Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : lemarais Philippe Rapeneau, d’une superficie de14,151 hectares, terrain géré (location, convention de gestion) par leConservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Athies est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant15 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[23]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (67,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,3 %), zones urbanisées (10,8 %), prairies (9,1 %), zones humides intérieures (0,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Dans le cadre de la trame verte et bleue de l'Arrageois, la communauté urbaine d'Arras, a piloté un important projet de préservation et de valorisation, en 2013, sur un site mêlant des biotopes variés (marais avec étangs, prairies humides, bois, peupleraies) de50 hectares. Ces sites, formés artificiellement avec la canalisation de laScarpe, ont fait l'objet d'importants travaux qui ont stoppé le ruissellement des eaux du bassin-versant[27].
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Le nom de la localité est attesté sous les formesAtheas en 673[28],[29] ;Atheæ vers 680[30] ;Atheiæ en 752-757 ;Atheias en 869[28],[29] ;Ateiæ en 890 ;Ateiæ en 1136 ;Athiæ en 1170 ;Athiez,Athies,Athyes au XIIe siècle ;Atyes en 1212 ;Aties en 1239 ;Atiez en 1329 ;Atyes en 1347 ;Athyes emprès Arraz en 1373 ;Hathies en 1507 ;Atthy en 1720[30].
À l’origine, la commune d’Athies s’appelaitAtheæ,Atheiæ, mot tiré du bas latin qui signifie « cabane ». C’était autrefois une région de marais où vivaient des pêcheurs et des tourbiers[31]. La ville tire son nom duceltiqueAthis qui signifie « près de l'eau »[29].
Il s'agit d'un toponyme d'origine gauloise : deattegia, qui désigne la « cabane », l'habitat gaulois, par opposition à ladomus romaine[32], semblable à tous lesAthée,Athie,Athies,Athis du domaine d'oïl qui remontent tous au gauloisattegia "hutte", "cabane". Il se décompose enad- (préverbe) ettegia 'maison' (cf. v. irlandaisteg, v. bretontig, bretonti "maison").
En 653, le village a été donné par le roi Thierry à L'abbaye de Saint-Vaast. De toute ancienneté, la cure d'Athies a été desservie par un religieux de Saint-Vaast, résidant sans doute à la ferme d'Hervin.
Au temps de Philippe d'Alsace, en 1212 et 1239, des contestations très vives s'élevèrent entre le village d'Athies et d'Anzaing au sujet de la jouissance de pâturages prétendus communs.
En 1493, le village fut pillé et brûlé par les soldats allemands de la garnison d'Arras.
Au mois de juillet 1654, lors du siège d'Arras par les Espagnols, le comte de Fuensaldagne pris ses quartiers entre Athies et Saint-Laurent-Blangy. Les Français conduits par le maréchal de la Ferté tentèrent à plusieurs reprises de forcer les lignes espagnoles. Finalement, ils réussirent à la faveur d'un incendie qui prit dans le camp espagnol.
Athies, aussi loin que l'on peut remonter dans le temps par les documents, a presque toujours été seigneurie de l'abbaye Saint-Vaast d'Arras, très puissante, qui possédait tout autour d'Arras et à Athies même, de nombreuses fermes et des revenus considérables. Il existait également une baronnie, laïque, elle dite « baronnie de Saint-Vaast » qui devait foi et hommage à l'abbaye de Saint-Vaast. En 1713, cette baronnie appartenait aux Palisot d'Artois. Noël-Albert Palisot, chevalier d'Athies et seigneur de Mingoval, conseiller du roi, receveur général de ses domaines et provinces de Flandre, Artois et Cambrésis, prêta hommage et foi dans l'abbaye de Saint-Vaast pour sa baronnie d'Athies.
Le château se dressait à l'endroit qui s'appelle actuellementla Baronnie. L'ancienne église qui existait avant la guerre 1914-1918 avait été construite en 1786 juste avant la Révolution française. Alors que beaucoup d'églises ont été détruites sous la Révolution, l'église d'Athies qui était neuve fut épargnée.
Le village d'Athies fut envahi à plusieurs reprises au cours des siècles, notamment par les Espagnols auXVIIe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2022, la commune comptait 1 049 habitants[Note 9], en évolution de +5,64 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait510 hommes pour524 femmes, soit un taux de 50,68 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,6
5,9
75-89 ans
7,4
15,5
60-74 ans
15,8
22,5
45-59 ans
21,2
20,4
30-44 ans
20,8
15,5
15-29 ans
15,3
20,0
0-14 ans
18,9
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[42]
L'usine du groupe belge Vandemoortele (ex-Panavi) est une boulangerie industrielle de fabrique de pain surgelé, site créé en 2010, visant jusqu'à 70 p.[45]
Le groupeAdvitam dispose d'un entrepôt dans la commune et la société Gazeley[46] y a implanté des entrepôts.
Ce monument est déplacé au cours de l'année 2006 pour des problèmes de sécurité routière de son accès.
Face au monument se trouve lecimetière militaire du Point du jour. Ce cimetière est créé lors de la bataille d’Arras pour accueillir les corps de 82 soldats tués lors de l’attaque de la redoute fortifiée allemande du Point du Jour, qui faisait partie, devant Athies, du dispositif de la« Brown Line », la seconde ligne allemande. Parmi eux, des hommes de laSouth African Brigade (brigade sud-africaine) qui avait valu à la division d’être surnommée la division des« Jocks ans Springboks » (surnoms railleurs des Écossais et des Sud-Africains). Pour les soldats sud-africains, ce sobriquet se réfère à leur emblème, le springbok, espèce de gazelle réputée pour ses sauts répandue en Afrique méridionale. Après l’Armistice, les Britanniques regrouperont au Point du Jour plus de 650 tombes provenant de cimetières de villages proches.
L'église Saint-Christophe datait de 1786 mais fut démolie pendant la guerre de 1914-1918.
L'église.
L’huilerie Griffiths. En août 1913, Thomas Griffiths, s’associe avec son fils aîné, Edmond (1888-1965), au sein de la « société en nom collectif T. Griffiths et fils », pour les affaires de « courtage et de commission en grains, graines, huiles, tourteaux et engrais ».
Le 28 février suivant, ils acquièrent un établissement industriel situé sur la rive gauche de la Scarpe, entre Athies et Feuchy, comprenant :
deux moulins à huile (dont l’un élevé sur fondations dans la rivière),
un magasin pour les huiles et un second pour les tourteaux,
une maison d’habitation
et des dépendances.
Cette usine a tout d’abord fabriqué de l’huile de table, extraite de graines d’arachide communément appelées "cacahuète". Elles provenaient duSénégal sur des navires déchargés au port deDunkerque et acheminées par péniche, d’environ 200 tonnes, jusqu’au quai deLa Scarpe. Ces péniches étaient tirées par les bateliers, puis plus tard par des chevaux et finalement par tracteur.
Les cacahuètes, en sacs déchargés à dos d’homme, étaient ensuite broyées et pressées pour en extraire l’huile. Ensuite, avec les résidus on faisait des tourteaux en galette pour nourrir le bétail.
Au centre de l’usine, une très grande roue actionnée par une chute d’eau servait de moteur pour faire tourner les meules qui écrasaient les graines avant le pressage. Après raffinage et filtration, l’huile était conditionnée en fûts de 200 et 25 litres et enfin en bouteilles de verre.
L’expédition se faisait en gare deSaint-Laurent-Blangy. Le transport s’effectuait avec des voitures attelées à des chevaux et par la suite par camions. Après plusieurs années, l’usine a aussi fabriqué de l’huile de lin qui entrait dans la composition de lapeinture.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les graines d’arachide ne parvenant plus des colonies, c’est à partir de graines decolza, de la culture régionale, que l’on fabriqua de l’huile. L’usine employait une cinquantaine d’ouvriers. Ils travaillaient en 3 postes de 8 heures pour assurer la marche continue des chaudières alimentant le raffinage. Elle a cessé ses activités et fermé ses portes en 1961-1962, à cause de la concurrence des prix. Les coûts de fabrication sur les lieux de culture des graines étant plus rentables[49],[50].
Écartelé : au 1) et au 4) d'or à la croix ancrée degueules, au 2) et 3) d'azur aux deux fleurs de pensée tigées et feuillées d'or en chef soutenues d'un lys de jardin fleuri de trois pièces, tigé et feuillé d'argent[52].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Arras comprend une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Anne-Sophie Bernardi, « Les Huileries Griffiths et Fils ont marqué l’histoire d’Athies… et continuent un peu à exister »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Guillaume Plantavit de laPause,Mémoires Du Maréchal De Berwik, Duc Et Pair De France, Et Généralissime Des Armées De Sa Majesté : 2, Paupie,(lire en ligne).