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Athlétisme

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Athlétisme
Description de l'image Athletics pictogram.svg.
Données clés
Fédération internationaleWorld Athletics
Sport olympique depuis1896
Champions du monde en titremasculinRésultats mondiaux en 2023
fémininRésultats mondiaux en 2023
Description de cette image, également commentée ci-après
Arrivée d'un100 mètres haies.

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L’athlétisme (dugrec ancien ἀθλητής / athlêtês, « participant à une compétition », dérivé de ἆθλος / áthlos, « concours ») est un ensemble d’épreuves sportives codifiées comprenant lescourses,sauts,lancers,épreuves combinées etmarche. Il s’agit de l’art de dépasser la performance des adversaires en vitesse ou en endurance, en distance ou en hauteur. Les épreuves athlétiques, individuelles ou par équipes, ont varié avec le temps et les mentalités. L'athlétisme est l'un des rares sports universellement pratiqués, que ce soit dans le monde amateur ou au cours de nombreuses compétitions de tous niveaux. La simplicité, le caractère naturel et le peu de moyens nécessaires à sa pratique expliquent en partie ce succès. Les premières traces de concours athlétiques remontent aux civilisations antiques. La discipline s'est développée au cours des siècles, des premières épreuves à sa codification.

Lecalendrier est dominé par quatre types d'épreuves : les meetings, les rencontres inter-clubs, les championnats nationaux et les grands rendez-vous internationaux. LesJeux olympiques sont l'épreuve internationale la plus prestigieuse ; ils se tiennent tous les quatre ans depuis1896 et l'athlétisme en est la discipline phare. Depuis1982 laWorld Athletics (qui s'appelait encore l'association internationale des fédérations d'athlétisme -[1] IAAF), organisme chargé de la réglementation et de la discipline, a assoupli ses règles pour mettre fin à l'amateurisme. Les premierschampionnats du monde d'athlétisme ont été organisés en1983, ils ont lieu tous les deux ans depuis1991.

Historique

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Article connexe :Chronologie de l'athlétisme.

Antiquité

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Article connexe :Jeux olympiques antiques.
Course à pied, amphore panathénaïque du Peintre de Cléophradès, v. ,musée du Louvre (F 277)

Courir, lancer et sauter sont des gestes naturels et, de fait, le concept d'athlétisme remonte à des temps immémoriaux comme le confirment certaines peintures rupestres dupaléolithique inférieur () aunéolithique montrant une forme de rivalité dans les courses et les lancers[2]. Les sources deviennent plus précises enÉgypte auXVe siècle avant notre ère, avec la référence écrite la plus ancienne se référant à la course à pied sur la pierre tombale d'Aménophis II (c. 1438-)[2]. À la même période, lacivilisation minoenne (Crète) pratique également les courses mais aussi des lancers comme lejavelot et ledisque[2].

Les premiers concours sportifs grecs, appelésAgôn, se mettent en place auVIIIe siècle avant notre ère et l'athlétisme y tient une place importante. La course duStade, sur une distance de 192,27 mètres, soit 600 fois la longueur du pied d'Héraclès, est l'épreuve de course la plus ancienne[3]. De nouvelles épreuves apparaissent ensuite comme le double-stade ou diaulique, puis la course de demi-fond ou hippique et la course de fond ou dolique. Toutes ces épreuves sont des multiples de la distance de la course du stade[4]. Lepentathlon, qui combine lacourse, lesaut en longueur, lalutte, lejavelot et ledisque est une autre discipline de l'athlétisme introduite au programme olympique avant la fin duVIIIe siècle av. J.-C.

Longtemps éclipsés par lesJeux olympiques, les Agôn sont très nombreux en Grèce. Ainsi, pas moins de 38 cités grecques organisent des Jeux olympiques (aussi appeléesisolympiques pour les différencier des véritables Jeux se tenant àOlympie) et 33 desJeux Pythiques (ouisopythiques), notamment[5].

Rome pratique l'athlétisme dans deux versions différentes. La première est d'inspiration étrusque (cursores), la seconde est une adaptation des disciplines grecques (athletae) qui sont pratiquées àRome à partir de[6]. Lestade de Domitien construit en est entièrement consacré à l'athlétisme dit grec[7].

L'Irlande organise entre et1169 des jeux comprenant des épreuves inconnues desGrecs comme lesaut à la perche, lelancer du marteau et une forme decross-country. Ces disciplines sont exportées enÉcosse auIVe siècle lors de la migration desScots. Ces jeux prennent racine en terre écossaise et deviennent lesHighland games[2].

Période classique (du Moyen Âge auXIXe siècle)

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Les Jeux de Cotswold

Depuis leXIe siècle, des sources font état de courses à pied enAngleterre[2]. L'engouement est tel que les autorités locales réservent un espace à ces compétitions en1154 à Lord[2]. La description d'un lancer de pierre figure dans les récits de Havelock le Danois en1275. Par ailleurs, selon les historiens, le roiHenri II d'Angleterre fait installer des terrains de sport dans les environs deLondres[8] pour la pratique du lancer du marteau de forgeron, le jet de la barre et de la pique, ainsi que des jeux de balle. À la même époque, la jeunesse londonienne se défie par le biais de courses interminables à travers la ville.

En1365, le roiÉdouard III édicte le premier d'une longue série de textes interdisant la quasi-totalité des pratiques sportives, en dehors dutir à l'arc pour des raisons militaires[2]. Les courses et les sauts figurent déjà dans la liste des sports interdits[2]. Les concours persistent, comme en témoigne le renouvellement des interdits, puisHenri VIII autorise finalement les courses à pied àLondres en1510[2].Henri VIII encourage la pratique quotidienne de l'exercice physique alors que des théoriciens de l'époque, à l'image de Thomas Elyot, accordent une large place aux sports dans le cadre des études. AuXVIe siècle, des réunions athlétiques sont décrites pour la première fois dans le cadre des Jeux de Cotswold (Cotswold Games), sorte de meeting sportif organisé dans leGloucestershire et inspiré directement deshéros de laGrèce antique[9].

La compétition athlétique se développe auRoyaume-Uni au cours duXVIIe siècle. Les sports les plus pratiqués sont alors le lancer du marteau, le saut en hauteur, le saut en longueur et la course à pied. Avec l'émergence dupuritanisme, l'Église anglicane souhaite abolir la pratique sportive en prétextant que les joutes athlétiques disputées au travers de toute l'Angleterre se terminent généralement par des rixes et des beuveries. En réaction au puritanisme, le roiJacquesIer pousse ses sujets à pratiquer le sport, après les offices du dimanche après-midi[10]. Il fait la promotion du sport en éditant unBook of Sports[11]. Les premiers coureurs professionnels apparaissent à la fin duXVIIe siècle en Angleterre. Ces coureurs de fond étaient ambulants et se mesuraient aux champions locaux dans des défis rémunérés[2].

AuPays basque, leKorrikolaris est pratiqué depuis leMoyen Âge. Il s'agit d'une course pédestre opposant deux coureurs sur une longue distance.

Dans le reste du monde, l'une des courses médiévales les plus anciennes en dehors des îles britanniques est celle mise en place àRome au milieu duXVe siècle. Le papePaul II autorise la tenue de cette fête sportive annuelle qui se tient pendant deux siècles. Le programme reprend celui de l'athlétisme grec et les athlètes concourent à la grecque, c'est-à-dire nus[2]. L'Olympiade de la République est une compétition sportive qui s'est tenue en1796,1797 et1798 àParis. L'épreuve-reine de cette tentative de rénovation des Jeux olympiques est une course à pied. Cette compétition marque la transition entre le sport d'Ancien Régime et le sport moderne, comme en témoigne la première utilisation du systèmemétrique dans le domaine sportif. De plus, et pour la première fois également dans le domaine sportif, les courses sont chronométrées, à l’aide de deux montres marines[12].

XIXe siècle

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Compétition d'athlétisme auDetroit Athletic Club (en) en 1888.
W. G. George, recordman de l'heure de 1884 à 1897 (18,541 km).

Le premier meeting d'athlétisme moderne se tient en Angleterre en1825 à Newmarket Road, près deLondres[2]. Nombre d'épreuves manquent encore à l'appel, mais sous l'influence des épreuves duLord's Cricket Ground disputées depuis1826 et de Tara enIrlande (1829), le programme s'étoffe[2]. Le premier 100yards haies est couru auCollège d'Eton en1837[13]. En1849, l'armée britannique met en place des compétitions à l'arsenal londonien deWoolwich. Un clairon d'argent est offert à partir de1850 au vainqueur du plus grand nombre d'épreuves. Le capitaine Wilmot remporte l'édition de 1850, alors qu'est créée cette même année la premièrepiste d'athlétisme. L'Exeter College d'Oxford organise son premier meeting en1850 qui devient le meeting de l'université d'Oxford à partir de1856[14]. Le premier match d'athlétisme opposant Oxford etCambridge se tient en1864[15]. En1866, la première version d'une fédération nationale d'athlétisme est créée en Angleterre. Elle exclut d'emblée tous les professionnels, mais aussi les ouvriers et artisans afin de rester entregentlemen[2]. Les courses professionnelles se tiennent toutefois en marge de ces épreuves guindées et elles rassemblent un public nombreux. Afin d'ouvrir l'athlétisme aux classes sociales moins aisées, l’Amateur Athletic Association of England est créée le 24 avril 1880.

EnFrance, les courses à pied sont dotées de prix en espèces dès1853[16]. Pendant trois décennies, les coureurs professionnels français s'affublent de surnoms comme « Cerf-Volant », l’« homme éclair » ou l’« homme vapeur ». Au milieu desannées 1880, et dans la droite ligne de la vision sociale du sport anglais, Georges de Saint-Clair et Ernest Demay lancent une campagne de « purification » de l'athlétisme français et obtiennent l'interdiction de ces courses professionnelles. En réaction, l'Union des Sociétés Professionnelles d'Athlétisme est créée àParis[16]. L'Union des sociétés françaises de sports athlétiques, fédération omnisports fondée le par les clubs parisiens duRacing Club de France et duStade français, met particulièrement en avant sa volonté de lutter contre la professionnalisation du sport. L'USFSA, qui est à l'origine de la rénovation desJeux olympiques, impose cette vision comme modèle pour longtemps. Elle organise les premiers championnats de France d'athlétisme en1888 avec quatre épreuves au programme : 100 m, 400 m, 1 500 m et 120 m haies. Le Racingman René Cavally remporte deux titres en 1888 sur 100 et 400 m[17].

Dans le reste du monde, lesÉtats-Unis sont un pôle important de développement de l'athlétisme. L'Olympic Club de San Francisco est créé en1860[18] et le New York Athletic Club voit le jour en1868[19]. L'Intercollegiate Athletic Association est fondée en1876 et organise les premières compétitions sur le sol américain[2]. L'Allemagne est touchée en1874 grâce à un groupe d'étudiants anglais de l'université deDresde qui importe les épreuves anglaises[2]. Elle organise ses premiers championnats nationaux en1891, l'Australie en1893[20] après avoir organisé à Sydney un Inter Colonial Meet le[21]. EnBelgique, le premier championnat national disputé dès1889 se limite alors à deux épreuves : le100 mètres et le mile[22].

Avec les débuts du chronométrage électrique en1892 en Angleterre et la rénovation des Jeux olympiques, l'athlétisme entre dans l'ère moderne.

Ère moderne

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De l'amateurisme au professionnalisme

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Jim Thorpe, sanctionné en 1912 pouramateurisme marron

Alors que le sportamateur s'organise peu à peu, de nombreuses courses deprofessionnels sont disputées des deux côtés de l'Atlantique. Des matchs historiques opposent à l'occasion les meilleurs clubs américains et britanniques vers la fin duXIXe siècle. Par ailleurs, inspirés par l'épreuve dusteeple-chase, des concours depronostics sont organisés sur certaines courses d'athlétisme disputées le plus souvent sur des pistes en herbe d'hippodromes[23]. À l'image des grands duels deboxe, des promoteurs américains recrutent alors les meilleurs athlètes du moment afin de défier d'autres champions lors de face-à-face rémunérés.

Le baronPierre de Coubertin est le grand artisan de la création desJeux olympiques modernes dont la première édition a lieu en1896 àAthènes, et dont l'athlétisme figure naturellement au programme. Il souhaite alors, entre autres, mettre un terme aux pratiques d'argent dans le sport, et notamment dans l'athlétisme, au profit du « spectacle sportif » amateur. Nouvellement créée en1912, laFédération internationale d’athlétisme établit dans ses statuts le principe d’amateurisme, à l’image ducredo ducomité international olympique censé protéger la pureté des compétitions des combines des paris sur les courses professionnelles. L’AméricainJim Thorpe est l’un des premiers athlètes sanctionné pour avoir enfreint la règle de l’amateurisme. Peu après avoir remporté deux titres olympiques auxJeux de 1912, il est disqualifié à vie et est contraint de restituer ses médailles pour avoir perçu une rémunération d’une équipe debaseball locale. Autre athlète convaincu d’amateurisme marron, le FrançaisJules Ladoumègue est également radié à vie en1932 par la Fédération française qui tenait à faire un exemple en réaction à la montée en puissance du sport professionnel dans l'Hexagone[24] ; le football passe professionnel à cette même période. La réaction du public français est sans équivoque : il boycotte désormais l'athlétisme qui traverse une grave crise en France durant lesannées 1930.

Durant plus d'un demi-siècle, l'amateurisme reste la règle essentielle des compétitions d'athlétisme. De nombreux spécialistes n'hésitent pas alors à abandonner leur discipline pour rejoindre des équipes professionnelles, comme des clubs defootball américain ou debaseball aux États-Unis, ou des équipes derugby à XIII en Europe.

En1982, l'IAAF abandonne son traditionnel concept d'amateurisme en prenant conscience notamment du temps et des ressources nécessaires pour former et maintenir les athlètes d'élite. Dès1985, des fonds sont destinés spécifiquement à la formation et à l'entraînement des athlètes[25].

Aujourd'hui, les athlètes sont des travailleurs « free-lance ». Leurs revenus principaux proviennent en partie des cachets attribués lors des différents meeting en fonction de leurs performances. Des compléments de revenus peuvent être perçu grâce à des sponsors ou des mécènes, et varient en fonction de la notoriété du sportif. Par ailleurs, certains athlètes bénéficient d'une rémunération de la part de leur club. Ainsi, auxÉtats-Unis, leSanta Monica Track Club a l'habitude de rétribuer certains de ses licenciés, à l'image par exemple deCarl Lewis[26]. La rémunération d'un athlète de haut niveau est donc aléatoire et tributaire de l'état de forme et des performances de celui-ci. Récemment, de véritables « écuries » de courses regroupant les meilleurs athlètes et les meilleurs entraîneurs ont vu le jour, à l'image du système de management des fondeurs africains, ou dans la structure duHSI[27], véritable multinationale du sprint auxÉtats-Unis.

Mondialisation de l'athlétisme

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203 nations ont pris part auxchampionnats du monde de 2007.

Durant la première moitié duXXe siècle, la pratique de l'athlétisme est essentiellement l'apanage desÉtats-Unis et des nations d'Europe occidentale, tels leRoyaume-Uni, l'Allemagne, laFrance, ou lespays scandinaves dans les épreuves d'endurance. À partir desannées 1930 des athlètes afro-américains volent la vedette aux Européens dans les courses rapides, à l'image d'Eddie Tolan, premier champion olympique noir du 100 m en1932[28]. Après laSeconde Guerre mondiale, quelques athlètes issus descolonies européennes parviennent à s'imposer dans leur nouveau pays d'adoption, alors que certaines nations de l'hémisphère sud émergent au niveau mondial, à l'image de laNouvelle-Zélande. Dans lesannées 1950 les pays communistes investissent lessports olympiques afin de faire valoir leur existence et manifester leur puissance. Le monde de l'athlétisme est alors bipolaire et deux blocs s'affrontent : lesnations occidentales et les pays issus dubloc de l'Est. Lesannées 1960 et1970 sont marquées par l'émergence des nations desCaraïbes, à l'image dessprinteurs venus deJamaïque, mais surtout par l'arrivée des coureurs d'Afrique noire et duMaghreb sur les moyennes et longues distances. L'ÉthiopienAbebe Bikila est le précurseur en devenant le premierAfricain à remporter lemarathon olympique (en1960) tandis que laFrance aligne déjà descoureurs de fond originaires duMaghreb depuis lesannées 1920 :Alain Mimoun, originaire d'Algérie, gagne le marathon quatre ans avant Bikila.

À partir desannées 1980 l'athlétisme devient de plus en plus universel et suit l'évolution géopolitique mondiale. Le nombre de fédérations nationales et celui des licenciés augmentent significativement dans les pays en voie de développement.A contrario, la pratique de l'athlétisme de compétition stagne dans les pays développés, en raison notamment de son niveau d'exigence en termes d'entraînement, mais aussi par la diversité accrue de l'offre sportive dite de loisirs[29]. Aujourd'hui toutefois l'athlétisme est demeuré un des sports de compétition les plus universels. Récemment, des athlètes issus de nations à faible population sont parvenus au sommet de ce sport. Lors deschampionnats du monde 2003,Kim Collins, sprinter originaire deSaint-Christophe-et-Niévès remporte l'épreuve reine du 100 m. Plus globalement, la réussite de la plupart des athlètes desCaraïbes s'explique par le fait qu'ils étudient dans desuniversités américaines offrant des meilleures conditions d'entraînement que dans leur pays d'origine.

Depuis le milieu desannées 1990 certains athlètes, en majorité africains, ont fait le choix de l'expatriation et du changement de nationalité. Ainsi en 1995, le coureur de 800 mWilson Kipketer fait figure de précurseur en optant pour la nationalitédanoise. Interdit par leCIO de concourir auxJeux olympiques d'été de 1996, l’ex-Kényan est suivi par la suite par plusieurs de ses compatriotes. En 2003 Stephen Cherono rejoint leQatar et se fait appeler désormaisSaif Saaeed Shaheen[30]. Autre exemple en date, le médaillé olympiqueBernard Lagat choisit en 2005 de poursuivre sa carrière avec la nationalité américaine. Cette fuite de talents, justifiée par les athlètes par un manque de reconnaissance de leurs pays d’origine, est surtout le moyen de conclure des contrats rémunérateurs avec des fédérations ou dessponsors[31].Actuellement[Quand ?], des États duGolfe, tels le Qatar ouBahreïn, ou encore laTurquie[32],[33], offrent des conditions financières confortables à leurs nouveaux ressortissants, et promettent aux jeunes athlètes de financer leur éducation et d’assurer leur reconversion[34]. En 2019, l'IAAF change de nom et de logo et devientWorld Athletics.

Épreuves

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Le terme« athlétisme » recouvre un ensemble d’activités variées regroupées en deux grandes catégories : l’athlétisme de stade ou en salle comprenant les courses, les sauts, les lancers et lesépreuves combinées, et les épreuves hors stade comprenant notamment la marche athlétique, le marathon et le cross-country.

Épreuves officielles de l'athlétisme donnant lieu à un championnat du monde[35]
CoursesMarcheSautsLancersÉpreuves combinées
SprintDemi-fondFondHaiesRelais
60 m[36]
100 m
200 m
400 m
800 m
1 500 m
3 000 m
5 000 m

10 000 m


Cross-country
Semi-marathon
Marathon
60 m haies[36]
100 m haies
110 m haies
400 m haies
3 000 m steeple
4 × 100 m
4 × 400 m
20 km
35 km
Longueur
Triple saut
Hauteur
Perche
Poids
Disque
Marteau
Javelot
Pentathlon[36]
Heptathlon
Décathlon

D’autres épreuves peuvent être disputées lors de meetings. Elles font l’objet d’unrecord du monde mais ne figurent pas au programme des championnats. Il s'agit notamment du1 000 m, duMile, du2 000 m, de l'Heure, ou des relais 4 x 200 m, 4 x 800 m et 4 x 1 500 m.

Courses à pied

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Article détaillé :Course à pied.

Sprint

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Article détaillé :Sprint (athlétisme).
Arrivée d'un100 m féminin.

De toutes les activités athlétiques, les courses de vitesse ousprints sont les plus pratiquées, et ce dès les origines olympiques. Elles consistent à parcourir un espace court (jusque 400 m) dans un couloir individuel.

Le100 m est la course la plus courte dans le calendrier de plein air. Elle est aussi l'une des plus anciennes puisqu'on retrouve trace du sprint dès leXVe siècle av. J.-C., si l'on se fie àHomère et aux poètes grecs. La distance originale initiée par les Britanniques fut le 110 yards (100,58 m) puis le 100 yards (91,44 m) avant que le mètre devienne la norme officielle[37]. Au début du siècle le journaliste George Prade définit le 100 m comme« L'aristocratie en mouvement »[38]. Selon lui, peu d'entraînement est nécessaire pour obtenir des résultats appréciables, la vitesse étant innée chez l'athlète. Au fil des années le 100 m a supplanté le marathon et est devenu l'épreuve reine de l'athlétisme, du fait du nombre accru de concurrents et de l'intérêt qu'elle suscite auprès des spectateurs.

Le200 m actuel s'apparente à la longueur dustade de laGrèce antique[39] (stadion signifie littéralement longueur du stade). Il découle du découpage du mile anglais et est disputé à l'origine sur 220 yards. Longtemps disputé en ligne droite, le 200 m avec un virage sur une piste de 400 m, est officiellement reconnu en 1958[40]. Les spécialistes de cette épreuve doivent combiner la vitesse de base d'un sprinter de 100 m et une capacité d'accélération estimée à 130-140 m.

Le400 m a pour origine le double stade ou diaulique (384 m), épreuve exécutée dans l'Antiquité. Remise au goût du jour auRoyaume-Uni sous la forme du quart demile (402 m ou 440 yards), cette épreuve est considérée comme un sprint d'endurance dans la mesure où elle requiert, en plus de la puissance physique et de la vélocité, une capacité de résistance et une gestion optimale de la fréquence de course. Les athlètes courant le 400 m sont pendant longtemps divisés en deux catégories, les sprinteurs purs issus du 200 m et les sprinteurs plus endurants issus du 800 m. Aujourd'hui la grande majorité des spécialistes du tour de piste ont un morphotype proche des athlètes courant sur courte distance[réf. nécessaire].

Courses de fond et de demi-fond

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Articles détaillés :Demi-fond etCourse de fond.
Course de1 500 mètres masculin.

Les courses dedemi-fond sont ainsi nommées car elles se disputent sur des distances intermédiaires comprises entre le sprint et le fond, de 800 à 10 000 mètres. Parmi toutes les épreuves reconnues par l'IAAF, seules le 800 m, le 1 500 m, le 5000 m et le 10000 m figurent au programme desJeux olympiques ou deschampionnats du monde. Le800 m a d'abord été le 880 yards ou le demi-mile (804,67 m)[8]. Elle est l'épreuve charnière entre la vitesse prolongée du sprint et la résistance des épreuves d'endurance. Les athlètes effectuent tout d'abord le premier virage dans leur propre couloir à l'image du 400 m, avant de se rabattre vers la corde après environ 120 m de course. Les concurrents doivent alors faire preuve, en plus de leur capacité physique, d'un sens tactique fait de placements, d'anticipation et d'adresse.

Le1 500 m, création purement continentale, est né vers1890 en France. Elle requiert de la part des concurrents une certaine endurance, un sens tactique de la course ainsi qu'une capacité d'accélération et de résistance dans le dernier tour. Lemile britannique (1 609,32 m) est proche du 1 500 m et està ce jour[Quand ?] la seule discipline reconnue par l'IAAF définie par une longueur non métrique. Les autres courses de demi-fond sont le1 000 m, le2 000 m et le3 000 m

Lescourses de fond sont des épreuves dont la distance est supérieure à 10 000 mètres. D'invention britannique, le5 000 m est une adaptation du3 miles (4 828 m) et le10 000 m du6 miles (9 656 m)[41]. Les premières expériences de l'exercice de l'endurance remontent à1740 àLondres lorsqu'un athlète parcourut la distance de 17,300 km en une heure. Ces épreuves se déroulent en intégralité sur la piste du stade d'athlétisme. La résistance et une capacité d'accélération finale sont les qualités nécessaires aux fondeurs.

Courses « hors stade »

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Coureurs duMarathon de New-York en 2005.
Articles détaillés :Course sur route (athlétisme),Cross-country etUltrafond.

Lemarathon ne figure pas au programme desJeux olympiques antiques mais tire sa légende des différents récits de la mythologie grecque, comme celui du soldatPhidippidès qui accomplit d'une traite à la course la distance qui séparait lechamp d'une bataille et la cité d'Athènes où il dut apporter la nouvelle de la victoire. En1895 le FrançaisMichel Bréal convainc son amiPierre de Coubertin de s'emparer de ce mythe et de l'adapter aux Jeux olympiques modernes. C'est ainsi que pour les premiers Jeux de 1896 vingt-quatre concurrents sont réunis àMarathon. Le bergergrecSpyrídon Loúis devient le premier vainqueur de cette nouvelle épreuve longue de 42, 265 km. AuxJeux de Londres en 1908 la famille royale britannique désire que la course démarre duchâteau de Windsor pour se terminer face à la loge royale dustade olympique. Le trajet, mesuré précisément à 42,195 km, devient par la suite la distance officielle du marathon. Cette épreuve d'endurance est disputée sur route dure, principalement dans les rues et sur un parcours plat.

Des compétitions se déroulent sur des distances intermédiaires telles le 10 km ou lesemi-marathon. L'ultrafond désigne lacourse à pied de grand fond, c'est-à-dire toutes les distances supérieures aumarathon, soit plus de 42,195 km, il s'applique aux sorties en solitaire et aux courses (ou « raids ») suivantes :6 heures,12 heures,24 heures,6 jours,ultra-trail,trail, raids par étapes,100 km,100 miles, courses sur routes par étapes.

Lecross-country, épreuve non olympique, est une course de fond disputée en pleine nature sur des terrains variés. La distance va de 3 à 15 km selon les catégories d'âge et de sexe. La première course du genre se déroule àVille-d'Avray en1898 entre les équipes de France et d’Angleterre. Autres disciplines, lescourses nature ont lieu en sous-bois, en montagne, dans le désert ou dans tout autre environnement naturel.

Courses de haies

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Course de110 m haies.
Article détaillé :Course de haies.

Les courses avec obstacles, contrairement à la plupart des disciplines athlétiques, ne prennent pas racine dans le sport antique. Elles sont en fait une invention moderne due une nouvelle fois aux Britanniques et sont inspirées des steeples-chases hippiques. Le récit des premières épreuves officielles ancêtres du110 m haies font état de courses de 120 yards (109,72 m) avec dix obstacles de3 pieds6 pouces (1,06 m) soit la hauteur encore utilisée de nos jours. Le 110 m haies, tout comme le100 m haies, son équivalent féminin, est une épreuve de sprint consistant à franchir dix haies hautes distancées entre elles de 9,14 m pour les hommes et de 8,50 m pour les femmes[42].

Le400 m haies, discipline relativement récente, est présentée àOxford vers 1860 sous la forme d'un 440 yards. Elle se développe ensuite en France alors que Britanniques et Américains la dédaignent durant plusieurs années. Le 400 m haies est l'une des épreuves les plus techniques de l'athlétisme car elle requiert des capacités physiques de sprinteur ainsi qu'une attention soutenue à la fréquence de course, et en particulier du nombre de foulées exécutées entre les dix obstacles.

Le3 000 m steeple allie l'endurance au franchissement de haies. Il fut d'ailleurs conçu par le biais d'un pari entreétudiants, en référence ausport hippique britannique très en vogue à la fin duXIXe siècle[43]. Les athlètes doivent parcourir sur la piste la distance de 3 000 m et franchir par ailleurs différents obstacles, les haies et la rivière. Depuis peu, le 3 000 m steeple est ouvert aux femmes et a figuré pour la première fois au programme olympique en 2008

La course de haies est avant tout une des disciplines les plus compliquées de l'athlétisme, elle demande aisance technique et de la vitesse.

Relais

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Relais 4 × 400 m lors desJeux de Los Angeles en 1984.
Article détaillé :Relais (athlétisme).

Les courses de relais ont pour origine les sociétés antiques où des coursiers rapides et endurants se transmettent des messages de ville en ville[44]. Mais c'est auxÉtats-Unis que la discipline prend racine dans le cadre d'une course de charité organisée par les pompiers deNew York[45]. Lesrelais 4 × 100 m et4 × 400 m sont composés de quatre athlètes par équipe. Le but est de parcourir la distance le plus rapidement possible tout en assurant la transmission d'un bâton cylindrique nommétémoin. Les spécialistes de ces épreuves doivent combiner la capacité physique du sprinter avec le sens de l'anticipation et de la coordination pour la transmission du témoin. Les deux courses de relais sous leur forme actuelle ont fait leur première apparition olympique en1912. L'ekiden est une forme de marathon en relais de six coureurs développé dans les années 1980, au début au Japon.

Sauts

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Lesaut à la perche.
Article détaillé :Saut (athlétisme).

Lesaut à la perche remonte aux sociétés antiques grecques, mais s'est développé à la fin duXVIIIe siècle enAllemagne au cours de compétitions degymnastique. Vers1850, des membres du Cricket Club d'Ulverston auRoyaume-Uni décident de mettre en place l'épreuve du« running pole leaping », littéralement bond à la perche avec élan. Le saut à la perche consiste, après une course d'élan d'une trentaine de mètres, à franchir à l'aide d'une perche une barre transversale sans la faire tomber[46]. Au fil des siècles, la technique de saut et le matériel ont été améliorés. Les perches enbambou utilisées aux Jeux de 1900 sont remplacées par des perches enfibre de verre en1956, puis enfibre de carbone aujourd'hui. L'épreuve fut au programme des premiers Jeux olympiques en 1896 et n'est disputée par les femmes qu'à partir desJeux de Sydney en 2000.

Lesaut en longueur existe dans toutes les compétitions sportives depuis l'Antiquité. On retrouve trace de cette épreuve dans les Tailteann Games celtiques auIXe siècle av. J.-C. Les Grecs l'ont codifié par la suite et l'ont fait figurer au programme des Jeux antiques. La discipline s'est ensuite développée dans les paysanglo-saxons dans le milieu duXIXe siècle. Le saut en longueur consiste à effectuer un bond à partir d'une planche d'appel après avoir effectué quelques pas d'élan[47].

Letriple saut est une variante du saut en longueur. Née également en sol irlandais, l'épreuve s'est ensuite démocratisée en Amérique. Comme son nom l'indique, le triple saut consiste à effectuer une série de trois bonds après élan : un premier à cloche-pied, le pied d'appel étant également le pied de réception, puis un second saut toujours du même pied avant de terminer à la manière de la longueur[48].

Lesaut en hauteur possède des originesceltes mais égalementgermaniques puisque, dès1470, des concours de hauteur sont retranscrits dans les annales de la ville d'Augsbourg. Il fut disputé pour la première fois en1840 et réglementé en1865. La règle consiste à franchir une barre horizontale la plus haute possible sans la faire tomber après avoir pris élan. La prise d'appel se fait sur un pied[49]. La technique de saut a beaucoup évolué au cours duXXe siècle. Le« ciseau » et le« rouleau » furent longtemps utilisés par les athlètes jusqu'à l'arrivée en1968 duFosbury flop utilisé aujourd'hui par tous les sauteurs.

Lancers

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Lelancer du poids.
Article détaillé :Lancer (athlétisme).

Le principe même du lancer s'inspire du geste ancestral duchasseur.

Lelancer du poids a pour origine la mythologie grecque où des lancers de pierre sont décrits parHomère. Il prend ensuite son essor auXVIIe siècle où des compétitions se déroulent au sein de l'artillerie britannique. La première épreuve officielle est disputée auxÉtats-Unis en 1876. Le poids de l'engin est fixé à16 livres (7,257 kg) en référence au boulet de canon, et la technique de lancer évolue entre la position figée et la prise d'élan. Le principe est de projeter le boulet le plus loin possible à partir d'un cercle comportant un butoir situé dans l'aire de lancer jusqu'à la zone de chute[50].

Lelancer du disque est l'épreuve athlétique la mieux décrite par les Grecs. Les techniques de lancer et les différents disques sont expliqués dans l’Iliade. Le« solos » était un disque percé d'un trou à travers lequel on passait une corde, alors que le« diskos » était plat, en pierre ou en bronze. La discipline se développe auxÉtats-Unis vers la fin duXIXe siècle. En 1907, le poids du disque masculin est définitivement fixé à 2 kg et le diamètre à 22 cm[51].

