Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Astronomie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecAstrologie.

Astronomie
Sur tous les continents et depuis la haute antiquité, l'observation du ciel a une grande importance (codex deDiego Durán).
Partie de
Pratiqué par
Objets
Histoire

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

L'astronomie est ladiscipline scientifique qui étudie lesobjets célestes afin d'expliquer leurs propriétésphysiques etchimiques ainsi que leurorigine et leurévolution. Elle prend sa source dans l'observation du ciel.

Le terme « astronomie » vient du grecἀστρονομία /astronomía, « la loi des astres » (deἄστρον /ástron, « astre, étoile », etνόμος /nómos, « loi »).

Avecplus de 5 000 ans d'histoire[1], l'astronomie remonte au-delà de l'Antiquité dans lespratiques religieusespréhistoriques. L'astronomie est l'une des raressciences où lesamateurs jouent encore un rôle actif. Elle est pratiquée à titre deloisir par un large public d'astronomes amateurs.

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire de l'astronomie.

L'astronomie est considérée comme la plus ancienne des sciences[1]. L'archéologie révèle en effet que certainescivilisations de l'Âge du bronze, et peut-être duNéolithique, avaient déjà des connaissances en astronomie. On pense aujourd'hui que ces civilisations avaient compris le caractère périodique de certains phénomènes célestes et savaient reconnaître (ou avaient défini) quelques astérismes. L'astronomie moderne doit son développement à celui desmathématiques depuis l'Antiquité grecque, à l'invention d'instruments d'observation à la fin duMoyen Âge et surtout à l'abandon de dogmes installés par certaines croyances.

Pierre-Simon de Laplace (1749-1827), dans sonExposition du système du Monde, introduit l'astronomie comme suit :

« 

L'Astronomie, par la dignité de son objet et par la perfection de ses théories, est le plus beau monument de l'esprit humain, le titre le plus noble de son intelligence. Séduit par les illusions des sens et de l'amour-propre, l'homme s'est regardé longtemps comme le centre du mouvement des astres, et son vain orgueil a été puni par les frayeurs qu'ils lui ont inspirées..

 »

— Laplace, Exposition du système du Monde[2]

L'astronomie a très longtemps été pratiquée parallèlement à l'astrologie.

Néolithique

[modifier |modifier le code]
Stonehenge.

On pense que certains des grands cercles mégalithiques duNéolithique avaient une vocation d'observatoires astronomiques. Les plus connus sontNabta Playa (Égypte), vieux de 6 000 à 6 500 ans, etStonehenge (Wiltshire,Angleterre), édifié 1 000 ans plus tard.Camille Flammarion, qui le comprit l’un des premiers, parlera au sujet des cercles mégalithiques de« monuments à vocation astronomique » et d'« observatoires de pierre ».

Des recherches plus récentes mettent néanmoins ces interprétations largement en doute. En particulier Clive Ruggles en 1997[3] souligne que seul l'alignement de l'Avenue lors du solstice d'été peut être acceptée comme preuve d'une possible utilisation astronomique du lieu, toutes les autres preuves/interprétations sont sujettes au doute ou à d'autres explications.

En 2024, Mike Parker[4]publie dans Archaeology International un article suggérant que Stonehedge a été construit dans le but politique d'unifier la population de l'actuel Royaume-Uni.

Antiquité

[modifier |modifier le code]

Les systèmes les mieux connus sinon les plus développés sont :

Préalables

[modifier |modifier le code]

Toutes les observations effectuées avant l'an 1600 environ, se faisaient à l'œil nu: elles se limitaient globalement à l'enregistrement du lever et du coucher de certains astres, ainsi que de certains évènements remarquables (éclipses de Lune, de Soleil,...).

La plupart des observations effectuées avant l'antiquité grecques étaient principalement apotélésmatiques, celles qui ne l'étaient pas organisaient les travaux champêtres ou orientaient les navigateurs.

Tycho Brahé s'est démarqué par la précision de ses observations à l’œil nu, qui permit à Kepler ses découvertes[5].

Hésiode précise auVIIIe siècle av. J.-C. dansLes Travaux et les Jours :

« 

Commence la moisson quand les Pléiades, filles d'Atlas, se lèvent dans les cieux, et le labourage quand elles disparaissent ; elles demeurent cachées quarante jours et quarante nuits, et se montrent de nouveau lorsque l'année est révolue, à l'époque où s'aiguise le tranchant du fer... Lorsque Orion et Sirius seront parvenus jusqu'au milieu du ciel, et que l'Aurore aux doigts de rose contemplera Arcture, ô Persès ! cueille tous les raisins et apporte-les dans ta demeure...

 »

Haute Antiquité

[modifier |modifier le code]
Équinoxe dusite préhistorique de Pizzo Vento àFondachelli Fantina, enSicile.

À ses débuts, l'astronomie consiste en l'observation et en la tentative de prédiction du mouvement des objets célestes visibles à l'œil nu.

EnMésopotamie, le repérage des trajets des astres errants (les planètes) se fait sur trois voies parallèles à l'équateur. Ensuite, après les premières observations systématiques de la fin duIIe millénaire (vers -1200), les trajets duSoleil et de laLune sont mieux connus. Vers leVIIIe siècle av. J.-C. apparaît la notion d'écliptique.


Vers le milieu du Ier millénaire on voit émerger un découpage de l'écliptique (dans le sens ancien) pour le repérage de la position des astres. Selon les civilisations ce découpage s'effectue en un nombre varié de parties. En Mésopotamie, l'écliptique (voir Zodiaque) est divisée en douze parties, chacune de ces parties est nommée.

L'astronomie mésopotamienne, comme toutes les astronomies avant l'astronomie grecque tardive, interprète les mouvements des astres par une volonté d'un démiurge.
Dans laBibliothèque historique deDiodore de Sicile (livre II, page 146), on lit ceci:

« 

XXX. Les Chaldéens enseignent que le monde est éternel de sa nature,qu'il n'a jamais eu de commencement et qu'il n'aura pas de fin. Selon leurphilosophie, l'ordre et l'arrangement de la matière sont dus à une providencedivine ; rien de ce qui s'observe au ciel n'est l'effet du hasard ; touts'accomplit par la volonté immuable et souveraine des dieux. Ayant observéles astres depuis les temps les plus reculés, ils en connaissent exactement lecours et l'influence sur les hommes, et prédisent à tout le monde l'avenir[6].

