le nomAtlantique proviendrait duTitanAtlas qui possédait, selon les anciens Grecs, les colonnes supportant (tlaô signifie « porter », « supporter » engrec) lavoûte céleste, dont faisaient partie les fameusesColonnes d'Hercule (désignant aujourd'hui ledétroit de Gibraltar), donc, pour les anciens, ce terme désignait avant tout la mer se trouvant au-delà du détroit, par rapport à laMéditerranée ;
son nom pourrait aussi provenir du peuplelibyque desAtlantes décrit parHérodote et qui peuplait les rives nord-africaines de l'océan Atlantique et les montagnes de l'Atlas marocain enAfrique du Nord-Ouest[3] ;
il est possible que son nom vienne aussi d'Atlas, premier roi de l'Atlantide selonPlaton, et qui aurait donné son nom à son île et à la mer qui l'entoure.
La Terre comporte quatre océans formant une étendue d'eau salée unique, les limites entre chacun sont donc souvent arbitraires et donnent lieu à certaines controverses (cas des limites entre les océans Atlantique et Arctique notamment)[6]. L'océan Atlantique ne déroge pas à cette règle. Les océans Atlantique et Pacifique sont les deux seuls à être en contact avec les deux autres (océans Arctique et Indien). Un cinquième océan, l'océan Austral, est toujours à l'état de projet.
L'illustration dans l'encadré de cet article montre l'océan Atlantique sur unplanisphère : l'Atlantique y est partagé en nord et sud, suivant l'équateur[7]. L'Organisation hydrographique internationale (OHI) découpe les espaces maritimes bordiers en mers,golfes etdétroits. Les limites que l'OHI donne pour les océans Atlantique nord et Atlantique sud excluent les mers bordières[8].
Lesmers bordières ou mers adjacentes sont des mers périphériques de l'océan. En raison de leur propre configuration et/ou de controverses liées à la définition de cet ensemble, il arrive que les caractéristiques de l'océan Atlantique soient données avec ou sans ses mers. La définition officielle de l'Organisation hydrographique internationale donnée pour chaque océan exclut les mers bordières. Selon les définitions des limites de l'océan Atlantique énoncées par cette organisation, lamer du Labrador et lamer Celtique ne sont pas des mers bordières ; ces étendues sont incluses dans l'espace maritime de l'océan Atlantique[14]. Les mers bordières de l'océan Atlantique sont les suivantes :.
Vidéo présentant l'ouverture de l'Atlantique nord et l'Atlantique sud.
L'ouverture de l'océan Atlantique commence par une phase derifting au niveau de l'Atlantique central, lié à des phénomènes distensifs post-varisque. AuPermien, le domaine continental entre l'Amérique et l'Afrique du Nord-Ouest subit une surrection qui conduit à un début de dislocation de cette zone continentale. Un important volcanisme a lieu qui conduit à la formation de laprovince magmatique centre atlantique.
AuTrias s'initie une phase de rifting au niveau des marges duMaroc et de laNouvelle-Écosse[19]. L'accrétion deplancher océanique s'initie dès la fin duSinémurien[20] et se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Enfin, l'ouverture de l'Atlantique nord a lieu à l'Éocène, il y a environ50 millions d'années.
Les premiers épisodes derifting de l'océan Atlantique central démarrent au niveau des marges ouest-africaines et nord-américaines auTrias moyen et perdurent jusqu'àl'océanisation auJurassique inférieur[21]. Les premières phases d'accrétions deplanchers océaniques sont débattues entre leSinérmurien[22] et leToarcien[23]. Dans lastratigraphie générale décrivant les marges conjuguées nord-américaines et ouest-africaines, les évaporites et les séries « rouges » sédimentaires détritiques continentales du Trias sont recouvertes par des formations épaisses decarbonatesjurassiques[24]. L'ouverture de l'Atlantique est associée également à la mise en place d'une province volcanique affectant l'ensemble de la région : les basaltes de laprovince magmatique centre-Atlantique (CAMP basalts dans la litterature anglophone) datés précisément à 200 ±3 Ma (Hettangien)[25].
