merlançon, la situation est plus compliquée. Ce ruisseau qui a un débit irrégulier sert de déversoir pour les fosses àpurin situées le long de son lit, ainsi que d'égout à ciel ouvert pour les habitants. Cette utilisation qui explique le surnom de « merdançon » donné à ce cours d'eau pose de graves problèmes d'hygiène et de santé publique. Pour résoudre ce problème, la ville étudie en un premier projet de couvrement du Merlançon. Ce couvrement sera réalisé par étapes au cours du siècle suivant.
Parallèlement à cette période de croissance, la ville va faire face à des problèmes majeurs : des hivers rigoureux qui font flamber le prix dublé, plusieurs épidémies depeste, et surtout les conséquences plus ou moins directes des guerres qui touchent laFrance à cette époque. Dans un premier temps, la ville va souffrir du coût desguerres d'Italie menées parLouis XII puis parFrançoisIer, rois de France à laquelle Aubagne est maintenant rattachée. Lesévêques de Marseille, seigneurs de la baronnie d'Aubagne, sont obligés de verser des subsides pour financer ces campagnes. Financièrement en difficulté, les différents seigneurs successifs vont devoir vendre certaines de leurs possessions aubagnaises pour payer ces subsides. Le four seigneurial est ainsi vendu à la commune en, puis la tour de Clastre et son droit de passage en et enfin le moulin seigneurial en. La population quant à elle doit alors faire face à des impositions de plus en plus nombreuses pour financer la garde de la ville à chaque épidémie de peste. Mais la ville est aussi touchée militairement par les guerres voulues par François Ier. Comme beaucoup de villes de Provence, Aubagne est envahie et pillée en par leconnétable de Bourbon, puis en juin par l'armée deCharles Quint, respectivement lors de lasixième et de lahuitième guerre d'Italie. Idéalement située sur des axes importants de communication, la ville doit en plus loger, nourrir et parfois même armer les troupes françaises de passage.
Blason d'Aubagne faisant apparaître les deux fleurs de lys données par Henri IV (fontaine du Lion).
Après les guerres d'Italie, ce sont lesguerres de religions entrehuguenots etcatholiques qui vont secouer fortement la Provence et Aubagne, et plus particulièrement lahuitième guerre de religion. Comme le reste du pays, la Provence est déchirée entre les protestants et leurs soutiens d'un côté, et les extrémistes de laLigue catholique de l'autre.Frédéric Ragueneau, seigneur d'Aubagne et évêque de Marseille est partisan des catholiques modérés et des huguenots, rejoignant sur ce point legouverneur des États de ProvenceJean-Louis de Nogaret de La Valette. À l'inverse, les villes deMarseille et d'Aix-en-Provence sont favorables à la Ligue. Alors que les troupes ligueuses, en lutte contre le gouverneur, réquisitionnent hommes, bêtes et biens àAuriol,Roquevaire,Gémenos etNans, la ville d'Aubagne, seule, résiste. Fuyant la Ligue qui a pris le pouvoir à Marseille, Ragueneau s'exile dans un premier temps à Aix, qu'il quitte finalement en pour Aubagne, où il vit réfugié dans son château, protégé par une milice. À la demande de Ragueneau et duParlement de Provence, les consuls arment 25 à 30 Aubagnais pour surveiller les alentours de jour comme de nuit[79]. En, face à l'imminence d'une attaque par les Marseillais, Ragueneau quitte Aubagne pour l'Italie, abandonnant la ville aux ligueurs. Les troupes marseillaises menées parCharles de Casaulx prennent et pillent Aubagne. Le château est incendié par les Marseillais, pour la deuxième fois de son histoire.
En ce mêmeCharles de Casaulx prend le pouvoir à Marseille où il met en place une véritable dictature ligueuse dont il est le premier consul.Henri IV, devenu entretempsroi de France, part à la reconquête de sonroyaume et veut reprendre la ville rebelle. C'est à Aubagne, plus particulièrement à l'hôtel de Bausset situé dans la « ville basse », qu'est fomenté un complot visant à faire assassiner Charles de Casaulx et à ouvrir les portes de Marseille au roi. La conjuration, mise à exécution le, est un succès. Le despote est assassiné et Henri IV obtient la reddition de Marseille quelques jours plus tard. Pour récompenser Aubagne de sa loyauté envers la couronne de France, le roi offrit à la ville deuxfleurs de lys à rajouter à son blason[80], qui prit alors sa forme actuelle (voir partie « Héraldique »).