On retrouve trace dulancer du marteau dans d'anciennes légendesceltes datant de 829av. J.-C., ainsi qu'au cours duMoyen Âge où de véritables marteaux de forgerons remplacent les engins rustiques de l'Antiquité. Tout comme les autres disciplines de lancer, le marteau a évolué au cours des siècles dans sa forme et dans son poids[52]. Aujourd'hui, pour les hommes, le boulet en acier pèse 7,257 kg (soit16 livres) et est fixé à une corde en acier reliée à une poignée. Autorisées à concourir seulement depuis1995, les femmes disposent quant à elles d'un marteau de 4 kg.

Lejavelot[53], instrument de chasse utilisé par les plus anciennes civilisations mais aussi arme employée par de nombreuses armées de l'Antiquité, est à l'origine de la discipline du lancer de javelot.Hercule est réputé avoir été l'un des premiers lanceurs de javelot, épreuve figurant au programme desJeux olympiques antiques. Vers1780, lesScandinaves adoptent et développent la discipline, le javelot devenant même un symbole d'indépendance nationale pour lesFinlandais. Les performances n'ont cessé de croître au fil des siècles, à tel point que l'engin fut à plusieurs reprises redessiné dans les années 1980 afin de contrôler la sécurité et de réduire le temps de vol. Malgré ces mesures, des incidents surviennent encore aujourd'hui. En 2007, les athlètesRoman Šebrle etSalim Sdiri furent atteints accidentellement par un javelot lors de réunions[54].

Épreuves combinées

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L'heptathlonienneCarolina Klüft en 2007.
Article détaillé :Épreuves combinées (athlétisme).

Lesépreuves combinées requièrent toutes les qualités nécessaires à la pratique de l'athlétisme. Dès laGrèce antique, des compétitions multidisciplinaires furent disputées afin de récompenser l'homme le plus complet.

Ledécathlon prend naissance au cours duXIXe siècle dans différents pays européens avant que les Irlandais n'exportent cette idée auxÉtats-Unis. Un championnat toutes épreuves (« all around championship »), composé de dix tests athlétiques successifs, est alors expérimenté.Avery Brundage, futur président ducomité international olympique, remporta à trois reprises le concours national américain. Disputé sur deux jours, ledécathlon[55] est constitué de quatre courses (100 m, 400 m, 110 m haies et 1 500 m), de trois sauts (longueur, hauteur et perche) ainsi que de trois lancers (poids, disque et javelot). Chaque performance est convertie en points selon un barème et la somme de ces points détermine le classement.

Les premières épreuves combinées féminines eurent lieu pour la première fois en1928 sous la forme d'unpentathlon. Deux épreuves supplémentaires furent rajoutées au début desannées 1980, donnant naissance à l'heptathlon. Ce dernier se compose de trois courses (100 m haies, 200 m et 800 m), de deux sauts (longueur et hauteur) et de deux lancers (poids et javelot)[56].

Marche athlétique

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Marcheurs lors desMondiaux 2005.
Article détaillé :Marche athlétique.

Lamarche athlétique est une invention d'origine britannique datant duXIXe siècle. Entre 1775 et 1800, des marches de six jours sont organisées, suscitant un véritable engouement populaire. Le premier championnat de marche de vitesse a lieu en1866 sur7 miles, et1908 marque l'entrée de cette discipline au programme des Jeux olympiques (sur 3 500 m)[57]. La marche athlétique est une disciplinesportive dans laquelle les engagés doiventmarcher sans jamaiscourir, c'est-à-dire qu'un pied au moins doit être en permanence en contact avec le sol (à l'œil nu) tandis que lajambe de soutien doit être droite (pas pliée au genou) depuis le moment où le pied touche le sol jusqu'à ce qu'elle passe à la verticale du buste.

Lesépreuves de marche athlétique aux championnats du monde sont aujourd'hui le 20 km et le 35 km. Lesépreuves aux jeux olympiques sont le 20 km et une épreuve de marche par équipes mixtes d'une distance équivalente à celle du marathon (42,195 km)[58]. Le50 km marche, initialement réservé aux hommes puis temporairement ouvert à femmes, a donc été supprimé de ces compétitions.

Il existe aussi des épreuves de marche athlétique de fond, dont la plus connue est leParis-Colmar à la marche (500 km), ainsi que des épreuves sélectives de marche de fond (150 à 200 km).

Environnement du stade

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Piste et aires de concours

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Stade olympique d'Helsinki

Le stade d'athlétisme doit répondre à certaines normes pour officialiser lescompétitions et les performances qui s’y déroulent. Toutes les installations sont réglementées par l’IAAF (dimensions, déclivité et disposition). Les compétitions d’athlétisme en plein air se déroulent dans des stades constitués d’unepiste ovale de400 mètres de long[59]. Cette distance a évolué au cours des années. AuxJeux de 1896, la piste mesurait 333,33 m, pour passer à 500 m lors des Jeux de 1900 à Paris, et à 536,45 m (un tiers de mile) à Saint-Louis en 1904. En 1912, la distance fut portée à 383 m, puis à nouveau 500 m aux Jeux olympiques d'été de 1924.

Lapiste d'athlétisme est formée de deux lignes droites parallèles et deux virages identiques, et doit comporter de 6 à 8 couloirs de 1,22 m de large, et un fossé adaptable à la course du 3 000 m steeple (la rivière)[60]. En salle, la longueur de la piste est de 200 m et les virages peuvent être relevés de 18 degrés au maximum. Le nombre de couloirs doit être compris entre 4 et 6. Une piste en ligne droite indépendante, située au centre de la salle, est requise. La texture de la piste d'athlétisme a évolué au fil des années. Tout d'abord disputées sur terre, puis sur herbe au début du siècle, les courses d'athlétisme se déroulent ensuite sur une piste en cendrée, forme deterre battue. Lesannées 1960 sont marquées par l'avènement des surfaces synthétiques. En1967, la firme3M innove en créant les premières pistes enpolyuréthane. Le tartan fait son apparition pour la première fois lors desJeux olympiques d'été de 1968 àMexico[61]. La couleur rouge de la piste est alors choisie en raison de sa résistance aux rayonsultra-violets du soleil[59].

Piste d'athlétisme traditionnelle et aires de concours

Les aires de lancers sont composées d'une surface d'élan délimitée par un cercle fait d'une bande de fer dont le diamètre varie selon la discipline (2,135 m pour lepoids et lemarteau et 2,50 m pour ledisque) et dont le revêtement peut être en béton ou en asphalte[60]. Lelancer du javelot est effectué sur une piste d'élan synthétique similaire à la piste. Sa longueur minimale est de 36 m et sa largeur de 4 m. Chaque athlète ne doit pas mordre la ligne ou le cercle de lancer sous peine de voir son jet invalidé par les juges. Les secteurs de chute sont généralement en herbe afin que l'engin puisse laisser une empreinte au sol pour mesurer la distance. Il est délimité par des lignes blanches et forme un angle déterminé (29° pour le javelot et 34°9 pour les autres engins). Les aires de sauts sont composées en matériau synthétique. Lalongueur et letriple saut disposent d'une piste d'élan de 40 m de long et de 1,22 m de large, et se terminent par une fosse de réception (de 9 m de long sur 2,75 m de large) remplie de sable fin. Des planches d'appels sont fixées au sol et sont recouvertes deplasticine afin de vérifier si un athlète n'a pas mordu son saut. L'aire dusaut en hauteur mesure 20 × 20 m afin de pouvoir installer le sautoir. Enfin, lesperchistes disposent d'un couloir d'élan de 40 m de long et de 1,22 m de large conclu par un bac d'appel.

Matériel et équipement

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Réglementation en vigueur[62]
ÉpreuvesHommesFemmes
Poids des engins
Poids7,260 kgkg
Disquekgkg
Javelot0,800 kg0,600 kg
Marteau7,260 kgkg
Hauteur de haies
100 m haies-0,84 m
110 m haies1,06 m-
400 m haies0,91 m0,76 m
3 000 m steeple0,91 m0,76 m

Une compétition d'athlétisme nécessite, par son nombre élevé d'épreuves, un matériel important[60]. Pour les courses (du 60 m au 400 m), la présence destarting blocks, si possible reliés avec un système de contrôle des faux-départs, est obligatoire. Ils permettent une meilleure impulsion et des départs sans dérapage. Par ailleurs, des plots de départ doivent indiquer les couloirs attribués aux athlètes. Afin d'homologuer les performances, l'IAAF impose la présence d'unanémomètre afin de mesurer et d’enregistrer la vitesse du vent[63], ainsi qu'un système de chronométrage entièrement automatique au centième de seconde.

Des matelas de réception, ainsi que des poteaux avec supports, sont requis pour les sauts en hauteur et à la perche. Les barres peuvent être en bois, en métal ou en fibre de verre. Destaquets fixés à des montants mobiles doivent être prévus à laperche. Les divers engins de lancer – poids, disques, marteaux et javelots – doivent respecter scrupuleusement les poids et dimensions conformes aux diverses catégories d’âge et de sexe[64]. Le témoin utilisé lors des courses de relais ne doit pas excéder 50 g et 30 cm. Des panneaux d'affichage doivent être utilisés pour renseigner les athlètes et les spectateurs des performances enregistrées.

La tenue typique d'un athlète est constituée d'un maillot, d'unshort et de chaussures de courses. Celles utilisées par un sprinteur ne possèdent ni talon ni voûte plantaire, et comptent 11 crampons ne devant pas dépasser 9 mm de longueur[65].

Officiels et règlements

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Officiels

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Article détaillé :Officiel (athlétisme).
Officiel indiquant à l'athlète que son saut en longueur n'est pas validé.

Une compétition d’athlétisme est composée de divers officiels chargés de garantir le bon déroulement des épreuves et la validité desperformances, en veillant sur l'application constante des règlements internationaux.

Pour les compétitions le ou lesjuge-arbitre(s) devront veiller à ce que les règles des compétitions soient observées. Lestarter est chargé d’assurer au mieux le départ des courses, notamment en matière de tenue des athlètes, de placement, ou de positionnement dans lesstarting-blocks[66]. Il veille également à d’éventuelsfaux-départs et disqualifie le responsable. Lescommissaires de course doivent signaler au juge-arbitre toute entrave au règlement lors du déroulement des courses, notamment en cas d’empiétement du couloir de gauche en virage, de mauvais franchissements d’obstacles, de bousculades ou encore de mauvais passage de témoin lors des relais[60]. Les athlètes sont classés dans l'ordre dans lequel une partie de leur corps (torse, à l'exclusion de tête, cou, bras, jambe, main ou pied) franchit le bord intérieur de la ligne.

Le jury de course est secondé par deschronométreurs officiels qui doivent disposer obligatoirement d’un outil de mesure automatique au centième de seconde ainsi que d’unanémomètre.

Les concours desaut et delancer sont également encadrés par le juge-arbitre. Il est secondé par au moins cinq juges-officiels chargés de vérifier la bonne exécution et la validité de l'essai, ainsi que de mesurer au centimètre près la performance de l'athlète. Un essai est validé lorsque le juge lève un drapeau blanc, invalidé s'il lève un drapeau rouge. À la fin des épreuves, le juge-arbitre doit établir un classement définitif et accompagner les lauréats au podium.

Règles de compétition

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Positionnement des athlètes lors d'un100m avant le coup de pistolet du starter.

L'IAAF a édicté des règles de compétition strictes et rigoureuses afin de garantir l'équité des concurrents lors des épreuves. Lors d'une compétition officielle, l'athlète doit être préalablement inscrit et pointer au secrétariat pour recevoir son dossard. Il dispose d'un terrain d'échauffement réservé à cet effet et doit se présenter à lachambre d’appel à un horaire déterminé. Il doit ensuite se diriger vers le lieu des épreuves accompagné des autres concurrents. Les athlètes doivent porter des tenues réglementaires reconnues par leur Fédération. Ces tenues doivent de plus être non offensantes et ne pas gêner la vision des juges. Un athlète a la possibilité de participerpieds nus, ou porter des chaussures à un ou aux deux pieds[65].

Lors des courses desprint, les athlètes courent dans le couloir qui leur est affecté, d’un bout à l’autre de l’épreuve et partent obligatoirement des starting-blocks où un juge (starter) donne les commandements de départ suivants : « à vos marques », puis « prêts ? » avant de déclencher le coup depistolet, lorsque les coureurs sont en position immobile[60]. Les concurrents ne doivent pas changer de couloir ni empiéter sur la ligne intérieure, surtout en virage. À partir du800 m, les athlètes partent en position debout, sans le deuxième commandement. Pendant la course, ils ne doivent ni se gêner, ni se bousculer. Pour lesrelais, les athlètes doivent respecter les zones de transmission marquées sur la piste et acheminer le témoin jusqu'à la ligne d'arrivée. Pour les épreuves d’obstacles, les coureurs doivent passer au-dessus de la haie et ne pas la renverser délibérément.

Lors dessauts en hauteur et à laperche, les montées de barre doivent être fixées à l’avance, et l'ordre de passage des concurrents nécessite un tirage au sort. Chaque concurrent dispose d'un temps imparti et de trois tentatives par hauteur de barre pour la franchir. Le classement est effectué en retenant la meilleure hauteur franchie. À lalongueur et autriple saut, tous les athlètes disposent également de trois essais, puis les huit meilleurs sauteurs ont droit à trois tentatives supplémentaires. Le saut est validé par les juges si le sauteur ne « mord » pas la ligne d’appel au cours de sa tentative et sort de la fosse de réception en avant de la marque laissée dans le sable.

Dans les compétitions internationales, un athlète est un représentant d'une fédération. Dans le cas de changement denationalité ou de double nationalité, il ne pourra représenter son nouveau pays pendant au moins trois ans à compter de la date à laquelle il a représenté pour la dernière fois la première fédération[67]. Un athlète peut être soumis à un contrôleantidopage dès la fin d'une épreuve. Dans le cas d'un relais, tous les membres doivent se soumettre au contrôle. Les échantillons sont ensuite envoyés à un laboratoire accrédité de l’AMA. L'homologation d'une performance et d'un record est soumise à la présence des résultats des analyses de ces échantillons dans le dossier. Plus tard, si un athlète reconnaît avoir eu recours à des substances interdites durant la période où avait été établi le record, celui-ci est retiré des tablettes. Le compétiteur dispose d'un droit d'appel. Il doit être déposé par un représentant de l'athlète ou l'athlète lui-même.

Organisation internationale : World Athletics

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Carte des six fédérations continentales deWorld Athletics

En1912, immédiatement après lesJeux de Stockholm, l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) voit le jour ; elle rassemble alors17 membres de la Fédération internationale d'athlétisme[68]. L'IAAF a procédé à la codification de l'athlétisme à l'échelle mondiale, en fixant des règles très strictes garantissant la régularité des épreuves. En 2019 l'IAAF change de nom et devient World Athletics[69]. En 2025, leBritanniqueSebastian Coe est le président de cette institution[70] dont le siège est situé àMonaco. Elle veille à la validation des records mondiaux, ainsi qu'à l’organisation des compétitions internationales[71].

World Athletics est subdivisée en six régions continentales (Afrique, Asie, Europe, Océanie, Amérique centrale et du Nord, Amérique du Sud) régies elles-mêmes par leur propre institution. L'Association européenne d'athlétisme est créée en1970[72], et comprend en 202551 membres.

Au total, 214[73] fédérations nationales membres sont affiliées à World Athletics, soit plus qu'il n'existe de pays dans le monde, certaines dépendances politiques desAntilles et d'Océanie y étant notamment représentées. EnFrance, laFFA voit le jour en1920[74]. Elle est notamment chargée de gérer la formation sportive à travers les différents clubs, d'organiser les compétitions et d'établir les règles techniques nationales. Sous sa tutelle, les différents Comités départementaux et Ligues régionales encadrent les milliers de clubs d'athlétisme en France.

De nombreux pays se sont dotés d'une structure professionnelle. EnFrance, laLigue nationale d'athlétisme a vu le jour le[75]. Elle regroupe une vingtaine d'athlètes français sous contrat qui perçoivent un salaire et une aide à la formation en contrepartie de leur participation à certains meetings[réf. nécessaire]. C'est la première fois enFrance qu'un sport individuel s'organise en ligue professionnelle.

Principales compétitions

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Championnats internationaux

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Ces compétitions internationales se déroulent selon un calendrier quadriennal. Elles se composent desJeux olympiques, deschampionnats du monde et des championnats continentaux, et sont organisées parWorld Athletics, leCIO ou la fédération continentale (par exemple la Fédération européenne d'athlétisme). Seuls trois athlètes par nation sont autorisés à concourir dans chaque discipline. Afin de sélectionner les meilleurs athlètes, un grand nombre de pays ont mis en place le système desminima établi selon un barème de performances.

Jeux olympiques

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Article détaillé :Athlétisme aux Jeux olympiques.
L'arrivée dumarathon dans leStade panathénaïque lors des premiers Jeux de l'ère moderne en 1896.

La principale compétition d'athlétisme se déroule tous les quatre ans lors desJeux olympiques d'été. L’histoire de l'athlétisme se confond avec celle desJeux olympiques, il fut en effet présent dès1896 lors de la renaissance desolympiades à l'initiative dubaronPierre de Coubertin. Il fait par ailleurs partie des cinqsports ayant toujours figuré auprogramme olympique[76]. Il est celui qui comprend le plus grand nombre d'épreuves avec la natation. De douze titres décernés lors des premiers jeux rénovés, le total des épreuves programmées pour lesJeux de Tokyo de 2020 puis deParis de 2024 s'élève à 48. Les femmes ont été autorisées à concourir pour la première fois lors desJeux de 1928, et cela contre la volonté de Coubertin[77]. Il existe aujourd'hui autant d'épreuves pour les hommes que pour les femmes[58]. Les compétitions se déroulent essentiellement dans lestade olympique, lieu des cérémonies d'ouverture et de clôture. Elles focalisent, durant le déroulement desJeux, l'attention des spectateurs et des médias. L'athlétisme est considéré comme le « sport roi » des Jeux olympiques.

Championnats du monde

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Article détaillé :Championnats du monde d'athlétisme.
Le stade olympique de Berlin accueillant les mondiaux 2009.

Longtemps dépourvu de rendez-vous mondiaux puisque les Jeux olympiques tenaient lieu de compétition suprême, l'athlétisme consacra sa grande mue par la tenue de ses premierschampionnats du monde àHelsinki enjuillet 1983, sur une idée de son président de l'époquePrimo Nebiolo. Ce rendez-vous mondial désigne un champion du monde pour chaque discipline. Depuis1991 la compétition est devenue bisannuelle, encadrant l'année olympique. La vingtième édition est organisée en2025 à Tokyo. En marge de cet événement, lecross-country bénéficie de ses propreschampionnats du monde disputés chaque année durant l'hiver (tous les deux ans depuis 2011). L'épreuve, sous la forme d'un cross long et d'un cross court, récompense les meilleurs athlètes individuels ainsi que la meilleure équipe. Leschampionnats du monde d'athlétisme en salle ont lieu également tous les deux ans, en alternance avec la compétition disputée en plein air. Une première édition s'est tenue en1985 àParis sous le nom deJeux mondiaux indoor, mais l'appellation officielle de championnats du monde en salle est donnée pour la première fois en1987 àIndianapolis.

Championnats continentaux

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Les fédérations continentales organisent leurs propres championnats visant à récompenser leurs meilleurs athlètes. Deschampionnats d'Europe sont ainsi organisés tous les quatre ans[78] par l'Association européenne d'athlétisme, au milieu d'un cycle olympique. La première édition eut lieu en1934 àTurin et la dernière en date s'est tenue en 2024 àRome, la compétition ayant adopté un cycle bisannuel à partir de 2012, en alternance avec les championnats du monde[79]. Depuis1966, deschampionnats d'Europe en salle sont disputés tous les deux ans. Les autres fédérations organisent également leur propre compétition en plein air, à l'image deschampionnats d'Afrique ou deschampionnats d'Asie. Les championnats du monde et/ou d’Europe de cross, de marche, de semi-marathon et de marathon font l’objet de classements par équipes.

Meetings

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LeMeeting d'Oslo fait partie des 14 étapes de laLigue de diamant 2010.

Outre les Jeux olympiques, les championnats du monde, les championnats d’Europe et les championnats nationaux, l’athlétisme se décline également sous la forme de rencontres internationales appelées meetings. Elles s'appuient sur des partenaires publics ou dessponsors privés, et fonctionnent sur un programme réduit de quelques épreuves. Les athlètes participants sont invités par les organisateurs. Les meetings[60] sont organisés au niveau international, national et régional, et utilisent le système des primes d'engagement et des primes de performances. De très nombreux meetings d’athlétisme existent et sont classés par label en fonction de l'importance et du prestige de la compétition[80].

Avant 2010

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Le circuit de laGolden League, intégré dans leTour mondial d'athlétisme (World Athletics Tour) de1998 à2009 regroupe les « meilleurs » athlètes de l'année et bénéficie d'une importante couverture médiatique (retransmission télévisée) et de dotations importantes. En 2008, l'épreuve était composée de 6 meetings européens :Oslo,Rome,Paris,Zurich,Bruxelles etBerlin, la finale de la saison ayant lieu àMonaco. Les athlètes parvenant à remporter une même épreuve lors de tous ces meetings se partagent un « jackpot » d'un million de dollars enlingots d'or[81]. Les six épreuves féminines et six épreuves masculines sont choisies par l'IAAF.

Les autres meetings, moins prestigieux que la Golden League, sont ensuite classés (par ordre décroissant) par l'IAAF enSuper grand prix, puis enGrand prix. Ils doivent répondre à plusieurs critères : la qualité des infrastructures, la logistique, une dotation minimale, et une présence obligatoire d'athlètes en fonction de leur classement. Les autres meetings ne permettent pas aux athlètes de marquer des points au classement IAAF.LaFinale mondiale[82] regroupant les meilleurs athlètes de l'année est disputée en fin d'année jusqu'en 2009.

Depuis 2010

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À partir de 2010, pour renforcer la popularité de l'athlétisme hors de l'Europe, la Golden League disparaît au profit de laLigue de diamant qui regroupe 14 meetings en Europe, Moyen-Orient, Asie et aux États-Unis. Contrairement à laGolden League, à chaque épreuve (16 épreuves masculines et 16 épreuves féminines) sont attribués des points en fonction de la place obtenue. À la fin des 14 meetings, le premier de chaque catégorie remporte un diamant de 4 carats.

Les catégoriesSuper Grand Prix etGrand Prix ont également disparu et été remplacées par une catégorie unique : leWorld Athletics Continental Tour qui regroupe de nombreux meetings sur tous les continents[83]. Ces meetings, moins prestigieux que ceux de la ligue de diamant, sont divisés en catégories de niveau, dont la plus élevée est la catégorie "or".

Les principaux meetings de World Athletics en 2025[84],[85]
Ligue de diamant
World Athletics Continental Tour (or)
Xiamen
Shaoxing
Doha
Rabat
Rome
Oslo
Stockholm
New York
Paris
Eugene
Monaco
Londres
Chorzów
Lausanne
Bruxelles
Zurich
Melbourne
Gaborone
Tokyo
Zagreb
Bydgoszcz
Nairobi
Hengelo
Turku
Ostrava
Székesfehérvár
Pékin

Championnats nationaux et interclubs

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Chaque pays organise ses propres championnats pour déterminer les meilleurs athlètes par discipline. Leschampionnats de France d'athlétisme sont organisés tous les ans par laFédération française d'athlétisme. Ils rassemblent des athlètes par clubs et se déclinent par catégories d'âge (cadets, juniors, espoirs et élite). Deschampionnats interclubs sont également disputés au niveau départemental et régional, avec des qualifications aboutissant au plus haut niveau.

Les championnats nationaux peuvent également servir d'épreuve qualificative à une future compétition internationale. AuxÉtats-Unis, les« U.S. trials » voient s'affronter les meilleurs athlètes américains. En sprint, le système de sélection s'avère souvent impitoyable puisque certaines finales sont de même niveau que les finales mondiales.

Autres compétitions

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D'autres compétitions par équipes sont organisées, elles portent souvent le nom de « Coupe ». On peut citer notamment laCoupe du Monde des nations qui regroupe des équipes de continents, laCoupe du monde de marathon ou laCoupe du monde de marche. Au niveau continental, laCoupe d'Europe d'athlétisme est une épreuve par équipes regroupant les huit meilleures équipes du continent depuis1965. Disputée sur deux journées, elle récompense à l'issue d'un classement final les meilleures nations masculines et féminines européennes, et permet de refléter la réelle valeur athlétique d'un pays. La coupe d'Europe est disputée tous les ans depuis 1993[86], et est régie par l'EAA.

Les « matchs internationaux » sont des rencontres opposant des équipes nationales sur un programme pratiquement complet. Ces épreuves constituaient les compétitions majeures dans la période allant de l'après-guerre à la première édition desChampionnats du monde, surtout lors des années non olympiques. Les rencontres entre les équipes desÉtats-Unis et d'URSS étaient souvent considérées comme un événement majeur de la saison d'athlétisme. La France essaye de redonner un peu de gloire à ce type de compétition par l'intermédiaire duDécaNation. Autres compétitions internationales, lesJeux du Commonwealth, lesJeux Méditerranéens, ou lesJeux de la Francophonie sont souvent issues d'organisations historiques ou politiques. LesUniversiades, lesGoodwill Games (tombés aujourd'hui en désuétude) sont des compétitions multisports organisées sur le modèle desJeux olympiques[87].

Grands noms de l'athlétisme

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En 2000, le livre édité par le quotidien sportif françaisL'Équipe,100 champions pour un siècle de sport[88], établissait un classement des 100 sportifs du siècle, parmi lesquels l'athlétisme était le sport le plus représenté. Par ailleurs, en1999, l'IAAF désigna les champions d'athlétisme duXXe siècle[89]. Chez les hommes, l'AméricainCarl Lewis devança son compatrioteJesse Owens alors que la NéerlandaiseFanny Blankers-Koen fut récompensée chez les femmes.

Hommes

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Carl Lewis
Usain Bolt lors desJeux olympiques de Pékin en 2008.

Chez lessprinteurs, l'AméricainCarl Lewis est sans conteste l'athlète ayant marqué le plus la discipline par l'ampleur de son palmarès. Fort de ses neuf titres olympiques (dont quatre ausaut en longueur) et de ses huit titres dechampions du monde, il a réussi à asseoir sa domination pendant près de deux décennies, il codétient avecUsain Bolt la performance d'avoir réussi pendant deux olympiques de suite à garder son titre dans trois disciplines différentes : le100 m,200 m et le4 × 100 m[90].Jesse Owens s'assure une place dans l'histoire du sport en obtenant quatre titres olympiques auxJeux de 1936[91]. Parmi les autres sprinters de renom, on peut citerAlvin Kraenzlein,Jim Hines,Tommie Smith,Valeriy Borzov,Pietro Mennea, et plus récemmentButch Reynolds,Frank Fredericks,Donovan Bailey,Maurice Greene etMichael Johnson.

Lesfinlandais volants, surnom donné entre autres aux athlètesPaavo Nurmi,Ville Ritola ouHannes Kolehmainen, règnent sur les courses de fond et de demi-fond dans la première moitié duXXe siècle. Le TchécoslovaqueEmil Zátopek entre dans la légende en s'adjugeant le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon lors desJeux de 1952. Les autres légendes de l'endurance sont entre autres les ÉthiopiensAbebe Bikila etHaile Gebrselassie, le FrançaisAlain Mimoun, l'AustralienHerb Elliott, les BritanniquesSebastian Coe etSteve Ovett, le Néo-ZélandaisPeter Snell, le KényanKipchoge Keino, l'autre FinlandaisLasse Virén, les MarocainsSaïd Aouita etHicham El Guerrouj, l’AlgérienNoureddine Morceli ou encore l'AméricainMal Whitfield.

Dans les concours, plusieurs athlètes ont définitivement acquis le statut de « légende » de l'athlétisme. On peut citer notamment les SoviétiquesValeriy Brumel etViktor Saneïev, ainsi que les AméricainsAl Oerter,Bob Beamon etDick Fosbury.Ray Ewry remporte la quasi-totalité des titres olympiques dans les épreuves aujourd'hui disparues de saut sans élan. Plus récemment,Jonathan Edwards,Lars Riedel,Javier Sotomayor,Mike Powell,Jan Železný etSergueï Bubka ont dominé chacun leur spécialité. Dans les autres épreuves, on retiendra parmi les grands noms de l'histoire du sport les décathloniensJim Thorpe etDaley Thompson ainsi que les marcheursVolodymyr Holubnychy etRobert Korzeniowski.

Aujourd'hui, le BritanniqueMohamed Farah, succédant à l'ÉthiopienKenenisa Bekele, domine le fond mondial. Les Kényans, commeDavid Rudisha ouEzekiel Kemboi, règnent sur le demi-fond. Depuis 2008, le JamaïcainUsain Bolt réalise des performances exceptionnelles sur le sprint. AuxJeux olympiques de Pékin, il remporte les épreuves du 100 m, du 200 m et du relais 4 × 100 m en établissant pour chaque épreuve un nouveau record du monde et réédite auxJeux olympiques de Londres, quatre années plus tard[92]. AuxJeux olympiques de Rio2016,Usain Bolt remporte encore une fois les 3 épreuves, totalisant 9médailles de prestige en athlétisme[93]. Cependant, après la disqualification de l'équipe de Jamaïque de4 × 100 mètres desJeux dePékin[94], celui-ci perd officiellement unemédaille, réduisant son total à 8.

Du côté descourses « hors-stade », en2019,Eliud Kipchoge devient le premier homme à passer sous les2 heures[95] et est considéré par plusieurs comme le plus grandmarathonien de l'Histoire[96].

Femmes

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Statue deFanny Blankers-Koen àRotterdam.

Depuis sa première apparition auxJeux olympiques en 1928, l'athlétisme a également forgé au cours des décennies ses légendes féminines. La sprinteuse américaineBetty Robinson devient la première championne olympique sur 100 m[97]. Les courses rapides ont consacré notamment laNéerlandaiseFanny Blankers-Koen[90], seule femme ayant remporté quatremédailles d'or en une seule olympiade, lesAustraliennesBetty Cuthbert etCathy Freeman, laPolonaiseIrena Szewińska, lesEst-AllemandesMarita Koch etMarlies Göhr, laFrançaiseMarie-José Pérec, et lasprinteuseJamaïcaineMerlene Ottey. On peut également citer des athlètes américaines tellesWilma Rudolph,Evelyn Ashford,Valerie Brisco-Hooks,Gwen Torrence,Gail Devers, ou encoreFlorence Griffith-Joyner dont les performances inégalées font toujours l'objet de soupçons de dopage[98].

Chez les « fondeuses », les grands noms sontJarmila Kratochvílová,Tatyana Kazankina,Maria Mutola,Gabriela Szabó,Doina Melinte,Joan Benoit,Ingrid Kristiansen,Hassiba Boulmerka,Svetlana Masterkova,Kelly Holmes etDerartu Tulu, pour ne citer qu'elles. La BritanniquePaula Radcliffe collectionna les places d'honneur sur la piste avant de devenir le grand leader du marathon.

Dans les concours, l'AméricaineJackie Joyner-Kersee domina les épreuves de l'heptathlon et du saut en longueur en décrochant au total trois titres olympiques et quatre titres mondiaux. Sa principale rivale fut l'AllemandeHeike Drechsler.Ulrike Meyfarth,Stefka Kostadinova,Inessa Kravets etTrine Hattestad ont également porté leur discipline au plus haut niveau.

Aujourd'hui, la CroateBlanka Vlašić en saut en hauteur, la sprinteuse américaineAllyson Felix, la perchiste russeYelena Isinbayeva dominent dans leur spécialité. Par ailleurs, les ÉthiopiennesTirunesh Dibaba etMeseret Defar s'avèrent être les plus grandes spécialistes de fond au niveau mondial.

Athlétisme féminin

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Article connexe :Sport féminin.
La « course des midinettes » à Paris en 1903.