Sa vitesse d'expansion actuelle est d'environ deux centimètres par an.
En termes debathymétrie, ladorsale médio-atlantique apparaît comme une chaîne de montagne sous-marine causée par trois facteurs simultanés :
l'épaisseur de lacroûte océanique y étant très faible, voire nulle (manteau porté à l'affleurement), la dorsale ne subit pas l'effet« d'enfoncement » dans le manteau marquant habituellement la croûte océanique qui est globalement dense ;
L'Atlantique sud possède une dorsale additionnelle, ladorsale de Walvis.
La dorsale médio-atlantique partage l'océan Atlantique en deux grandes dépressions dont la profondeur varie entre 3 700 et 5 500 mètres. Des dorsales transverses les divisent en plusieurs bassins.
L'océan Atlantique comprend de nombreux archipels. Certains sont des parties émergées des continents qui le bordent, d'autres furent générés par la dorsale océanique centrale.
L'océan Atlantique influe directement leclimateuropéen. Lesdépressions qui circulent enEurope, notamment enBelgique, enSuisse et enFrance, se forment sur l'Atlantique et circulent d'ouest en est, en apportant un temps instable, humide et pluvieux. L'anticyclone des Açores, qui est présent au-dessus des Açores, influe aussi la météo européenne en apportant du temps sec et ensoleillé.
L'exploration du littoral atlantique a commencé dès que les premières installations humaines se sont établies sur ses côtes. Mais pour la traversée de l'océan, il faut attendre du côté nord-européen leXe siècle et les explorations audacieuses à partir duGroenland faites par des navigateursvikings : ils atteignent le continent nord-américain à la hauteur deTerre-Neuve (àL'Anse aux Meadows), terre qu'ils appellent alorsVinland.
La côte africaine reste inaccessible aux explorateurs antiques et médiévaux au-delà ducap Bojador (Sahara occidental), où l'océan est surnommémer des Ténèbres. LePortugaisGil Eanes est le premier à franchir le cap en 1434 et à pouvoir revenir avec son bateau. Il ouvre la voie au contournement du continent africain pour rejoindre lesIndes.
La toute première traversée moderne de l'Atlantique est celle deChristophe Colomb et ses équipages en 1492.
Amyr Klink en 1984 (100 jours) de la Namibie à Salvador au Brésil
Emmanuel Coindre en 2004 (actuel détenteur en 62 jours W-E et 42 jours E-W) le premier en aller-retour dans la même année, et le premier en aller-retour deux fois dans les deux sens.
En 1928,Amelia Earhart est la première femme à participer à une traversée de l'Atlantique en avion, et en 1932 elle devient la première femme à réaliser cette traversée en solitaire.
Les tentatives de traversée de l'Atlantique par voie aérienne ont coûté la vie à de nombreuses personnes, leur histoire étant restée dans les annales de l'aviation :
en 1927, on déplorera la disparition des aviateurs Minchin, Hamilton et de la princesse Löwenstein qui étaient partis de Grande-Bretagne avec leur monoplan Fokker à moteur Bristol de 500 chevaux[31].
L'enjeu de ces voies était et est de pouvoir communiquer par voie maritime d'un océan à un autre et ainsi de pouvoir assurer un transport de marchandises et/ou de passagers. Ce sont les grandes puissances européennes qui ont ouvert ces voies afin d'assurer le commerce.
Le cap de Bonne-Espérance a été découvert en 1488 par l'explorateur portugaisBartolomeu Dias. La découverte de ce cap et donc de cette route maritime a permis l'ouverture de laroute des Indes. Jusqu'en 1869 et l'inauguration ducanal de Suez, il s'agissait de l'unique passage maritime entre l'Europe et l'Asie.
