Astika (IAST: āstika ;devanāgarī: आस्तिक) etnastika (IAST: nāstika ; devanāgarī: नास्तिक) sont des termessanskrits employés pour qualifier des écoles dephilosophie indienne et ceux qui s'y rattachent, en fonction de leur acceptation ou négation d'un principe transcendant divin[1]. Nastika signifie « quelqu'un disant: 'il n'est pas' », 'na-asti'. Il est appliqué en orthodoxiehindouiste pour désigner lesathées et les écoles qui ne reconnaissent pas l'autorité desVédas, comme lebouddhisme, lejaïnisme, et lecharvaka[2]. Pour des jaïns telsHaribhadra, ce sont lescharvakas qui sont nastika[3]. Le termenāstika (non āstika) est par ailleurs l'un des synonymes deCārvāka[4].
L’une des mentions les plus anciennes des termes nastika et astika se trouve dans la grammaire dePanini, sans que ceux-ci soient définis. Ce n’est qu’auVIIe siècle que les commentateurs Jayaditya et Vamana définiront ces termes dans leur commentaire, la Kāśikā-vṛtti : « L’āstika est celui qui croit que ‘il existe un autre monde’ et le nāstika est celui qui croit qu’ ‘un autre monde n’existe pas’ »[3]. Les sens de "dénigreur du Véda" et d’"athée" viendront plus tard. Nastika, terme sanskrit, est employé au sens d'athée dans les langues modernes (Hindi,Bangla,Marathi)[4]. Le terme ‘nastika’ est également employé deux fois dans lesLois de Manu, le plus connu des traités de loi : « Tout ‘deux-fois-né’ (dvija) qui méprise les deux racines (shruti etsmriti) sur la base de la science de la logique devrait être exclu en tant que nāstika, insulteur duVéda ». Medhâtithi, un commentateur duIXe siècle de ce texte explique cette phrase en affirmant que la science de la logique se réfère « aux œuvres des natiskas, c’est-à-dire des bouddhistes, charvakas, etc., dans lesquels il est proclamé encore et encore que le Veda est contraire audharma ». Bouddhistes et jaïns considéraient les sacrifices védiques comme contraires au dharma, à la morale et au principe de non-violence (ahimsa), mais ils n’étaient pas les seuls. Les tenants de la philosophiesamkhya etyoga dénonçaient également la violence dessacrifices animaux[3].
Lesjaïns définissent lenastika comme quelqu’un qui ne croit pas au bien et au mal (c'est-à-dire à la loi dukarma), à un au-delà ou/et à un soi (comme les bouddhistes, qui ne croient pas à un soi)[4].
- ↑Gérard Huet,Dictionnaire Héritage du sanscrit(lire en ligne)
- ↑The A to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 143,(ISBN 8170945216)
- ↑ab etcAndrew J. Nicholson,Doxography and Boundary-Formation in Late Medieval India, in World View and Theory in Indian Philosophy, Manohar, 2012
- ↑ab etc"Development of Materialism in India: the pre-Cārvākas and the Cārvākas". Ramkrishna Bhattacharya,Esercizi Filosofici 8, 2013,p. 1-12
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