 »

Les astronomes mésopotamiens ont cependant le grand mérite d'avoir consigné soigneusement de nombreuses observations dès leVIIIe siècle au moins. Ces observations seront très utiles aux astronomes Grecs.

Dans laComposition Mathématique dePtolémée, on lit ceci:

« 

(...) Nous avons pris pour premièreéclipse celle qui a été observée à Babylone, la trente-unième année du règne de Darius premier,dans la nuit du trois au quatre du mois égyptien Tybi, au milieu de la sixième heure. On y vit la lune obscurcie de deux doigts du côté du midi (...)La seconde éclipse est celle qui a été observée à Alexandrie, la neuvième année d'Adrien, dansla nuit du 17 au 18 du mois égyptien Pachon, à 3 heures équinoxiales avant minuit. La luney fut également obscurcie de la sixième partie de son diamètre du côté du midi.

 »

Antiquité classique et tardive

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie grecque.

AvecThalès et l'école de Millet débute la recherche delois expliquant le mouvement des astres. En particulier,Anaxagore est condamné à mort par les Athéniens pour avoir détruit l'influence des dieux sur la nature, en réduisant les phénomènes à des lois immuables.

Socrate considère l’astronomie comme futile[7],[8],Ératosthène,Eudoxe de Cnide,Apollonios,Hipparque etPtolémée construisent progressivement une théoriegéocentrique très élaborée.Aristarque de Samos et quelques autres imaginent une théoriehéliocentrique.

Platon et plus encoreAristote imposent leurs visions du Monde, fondée sur des considérations bien plus esthétiques (tous les mouvements des astres sont circulaires) et poétiques (les quatre éléments plus l'éther) que scientifiques. La vision aristotélicienne du Monde — l'astronomie d'Aristote — s'impose pendant presque 2000 ans. L'on mesure alors le courage qu'il a fallu auxCopernic,Bruno,Kepler etGalilée pour la remettre en cause.

En ce qui concerne leSystème solaire, grâce à la théorie desépicycles et à l'élaboration de tables fondées sur cette théorie, il est possible, dès l'époque alexandrine, de calculer de manière assez précise les mouvements des astres, y compris leséclipses lunaires et solaires. Concernant l'astronomie stellaire, les Anciens Grecs apportent d'importantes contributions : des débuts detrigonométrie et detrigonométrie sphérique et la définition d'un système demagnitude. L’Almageste dePtolémée contient déjà une liste de quarante-huitastérismes et 1 022 étoiles.

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]
Jonitus, les débuts de l'astronomie (1343-1348).

L'astronomie ne peut être étudiée sans l'apport d'autres sciences qui lui sont complémentaires et nécessaires : lesmathématiques (géométrie,trigonométrie), ainsi que laphilosophie. Elle sert au calcul dutemps.

Articles détaillés :Science du Moyen Âge,Éducation médiévale etSciences et techniques islamiques.

Haut Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

L'astronomie indienne aurait culminé vers 500, avec l'Āryabhaṭīya, qui présente un système mathématique quasi-copernicien, dans lequel laTerre tourne sur son axe. Ce modèle considère le mouvement desplanètes par rapport auSoleil.

Pour s'orienter sur mer mais aussi dans le désert, les civilisationsarabo-persanes ont besoin de données très précises. Dérivée des astronomiesindienne etgrecque, l'astronomie islamique culminera vers leXe siècle.

Boèce est le fondateur dès leVIe siècle duquadrivium, qui inclut l'arithmétique, lagéométrie, lamusique et l'astronomie.

Après lesinvasions barbares, l'astronomie se développe relativement peu enOccident.

Elle est par contre florissante dans lemonde musulman à partir duIXe siècle. L'astronome persanal-Farghani (805-880) écrit beaucoup sur le mouvement descorps célestes ; il effectue une série d'observations qui lui permettent de calculer l'obliquité de l'écliptique.Al-Kindi (801-873), philosophe et scientifique encyclopédique, écrit 16 ouvrages d'astronomie.Al-Battani (855-923) est astronome et mathématicien.Al-Hasib Al Misri (850-930) est mathématicien égyptien.Al-Razi (864-930) est scientifique persan. Enfin,Al-Fârâbî (872-950) est un grand philosophe et scientifique iranien.

À la fin duXe siècle, un grandobservatoire est construit près deTéhéran par l'astronome perseal-Khujandi.

Laphilosophie (Platon etAristote) fait partie intégrante, avec l'ensemble des autres sciences (médecine,géographie,mécaniqueetc.) de ce grand mouvement de renaissance appeléÂge d'or de l'Islam.

Article détaillé :Civilisation islamique.

Saint Bède le Vénérable, auVIIIe siècle, développe enOccident lesarts libéraux (trivium etquadrivium). Il établit les règles ducomput pour le calcul des fêtes mobiles et pour le calcul dutemps, qui nécessitent des éléments d'astronomie.

D'autres éléments sont introduits en Occident par l'intermédiaire deGerbert d'Aurillac (Sylvestre II) un peu avant l'an mille, avec la philosophie d'Aristote. Il est difficile de savoir exactement quels astronomes musulmans sont alors connus de Gerbert d'Aurillac.

Bas Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

L'œuvre d'Al-Farghani est traduite enlatin auXIIe siècle, en même temps que bien d'autres traités arabes et que la philosophie d'Aristote.

Article détaillé :Moyen Âge.

Dans le monde musulman, on peut citer :

L'astronomie dans le monde arabe a connu une période florissante pendant le Bas Moyen Âge, et les astronomes arabes ont apporté des contributions significatives à l'histoire de l'astronomie.

Au cours de l'âge d'or de l'islam, l'astronomie était une discipline très développée dans le monde arabe. Les savants arabes ont non seulement traduit et préservé les connaissances astronomiques grecques, mais ont également effectué leurs propres recherches et observations. Les astronomes arabes ont ainsi développé de nouveaux instruments et méthodes pour l'observation du ciel.

Parmi les plus célèbres astronomes arabes figurent Al-Khwarizmi, Al-Farghani et Ibn al-Haytham, également connu sous le nom d'Alhazen. Al-Khwarizmi a contribué à la cartographie stellaire et a développé des tables astronomiques précises, tandis qu'Al-Farghani a travaillé sur la mesure de la circonférence de la terre et la précession des équinoxes. Alhazen, quant à lui, a étudié la réfraction de la lumière et a proposé la première théorie sur la vision.