L’athlétisme féminin, longtemps tenu à l’écart par la Fédération internationale, a définitivement pris sa place depuis la fin de laguerre 1939-1945[99]. Pourtant, la pratique de ce sport par lesfemmes remonte elle aussi aux civilisations antiques lorsque des concurrentes s’affrontaient dans des épreuves d’haltères et delancers dans l’Égypte antique, ou lorsque des scènes de courses furent décrites dans lamythologie grecque. Vers1350av. J.-C., Hippodomie, femme dePélops, crée des jeux exclusivement féminins appelés les Jeux d'Héra. Des compétitions de courses à pied s'organisent ainsi tous les quatre ans. AuXVIe siècle enAllemagne, des épreuves athlétiques féminines ouvertes aux jeunes bergères sont organisées à Markt Groningen. Avec la codification de l’athlétisme, les premiers meetings mettant aux prises des femmes apparaissent dès la fin duXIXe siècle. On enregistre dans les universités américaines des compétitions d’étudiantes, à l'image des jeunes filles duVassar College deNew York en1895. Les athlètes américaines prennent part à des compétitions nationales (universitaires) à partir de1903. Le enFrance, près de 2 500ouvrières du textile participent à laCourse des Midinettes, épreuve reliantParis àNanterre à lacourse ou à lamarche[100]. Sur un parcours de 12 km, la modiste Jeanne Cheminel s'impose en 1h10[101]. Les Finlandaises sont admises aux championnats nationaux en1913.

Une athlète participant à une compétition d'heptathlon.

En l’absence des hommes mobilisés lors de laPremière Guerre mondiale, l’émancipation du sport féminin est accélérée. C’est ainsi que des réunions sportives inter-usines ont lieu enFrance et auRoyaume-Uni. LaFédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF) est fondée le en s'appuyant notamment sur des clubs sportifs féminins fondés avant laGrande Guerre comme leFémina Sport (1912) qui pratique déjà l'athlétisme.Alice Milliat[102] devient présidente de la FSFSF. Se heurtant au refus du baronPierre de Coubertin et duComité international olympique d’accueillir des athlètes féminines, Milliat décide de créer en1921 les premiersJeux mondiaux féminins regroupant cinq nations européennes àMonte-Carlo[103], puis les Jeux féminins àParis en1922 et àGöteborg en 1926. En août 1922, lors du congrès de la Fédération sportive féminine internationale (fondée en 1921), on voit l'homologation des 38 premiers records mondiaux féminins d'athlétisme[104]. Le début desannées 1920 correspond également aux premières épreuves nationales et internationales féminines dans les autres nations européennes.

En1928, l’IAAF admet la réalité de l’athlétisme féminin en décidant d’intégrer quelques épreuves lors desJeux d’Amsterdam. Dans l'épreuve du 800 m, l'arrivée de certaines concurrentes à bout de forces provoqua la polémique et rendit la distance non féminine jusqu'en 1960[105]. Un journaliste allemand de l'époque affirme alors :« Nous croyons que la femme ne doit pas courir sur des distances aussi grandes […] presque toutes les concurrentes étaient terrassées. Ce n'était pas beau à voir »[106]. Cette vision de la course fut néanmoins remis en cause par leCIO en 1952[107] qui considéra que ces femmes s'étaient effondrées au sol plus par déception que par réel épuisement. AuxJeux de Los Angeles de 1984, lors de l'intégration dumarathon féminin au programme olympique, l'arrivée de laSuissesseGabriela Andersen-Schiess provoque la même polémique qu'en 1928. Totalementdéshydratée, elle termine les derniers mètres en titubant et en s'effondrant sur la ligne[108], contrastant avec la victoire deJoan Benoit dans un meilleur temps qu'Emil Zátopek àHelsinki en 1952.

Le contingent d'athlètes féminines ne cesse de croître auxJeux olympiques et auxChampionnats du monde et les différences de programme entre les hommes et les femmes se réduisent au fil des années. La perche et le lancer du marteau ont été introduits àSydney en 2000. AuxJeux olympiques de 2008, le3 000 m steeple féminin a fait son apparition au programme[109]. AuxJeux olympiques de 2024, le 50 km marche homme est remplacé par uneépreuve de marche par équipes mixtes, de sorte que le nombre d'épreuves est désormais identique pour les hommes et pour les femmes[58].

Innovations de la discipline

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Techniques

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La progression des performances athlétiques au cours des siècles découle de l'évolution du matériel mais aussi des évolutions techniques propres à chaque épreuve. À la fin duXVIIIe siècle, un général américain invente le« crouch start », technique consistant à prendre le départ d'une course accroupi.Tom Burke, premier champion olympique du 100 m de l'histoire, utilise cette nouvelle méthode[110]. Aux Jeux de 1900, l'AméricainAlvin Kraenzlein innove en réduisant le nombre de foulées entre les haies. Dans les années 1920, des Américains introduisent une nouvelle technique de saut en longueur, le« hitch kick », consistant à effectuer des battements de jambes en l'air durant le saut[111]. Au lancer du poids, l'AméricainParry O'Brien invente la technique de lancer dos à l'aire de réception, et en effectuant une rotation à 180°. Juste après laSeconde Guerre mondiale, des entraîneurs soviétiques développent les différentes techniques de saut en hauteur.Valeriy Brumel est l'un des premiers athlètes à expérimenter la technique du « rouleau ventral » qui remplace aussitôt celle desciseaux. Quelques années plus tard, la discipline est une nouvelle fois révolutionnée par l'apparition du « fosbury-flop », du nom de l'AméricainDick Fosbury qui remporte le concours de la hauteur desJeux de Mexico en 1968 avec la technique du « saut dorsal »[90].

Entraînement

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Avec l’apparition duprofessionnel au début duXXe siècle, les méthodes d’entraînement ne cessent de progresser. AuxÉtats-Unis, la préparation physique des sprinters est mise au point dès les premières compétitions nationales. La technique consiste à courir à l’entraînement à allure de compétition. Au début des années 1920, le fondeur finlandaisPaavo Nurmi est l'inventeur d'une méthode d'entraînement diversifiée et rigoureuse basée sur des séances d'endurance et de vitesse chronométrées[112]. Inspiré par l'exemple finlandais, l’entraîneur suédoisGosse Holmer met au point lefartlek, système où l'athlète est libre de pouvoir créer par lui-même un entraînement qui s'adapte à sa propre individualité. Holmer met en place un véritable camp d’entraînement situé en pleine nature suédoise composé d'un parcours sportif en forêt extrêmement sélectif comportant des séries de côtes et d’obstacles (tronc d’arbres, rivière…)[29]. Dans les années 1950, la technique de l’entraînement par intervalles, l'interval training, est mis au point par des médecins enAllemagne[113]. Ce système exigeant bénéficie dès l’après-guerre aux athlètes de l’Europe de l'Est, et notamment auTchèqueEmil Zátopek, coureur multi-médaillé aux Jeux olympiques. LaRDA, grâce à une politique de détection précoce, de formation d'entraîneurs de haut-niveau, et de recherches enbiomécanique ou enphysiologie[29], produit des sprinteuses de haut niveau. En même temps, lejogging est créé enNouvelle-Zélande, ainsi qu’un nouveau programme intensif basé sur l'endurance. Cette méthode est utilisée, entre autres, par le fondeurPeter Snell dans les années 1960[114]. ÀMelbourne, l'AustralienHerb Elliott reprend les méthodes suédoises d'avant-guerre dans un camp d'entraînement consacré à l'athlétisme.

Performances

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Records

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Records en athlétisme

Lesrecords du monde d'athlétisme masculins sont reconnus officiellement par l'IAAF depuis1912. Avant cette date, les performances des athlètes étaient établies par des statisticiens sans garantie de conformité, et sans réelle réglementation pour chaque épreuve. La première liste des records du monde est publiée pour la première fois en1914 et est composée de 53 records decourse à pied, 30 records demarche et 12 records de concours. En1936, les performances féminines sont diffusées à leur tour par l'IAAF. Ces dernières étaient régies auparavant par la FSFI, une fédération féminine autonome[115]. Depuis1987, la Fédération Internationale d'Athlétisme prend en compte les épreuves disputées en salle.Actuellement[Quand ?], près d'une cinquantaine de disciplines athlétiques (dont 22 pour les femmes) reconnues font l'objet de records au niveau mondial, continental ou national. Les épreuves non reconnues sont considérées comme des « meilleures performances ».

L'homologation d'un record est soumise au respect d'un certain nombre de règles. Ce record doit d'abord avoir été établi au cours d'une compétition ou réunion figurant au calendrier et respectant les règles de la Fédération internationale. Lescourses sont chronométrées électroniquement et levent qui peut favoriser ou défavoriser les coureurs est pris en compte dans la validité d'une performance ou d'unrecord. La limite du vent est fixée à 2 m positif (c'est-à-dire dans le sens de la course) par seconde. La demande d'homologation doit être faite dans les trente jours par la Fédération membre de l’IAAF représentant le pays où a été établie la performance[116].

Les organisateurs de meetings font souvent appel à des « lièvres » lors d'épreuves de fond. Ces athlètes doivent donner à la course une allure suffisante et respecter des temps de passage définis à l’avance, pour permettre aux champions de battre un record. Dans ce cas, les lièvres bénéficient de primes de performance. En1997, au meeting de Rome, le KényanWilliam Tanui remporte la somme de 15 000 dollars pour avoir participé au record du monde du mile en tant que lièvre[117].

Limites

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Évolution durecord du monde du 100 m masculin.

Les records du monde ont considérablement changé au cours duXXe siècle, plus particulièrement dans lesannées 1920 ainsi qu'à partir desannées 1950. Avec le progrès technique, notamment l'évolution du matériel, des méthodes d'entraînement, ainsi qu'avec l'aide dudopage, les performances athlétiques sont multipliées à partir desannées 1970. Depuis plusieurs années, les nouveaux records du monde d'athlétisme sont moins nombreux malgré l'amélioration des procédés d'entraînement et du recrutement des athlètes. Selon des études, les limitesphysiologiques de l'espèce humaine seraient atteintes dans une génération, soit vers 2027[118]. Ainsi, certains records du monde à l'image du 100 m féminin à l'actif de l'AméricaineFlorence Griffith-Joyner en 1988 (10 s 49) semblent aujourd'hui inaccessibles.

En 2009, lors de la finale du 100 m desChampionnats du monde de Berlin, le JamaïcainUsain Bolt a touché du doigt cette barrière en établissant un nouveau record du monde avec un temps de 9 s 58, avec un faible vent favorable.

Dopage

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Articles détaillés :Dopage (sport) etDopage dans l'athlétisme.
La sprinteuse américaineMarion Jones a avoué en 2007 avoir eu recours au dopage.

En 2011, sur 2000 athlètes interrogés anonymement par des scientifiques, 30 % de ceux qui ont participé auxMondiaux 2011 et 45 % de ceux qui ont participé auxJeux panarabes déclarent s'être dopés[119].

Le dopage en athlétisme est un phénomène ancien. Les premiers cas recensés remontent au début duXXe siècle, lors dumarathon olympique de 1904, où l’AméricainThomas Hicks bénéficia d’une injection destrychnine par son entraîneur lors d’une défaillance pendant la course[120]. Cette pratique ne suscite alors aucune indignation et l’utilisation dedrogues dans lesport est même saluée. En1941 àBâle, le comportement étrange de trois coureurs à l’issue d’uncross mettent en avant le problème de l’absorption d’amphétamines à des fins de résistance à l’effort[121]. AuxJeux de Londres de 1948, l’excitation et l’énervement d’Emil Zátopek après son arrivée victorieuse du 10 000 m laisse présager aux spécialistes les risques de la prise d’une telle substance. Dans lesannées 1950, des rumeurs font état d’un dopage organisé auxstéroïdes anabolisants par les athlètessoviétiques, puis par lesAméricains[122]. Ces soupçons sont d’ailleurs renforcés par l’apparition de nouveaux gabarits à forte musculature dans les stades. Par ailleurs, lefondeur finlandaisLasse Virén fait l’objet de rumeurs à son sujet concernant l’autrotransfusion, technique destinée à améliorer l’oxygénation de l’organisme[123].

Lesannées 1970 et1980 sont marquées par le dopage d’État, en particulier de celui des sportives d'Allemagne de l'Est. Durant cette période, les athlètes féminines de laRDA dominent le monde de l'athlétisme. Les soupçons de dopage qui existent alors sont étayés par les déclarations des quelques rares athlètes à réussir à passer à l'Ouest, comme Renate Neufeld en1977. Depuis la chute duMur de Berlin, de nombreuses sprinteuses ont dénoncé ce dopage institutionnalisé[124]. Ainsi,Ines Geipel demanda en2005 à la fédération allemande de retirer des tablettes ses performances et records[125]. En outre, denombreuses athlètes germaniques[Lesquelles ?] victimes de « grossesses d’État » quelques années auparavant se sont exprimées au grand jour. À l’instar des gymnastes, ces athlètes auraient été mis enceintes afin de profiter des effets physiologiques liés à la grossesse[126]. Il est toutefois possible qu'il s'agisse d'un« mythe des grossesses dopantes »[127]. Des coureurs de longue distance sont également contrôlés positifs à cette période, notamment desmarathoniens convaincus de prise d’anabolisants. En 1993, les stéroïdes sont considérés par des spécialistes comme la cause des décès des athlètesDetlef Gerstenberg etUwe Beyer[128]. Depuis1990, ledopage institutionnalisé sous le régime de laRépublique démocratique allemande est avéré, et les performances de certains athlètes sont remises en cause[129].

Le dopage est depuis cette époque considéré comme une tricherie et à ce titre sanctionnable. Des contrôles antidopage ont été mis en place pour tenter d'enrayer un phénomène que les instances nationales et internationales de l'athlétisme considèrent comme un fléau à la fois pour l'image des disciplines du stade et pour la santé des athlètes. L'IAAF participe à la lutte antidopage en multipliant les contrôles et le suivi des athlètes. Elle adhère par ailleurs au code de l'Agence mondiale antidopage[130].

Plusieurs athlètes de haut niveau incarnent à eux seuls l'importance du dopage dans l'athlétisme. Par exemple le sprinteur canadienBen Johnson, après une victoire et un record du monde aux 100 m desJeux olympiques de 1988 deSéoul, se voit déchu de son titre et de son record pour dopage. Après sa suspension, il est pris une nouvelle fois en1993[131] et finit suspendu à vie. En2004, le scandale du laboratoire pharmaceutiqueBalco éclate au grand jour[132]. Durant des années, il a fourni à des athlètes de haut niveau des substances interdites, notamment la THG, stéroïde anabolisant indétectable[133]. Après enquête, Victor Conte, le directeur du laboratoire, livre les noms de grands champions telsTim Montgomery,Dwain Chambers ouMarion Jones. Cette dernière met fin en octobre 2007 à plusieurs années de soupçons et rumeurs en avouant avoir eu recours au dopage[134],[135]. Elle est condamnée à six mois de prison ferme en janvier 2008 pour parjure[136]. D'autres grandes figures de l'athlétisme ont été sanctionnées par l'IAAF ces dernières années pour dopage. On peut citer notamment le cas du sprinteurJustin Gatlin[137] ou des coureurs de demi-fondHezekiél Sepeng[138] etSüreyya Ayhan[139].

Économie

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Chaussure dorée portée parMichael Johnson lors desJeux d'Atlanta. Le marché de lachaussure de sport représente d'énormes enjeux économiques.

Les retombées économiques de l'athlétisme reposent surtout sur les grands événements organisés par l'IAAF. LesChampionnats du monde d'athlétisme attirent les spectateurs et les téléspectateurs à travers le monde, et par la même occasion de nombreux sponsors. AuxChampionnats du monde 2003 organisés àParis, une autre compétition se déroule en coulisse, celle des grands équipementiers sportifs mondiaux. Profitant de l'attention suscitée par l'événement, les trois grandes marques du secteur (Nike,Reebok etPuma) choisissent de renforcer le sponsoring auprès des athlètes à forte notoriété afin de promouvoir leurs produits et d'acquérir de nouvelles parts de marché, notamment dans le secteur deschaussures de sport auprès du jeune public[140]. La fédérationjamaïcaine d'athlétisme conclut à cette occasion un partenariat privilégié avec la marque allemandePuma. En 2010,Puma reconduit le contrat le liant àUsain Bolt pour3 ans et24 millions de dollars, un montant équivalent à celui entreCristiano Ronaldo etNike (32 millions de dollars sur4 ans)[141]. Toutefois, les salaires des athlètes restent bien en dessous de ceux touchés dans le football, le basket ou le tennis.

Un grand championnat d'athlétisme permet aujourd'hui à une ville organisatrice de bénéficier d'importantes retombées économiques, par l'intermédiaire de la billetterie, dessponsors et des droits detélévision. Par ailleurs, il représente pour la ville hôte un afflux économique lié à l'industrie du tourisme[142]. Les meetings d'athlétisme attirent également les sponsors, à l'image duMeeting Gaz de France deSaint-Denis dont la manne financière du partenaire principal représente 200 000 € en2007. Les sponsors dumarathon de Paris doivent quant à eux débourser 400 000 [143].

Culture

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Athlète, copie romaine d'un original attribué àLysippe.

L'esthétique de la discipline inspire l'école grecque des sculpteurs qui signent de très nombreuses représentations d'athlètes en plein effort. Enlittérature, les Grecs dédient également nombre de poèmes et autres pièces de théâtre aux athlètes. Le poètePindare, au premier chef, offre des odes aux principaux vainqueurs olympiques. Le sophisteHippias d'Élis,Aristote,Ératosthène etPhlegon de Tralle consacrent même du temps à compléter les listes des vainqueurs olympiques, déjà incomplètes auIVe siècle avant notre ère[144].

De nombreux textes ont mis en avant le thème de l'athlétisme. L'écrivainJosé-Maria de Heredia fit l'éloge du coureur dans l'une de sespoésies[145]. AuXXe siècle, des auteurs commeHenry de Montherlant (Les Olympiques,1924),Raymond Boisset, (À vos marques !,1949) etYves Gibeau (La Ligne droite,1956), introduisent l'athlétisme dans lalittérature française.

Dans le domaine ducinéma, on citera deux films majeurs ayant pour sujet principal l'athlétisme.Les Dieux du stade deLeni Riefenstahl sur lesJeux olympiques d'été de 1936 etLes Chariots de feu, deHugh Hudson, qui retrace, de manière romancée, les parcours de l'AnglaisHarold Abrahams et de l'ÉcossaisEric Liddell avant et pendant lesJeux olympiques d'été de 1924 àParis. De nombreux autres films traitent d'athlétisme, notammentLe Chevalier du stade (1951) oùBurt Lancaster campeJim Thorpe,Prefontaine (1997) etWithout Limits (1998) sur la vie deSteve Prefontaine, coureur de fond américain,Le Vainqueur (1980) etRalph (2004).

Médias

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Presse écrite

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LeMiroir de l'athlétisme fut le journal de référence de l'athlétisme en France. Proche duParti communiste français, le magazine fut créé au début desannées 1960 et compta parmi ses chroniqueurs d'anciennes gloires de l'athlétisme telsJules Ladoumègue. Aujourd'hui,Athlétisme magazine fait partie des derniers médias écrits spécialisés de la discipline. AuxÉtats-Unis, le magazineTrack and Field News fait figure de référence en la matière, et s'autoproclame la « Bible du Sport ».

Médias audiovisuels

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Les grands événements de l'athlétisme peuvent être vus par le téléspectateur en direct ou avec un décalage dans à peu près tous les pays et les territoires de la planète et ils génèrent une audience élevée. La retransmission deschampionnats du monde d'athlétisme 2003 àParis (Saint-Denis) a été suivie par des millions de téléspectateurs[146], dont 5,4 millions en France pour une population d'environ60 millions d'individus. La présence au sommet deCarolina Klüft, deChristian Olsson a accru l'intérêt enSuède avec45 heures de diffusion, 2,2 millions de téléspectateurs pour une population de neuf millions d'habitants. L'Allemagne (83 millions d'habitants) a connu une audience maximale de 4,4 millions de téléspectateurs.

Lors desChampionnats d'Europe d'athlétisme 2002 àMunich, la Suède a vu au plus 1,8 million de téléspectateurs regarder la retransmission, pour 3,1 millions de téléspectateurs français et 5,9 millions de téléspectateurs allemands. En août 2009, la finale du200 mètres masculin auxChampionnats du monde, remportée parUsain Bolt, a été suivie en France par 4,7 millions de téléspectateurs[147].

Les épreuves d'athlétisme aux Jeux olympiques de 2012 ont réalisé des audiences record, avec notamment2 milliards de téléspectateurs pour la victoire deUsain Bolt sur100 mètres[148]. En France, les finales du100 mètres et200 mètres hommes ont réuni respectivement 9,6 et 9,3 millions de téléspectateurs[149] ; celle du 3 000 mètres steeple masculin, 9,3 millions (49,5 % de part de marché) ; tandis que le concours du saut à la perche masculin a été suivi par 8,7 millions de personnes (48,6 % de part de marché)[150]. En Grande-Bretagne, 17,1 millions de téléspectateurs ont assisté à la victoire du BritanniqueMo Farah sur 10 000 mètres[151].

Notes et références

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  1. « IAAF unveils new name and logo »
  2. abcdefghijklmno etpWojciech Liponski (s.d.),L'encyclopédie des sports, Poznań, Atena, 2003 (éd. fra., Paris, Grund et UNESCO, 2005),p. 33,(ISBN 978-2-7000-1227-9).
  3. « La naissance légendaire du premier stade », surarena-stadium.eu.org(consulté le).
  4. Violaine Vanoyeke,La Naissance des Jeux olympiques et le sport dans l'Antiquité, Paris, Les belles lettres, 1992, chapitre « Les épreuves des jeux »,p. 89-97,(ISBN 978-2-251-33812-5).
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Annexes

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Bibliographie

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Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence de base, tous utilisés pour la rédaction de cet article.

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