La construction de ce canal permit de le substituer au cap de Bonne-Espérance pour rejoindre l'Asie. Il faut attendre le début duXXe siècle et la généralisation de lavapeur au détriment de lavoile pour voir le trafic maritime entre l'océan Atlantique et l'océan Indien se focaliser sur le canal de Suez.
En 1492,Christophe Colomb découvre l'Amérique en franchissant l'Atlantique. L'objet de cette exploration n'était pas de découvrir de nouvelles terres, mais de rejoindre lesIndes à partir de l'Europe en montrant que laTerre était ronde.
En 1519,Fernand de Magellan s'élance dans son voyage autour du monde. Il longe les côtes de l'Amérique du Sud à la recherche d'un passage vers l'ouest afin de rejoindre les Indes. En, il découvre un passage au nord de l'actuelleTerre de Feu. Ce passage porte maintenant son nom, ledétroit de Magellan.
Ce passage assez étroit n'est plus aujourd'hui utilisé que pour des liaisons locales. Les navires circulant dans cette région passent par lecap Horn.
En mai 1615,Jacob Le Maire, un marchand hollandais, etWillem Schouten, un navigateur, décident de trouver un passage au sud du détroit de Magellan afin de briser le monopole de laCompagnie néerlandaise des Indes orientales. Cette expédition découvrit le cap Horn, qu'elle nommaKapp Hoorn en l’honneur de la ville deHoorn qui finança l'expédition.
Le cap Horn a longtemps constitué le point de passage obligatoire pour passer de l'Atlantique au Pacifique. Son isolement géographique et la rudesse des conditions climatiques ont entraîné la recherche d'autres parcours pour joindre les deux côtes américaines, notamment celles desÉtats-Unis.
Le passage du Nord-Ouest est situé au nord du Canada et permet de relier l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Ce passage a été recherché pendant des siècles (de 1500 à 1900) ; l'objectif étant de raccourcir la route maritime entre l'Europe et l'Extrême-Orient. Il faut attendre le NorvégienRoald Amundsen pour voir ce passage la première fois franchi en 1906.
Compte tenu de sa situation très nordique et de ses conditions climatiques extrêmes, ce passage n'est pas utilisé pour relier ces deux océans. Cependant l'actuelréchauffement climatique facilite les conditions de navigation sur cette route, ainsi il est envisagé de faire passer les routes maritimes par ce passage[33].
La surpêche a provoqué un très fort déclin de plusieurs espèces. La population desgrands requins blancs a diminué de 75 %, celle de lamorue de 99,9 % dans l’Atlantique nord, tandis que lesaumon a quasiment disparu de l’océan Atlantique[34],[35].
Quelque 138 100 tonnes dedéchets radioactifs ont été rejetés dans l'Atlantique nord entre 1946 à 1983 par plusieurs pays européens, dont la France[36].
Il existe des réglementations nationales et internationales, ainsi que différents classements de certaines zones tels que des aires marines protégées, des réserves de Biosphère, des Parcs naturels marins...
↑Bureau hydrographique international de l'OHI, « Limites des Océans et des Mers, p.4 », "Les lignes de démarcation entre les océans Atlantique Nord […] et […] Atlantique Sud […] sont données par l’équateur. La limite sud-est entre l’océan Atlantique Sud et l’océan Pacifique Sud est le méridien ducap Horn (67° 17’ W.)"
↑Bureau Hydrographique International, « Limites des Océans et des Mers (Publication Spéciale N° 23) », La mer Celtique n'est pas citée comme la limite nord-est de l'océan Atlantique alors que la Manche et la mer d'Irlande le sont. Côté Amérique, la limite Sud du détroit de Davis (de la côte de Labrador au Groenland en suivant le parallèle 60° Nord) est précisée comme la limite nord-ouest de l'océan Atlantique. C'est pourquoi on peut raisonner que la mer Celtique et la mer du Labrador sont incluses dans l'océan Atlantique.,