Face à l'augmentation de la population et au développement de la ville, les terrains prévus pour la troisième extension, le long du Merlançon, vont petit à petit être construits. Dans cet espace appelé « ville neuve », de nouveaux bâtiments et de nouvelles rues voient le jour, avec une organisation totalement différente de celle de la « ville haute » et de la « ville basse ». L'anarchie moyenâgeuse et ses rues étroites et sinueuses sont abandonnées au profit d'unurbanisme plus moderne. Même si les chemins préexistants sont maintenus (comme l'acteur boulevardJean Jaurès), les nouvelles rues sont tracées selon unplan hippodamien et des places sont aménagées pour aérer le tissu urbain. La proximité du Merlançon a nécessité des aménagements et notamment la construction de nouveaux ponts qui viennent s'ajouter aux deux premiers construits au niveau de la « ville basse ». Le troisième pont sur le Merlançon est construit au niveau de l'actuel boulevard Jaurès en, le quatrième au niveau de la rueHoche en, et le cinquième en prolongement de la rue Tourrel en. Mais la construction de ponts ne peut rien contre les crues de et de qui inondent la « ville basse ». Bien que ruinée par les guerres, Aubagne se voit obligée d'indemniser les sinistrés. Pour résoudre ce problème d'inondations récurrentes, les autorités municipales décident de réexaminer le projet de couvrement du Merlançon déjà étudié en. Le le conseil communal vote la réalisation des travaux de couvrement du Merlançon de sa confluence avec l'Huveaune jusqu'au pont de l'actuel boulevard Jean Jaurès, protégeant ainsi la « ville basse ». Les travaux sont financés à un tiers par la ville et aux deux tiers par les riverains. Les matériaux doivent provenir des remparts dont leParlement d'Aix a ordonné la destruction en. Cependant seules les fortifications provisoires élevées pendant lesguerres de religion sont détruites et les enceintes fortifiées de la ville sont maintenues. Une des tours défensives accueillent d'ailleurs l'horloge publique depuis. En, la voûte est achevée et la route est pavée avec des caniveaux de chaque côté. En, les travaux sont terminés, et cette nouvelle voie qui deviendra la rue de la République est baptisée Grand'rue. Le couvrement du Merlançon va être ensuite progressivement étendu pour atteindre le pont de la rue Hoche en, l'actuelle rue Rousseau en, le cours Beaumond en, la rue Tourrel en et la rue Chaulan en.
Pendant cette période de croissance de nombreux aménagements sont réalisés, notamment pour améliorer le quotidien des Aubagnais. En, le conseil communal s'installe dans la « ville basse », face à la Halle de la Poissonnerie, qui est agrandie en. En, ce même conseil achète une maison avec jardin s'étendant de l'actuel boulevard Jaurès jusqu'à l'Observance et y installe l'hôpital d'Aubagne. Ce dernier est agrandi en et est baptisé hôpital Saint-Honoré en. Il restera à cet emplacement jusqu'en. En, face à sa dette la ville vend ses trois fours au sieur de la Reynarde qui en fait construire un quatrième dans la « ville neuve » en. En, la ville acquiert dans le quartier de la Louve la source des Lignières qu'elle fait canaliser pour alimenter de nouvelles fontaines installées dans la Grand'rue, sur le boulevard Jaurès et dans les rues de Guin et du Four. Cette période de croissance et de prospérité favorise le développement de l'artisanat et de l'industrie à Aubagne. Les poteries et les tuileries existantes se développent et de nouvelles voient le jour. Uneverrerie et unesavonnerie sont également créées à cette époque (rue de la verrerie et rue Chaulan respectivement).
La fin desguerres de religion entraine en France un important renouveau spirituel. Cetteréforme catholique se caractérise par un regain et un renouvellement des pratiques religieuses entrainant l'ouverture de nouveaux lieux de culte dans tout le pays. Aubagne n'échappe pas à ce phénomène, bien au contraire. En effet, le nombre de fidèles aubagnais augmentent tellement durant cette période que l'église paroissiale Saint-Sauveur devient trop petite. Des travaux d'agrandissement sont donc menés de à et l'église est consacrée sous sa forme actuelle le 18 octobre par l'évêque de Marseille et seigneur d'AubagneJacques Turricella. La ville va également se couvrir d'une dizaine de nouvelleschapelles (pour la plupart disparues aujourd'hui) et accueillir trois nouvelles communautés chrétiennes (lesFranciscains de l'Observance en, lesUrsulines de Marseille en et lesBernardines en) ainsi que deux nouvellesconfréries de pénitents (lespénitents blancs en et lespénitents gris en).
En avril,Henri-François-Xavier de Belsunce de Castelmoron est nommé par le roiLouis XIV évêque de Marseille et donc baron d'Aubagne. Appréciant la situation du vieux château d'Aubagne, Belsunce décide d'en faire son lieu de repos estival. Mais le château a été totalement abandonné et démeublé (au profit du palais épiscopal de Marseille) par ses prédécesseurs. Sa structure a été fortement endommagée par les gelées, la pluie et les crues de l'Huveaune, et sa partie nord a même été détruite en et par ordonnance du juge royal d'Aix. Belsunce fait donc réparer et remeubler le modeste château, le rendant à nouveau habitable et suffisamment digne pour recevoir des visiteurs distingués. Mais Belsunce s'illustre surtout par son attitude courageuse au cours de la catastrophe qui touche laProvence en et : lapeste de Marseille. Cette épidémie depeste bubonique, la dernière enregistrée en France, débute dans la vieille ville deMarseille en juin avant de se répandre dans toute la cité phocéenne en juillet et en août. Elle se propage ensuite à toute la Provence, atteignant rapidementAllauch,Aix,Arles, Aubagne,Cassis etToulon. À Aubagne le conseil communal vote aussitôt la fermeture des portes et le rehaussement des murailles pour en interdire l'escalade. Les portes et les fenêtres des maisons formant l'enceinte défensive de la « ville basse » sont condamnées. Seules trois portes sont laissées en fonction, mais elles sont gardées par les habitants de jour comme de nuit. Malgré ces mesures de prévention, la peste rentre à Aubagne et commence à décimer la population. Six hôpitaux sont installés en ville, le plus important étant celui de la chapelle des pénitents noirs. En octobre, face à l'ampleur et à la virulence de l'épidémie, les consuls ordonnent finalement l'évacuation de la ville. Quand la maladie disparait en, le bilan humain est dramatique. Sur une population de 7 000 habitants, réduite à 5 000 par l'émigration, 2 114 Aubagnais sont morts de la peste. Quant à la ville, elle ressort de cette catastrophe encore plus endettée puisqu'elle a dû emprunter71 000 livres pour faire face à ce fléau.