Les contributions des astronomes arabes ont eu un impact important sur l'astronomie européenne, en particulier pendant la Renaissance, lorsque les savants européens ont découvert et traduit les œuvres des astronomes arabes. L'astronomie arabe a également influencé les mathématiques et la philosophie, et a joué un rôle important dans la diffusion des connaissances scientifiques entre l'Est et l'Ouest.

Aujourd'hui, les astronomes arabes continuent de faire des contributions significatives à la science. Par exemple, les astronomes de l'Observatoire du Golfe à Abou Dhabi ont découvert des exoplanètes en utilisant des méthodes de détection innovantes, tandis que l'Observatoire d'Al-Sharjah en Égypte a étudié la lumière des étoiles pour comprendre leur composition et leur histoire.

L'importance de l'astronomie dans le monde arabe a diminué après leXVIe siècle en raison de facteurs tels que les conflits politiques, la colonisation et le manque d'investissement dans la recherche scientifique. Cependant, il y a eu un renouveau récent de l'intérêt pour l'astronomie dans certains pays arabes, avec des initiatives pour construire de nouveaux observatoires et encourager la recherche scientifique.

En fin de compte, l'astronomie arabe a eu un impact durable sur la science et la culture du monde entier. Les contributions des astronomes arabes ont permis de préserver et de développer les connaissances scientifiques et ont ouvert la voie à de nouvelles découvertes dans l'astronomie et d'autres domaines de la science.

Époque moderne

[modifier |modifier le code]
Dessin d'un astronome chinois en 1675.
Isaac Newton.

Pendant laRenaissance,Copernic propose un modèlehéliocentrique du Système solaire ayant de nombreux points communs avec la thèse deNasir ad-Din at-Tusi, dans sonDe revolutionibus publié en 1543, après sa mort.

Près d'un siècle plus tard, cette idée est défendue, étendue et corrigée parGalilée etKepler. Galilée imagine unelunette astronomique, en s'inspirant des travaux du hollandaisHans Lippershey (dont la lunette ne grossissait que trois fois et déformait les objets), pour améliorer ses observations et surtout découvrir des objets ne tournant pas autour de la Terre, centre du Monde : les satellites de Jupiter. La théorie géocentrique est un peu plus ébranlée. S'appuyant sur des relevés d'observation très précis faits par le grand astronomeTycho Brahe, Kepler est le premier à démontrer que le système d'Aristote est faux : les planètes se meuvent selon des ellipses (et non plus des cercles) dont le Soleil occupe l'un des foyers et énonceses lois, annonçant ainsi une théorie héliocentrique.

Isaac Newton, en formulant la loi de l'attraction des corps (la loi de lagravitation) associée à seslois du mouvement, permet finalement de donner une explication théorique au mouvement des planètes. Il invente aussi letélescope réflecteur, qui améliore les observations.

Le passage du modèle géocentrique dePtolémée au modèle héliocentrique avec Copernic / Galilée / Newton est décrit par le philosophe des sciencesThomas Samuel Kuhn comme unerévolution scientifique[9].

Époque contemporaine

[modifier |modifier le code]
Photographie noir et blanc d'une femme blanche, cheuveux tirés en arrière, assise dans un bureau rempli de classeurs
Cecilia Helena Payne-Gaposchkin première femme nommée cheffe du département d'astronomie de Harvard en 1956.

On découvre que lesétoiles sont des objets très lointains : l'étoile la plus proche duSystème solaire,Proxima du Centaure, est à plus de quatreannées-lumière.

Avec l'introduction de laspectroscopie, on montre qu'elles sont similaires auSoleil, mais dans une grande gamme detempératures, demasses et de tailles. L'existence de notre galaxie, laVoie lactée, en tant qu'ensemble distinct d'étoiles, n'est prouvée qu'au début duXXe siècle du fait de l'existence d'autresgalaxies.

Peu après, on découvre l'expansion de l'Univers, et laloi de Hubble établissant une relation entre la vitesse d'éloignement des autres galaxies par rapport au Système solaire et leur distance.

Lacosmologie fait de grands progrès durant leXXe siècle, notamment avec la théorie duBig Bang, largement confirmée par l'astronomie et laphysique, comme lerayonnement thermique cosmologique (ou rayonnement fossile), et les théories denucléosynthèse expliquant l'abondance deséléments chimiques et de leursisotopes dans l'Univers.

Dans les dernières décennies duXXe siècle, l'apparition desradiotélescopes, de laradioastronomie et des moyens de traitementinformatique autorisent de nouveaux types d'expérimentations sur lescorps célestes éloignés, par analysespectroscopique desraies d'émission émises par lesatomes et leurs différentsisotopes lors dessauts quantiques, et transmis à travers l'espace par lesondes électromagnétiques.

L'UNESCO décrète 2009 comme étant l'Année mondiale de l'astronomie.

Matières de l'astronomie

[modifier |modifier le code]
Observations astronomiques et gravimétriques faites sur l'île de Cayenne enGuyane française) par l'astronome françaisJean Richer, d'après une gravure deSébastien Leclerc.

À son début, durant l'Antiquité, l'astronomie consiste principalement en l'astrométrie, c'est-à-dire la mesure de la position dans le ciel desétoiles et desplanètes.

Plus tard, des travaux deKepler et deNewton naît lamécanique céleste qui permet la prévisionmathématique des mouvements descorps célestes sous l'action de lagravitation, en particulier les objets duSystème solaire. La plus grande partie du travail dans ces deux disciplines (l'astrométrie et la mécanique céleste), auparavant effectué à la main, est maintenant fortement automatisée grâce auxordinateurs et auxcapteurs CCD, au point que maintenant elles sont rarement considérées comme des disciplines distinctes. Dorénavant, le mouvement et la position des objets peuvent être rapidement connus, si bien que l'astronomie moderne est beaucoup plus concernée par l'observation et la compréhension de la nature physique desobjets célestes.

Depuis leXXe siècle, l'astronomie professionnelle a tendance à se séparer en deux disciplines :astronomie d'observation etastrophysique théorique. Bien que la plupart des astronomes utilisent les deux dans leurs recherches, du fait des différents talents nécessaires, les astronomes professionnels tendent à se spécialiser dans l'un ou l'autre de ces domaines. L'astronomie d'observation est concernée principalement par l'acquisition de données, ce qui comprend la construction et la maintenance desinstruments et letraitement des résultats. L'astrophysique théorique s'intéresse à la recherche des implications observationnelles de différentsmodèles, c'est-à-dire qu'elle cherche à comprendre et à prédire les phénomènes observés.

