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Attentat de Carmaux-Bons Enfants

48° 51′ 55″ nord, 2° 19′ 54″ est
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Attentat de Carmaux-Bons Enfants
Image illustrative de l’article Attentat de Carmaux-Bons Enfants
Représentation de l'attentat de Carmaux-Bons-Enfants dansLe Petit Journal illustré (19 novembre 1892)

CibleCompagnie minière de Carmaux
Coordonnées48° 51′ 55″ nord, 2° 19′ 54″ est
Date8 novembre 1892
Armescolis piégé
Morts5 (4 policiers + 1 employé)
Blessés0
AuteursÉmile Henry
MouvanceAnarchisme

Carte

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Le,Émile Henry réalise uneattaque à la bombe anarchiste à Paris. L'attaque est menée en réponse à l'envoi de l'armée contre lesouvriersgrévistes de laCompagnie minière de Carmaux. Henry envoie uncolis piégé au siège de la compagnie àParis, situéavenue de l'Opéra. La compagnie transfère le colis à lapolice, qui en prend possession et le transporte aucommissariat de larue des Bons-Enfants. La bombe explose alors que les policiers la manipulent, tuant quatre agents de police et un employé de la compagnie de Carmaux.

C'est l'attentat le plus meurtrier enFrance de l'Ère des attentats (1892-1894), et elle précède d'autres attentats, commecelui du café Terminus.

Histoire

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Contexte

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En 1892, à la suite dulicenciement brutal deJean-Baptiste Calvignac,socialiste etsyndicaliste travaillant à la mine de Carmaux, après son élection commemaire de Carmaux, unegrève très importante éclate dans lamine et lesverreries associées[1]. Ce qui commence comme un mouvement local limité se propage rapidement et attire l’attention nationale, notamment celle desocialistes importants commeJean Jaurès[1],[2],[3]. Cet écho pousse le gouvernement à envoyer l’armée pour contraindre les ouvriers à reprendre le travail[1]. Bien que le mouvement social ne soit pas terminé et se poursuive même après la mort d’Émile Henry, celui-ci voit dans l’intervention de l’armée décidée par le présidentÉmile Loubet la preuve que les méthodespacifiques sont inefficaces[4]. Il décide alors de passer à l’action et de mener une attaque contre le siège de laCompagnie minière de Carmaux à Paris[4]. Pour lui, cet acte est une forme depropagande par le fait[4].

Déroulé

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Après s'être coordonné avec d'autres anarchistes, Émile Henry envoie un colis piégé au siège de la Compagnie, situé au 11 avenue de l'Opéra, qui arrive dans la matinée du 8 novembre 1892[2],[5]. Le colis contient unebombe à renversement, un type d'engin jamais utilisé auparavant, sauf par lesnihilistes russes, ce qui le rend particulièrement meurtrier[4]. La concierge de l'immeuble prend possession du colis et le remet à la police[2]. La bombe explose aucommissariat de la rue des Bons-Enfants à 11h37, tuant quatre agents de police et un employé de la compagnie[2].

Cette attaque est la plus meurtrière des attentats anarchistes survenus en France entre 1892 et 1894[4].

Suite

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Après l'attentat, Émile Henry fuit auRoyaume-Uni, puis enBelgique, avant de revenir enFrance[4]. Là, il adopte un mode de vieillégaliste et mène d'autres attaques, notamment l'attentat du café Terminus, avant d'être arrêté par la police. Jugé, il estcondamné à mort et finalementguillotiné[4].

Postérité

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Cercles anarchistes

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La plupart des anarchistes soutiennent l'attentat, mais certains expriment des doutes quant à la cible initiale, qui n'est pas un commissariat mais une entreprise composée de travailleurs civils[4]. En y réfléchissant quelques années plus tard,Jean Grave déclare[4]:

« La bombe […] avait été plus intelligente que ses auteurs. Eut-elle éclaté avenue de l’Opéra, […] cela aurait pu soulever l’opinion publique contre les anarchistes. Tandis qu’au poste de police, cela n’avait aucune importance. »

Références

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  1. ab etc« Les grèves de Carmaux en 1892 », surRetroNews - Le site de presse de la BnF,(consulté le)
  2. abc etd« 1892 : l'attentat anarchiste du commissariat des Bons-Enfants », surRetroNews - Le site de presse de la BnF,(consulté le)
  3. « Albi. L’histoire au coin de la rue : combat politique et violence », surladepeche.fr(consulté le)
  4. abcdefgh etiWalterBadier, « Émile Henry, le « Saint-Just de l'Anarchie » »,Parlement[s], Revue d'histoire politique,vol. 14,no 2,‎,p. 159–171(ISSN 1768-6520,DOI 10.3917/parl.014.0159,lire en ligne, consulté le)
  5. Jean-FrançoisGayraud et DavidSénat, « Histoire du terrorisme en France »,Que sais-je ?,vol. 2,no 1768,‎,p. 114–122(ISSN 0768-0066,lire en ligne, consulté le)
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