Pour les articles homonymes, voirAttaque de Bani Bangou.
| Date | |
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| Lieu | Bani-Bangou |
| Issue | Victoire des djihadistes |
| Inconnues | 350 hommes[1] 8 véhicules[2] 200 motos[2] |
| 71 morts[3] 14 blessés[2] | 5 morts[4] |
Batailles
| Coordonnées | 15° 02′ 27″ nord, 2° 42′ 18″ est | |
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L'attaque de Bani Bangou a lieu le pendant laguerre du Sahel.
Le, les djihadistes de l'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) lancent une attaque sur la ville deBani Bangou. Selon le ministère de la défense nigérien, l'assaut est mené par une« horde de plusieurs centaines de mercenaires à bord de huit véhicules et plus de 200 motos »[2]. Le journalLibération fait pour sa part état d'un nombre de 350 assaillants[1].
Les djihadistes lancent l'attaque au sud et au nord-est de la ville, prenant en étau les camps de la garde nationale, la préfecture et les positions de la gendarmerie et de l'armée[5]. Après les combats, la ville est occupée par les djihadistes, qui pillent et incendient les locaux de la préfecture[5], avant de se retirer en direction duMali[1].
Le 20 juin, selon le ministère de la défense nigérien, 34 militaires sont tués et 14 autres blessés au cours de l'attaque[2],[5].RFI indique que le commandant en chef de la position militaire figure parmi les morts, selon des sources sécuritaires[5]. Le bilan en date du 26 juin est porté à 71 morts[3]
Il affirme également que des« dizaines de terroristes » ont été tués dans la riposte, à la suite de l'arrivée de renfort et du lancement d'une« opération aéroterrestre de ratissage »[2].
Cependant, selon Maria Malagardis, journaliste deLibération :« Plusieurs témoignages affirment [...] que l'arrivée des 350 jihadistes à Banibangou avait été observée et signalée tout le long de leur trajet. Sans déclencher aucun envoi de renforts »[1].RFI indique également que« de source sécuritaire, les positions militaires de la zone avaient été alertées de l'imminence d'une attaque, des colonnes de motos lourdement armées prenant la direction de Banibangou ayant été aperçues la veille à la frontière malienne »[5]
L'attaque est revendiquée par l'État islamique, qui affirme avoir contrôlé la ville pendant deux heures et détruit plus de 25 véhicules, tandis que le nombre de ses combattants tués« ne dépasse pas le nombre des doigts d’une main »[4].
Le 24 juin, les soldats du 13e bataillon interarmes deFilingué refuse une mission de relève à Banibangou sans avoir d'abord obtenu plus de moyens, et surtout un appui aérien. Le 25 juin, la compagnie mobile de contrôle des frontières deTéra refuse de partir en mission, le chef de corps est séquestré, battue puis hospitalisé en Turquie[3].