L'astrophysique est la branche de l'astronomie qui détermine les phénomènesphysiques déduits par l'observation des astres. Actuellement, les astronomes ont tous une formation poussée en astrophysique et leurs observations sont presque toujours étudiées dans un contexte astrophysique. En revanche, il existe un certain nombre de chercheurs et chercheuses qui étudient exclusivement l'astrophysique. Le travail des astrophysiciens est d'analyser des données d'observations astronomiques et d'en déduire des phénomènesphysiques.

Les domaines d'études de l'astronomie sont aussi classés en deux autres catégories :

Matières par sujet

[modifier |modifier le code]

Astrobiologie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Exobiologie.

Sujet d'étude récent (bien que des spéculations sur le sujet plus anciennes existent, dans le domaine du fantastique en particulier) et en pleine expansion ayant pour objet principal la recherche de vie extraterrestre, c'est-à-dire existant au-delà des limites de la planète Terre. Plusieurs sujets sont abordés : recherche debiomarqueurs dans les atmosphères planétaires, defossiles pour les planètestelluriques, sur lesextrémophiles afin de comprendre les limites du vivant, de civilisations avancées et éventuels signaux, et comprendre l'origine même de la vie (notamment sur Terre).

Astronomie solaire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Soleil.
Une image de laphotosphère du Soleil enultraviolets prise par le télescopeTRACE.

L'étoile la plus étudiée est leSoleil, une petite étoile typique de laséquence principale detype spectral G2V et vieille d'environ 4,6 milliards d'années. Le Soleil n'est pas considéré comme uneétoile variable, mais il subit des changements périodiques de son activité, ce qui peut être vu grâce auxtaches solaires. Cecycle solaire de fluctuation du nombre de taches dure 11 ans. Les taches solaires sont des régions plus froides que la normale qui sont associées à une activitémagnétique intense[10].

Laluminosité du Soleil a régulièrement augmenté au cours de sa vie. Aujourd'hui, il est en effet 40 % plus brillant qu'au moment où il est devenu une étoile de la séquence principale[Quand ?]. Le Soleil a également subi des changements périodiques de luminosité ayant eu un impact significatif sur laTerre[11]. Par exemple, on soupçonne leminimum de Maunder d'être la cause dupetit âge glaciaire survenu durant leMoyen Âge[12].

Au centre du Soleil se trouve le cœur, une zone où latempérature et lapression sont suffisantes pour permettre lafusion nucléaire. Au-dessus du noyau se trouve lazone de radiations, où leplasma transporte les flux d'énergie au moyen deradiations. La couche recouvrant la zone de radiations forme lazone de convection où l'énergie est conduite vers laphotosphère grâce à laconvection, autrement dit, les déplacements physiques du gaz. On croit que cette zone de convection est à l'origine de l'activité magnétique qui génère les taches[10].

La surface extérieure du Soleil est appeléephotosphère. Juste au-dessus de cette couche se trouve une mince région appeléechromosphère. Enfin se trouve lacouronne solaire.

Levent solaire, un flux de plasma constitué essentiellement de particules chargées, « souffle » constamment à partir du Soleil jusqu'à l'héliopause. Il interagit avec lamagnétosphère terrestre pour créer lesceintures de Van Allen[13]. Lesaurores polaires sont également une conséquence de ce vent solaire.

Planétologie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Planétologie.
Représentation partielle duSystème solaire (échelles non respectées).

Ce domaine de laplanétologie s'intéresse à l'ensemble desplanètes, deslunes, desplanètes naines, descomètes, desastéroïdes, et des autres corps orbitant autour du soleil ; ainsi qu'auxexoplanètes. LeSystème solaire a été relativement bien étudié, d'abord à l'aide de télescopes puis aux moyens desondes. Cela a fourni une bonne compréhension globale de la formation et de l'évolution de ce système planétaire, bien qu'un grand nombre de découvertes soient encore à accomplir[14].

Le Système solaire est subdivisé en cinq parties : leSoleil, lesplanètes internes, laceinture d'astéroïdes, lesplanètes externes et lenuage d'Oort. Les planètes internes sont toutestelluriques, il s'agit deMercure,Vénus, laTerre, etMars. Les planètes externes, desgéantes gazeuses, sontJupiter,Saturne,Uranus etNeptune[15]. Derrière Neptune se trouve laceinture de Kuiper, et finalement, lenuage d'Oort, qui s'étend probablement sur uneannée-lumière.

Les planètes ont été formées par undisque protoplanétaire qui entourait le Soleil lorsqu'il venait de se former. Grâce à un processus combinant attraction gravitationnelle, collision, etaccrétion, le disque forma des amalgames de matières qui allaient devenir, avec le temps, desprotoplanètes. À ce moment-là, lapression de radiation du vent solaire a expulsé la majorité de la matière qui ne s'était pas assemblée, et seules les planètes munies d'une masse suffisante purent retenir leuratmosphère gazeuse. Les planètes ont continué d'éjecter la matière restante durant une période d'intense bombardement météoritique, comme en témoignent les nombreuxcratères trouvés, entre autres, sur la Lune. Durant cette période, quelques protoplanètes ont pu entrer en collision, et selon l'hypothèse majeure, c'est ainsi que la Lune fut formée[16].

Une fois qu'une planète atteint une masse suffisante, les matériaux de différentes densités commencent à se séparer entre eux, c'est ladifférenciation planétaire. Ce processus peut former un noyau rocheux ou métallique, entouré par un manteau et une croûte. Le cœur peut inclure des régions solides et liquides, et dans certains cas, il peut générer son proprechamp magnétique, qui protège la planète et son atmosphère des attaques du vent solaire[17].

Astronomie stellaire

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Étoile etChronologie de l'astronomie stellaire.
Lanébuleuse planétaire de laFourmi. Les éjections de gaz de l'étoile centrale mourante montrent des lobes symétriques, à l'inverse des figures chaotiques desexplosions ordinaires.

L'étude desétoiles et de l'évolution stellaire est fondamentale pour notre compréhension de l'univers. L'astrophysique des étoiles a été déterminée grâce à l'observation et à la compréhension théorique ainsi que par des simulations informatiques.