Accablée par la peste, Aubagne doit également faire face aux crues régulières de l'Huveaune, plus ou moins destructrices selon les années. Celle du est catastrophique, ravageant la ville et les champs environnants et provoquant50 000 livres de dégâts. Les consuls décident alors de réagir et d'intervenir sur le cours du fleuve, comme cela a été fait pour le Merlançon. Le, un projet de détournement et d'élargissement est proposé. Le cours de l'Huveaune serait canalisé à partir du château, de manière à ne plus passer près de la « ville basse », et élargi pour permettre des débits plus importants. La ville étant trop endettée pour financer ces travaux coûteux, elle demande auroi de participer au financement. Son refus condamne le projet qui est abandonné et remplacé par un simple élargissement du lit de l'Huveaune du pont neuf jusqu'à Saint-Mitre. Il faudra attendre un siècle de plus pour que le cours de l'Huveaune soit finalement modifié (1842).
Belsunce meurt le après 45 ans passés à la tête de l'évêché de Marseille et de la baronnie d'Aubagne.Jean-Baptiste de Belloy, connu pour sa douceur, sa modération et sa diplomatie, lui succède. Il sera le dernier baron d'Aubagne. Appréciant la vie aubagnaise, de Belloy réside plus souvent à Aubagne qu'à Marseille. Il décide donc logiquement de poursuivre les travaux de rénovation du vieux château seigneurial entamés par son prédécesseur. Il ira jusqu'à y investir près de12 000 livres en, mais en pure perte, le château seigneurial étant condamné par son état. Il se résigne finalement à en demander la démolition 10 ans plus tard, en s'appuyant sur l'ordonnance royale de 1713 jugeant le château inutile. Mais de Belloy, qui réside aussi à Marseille et à Aix, souhaite garder une résidence à Aubagne. Il achète donc des terres près des Lignières où il fait construire un grand corps de bâtisse (la Royante) qualifié par les Aubagnais de « château » ou « château de l'Évêque » (par opposition au château seigneurial).
Bon et généreux, de Belloy abandonne en une partie de ses droits ce qui lui vaut l'estime de ses vassaux et des Aubagnais. Malgré cela lesproblèmes économiques, les crues de l'Huveaune, les hivers très rudes, les épidémies de peste, la dette et la disette vont pousser les Aubagnais à la révolte, comme dans le reste de la France, bouleversant l'ordre établi et entrainant le départ du dernier baron d'Aubagne.
29 avril 1945 : premières élections municipales au lendemain de la Libération
3 listes en présence : Liste d'Union Patriotique, Républicaine et Antifasciste (Mario Cresp - André Jayne - Edmond Garcin) - Liste socialiste (SFIO) (Arati-Brouchier) - Liste indépendante Radical catholique (Laure Besson-Chabrier Taillant).
29 avril 1953
5 listes en présence : Liste d'Union ouvrière et paysanne pour la défense des libertés démocratiques, pour le pain, la paix et l'indépendance nationale (Edmond Garcin) - Liste d'Union républicaine de défense des intérêts (Marius Boyer) - Liste d'Administration Municipale (Mario Cresp) - Liste d'Entente des républicains pour la défense des Intérêts communaux (Henri Gevaudan) - Liste Indépendante d'Union Républicaine (Raoul Légier).
14 juin 1953 : nouvelles élections municipales à la suite de la démission de Marius Boyer
3 listes en présence : Liste d'Union ouvrière et paysanne (Edmond Garcin) - Liste d'Union républicaine de défense des intérêts communaux (Marius Boyer) - Liste d'Union socialiste et républicaine d'administration et de rénovation municipale (Mario Cresp).
8 et 15 mars 1959
3 listes en présence : Liste d'Union républicaine pour Aubagne et son avenir (Edmond Garcin - Lucien Grimaud - Jean Boireaud) - Liste d'Union Républicaine de Défense des Intérêts Communaux (Yves Chouquet) - Liste d'Action Communale Républicaine et Socialiste pour le Renouveau Aubagnais (Henri Gevaudan).
Élu : Yves Chouquet (Sans étiquette), avocat.
