En 1962, durant l’enquête,Jacques Duclos, un des dirigeants duParti communiste français, se demande dans une question écrite remise à la présidence du Sénat pourquoi le gouvernement écarte la responsabilité de l'attentat à l’OAS, qui dans une lettre laissée auchef de gare de Vitry-le-François, menaçait de faire sauter la voie[3]. Il critique également :
« les affirmations officielles faites à la suite de cette catastrophe pour écarter l'éventualité d'un sabotage »,
la longueur de l'enquête qui traine depuis plus de six mois,
l'absence d'explications donnée à la SNCF,
le refus d'indemnisation des victimes,
L'attentat n'est reconnu qu'en 1966 par l'État, qui accepte d'indemniser les victimes mais sans l'imputer à l'OAS[4].
En 1967, la cour de cassation confirme un jugement de la cour d'appel condamnant la SNCF à indemniser des victimes, arguant que, les auteurs de l'attentat restant inconnus, il n'y a aucune preuve que les auteurs de l'attentat ne fissent pas partie de la SNCF, seule condition qui permettrait de dédouaner la SNCF de ses obligations de sécurité envers les voyageurs[5].
En 1990, les historiensJacques Delarue etOdile Rudelle mettent cet attentat, réalisé à la date « symbolique » du jour anniversaire de l'appel du 18 juin 1940, « dans le sillage » duputsch des généraux du[6]. En 1995, pour l'historienneAnne-Marie Duranton-Crabol, l'attribution de cet attentat à l'OAS s'est faite très tard parce que ses auteurs qui étaient très jeunes n'avaient pas été tous inculpés[1].
En 2004, selon lejournaliste d'investigationPierre Abramovici, cet attentat de l'OAS est« l'attentat ferroviaire resté secret d’État », et dès le début de l'enquête laSûreté parisienne écarte la thèse de l'attentat malgré une lettre anonyme reçue par le chef de gare de Vitry-le-François plusieurs semaines avant et donnée à la police mais sans suite[2].
PourLe Parisien[7], en 2015, le doute subsiste sur le fait que le déraillement soit un attentat de l’OAS, mais plusieurs historiens, journalistes etLe Monde considèrent que c'est bien le cas[8] et le plus meurtrier attribué à l'OAS hors de l'Algérie[1].
Dr Émile Rémigy (36 ans), hématologue et directeur-adjoint du Centre régional de transfusion sanguine[11] et de réanimation de Nancy[12], dont les travaux pionniers sur le traitement de l'hémophilie A par extraction dufacteur VIII en exploitant le cryoprécipité[13],[14],[15],[16] furent brutalement arrêtés ;
Franco Mendosa ;
Boucher (55 ans) ;
Richardot Jean, inspecteur du travail ;
Josette Cubialde, née Loubet ;
Robert Tozare (62 ans) ;
Michel Maecker, sous-chef de gare à la SNCF àPantin ;
Trempe, âgé de 15 ans et demi, apprenti à la SNCF deBlainville[17] ;
JacquesDuclos, « 2294. - 28 décembre 1961. - M. Jacques Duclos expose à M. le ministre des travaux publics et des transports »,Journal officiel de la République française - Débat parlementaires - Sénat,(lire en ligne)
« INTERACTIF. Charlie Hebdo, un attentat sans précédent en France »,Le Parisien.fr,(lire en ligne)
République française, Cour de cassation, chambre civile 1, « Audience publique du mardi 3 octobre 1967 »,Bulletin de la Cour de cassation,(lire en ligne)