Une étoile seforme dans des régions denses de poussières et de gaz, connues sous le nom denuages moléculaires géants. Lorsqu'ils sont déstabilisés, les fragments peuvent s'effondrer sous l'influence de lagravité pour former uneprotoétoile. Une région suffisamment dense et chaude provoquera unefusion nucléaire, créant ainsi une étoile de laséquence principale[18].

Presque tous les éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium ont étécréés dans le noyau des étoiles.

Les caractéristiques de l'étoile résultant dépendent d'abord de samasse de départ. Plus l'étoile est massive, plus sa luminosité est importante et plus elle videra le stock d'hydrogène présent dans son noyau rapidement. Au fil du temps, cette réserve est entièrement convertie en hélium, et l'étoile commence alors àévoluer. La fusion de l'hélium requiert une plus grande température dans le noyau, de cette façon, l'étoile s'agrandit et son noyau se densifie en même temps. Devenue unegéante rouge, notre étoile consume alors son hélium. Cette phase est relativement courte. Les étoiles très massives peuvent aussi subir une série de phases rétrécissantes, où la fusion se poursuit en éléments de plus en plus lourds.

Le destin final de l'étoile dépend de sa masse: les étoiles qui sont plus de 8 fois plus massives que le soleil peuvent s'effondrer ensupernova ; alors que les étoiles plus légères forment desnébuleuses planétaires et évoluent ennaines blanches. Ce qui reste d'une très grosse étoile est uneétoile à neutrons, ou dans certains cas untrou noir[19]. Lesétoiles binaires proches peuvent suivre des chemins plus complexes dans leur évolution, comme un transfert de masse par le compagnon d'une naine blanche pouvant causer une supernova. Les phases finales de la vie des étoiles, y compris les nébuleuses planétaires et les supernovas, sont nécessaires à la distribution demétaux dans lemilieu interstellaire; sans cela, toutes les nouvelles étoiles (leur système planétaire y compris) seraient uniquement formées à partir d'hydrogène et d'hélium.

Astronomie galactique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie galactique.
Vue d'artiste de notreVoie lactée.

LeSystème solaire orbite au sein de laVoie lactée, unegalaxie spirale barrée qui est un membre important duGroupe local. C'est une masse tournante formée de gaz, d'étoiles et d'autres objets maintenus ensemble par uneattraction gravitationnelle mutuelle. Étant donné que la Terre est située dans unbras extérieur poussiéreux, il y a une grande partie de la Voie lactée que l'on ne peut pas voir.

Au centre de la Voie lactée se trouve le noyau, un bulbe de forme étirée qui d'après de nombreux astronomes abriterait untrou noir supermassif en son centre gravitationnel. Celui-ci est entouré de quatre bras spiraux majeurs démarrant du noyau. C'est une région active de la galaxie qui contient beaucoup d'étoiles jeunes appartenant à lapopulation II. Le disque est entouré par un halosphéroïdal d'étoiles plus vieilles depopulation I, ainsi que par une concentration relativement dense d'amas globulaires[20],[21].

Entre les étoiles se trouve lemilieu interstellaire, une région de matière éparpillée. Dans les régions les plus denses, desnuages moléculaires formés principalement d'hydrogène moléculaire contribuent à laformation de nouvelles étoiles. Cela commence avec desnébuleuses sombres qui se densifient puis s'effondrent (en un volume déterminé par lalongueur de Jeans) pour former desprotoétoiles compactes[22].

Quand des étoiles plus massives apparaissent, elles transforment le nuage en unerégion HII de gaz et de plasma luminescent. Levent stellaire et les explosions desupernova servent finalement à disperser le nuage, laissant souvent derrière lui un ou plusieursamas ouverts. Ces amas se dispersent graduellement et les étoiles rejoignent la population de la Voie lactée.

Les étudescinématiques de la matière présente dans la Voie lactée ont démontré qu'il y a plus de masse qu'il n'y parait. Unhalo de matière noire semble dominer la masse, bien que la nature de cettematière noire reste indéterminée[23].

Astronomie extragalactique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie extragalactique.
Effet delentille gravitationnelle produit par l'amas de galaxies (centre de l'image). Le champ gravitationnel de cet amas courbe la lumière émise par les objets plus lointains, et ceux-ci apparaissent déformés (objets bleus).

L'étude des objets situés en dehors de notre galaxie est une branche de l'astronomie concernée par laformation et l'évolution des galaxies ; leurmorphologie et classification ; l'examen desgalaxies actives ; ainsi que par les groupes etamas de galaxies. Ces derniers sont importants pour la compréhension desstructures à grande échelle de l'Univers.

La plupart des galaxies sont organisées en formes distinctes, ce qui permet d'établir un schéma de classification. Elles sont communément divisées engalaxies spirales,elliptiques etirrégulières[24].

Comme son nom l'indique, unegalaxie elliptique a la forme d'une ellipse. Ses étoiles se déplacent sur uneorbite choisie au hasard sans aucune direction préférée. Ces galaxies ne contiennent que peu ou pas degaz interstellaire, peu de régions deformation d'étoiles, et généralement des étoiles âgées. On trouve généralement des étoiles dans les noyaux d'amas galactiques qui peuvent se former à partir de lafusion de plus grandes galaxies.

Unegalaxie spirale est organisée comme un disque plat en rotation, avec généralement unbulbe proéminent ou unebarre en son centre, ainsi que des bras spiraux qui s'étendent vers l'extérieur. Ces bras sont des régions poussiéreuses de formations d'étoiles où les jeunes étoiles massives produisent une teinte bleue. Les galaxies spirales sont typiquement entourées d'un halo d'étoiles plus vieilles. LaVoie lactée et lagalaxie d'Andromède sont des galaxies spirales.

Lesgalaxies irrégulières sont chaotiques en apparence et ne sont ni spirales, ni elliptiques. Environ un quart des galaxies sont irrégulières. La forme si particulière peut être le résultat d'une interactiongravitationnelle.

Unegalaxie active est une structure dont une partie significative de l'énergie qu'elle émet ne provient pas de ses étoiles, de son gaz ou de sa poussière. Ce type de galaxie est alimenté par une région compacte en son noyau, généralement grâce à untrou noir supermassif, pense-t-on, qui émettrait des radiations grâce aux matériaux qu'il avale.