14 et 21 mars 1965
3 listes en présence : Liste d'Union Républicaine pour Aubagne et son Avenir présentée par le Parti communiste français (Edmond Garcin - Lucien Grimaud - Jean Boireaud) - Liste d'Union Républicaine d'Action Sociale et de défense des Intérêts Communaux (Yves Chouquet) - Liste d'Union Socialiste pour la Défense et l'Expansion d'Aubagne (Henri Gevaudan).
14 mars 1971
2 listes en présence : Liste d'Union démocratique présentée par le Parti communiste français (Edmond Garcin) - Liste Républicaine d'Union et de Progrès pour l'Avenir d'Aubagne (Louis Bringuier - Roland Bondon - Marc David).
13 mars 1977
2 listes en présence : Liste d'Union de la Gauche pour Aubagne et son avenir présentée par le Parti communiste français (Edmond Garcin)- Liste Aubagne Avenir (Marc David - Adrien Canavesio - René Jullien).
6 mars 1983
2 listes en présence : Liste d'Union de la Gauche pour Aubagne et son avenir présentée par le Parti communiste français, le Parti socialiste et le Mouvement des radicaux de gauche (Edmond Garcin) - Liste d'Union de l'opposition (Bernard Jacquier - Raoul Légier).
Edmond Garcin présente sa démission en cours de mandat le 12 février 1987 à la suite de quoi le conseil municipal procède à l'élection d'un nouveau maire : Jean Tardito (Parti communiste français), professeur - conseiller général du Canton d'Aubagne (1976-1988) - député (1988-1998).
12 mars 1989
5 listes en présence : Liste du rassemblement de toutes les Forces de la Gauche pour Aubagne et son Avenir (Jean Tardito) - Liste front national pour le Renouveau d'Aubagne (José Botella et Maurice Leautier) - Liste d'Union et de rassemblement pour l'Avenir et la Démocratie d'Aubagne (Jean Pierre Fournie et François Llucia) - Liste d'Union Gagner pour Aubagne (Bernard Jacquier -UDF) - Liste Aubagne Verte (Jean Reynaud).
11 et 18 juin 1995
5 listes en présence : Liste Front national Allez Aubagne (Maurice Leautier) - Liste Aubagne autrement soutenue par le Mouvement radical (François Llucia) - Liste du Rassemblement pour Aubagne et son Avenir (Jean Tardito) - Liste Une autre idée d'Aubagne (Bernard Deflesselles) - Liste Majorité Aubagne (Joseph Careghi).
2001
5 listes en présence : Liste Gauche PCF (Jean Tardito) - Liste RPR/UDF (Sylvia Barthélémy) - Liste MNR (Roubaud) - Liste DVG Écologie (Carmen Heumann) - Liste RPF (Joseph Careghi).
Jean Tardito (comme son prédécesseur) démissionne en cours de mandat (septembre 2001) pour laisser la place à Daniel Fontaine (Parti communiste français), instituteur - conseiller général du canton d'Aubagne (1988-2004) puis du canton d'Aubagne-Ouest depuis 2004.
4 listes en présence : Liste Arc-en-Ciel : d'union de la Gauche (Daniel Fontaine-PCF) - Live UMP (Gérard Gazay) - Liste UDI : Sylvia Barthélémy - Liste Front national (Joëlle Melin).Au2e tour, L'UDI fusionne avec la liste UMP de Gérard Gazay.
2017
Élection présidentielle 2017 : 34 personnes ont voté pourJacques Cheminade (Source[90]).
Entre 1965 et 2014, la majorité municipale était communiste, socialiste, et divers gauche. Cela ne l'empêche pas d'avoir une forte partie de la population à tendance centriste, de droite, voire d'extrême-droite. Aux élections législatives de 1988, il y a eu au second tour un représentant duParti communiste, Jean Tardito, et une représentante du Front national, Joëlle Melin.Edmond Garcin a été élu maire de 1965 à 1987[91].
En 2001, la démission de Jean Tardito conduit Daniel Fontaine (PCF) au poste de maire. En 2008, 4 listes sont présentes au premier tour des municipales : La gauche unie et la société civile (Daniel Fontaine), L'UMP et le Nouveau Centre (Sylvia Barthélemy), Le Mouvement démocrate (Jean-Marie Orihuel), le Front national (Joëlle Melin). Au second tour, la Gauche-Société civile et le MoDem fusionnent et constituent une majorité de gestion « arc en ciel » : 1 Mouvement citoyen et républicain, 2 radicaux de gauche, 3 verts, 3 MoDem, 6 société civile, 9 socialistes, 9 communistes unitaires et apparentés.
Une série d'affaires et d'entorses à la loi ont été reconnues à Aubagne. Citons :
La fraude électorale aggravée au bénéfice d'Alain Belviso (PCF, adjoint au maire d'Aubagne) lors de l’élection législative de 1998 sera reconnue par le conseil constitutionnel en 1999.Le 14 janvier 2011, dans le cadre de l'affaire Guérini, le même Alain Belviso, désormais président PCF de la communauté d'agglomération du pays d'Aubagne et de l'Étoile, est mis en examen pour « détournement de fonds publics ». C'est le premier élu mis en cause dans cette affaire. Il est laissé en liberté sous contrôle judiciaire jusqu'au 15 février 2011. L'affaire concerne l'extension d'une décharge à La Ciotat, des surfacturations à l'Agglo, des ventes de dépôt de déchets à des entreprises privées pour 4,5 millions d'euros et des prestations de conseil fictives. Alain Belviso démissionne ensuite de son poste de président de l'Agglo
La mise en service dutramway d'Aubagne a permis de diminuer l'empreinte écologique des transports.
UnAgenda 21 fixe les modalités dudéveloppement durable, incluant notamment lagratuité des bus et le recyclage des déchets en passant par lamaîtrise des énergies et lamaîtrise de la demande en électricité, en particulier, la sensibilisation au développement durable et à l'écocitoyenneté dans les écoles, des aides pour l’acquisition d’équipements solaires. Le ramassage des déchets recyclables a cependant été stoppé en 2011 et les pistes cyclables sont inexistantes. À ce stade, l'agenda 21 reste essentiellement un projet.
La ville d'Aubagne conduit ses politiques environnementales, sociales et économiques en lien avec les collectivités limitrophes, pour le développement soutenable et l'amélioration du cadre de vie.
Les bus de l'agglomération sont gratuits depuis le 15 mai 2009, et letramway d'Aubagne a fait son apparition depuis le1er septembre 2014, ce qui a permis de diminuer l'empreinte écologique des transports et de la ville avec en 4 ans, une fréquentation des bus accrue de 175 % (35 % des usagers les utilisant enreport modal). 15 % de bus supplémentaires ont été mis en service, et un tramway (en construction en 2013, avec un équilibre financier qui reste délicat). Compiègne etChâteauroux ont fait de même mais avec des buts plutôt socioéconomiques (« redynamiser le centre-ville, améliorer le pouvoir d'achat, réduire l'isolement… »[94]).
Le compte administratif 2012 de la commune mentionne un produit d'imposition par habitant de662 euros contre482 euros pour la strate des communes comparables. Soit une imposition 37 % plus élevée.
Aubagne fait partie des villes les plus endettées de France. Selon le dernier rapport de lachambre régionale des comptes de PACA (juillet 2013), la dette s'élèverait à 157,6 millions d'euros. Selon un classement réalisé par « Le Journal du Net », Aubagne serait à la305e place (sur 36 613 communes) pour l'endettement rapporté au nombre d'habitants à 3 475 euros par habitant[96], soit environ 5 fois la moyenne nationale. L'endettement total de 119,9 millions d'euros en 2010 a fortement augmenté en 2013 pour atteindre 160,1 millions d'euros. L'annuité du service de la dette a quant à elle été multipliée par 3,1 de 8,6 millions d'euros à 26,9 millions d'euros entre 2010 et 2011, mais est rapidement retombée à son niveau de départ et s'élevait à 8,7 millions d'euros en 2013. Le service de la dette par habitant est le double de la moyenne nationale et s'élevait à188 euros par an en 2013[97].
La note d'Aubagne selon l'agence françaiseFitch Ratings en 2010 était de BBB−[98]. En 2011, la ville a décidé de ne plus poursuivre la notation de sa situation de crédit auprès de l'agence Fitch[99],[100].
En2009, la municipalité d'Aubagne a renégocié certains emprunts dits « toxiques » basés sur des produits risqués contractés auprès de la banqueABN AMRO (emprunts appartenant désormais àRBS). Les emprunts risqués sont convertis en emprunts à taux fixe, moins avantageux mais moins risqués[101]. La chambre régionale des comptes note en 2013 que ces renégociations se sont accompagnées de surcoûts financiers à charge de la commune de l'ordre de 50 à 70 millions d'Euros (19 millions pour les prêts Dexia et Caisse d'épargne, 25 à 43 pour le prêt RBS).
Les dépenses d'investissement s'élevaient en 2012 à environ 13,3 % des recettes, contre 31,4 % pour la moyenne des communes françaises de même strate, selon le compte administratif de la commune en 2012. Rapporté au nombre d'habitants, les dépenses d'investissement de la ville d'Aubagne sont supérieures à la moyenne nationale (1 123 euros par habitant contre498 euros pour la moyenne nationale en 2013)[102].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[103],[Note 3].
En 2022, la commune comptait 47 724 habitants[Note 4], en évolution de +5,37 % par rapport à 2016 (Bouches-du-Rhône : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Ledépartement SATIS (Sciences Arts et Techniques de l’Image et du Son), qui dépend de la faculté des Sciences de l’Université d’Aix-Marseille, est installé à Aubagne depuis 1989. Il forme à un niveau Licence (3e année uniquement) et Master.
L'hôpital Edmond-Garcin est un centre hospitalier général qui est le pivot de l'offre sanitaire du secteur à la disposition de 230 000 habitants de l'est des Bouches-du-Rhône comme de l'ouest varois.
Laclinique La Casamance[107] fondée en 1956, d'abord centre de convalescence, qui a rapidement pris une orientation opérative : cardiologie, radiologie, réanimation, chirurgie, neurologie, maternité.
Laclinique de rééducation Provence Bourbonne est un centre de soins de suite et de réadaptation spécialisé dans la prise en charge des patients neurologiques, locomoteurs et handi sportifs en hospitalisation complète et de jour. Le pôle sport de la clinique suit également plusieurs équipes en particulier dans le domaine du cyclisme (Nippo Delko One Provence, Nippo Provence PTS Conti, Vélo club la Pomme...) et du rugby.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2013) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2014) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
En 2014, le nombre total d’emploi au lieu de travail était de 25 469.
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 71,6 % contre un taux de chômage de 14,8 %[23].
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Industrie, zone d'activité des Paluds, ZAC de La Martelle (commerces :Auchan et autres), parc d'activités de Napollon (Diaz menuiseries et autres), parc de Saint Mitre (Alpha) ;
Artisanatcéramique, terre cuite,santons, l'apparition des crèches domestiques a permis l'essor des santonniers qui, aujourd'hui, perpétuent cet art dans une vingtaine d'ateliers ;
La distillerie Janot produit son siropGambetta et lepastis Janot à Aubagne de 1928 à 2018 ;
l'entreprise industrielle Sinto, produits d'entretien pierre et bois (créée en 1947, à Aubagne depuis 1995, groupe chimique Altaïr-Brunel àHellemmes, Nord, depuis 2005)[109] ;
Aubagne, ville natale de Marcel Pagnol, abrite le département Image et Son de l'université de Marseille (département Satis), 12 salles de cinéma (Cinéma Palace 8 salles et Pagnol 4 salles), et unfestival international de cinéma.
En 2001, des divergences de point de vue occasionnent le départ d'Aubagne Ciné Passion de la structure Alcimé. Charles Villani passe la main à Jean Michel Descombes (délégué général du festival des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz) et, en 2002, l'association se rapproche de la commune voisine de Gémenos pour y organiser les RCG (Rencontres Cinématographiques de Gémenos). Gisèle Mezzina devient alors présidente d'Aubagne Ciné Passion. Depuis 2007, dernière année des RCG, l'association continue ses activités avec son cercle d'adhérents.
Méridiens : depuis 1991 et la première édition du festival Méridiens, la ville d'Aubagne s'est tournée vers l'aide aux jeunes créateurs. Initialement consacrées à la vidéo, ces initiatives se sont progressivement ouvertes à l'animation, au court puis au long métrage de fiction, au documentaire, avant de prendre une dimension internationale. À partir de l'année 2000, s'est en effet mis en place le festival international du Film d'Aubagne géré par l'association Alcimé. Outre une continuité dans l'aide à la jeune création, les organisateurs ont choisi de mettre l'accent sur le processus d'écriture musicale pour l'image, bénéficiant de la présence sur place du département SATIS de l'université de Provence et du Centre de formation des enseignants de danse et de musique (Cefedem-Sud). Son président est Charles Valenza.
La Royante[111],[112] : anciennement connue comme le « Château de l'évêque », cette bastide comprend une chapelle néo-gothique remarquable.
La Royante.
La Royante chapelle.
Vitraux de la chapelle de La Royante.
La Morochita, bastide atypique située sur la route d'Eoures au pied de Garlaban. Construite finXIXe, elle fut acquise en 1911 parLouise Tondina[113],[114] qui en fit un lieu devillégiature exemplaire. C'est elle qui la baptise « Morochita », en langue argentine, la petite brune. La bastide entre dans le patrimoine immobilier de la ville d'Aubagne en 2004[115],[116].
La Cité de l'Art Santonnier, musée situé dans l'ancien atelier de la santonnièreThérèse Neveu dans laCour de Clastres, presbytère (Clastrum, cloître puis Clastre) devenu cimetière d’Aubagne de 1600 à 1778.
Anciennes halles : ancien hospice de la ville détruit en 1907, transformé en marché couvert au rez-de-chaussée, le premier étage abritant lajustice de paix[118] jusqu’en 1958 ainsi qu’une salle de réunion pour lessociétés de bienfaisance. De styleArt nouveau, les décors en carreaux émaillés sont des réalisations de la fabrique Bocca Frères[119].
Anciennes halles, décors en carreaux émaillés des frères Bocca.
Pour le centenaire de labataille de Camerone le 30 avril1963, le monument aux morts placé dans l'ancienne caserne Vienot àSidi-Bel-Abbès fut rapatrié à Aubagne. Ce monument représente un globe terrestre encadré par quatre légionnaires. La statue est en bronze dessiné par le sculpteurCharles-Henri Pourquet. La masse du monument est de 80 t.
Aubagne abrite également le musée de la Légion étrangère au quartier Viénot : celui-ci rappelle toutes les campagnes militaires de la Légion au cours de l'Histoire avec des mises en scène permettant de voir l'évolution des uniformes, de l'armement et des décorations jusqu'à nos jours. La crypte abrite la main en bois du capitaineDanjou.
L'abbé Barthélemy (1716-1795), ecclésiastique, archéologue, écrivain, philologue, numismate, directeur duCabinet des médailles de Paris, élu à l'Académie française, a passé son enfance à Aubagne.
Pierre Sauvaire de Barthélemy (1870-1940), écrivain et explorateur de l'Indochine, maire de Paray-Douaville, chevalier de la Légion d'honneur, est mort à Aubagne dans la demeure familiale : la villa Barthélemy.
Claude Sicard (1677-1726), missionnaire et égyptologue français.
André Joseph Jourdan (1757-1831), haut fonctionnaire et homme politique, député des Bouches-du-Rhône auConseil des Cinq-Cents, directeur général des Cultes (1814-1825).
Jean-Jacques Jelot-Blanc (né en 1948), journaliste, écrivain, historien du cinéma et biographe de Marcel Pagnol (4 livres édités sur le cinéaste), auteur une histoire d'Aubagne parue en 2009.
Jean Camps (né en1953 àEl-Harrach (Algérie), footballeur (milieu de terrain) qui a fait le succès du club de football d'Aubagne dans les années 1970).
Bernard Casoni (né en1961), joueur et entraineur de football ayant vécu à Aubagne.
Denis Bruna (né en 1967), historien spécialiste du Moyen Âge et des usages vestimentaires, né à Aubagne.
Christophe Pignol (né en1969), ancien footballeur professionnel double champion de France (1995, 2000), fondateur de l'association Christophe Pignol visant à lutter contre laleucémie.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑« Aubagne ne parait pas devoir son nom (...) ; non plus qu'à un établissement thermal (ad balnea) qui y avait jadis existé. » inDictionnaire topographie de l'arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) comprenant les noms anciens & modernes, Jean Anselme Bernard Mortreuil, Juge de paix, corrospondant de l'Institut de France, Membre de l'Académie de Marseille, de la Société de Statistique, etc., etc. Impr. à Marseille, Typographie et lithographie Cayer, 57 rue Saint Ferreol, 1872, p. 24 et suivantes
↑J. Moreau, Dictionnaire de géographie historique de la Gaule et de la France, compte-rendu par Guittard Charles, Bulletin de l'Association Guillaume Budé Année 1974 1 pp. 131-135Bien des peuples de la Gaule ne nous sont connus que nominalement, par les rares mentions qu'en ont faites les historiens latins (...) Les plus lourdes incertitudes pèsent sur les peuples du sud de la Gaule ; c'est le cas dans l'ancienne provincia où l'œuvre unificatrice de Rome s'est fait le plus tôt sentir, effaçant les particularismes locaux et brassant les ethnies diverses (...)
↑(B.C. 1, 34) :« (...) les Marseillais avaient fermé leurs portes à César, en appelant à leur secours les Albiques, peuple sauvage qui, de tout temps, leur était dévoué et qui habitait les montagnes au-dessus de Marseille. »
↑« Albici, barbare homines montes supra Massiliam incalebant », Cesar,Commentaires de la Guerre des gaules.
↑Jules César décrit les Albiciens comme des hommes très robustes et des alliés très dévoués à Marseille
↑« Aubagne ne parait pas devoir son nom aux Albici, peuplades sauvages, que César place dans la région montagneuse qui environnait Marseille (...) »inDictionnaire topographie de l'arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) comprenant les noms anciens & modernes, Jean Anselme Bernard Mortreuil, Juge de paix, correspondant de l'Institut de France, Membre de l'Académie de Marseille, de la Société de Statistique, etc., etc. Impr. à Marseille, Typographie et lithographie Cayer, 57 rue Saint Ferreol, 1872, p. 24 et suivantes
↑Dictionnaire des villes, villages et hameaux du département des Bouches-du-Rhône, orné de cartes, plans, dessins et gravures Alfred Saurel (1827-1887), 1878, 450p. p. 241 s.:« Longtemps on a cru que les Albiciens dont parle Jules César dans ses Commentaires y étaient limitrophes des Massaliètes et qu’Aubagne était leur capitale. »
↑a etbÉtat de fait attesté par une inscription découverte dans le quartier de la Crau :« Pagani pagi lucretii qui sunt finibus arélatentium, loco Gargario » etc.inHistoire d'Aubagne : divisée en trois époques principales, contenant la description des antiquités de Saint-Jean de Garguier, et des notices sur les illustrations du pays par César Couret, Ed M. Baudet (Aubagne), 1860, p 10 et s.
↑À la suite de la reddition de Marseille, Jules César rattachera le pays des Albiciens, àArles, au sein de laGaule narbonnaise, tout comme la puissance commerciale enlevée aux Marseillais. C'est pourquoi par extension, on a pu écrire dans l'antiquité mais donc après cet évènement et après l'évocation initiale du secteur aubagnais par César que l'on trouve "la tribu d'Arles" jusque dans le pays d'Aubagne (C. I. L., XIII, 598, 609; cf. 594). un état de fait attesté par une inscription découverte dans le quartier de la Crau :« Pagani pagi lucretii qui sunt finibus arélatentium, loco Gargario »inHistoire d'Aubagne : divisée en trois époques principales, contenant la description des antiquités de Saint-Jean de Garguier, et des notices sur les illustrations du pays par César Couret, Ed M. Baudet (Aubagne), 1860, p 10 et s.
↑« tart veirai Orgo / ni·l rial castelld’Albanha» (vv. 35-36) in Peire Vidal XIII, Mout es bona terr’Espanha (BdT 364. 28; ed. Avalle 1960 : I, 101) cité par E. Negre
↑« LDécouverte d'un habitat néolithique, d'une nécropole protohistorique et d'une voie antique à Aubagne (Bouches-du-Rhône) », surInrap, :« Dans la commune d’Aubagne, des investigations conduites par l’Inrap ont permis la découverte d’un habitat du Néolithique moyen et final, d'une nécropole monumentale (tumulus) de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer ayant livré un mobilier exceptionnel (épée, bracelets décorés, torque, céramique...), et d'une voie romaine inédite, rattachée probablement au territoire de Massalia-Marseille, ayant pu jouer un rôle stratégique dans le conflit qui oppose César à Pompée. ».
↑cf. J. Moreau,Dictionnaire de géographie historique de la Gaule et de la France, compte-rendu par Charles Guittard in Bulletin de l'Association Guillaume Budé, Année 1974, pp. 131-135 :« Bien des peuples de la Gaule ne nous sont connus que nominalement, par les rares mentions qu'en ont faites les historiens latins (...) »
↑Le vin massaliote est d’ailleurs réputé et exporté, comme en témoignent les nombreusesamphores massaliotes retrouvées.
↑Justin, XLIII, 3 :« Par eux donc, les Gaulois apprirent, en abandonnant et en adoucissant la barbarie, l’usage d’une vie plus cultivée, la culture des champs et à entourer les villes de remparts. Ils s’habituèrent dès lors à vivre sous les lois, non par les armes, dès lors à tailler la vigne, dès lors à planter l’olivier. »
↑Etudes Massalietes, volume premier, Collection de Travaux du Centre Camille Jullian, 1986
↑« Découverte d'un habitat néolithique, d'une nécropole protohistorique et d'une voie antique à Aubagne (Bouches-du-Rhône) », surInrap, :« Dans la commune d’Aubagne, des investigations conduites par l’Inrap ont permis la découverte d’un habitat du Néolithique moyen et final, d'une nécropole monumentale (tumulus) de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer ayant livré un mobilier exceptionnel (épée, bracelets décorés, torque, céramique...), et d'une voie romaine inédite, rattachée probablement au territoire de Massalia-Marseille, ayant pu jouer un rôle stratégique dans le conflit qui oppose César à Pompée. ».
↑Description de cette voie secondaire dans "Chronique gallo-romaine", Camille Jullian, Revue des Études Anciennes, Année 1918, pp. 53-54
↑"Villa d’Aubagne" M. Bout de Charlemont a rendu compte de ses investigations sur des substructions, longues de 54 mètres environ, où il a reconnu un cellier, présentant aujourd’hui encore dix-neuf fonds de dolia, des aires de chambres, des plaques de revêtement et quantité de poteries ligures, grecques et romaines. — Bull. Soc. archèol. Provence, 1904, p. 22-27.
↑Dictionnaire topographie de l'arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) comprenant les noms anciens & modernes, Jean-Anselme-Bernard Mortreuil (1806-1876), avocat puis juge de paix à Marseille, érudit, membre de l'Académie de Marseille (élu en 1846)
↑Edmond Garcin, 1945-1995 : 50 ans d’Aubagne à travers la vie municipale.
↑« Elle travaillait, mais son poste avait disparu », surlaprovence.com,(consulté le) :« La direction à laquelle elle était affectée avant sa disponibilité lui a en effet dit de revenir, assure de son côté Chantal Escoffier, directrice générale adjointe des ressources humaines. Il y a eu un raté administratif dans la procédure. ».
↑MustaphaChtioui, « Aubagne : y a-t-il encore un pilote à la direction municipale ? », surlamarseillaise.fr(consulté le) :« Autre absence remarquée, celle de la DRH, Chantal Escoffier, qui a mis fin, depuis le 31 décembre 2020, à son détachement et qui rejoint les services de la Métropole ».
↑Louise Tondina est d'origine italienne, née à Gap. Elle divorcera d'un importateur-négociant en café installé a Marseille mais d’origine aubagnaise ayant fait fortune en Argentine,Alexandre Honoré Blain
↑justice de proximité, mise en place dans chaque canton en 1790
↑Charles et Louis Bocca, créateurs de décors en carreaux émaillés et en mosaiques appréciés pour leur finesse dans toute la région, à laBelle Époque. Ces céramistes étaient les enfants d’une famille italienne émigrée à Aubagne en 1867 et qui y ouvrit un atelier de fabrication de carreaux de faïence, frises et cabochons. Les créations sont encore visibles, lorsqu'elles sont apposées aux façades d'immeubles classés. Ils sont évoqués p. 67 dans le PLU d'Aubagne, Novembre 2016, Rapport de présentation, Tome 4 : Motifs de la délimitation des zones et de la formulation des règles applicables, explication des choixhttp://paysdaubagne.fr/sites/default/files/fichiers-urbanisme/13005_rapport_20171213-501-600.pdf