Uneradiogalaxie est une galaxie active qui est vraiment très lumineuse dans ledomaine radio duspectre électromagnétique et qui produit de gigantesqueslobes de gaz. Les galaxies actives émettant des radiations très énergétiques incluent lesgalaxies de Seyfert, lesquasars et lesblazars. Les quasars semblent être les objets les plus lumineux de l'univers connu[25].

Les grandes structures du cosmos sont représentées par des groupes et desamas de galaxies. Cette structure est organisée de manière hiérarchique, dont les plus grandes connuesà ce jour[Quand ?] sont lessuperamas. Le tout est agencé en filaments et en murs, laissant d'immenses régions vides entre eux[26].

Cosmologie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Cosmologie.
Lefond diffus cosmologique, cartographié parWMAP.

Lacosmologie (dugrecκόσμος /kósmos, « monde, univers », etλόγος /lógos, « parole, récit, étude ») pourrait être considérée comme l'étude de l'Univers comme étant un tout.

Représentation du modèle cosmologique actuel.L'univers observable est une sphère de 46,508 milliards d'années-lumière avec 4 % de matière visible distribuée dans le gaz, la poussière, lesétoiles et lesgalaxies qui sont regroupées en structures reconnaissables.

Les observations de lastructure de l'Univers à grande échelle, une branche appeléecosmologie physique, a donné une profonde connaissance de la formation et de l'évolution du cosmos. La théorie bien acceptée duBig Bang est fondamentale à la cosmologie moderne qui dit que l'univers a commencé comme un simple point et qu'il s'est ensuite agrandi durant 13,7 milliards d'années jusqu'à son état actuel. Le concept du Big Bang peut être retracé jusqu'à la découverte dufond diffus cosmologique en1965.

Dans ce processus d'expansion, l'univers a connu plusieurs stades d'évolution. Dans les tout premiers temps, nos théories actuelles montrent uneinflation cosmique extrêmement rapide, ce qui a homogénéisé les conditions de départ. Ensuite, lanucléosynthèse primordiale a produit leséléments de base de l'univers nouveau-né.

Lorsque les premiersatomes ont été formés, l'espace est devenu transparent aux radiations, libérant ainsi de l'énergie, perçue aujourd'hui à travers lefond diffus cosmologique. L'expansion de l'Univers a alors connu un âge sombre dû au manque de sources d'énergie stellaires[27].

Une structure hiérarchique de la matière commença à se former à partir de variations minuscules de la densité de matière. La matière s'accumula alors dans les régions les plus denses, formant des nuages degaz interstellaire et les toutespremières étoiles. Ces étoiles massives déclenchèrent alors le processus duréionisation et semblent être à l'origine de la création de beaucoup d'éléments lourds du jeune univers.

L'attraction gravitationnelle a regroupé la matière en filaments, laissant ainsi d'immenses régions vides dans les lacunes. Graduellement, des organisations de gaz et de poussière ont émergé pour former les premièresgalaxies primitives. Au fil du temps, celles-ci ont attiré plus de matière, et se sont souvent organisées enamas de galaxies, puis ensuperamas[28].

L'existence de lamatière noire et de l'énergie sombre est fondamentale à la structure de l'univers. On pense maintenant qu'elles sont les composantes dominantes, formant 96 % de la densité de l'univers. Pour cette raison, beaucoup d'efforts sont déployés dans le but de découvrir la composition et la physique régissant ces éléments[29].

Disciplines par type d'observation

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie d'observation.

En astronomie, l'information provient principalement de la détection et de l'analyse de lalumière visible ou d'une autreonde électromagnétique[30]. L'astronomie d'observation peut être divisée selon les régions observées duspectre électromagnétique. Certaines parties du spectre peuvent être observées depuis la surface de laTerre, alors que d'autres sont seulement observables à de hautes altitudes voire dans l'espace. Des informations spécifiques sur ces sous-branches sont données ci-dessous.

Radioastronomie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Radioastronomie.
LeVery Large Array est un exemple deradiotélescope.

Laradioastronomie étudie les radiations d'unelongueur d'onde supérieure aumillimètre[31]. La radioastronomie est différente des autres formes d'observations astronomiques dans la mesure où lesondes radio sont traitées davantage comme desondes plutôt que comme desphotons discrets. Il est plus facile de mesurer l'amplitude et laphase des ondes radio que celles de longueurs d'onde plus courtes[31].

Bien que certaines ondes radio soient produites par certains objets astronomiques sous forme d'émissions thermiques, la plupart des émissions radio qui sont observées depuis la Terre sont vues sous forme derayonnement synchrotron, qui est produit lorsque lesélectrons oscillent autour dechamps magnétiques[31]. En outre, un certain nombre deraies spectrales produites par legaz interstellaire, notamment laraie d'hydrogène à 21 cm, sont observables dans le domaine radio[32],[31].

Une grande variété d'objets sont observables en ondes radio, ce qui inclut lessupernovae, legaz interstellaire, lespulsars et lesnoyaux galactiques actifs[32],[31].

Astronomie infrarouge

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie infrarouge.

L'astronomieinfrarouge s'occupe de la détection et de l'analyse du rayonnement infrarouge (longueurs d'onde plus longues de celle de la lumièrerouge). Excepté pour les longueurs d'onde situées près de lalumière visible, le rayonnement infrarouge est fortement absorbé par l'atmosphère ; d'autre-part, celle-ci produit des émissions d'infrarouge significatives. Par conséquent, lesobservatoires infrarouges doivent être situés sur des lieux trèsélevés etsecs, ou dans l'espace.

L'astronomie infrarouge est particulièrement utile pour l'observation des régions galactiques entourées de poussière et pour les études desgaz moléculaires. Sollicitée dans le cadre de l'observation d'objets froids (moins de quelques centaines dekelvins) elle est donc également utile à l'observation desatmosphères planétaires.

Parmi les observatoires à infrarouge, on peut citer lestélescopes spatiauxSpitzer etHerschel.

Astronomie optique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie optique.
Délivré des contraintes atmosphériques, le télescope spatialHubble a fourni des images exceptionnelles, notamment enlumière visible.

D'un point de vue historique, l'astronomie optique, également appeléeastronomie de lalumière visible, est la plus ancienne forme d'astronomie[33]. À l'origine, les images optiques étaient dessinées à la main. À la fin duXIXe siècle et durant une bonne partie duXXe siècle, les images furent faites en utilisant un équipementphotographique. Les images modernes sont produites grâce à des détecteurs digitaux, particulièrement lescaméras CCD. Bien que la lumière visible s'étende elle-même approximativement de 4 000 Å à 7 000 Å (400 à 700 nm)[33], le même équipement peut être utilisé pour observer lesultraviolets proches ainsi que le proche-infrarouge.

En réalité, l'atmosphère n'est pas tout à fait transparente à la lumière visible. En effet, les images obtenues sur Terre dans ces longueurs d'onde souffrent de distorsions dues auxturbulences atmosphériques. C'est ce phénomène qui est responsable du scintillement des étoiles. Lepouvoir de résolution ainsi que lamagnitude limite théoriques d'un télescope terrestre sont donc diminués à cause de ces mêmes perturbations. Pour remédier à ce problème, il est donc nécessaire de quitter l'atmosphère terrestre. Une autre solution, l'optique adaptative, permet également de réduire la perte de qualité de l'image.

Astronomie en ultraviolets

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie dans l'ultraviolet.

L'astronomie enultraviolets fait référence aux observations aux longueurs d'onde correspondant à l'ultraviolet, c'est-à-dire entre ~ 100 et 3 200 Å (10 à 320 nm)[31]. La lumière de ces longueurs est absorbée par l'atmosphère de la Terre, les observations de ces longueurs d'onde se font donc depuis la haute atmosphère ou depuis l'espace. L'astronomie à ultraviolets est plus indiquée pour l'observation du rayonnement thermique et desraies spectrales desétoiles bleues chaudes (étoiles OB) qui sont très lumineuses dans ce domaine. Cela comprend les étoiles bleues des autres galaxies, qui ont été les cibles de plusieurs études sur le sujet. D'autres objets sont aussi couramment observés enUV, comme lesnébuleuses planétaires, lesrémanents de supernovae ou lesnoyaux galactiques actifs[31]. Cependant, la lumière ultraviolette est facilement absorbée par lapoussière interstellaire, les mesures ont donc besoin d'être corrigées de l'extinction[31].

Astronomie en rayons X

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie en rayons X.
Letélescope spatial àrayons XChandra a profondément transformé notre connaissance de l'Univers.

L'astronomie en rayons X consiste en l'étude des objets astronomiques à des longueurs d'onde correspondant auxrayons X, autrement dit allant d'environ 0,1 à 100 Å (0,01 à 10 nm). Typiquement, les objets émettent des rayons X comme desémissions synchrotron (produit par desélectrons oscillant autour des lignes d'unchamp magnétique), des émissions thermiques provenant de gaz fins (appelérayonnement continu de freinage) qui est au-dessus de 107 kelvins, ainsi que des émissions thermiques de gaz épais (appelérayonnement du corps noir) dont la température est supérieure à 107 K[31]. Puisque les rayons X sont absorbés par l'atmosphère de la terre, toute observation en rayons X doit être effectuée par des ballons de haute altitude, par desfusées, ou par un engin spatial. Parmi les sources de rayons X notables, nous pouvons citer lesbinaires X, lespulsars, lesrémanents de supernovae, lesgalaxies elliptiques ouactives, et lesamas de galaxies[31].

Astronomie des rayons gamma

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie gamma.

L'astronomie des rayons gamma concerne les plus petites longueurs d'onde duspectre électromagnétique. Lesrayons gamma peuvent être directement observées par dessatellites tels que leCompton Gamma-Ray Observatory.

Lesrémanents de supernovae, lespulsars, et leCentre galactique sont des exemples de sources de rayonnement gamma dans la Voie Lactée, tandis que lesblazars (une sous-catégorie degalaxies actives) constituent la principale classe de sources de rayonnement extra-galactiques. Finalement, lessursauts gamma forment également une importante population de sources transitoires qu'il est possible d'observer dans ce régime d'énergie lumineuse.

Astronomie gravitationnelle

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie gravitationnelle.

L’astronomie gravitationnelle, ouastronomie des ondes gravitationnelles, est labranche de l'astronomie qui observe lesobjets célestes grâce auxondes gravitationnelles, soit de faibles perturbations de l'espace-temps se propageant dans l'espace et pouvant être détectées à l'aide d'interféromètre de grande envergure.

Un total de 6 sources d'ondes gravitationnelles ontà ce jour[Quand ?] été détectées[34], toutes issues de la fusion d'objets célestes compactes : la fusion de deux trous noirs (GW150914) et lafusion de deux étoiles à neutrons.

Astronomie des neutrinos

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie neutrino.

L’astronomie des neutrinos est une branche de l'astronomie cherchant à étudier les objets célestes capables de produire desneutrinos de très hautes énergies (de l'ordre de quelques centaines deTeV à plusieurs PeV).

Sciences interdisciplinaires

[modifier |modifier le code]

L'astronomie et l'astrophysique ont développé d'importants liens avec d'autres champs d'études scientifiques, à savoir :

Astronomie amateur

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Astronomie amateur.
Untélescope de Dobson d'amateur.

Les astronomes amateurs observent une variété d'objets célestes, au moyen d'un équipement qu'ilsconstruisent parfois eux-mêmes. Les cibles les plus communes pour un astronome amateur sont laLune, lesplanètes, lesétoiles, lescomètes, lesessaims météoritiques, ainsi que les objets duciel profond que sont lesamas stellaires, lesgalaxies et lesnébuleuses. Une branche de l'astronomie amateur est l'astrophotographie, consistant à photographier leciel nocturne. Une partie des amateurs aime se spécialiser dans l'observation d'un type d'objet particulier[35],[36].

La plupart des amateurs observent le ciel aux longueurs d’onde visibles, mais une minorité travaille avec des rayonnements hors du spectre visible. Cela comprend l'utilisation de filtres infrarouges sur des télescopes conventionnels, ou l'utilisation de radiotélescopes. Le pionnier de la radioastronomie amateur étaitKarl Jansky qui a commencé à observer le ciel en ondes radio dans lesannées 1930. Un certain nombre d'amateurs utilisent soit des télescopes fabriqués de leurs mains, soit des télescopes qui ont été construits à l'origine pour la recherche astronomique mais qui leur sont maintenant ouverts (par exemple leOne-Mile Telescope)[37],[38].

La démocratisation (pour quelques Euros) de récepteurs SDR (Sofware Defined Radio) incite beaucoup d'amateurs à observer[39] l'univers dans laRaie à 21 centimètres de l'hydrogène

Une certaine frange de l'astronomie amateur continue de faire progresser l'astronomie. En fait, il s'agit de l'une des seules sciences où les amateurs peuvent contribuer de manière significative. Ceux-ci peuvent effectuer les calculs d'occultation qui servent à préciser les orbites des planètes mineures. Ils peuvent aussi découvrir des comètes[40], effectuer des observations régulières d'étoiles doubles ou multiples. Les avancées en technologie numérique ont permis aux amateurs de faire des progrès impressionnants dans le domaine de l'astrophotographie[41],[42],[43].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. a etbCouderc 1966,p. 7.
  2. Pierre-Simon de Laplace,Exposition du système du Monde(lire sur Wikisource),p. 486.
  3. (en) « Astronomy and Stonehenge »[PDF].
  4. https://www.ucl.ac.uk/news/2024/dec/stonehenge-may-have-been-built-unify-people-ancient-britain
  5. Christianson 2002,p. 231.
  6. Diodore de Sicile,Bibliothèque historique(lire en ligne), pp. 146 et 147, passageXXX.
  7. Socrate, Livre IV, 7, 5.
  8. Xénophon 1967,p. 412.
  9. Thomas Samuel Kuhn,La Structure des révolutions scientifiques, 1962.
  10. a etb(en) Johansson Sverker, « The Solar FAQ », Talk.Origins Archive,(consulté le).
  11. (en) Lerner & K. Lee Lerner, Brenda Wilmoth, « Environmental issues : essential primary sources. », Thomson Gale,(consulté le).
  12. (en) Pogge, Richard W., « The Once & Future Sun »,New Vistas in Astronomy,(consulté le).
  13. (en) D. P. Stern, M. Peredo, « The Exploration of the Earth's Magnetosphere », NASA,(consulté le).
  14. (en) J. F. Bell III, B. A. Campbell et M. S. Robinson,Remote Sensing for the Earth Sciences : Manual of Remote Sensing, John Wiley & Sons,,3e éd.(lire en ligne).
  15. (en) E. Grayzeck, D. R. Williams, « Lunar and Planetary Science », NASA,(consulté le).
  16. (en) Roberge Aki, « Planetary Formation and Our Solar System », Carnegie Institute of Washington—Department of Terrestrial Magnetism,(consulté le).
  17. (en) Roberge Aki, « The Planets After Formation », Department of Terrestrial Magnetism,(consulté le).
  18. (en) « Stellar Evolution & Death », NASA Observatorium(consulté le).
  19. (en) Jean Audouze et Guy Israel (trad. du français),The Cambridge Atlas of Astronomy, Cambridge/New York/Melbourne, Cambridge University Press,,3e éd., 470 p.(ISBN 978-0-521-43438-6,BNF 37451098).
  20. (en) Ott Thomas, « The Galactic Centre », Max-Planck-Institut für extraterrestrische Physik,(consulté le).
  21. (en) Danny R.Faulkner, « The Role Of Stellar Population Types In The Discussion Of Stellar Evolution »,CRS Quarterly,vol. 30,no 1,‎,p. 174-180(lire en ligne, consulté le).
  22. (en) Hanes Dave, « Star Formation; The Interstellar Medium », Queen's University,(consulté le).
  23. (en) Sidney Van den Bergh, « The Early History of Dark Matter »,Publications of the Astronomy Society of the Pacific,vol. 111,‎,p. 657-660(lire en ligne).
  24. (en) Keel Bill, « Galaxy Classification », University of Alabama,(consulté le).
  25. (en) « Active Galaxies and Quasars », NASA(consulté le).
  26. (en) MichaelZeilik,Astronomy : The Evolving Universe, Cambridge (GB), Wiley,,8e éd., 552 p.(ISBN 978-0-521-80090-7,BNF 38807876,présentation en ligne).
  27. (en) Hinshaw Gary, « Cosmology 101: The Study of the Universe », NASA WMAP,(consulté le).
  28. (en) « Galaxy Clusters and Large-Scale Structure », University of Cambridge(consulté le).
  29. (en) Preuss Paul, « Dark Energy Fills the Cosmos », U.S. Department of Energy, Berkeley Lab(consulté le).
  30. (en) « Electromagnetic Spectrum », NASA(consulté le).
  31. abcdefghi etj(en) A. N. Cox (éd.),Allen's Astrophysical Quantities, New York, Springer-Verlag,, 719 p.(ISBN 978-0-387-98746-0,présentation en ligne).
  32. a etb(en) F. H. Shu,The Physical Universe : An Introduction to Astronomy, Mill Valley, California, University Science Books,, 584 p.(ISBN 978-0-935702-05-7,présentation en ligne).
  33. a etb(en) P. Moore,Philip's Atlas of the Universe, Great Britain, George Philis Limited,(ISBN 978-0-540-07465-5).
  34. (en)Data Releases for Observed Transients, Gravitational Wave Open Science Center,LIGO.
  35. (en) « The Americal Meteor Society »(consulté le)
  36. Jerry Lodriguss, « Catching the Light: Astrophotography »(consulté le).
  37. (en) F. Ghigo, « Karl Jansky and the Discovery of Cosmic Radio Waves », National Radio Astronomy Observatory,(consulté le)
  38. (en) « Cambridge Amateur Radio Astronomers », surusers.globalnet.co.uk(consulté le).
  39. https://www.sab-astro.fr/forumsab-astro/viewtopic.php?t=12449
  40. Jean-Baptiste Feldmann, « Les amateurs peuvent encore découvrir des comètes ! », surfutura-sciences.com(consulté le)
  41. (en) « The International Occultation Timing Association »(consulté le)
  42. (en) « Edgar Wilson Award »,Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics(consulté le)
  43. (en) « American Association of Variable Star Observers »,AAVSO(consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.


Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Articles généraux sur l'astronomie

[modifier |modifier le code]

Chronologies en astronomie

[modifier |modifier le code]

Instruments et techniques astronomiques

[modifier |modifier le code]

Autres

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Relativité galiléenne
Relativité restreinte
Base
Fondements
Formulations
Conséquences
Espace temps
Relativité générale
Base
Concepts
Phénomène
Équations
Autres théories
Solutions
Science
Base
Physique des particules
Astronomie
Personnalités
Histoire de la physique
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Astronomie&oldid=228991891 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp