L'Association sportive de Saint-Étienne, couramment abrégée enAS Saint-Étienne ouASSE, est unclub defootballfrançais fondé en1919 et situé àSaint-Étienne.
Le club est créé sous le nom d'Association sportive Casino par l'Amicale des employés de laSociété des magasins Casino. Il change son nom enAmical Sporting Club en1920 puis enAssociation sportive stéphanoise en1927. Le club prend son nom actuel en1933 à la suite de son passage au professionnalisme[note 1].
L'AS Saint-Étienne monte enDivision 1 dès 1938. Après un premier titre de champion de France en1957, le club connait une période de domination totale sur le football français entre 1961 et 1977. En seulement seize saisons, l'AS Saint-Étienne remporte huit championnats et cinqCoupes de France, participant régulièrement à laCoupe d'Europe des clubs champions sous la houlette des entraineursJean Snella,Albert Batteux etRobert Herbin. Le point d'orgue de ce qui deviendra la« Légende des Verts », nom venant de la couleur du maillot du club, est atteint en 1976 lorsque Saint-Étienne, après avoir provoqué une ferveur nationale, est battu de peu enfinale de la Coupe d'Europe par leBayern Munich (1-0), après avoir notamment frappé deux fois sur des poteaux carrés, anecdote toujours fortement ancrée dans la culture populaire.
Après un dixième et dernier titre de champion de France en1981, permettant à l'AS Saint-Étienne d'arborer une étoile sur son logo, le club rentre dans le rang, connaissant même cinq périodes en deuxième division, en 1984-1986, 1996-1999, 2001-2004, 2022-2024 et depuis 2025. Sous les ordres deChristophe Galtier, l'ASSE connait malgré tout une nouvelle période faste dans les années 2010, l'équipe remportant alors laCoupe de la Ligue en2013, premier trophée majeur des Verts depuis plus de30 ans[note 2], et participant régulièrement à laLigue Europa.
L'histoire de l'Association sportive de Saint-Étienne avant son passage au professionnalisme en 1933 est assez mal documentée. S'il est connu que celle-ci est liée à laSociété des magasins du Casino, fondée en 1898 parGeoffroy Guichard àSaint-Étienne, les détails varient selon les rares sources disponibles.
La société aurait fondé en 1912 uneAmicale des employés de la Société des magasins Casino, pour accompagner sa politique decorporatisme[d 1],[5]. Au sortir de la guerre, l'Amicale créé un club omnisports, contenant une section de football, sous le nom d'Association sportive Casino, qui aurait été créée le selon leDictionnaire historique des clubs français[d 1],[5],[source insuffisante].
L'association n'est cependant déclarée en préfecture que le[6], date à laquelle le club s'affilie à laFédération française de football association,[note 3],[5]. À cette date justement, la section football de l'AS Casino doit changer de nom afin de respecter le règlement de la Fédération interdisant l'utilisation des marques dans les noms des clubs. Le club opte alors pourAmical Sporting Club, afin de conserver les initiales. Le club est alors réservé aux employés de Casino, le centre d'entraînement se trouvant sur le terrain du « Pont de l'âne », propriété du groupe[5].
En juillet 1927, l'AS Casino omnisports, de même que la section football qui évoluait sous le nomAmical Sporting Club, changent de nom enAssociation sportive stéphanoise (ASS), mais continuent de vivre sous le patronage de la Société des magasins du Casino[7].
En janvier 1931, laFédération française de football vote l'adoption du professionnalisme en France. Il devient nécessaire pour l'ASS, dont les dirigeants sont ambitieux, d'avoir son propre stade. Le fondateur du groupe Casino achète un vaste terrain qu'il cède au club. Une souscription auprès des « amis » du club permet de réunir la somme nécessaire à la construction d'une première enceinte, baptiséestade Geoffroy-Guichard[8]. Mais le club ne se porte pas candidat à lapremière édition du championnat en 1932-1933 car il n'est pas encore sportivement et administrativement prêt au passage au professionnalisme[d 1].
En 1933, l'Association sportive stéphanoise se porte candidat à l'inscription en championnat professionnel. Son modeste rang en championnat départemental lui fait essuyer un premier refus de la part de la fédération, qui lui préfère le Sporting Club de Saint-Étienne, club de division d'honneur de la Ligue du Lyonnais,32e de finaliste deCoupe de France en 1930 et 1931. Le Sporting ne peut toutefois pas présenter les garanties financières exigées et l'ASS est finalement promu au statut professionnel, en second choix[d 1]. Le, l'ASS devient l'« Association sportive de Saint-Étienne » et accède officiellement au professionnalisme[9],[d 1]. Son premier président est Pierre Guichard, fils de Geoffroy Guichard.
Le championnat professionnel de première division affichant complet, le club est inscrit dans le tout nouveauchampionnat inter-régional, initiateur de la deuxième division, divisé en deux poules Nord et Sud. Les dirigeants, issus du monde des industriels locaux, affichent les plus hautes ambitions pour ce qui reste un club patronal[10]. Le, l'ASSE dispute son premier match professionnel face àLa Bastidienne àBordeaux, qu'il remporte 3-2. Le premier match à Geoffroy-Guichard se joue le face auFAC Nice, pour une nouvelle victoire 3-2. Mais le FAC Nice déclarera en cours de saison forfait général ce qui provoquera l’annulation de tous leurs résultats. De fait, le premier match officiel reconnu à Geoffroy-Guichard est disputé le premier octobre contre Béziers pour une victoire 1-0. Cette saison-là, les Stéphanois disputent leurs premiersderbys face auFC Lyon. Malgré des structures limitées, l'équipe manque de peu la promotion[d 1]. Le premier club de supporteurs est créé officiellement cette saison-là[d 1].
En 1934, la D2 est fusionnée en une poule unique. Après une première année décevante, le président stéphanois Pierre Guichard développe une politique de vedettariat, recrutant de nombreux joueurs internationaux, français et surtout étrangers, qui vaudra à l'ASSE d'être moquée dans la presse comme l'« équipe des millionnaires »[d 1]. Ces joueurs réputés sont recrutés à grand frais dans l'objectif d'attirer le public au stade avec des victoires et ainsi générer des recettes[10]… Sous la direction de Pierre Mallet, venu de Dunkerque, elle manque la montée à la moyenne de buts. L'entraîneur anglaisThomas (Teddy) Duckworth est rappelé en et parvient à atteindre finalement l'objectif. La montée se joue lors de la dernière journée, au cours de laquelle les hommes doivent l'emporter à domicile face à Tourcoing. C'est chose faite sur le score de 7-3[d 1] grâce à un doublé de leur précédent entraîneur, qui a rechaussé les crampons après cette promotion en D1 manquée moins de deux années auparavant. Il fut appâté par un salaire extravagant pour l’époque et les deux buts, du pied gauche, de Pierre Mallet assura auxVerts la promotion en D1 derrière le club du Havre et devant le Stade Rennais UC, le SR Colmar et notamment Dunkerque, ancien club du sauveur Pierre Mallet. Cependant, les difficultés financières apparaissent et s’aggravent vite. Les caisses sont régulièrement renflouées par le groupe Casino et par des souscriptions publiques, dès 1938[10].
Les Stéphanois, rejoints par un certainJean Snella, découvrent lapremière division lors de lasaison 1938-1939, qu'ils terminent à une prometteuse4e place[d 1]. Pendant laSeconde Guerre mondiale, le club poursuit ses activités au sein des poules « Sud-Est-Lyonnais ». En 1941, le club perd la finale régionale de laCoupe de France (la « Coupe Charles Simon ») face auToulouse FC[f 1]. Le club s'affirme après-guerre comme une valeur sûre du football français, sous la direction sportive de l'AutrichienIgnace Tax, devenu entraîneur pendant le conflit. En 1943-1944, alors que le professionnalisme est réservé aux équipes fédérales créées par legouvernement de Vichy, l'équipe amateur de Tax atteint les8e de finale de laCoupe de France, un authentique exploit[f 1]. À laLibération, en1946, lesVerts terminent seconds du championnat à un point duLille OSC, et s'installent dès lors durablement dans la première moitié du classement[d 1].
Arrêt du gardien stéphanois Eugène Verbrugghe en1950 contre leTFC.
Cependant la situation financière du club reste mauvaise, et se détériore à tel point que l'ASSE paraît condamnée à disparaître en. Sauvé par un conseil municipal extraordinaire tenu le, qui accorde une aide exceptionnelle de10 millions de francs, le club repart mais doit opter pour une autre politique[10]. Pierre Guichard fait son retour à la présidence,Jean Snella, revenu au club en 1948 pour y mettre en place une structure de formation, est chargé de l'équipe première, tandis que Charles Paret est détaché deCasino pour devenir secrétaire général du club stéphanois. Ce dernier s’emploie dès lors à le structurer comme une entreprise sportive, de façon que la gestion au quotidien et la bonne tenue des finances ne soient plus problématiques[10]. Par ailleurs, l'ancien joueurPierre Garonnaire est chargé de repérer les jeunes prodiges à travers la France, ce qu'il fera avec un certain bonheur[10].
Les résultats de l'équipe s'améliorent. En 1951 et 1953, les Stéphanois atteignent les demi-finales de la Coupe de France, dont ils sont respectivement éliminés par l'US Valenciennes-Anzin, pourtant en D2, et le Lille OSC[f 1]. En 1955, le club enlève son premier trophée, laCoupe Charles Drago. Mais surtout, les jeunes du club, couvés par Snella, remportent en 1956 le championnat de France amateurs avec la réserve[d 2]. Dès la saison suivante, l'équipe première, renforcée par ces jeunes, remporte son premierchampionnat de France[11], et connaît un succès populaire croissant : plus de 31 000 spectateurs assistent à la réception duStade de Reims à Geoffroy-Guichard en février[d 2]. Après avoir été invités à ladernière édition de laCoupe Latine, les Verts découvrent laCoupe d’Europe des clubs champions en1957-1958, mais sont éliminés au premier tour par lesGlasgow Rangers, malgré une victoire à Saint-Étienne au retour (3-1, 1-2)[d 2].
En 1960, les hommes deRené Vernier, qui a pris la succession de Snella l'été précédent, atteignent pour la première fois la finale de laCoupe de France, perdue après prolongation face à l'AS Monaco à l'issue d'un match à rebondissements[f 1],[12].
En avril 1961, l'industrielRoger Rocher est débauché comme président à la demande de Guichard[d 2]. Il va s'attacher à poursuivre l’œuvre de professionnalisation de l'ASSE dans tous les domaines : sportif, financier, formation[10]… L'équipe connaît sur le terrain une saison paradoxale : alors qu'elle passe les tours enCoupe de France, ses résultats en championnat sont catastrophiques. En dépit du remplacement de l'entraineurHenri Guérin parFrançois Wicart, l'équipe est officiellement reléguée en deuxième division lorsqu'elle s'apprête à disputer une finale… boycottée par ses supporteurs. Les Stéphanois enlèvent le trophée auFC Nancy au bout d'un match crispant (1-0)[d 2]. Sous la direction deFrançois Wicart, défenseur promu entraîneur en début de saison, lesVerts passent enCoupe des coupes leur premier tour en compétition européenne et écrasent le championnat de D2. De plus, le club prépare l'avenir puisque les jeunes remportent laCoupe Gambardella[d 2].
Pour son retour dans l'élite en 1963, le club rappelle Jean Snella, qui mène ses hommes à un deuxièmetitre de champion à la surprise des observateurs[d 2]. Ces premiers trophées, conjuguée à la relégation conjointe des grands anciens (leStade de Reims, leRC Paris et l'OGC Nice), introduisent vingt années de domination sur le football français, qualifiée de« grande époque desVerts »[11]. Cependant, les années d'après-titre sont plus difficiles : lesVerts sont humiliés par les Suisses duFC La Chaux-de-Fonds au premier tour de laCoupe des clubs champions européens 1964-1965, et distancés par leFC Nantes deJosé Arribas en championnat. Il faut attendre 1967 pour voir les Stéphanois remporter de nouveau lechampionnat à l'issue d'un duel serré avec les Nantais[d 2].
Snella tire sa révérence et choisit comme remplaçantAlbert Batteux, le fameux entraîneur du grandStade de Reims[d 2]. La greffe prend exceptionnellement bien : l'AS Saint-Étienne remporte dès l'année suivante le premier doubléCoupe-championnat de son histoire[13], en dominant ses concurrents assez largement[d 3]. La star stéphanoiseRachid Mekhloufi achève sa carrière sur une finale dont il est le joueur déterminant[f 1]. Le club passe pour la première fois un premier tour deCoupe des clubs champions européens avant de s'incliner face auBenfica Lisbonne, futur finaliste.
Les hommes de Batteux conservent leur couronne la saison suivante, malgré la concurrence desGirondins de Bordeaux (déjà défaits en finale de Coupe l'année précédente), faisant de l'ASSE le premier club vainqueur de trois titres de champion de France d'affilée. En Coupe d'Europe, ils ne peuvent rien face au grandCeltic deJock Stein, malgré une victoire 2-0 à l'aller dans leForez[d 3]. En 1970, les Stéphanois remportent un triplé historiqueCoupe-championnat-Gambardella. Signes de la domination des Verts sur le football français, le dauphin en championnat, l'Olympique de Marseille, pointe à onze points en fin de saison, tandis que la finale de Coupe est remportée face à un FC Nantes ridiculisé par un cinglant 5-0[f 1]. La déception est cependant une nouvelle fois de mise en Coupe d'Europe : après une victoire prometteuse sur les Allemands duBayern Munich, leLegia de Varsovie prend le meilleur sur les Français[d 3].
Les Marseillais prennent leur revanche la saison suivante, à l'issue d'un duel serré marqué par l'affaireGeorges Carnus-Bernard Bosquier : le président Rocher décide d'écarter dans les dernières semaines ces deux joueurs majeurs, en fin de contrat et en contact avec l'OM[f 1],[14]. De nombreux joueurs majeurs quittent leForez en 1971, notamment pour Marseille[d 3], et c'est finalement sur une deuxième saison blanche que Batteux, lassé par les interventions du président Rocher, décide de démissionner[15].
Le capitaineRobert Herbin, tout juste retraité, prend place sur le banc en remplacement d’Albert Batteux. S'appuyant notamment sur les vainqueurs de la Gambardella en 1970 (Christian Lopez,Christian Sarramagna), il reconstruit une équipe redoutable[d 3]. En 1972, le stade est réaménagé[10]. Dominés en 1973 par leFC Nantes, les Verts prennent leur revanche l'année suivante en signant un nouveau doubléCoupe-championnat. Les Nantais, dauphins en championnat, sont battus en quart de finale de la Coupe, remportée face à l'AS Monaco. Les Stéphanois remportent le quatrième doubléCoupe-championnat de leur histoire, malgré la crise provoquée par la démission en décembre du président Rocher - ce dernier revient sur sa décision le mois suivant[d 4]. La finale de Coupe, disputée face auRC Lens dans un stade acquis à la cause desVerts, voitLarqué marquer un but exceptionnel[f 1], par une demi-volée de toute beauté, à vingt-cinq mètres des buts. Mieux encore, ils s'offrent leur premièreépopée européenne : ils éliminent les Portugais duSporting, l'Hajduk Split deTomislav Ivić à l'issue d'un match retour mémorable (1-4, 5-1ap) puis les Polonais deChorzów avant de s'incliner en demi-finale face auBayern Munich. LesVerts y gagnent une grande popularité à travers le pays[d 4].
En1975-1976, les Verts, qui bénéficient de l'explosion au premier plan deDominique Rocheteau, remportent le championnat de France pour une troisième année consécutive, et réalisent unparcours européen resté dans les mémoires : ils éliminent successivement leKB Copenhague, lesGlasgow Rangers, leDynamo Kiev du ballon d'orOleg Blokhine (lors d'un match devenu légendaire[17] qui se termine après prolongation) et enfin lePSV Eindhoven[d 4]. En finale, ils affrontent le le Bayern Munich, double tenant du titre, auHampden Park deGlasgow. Privés au coup d'envoi de Rocheteau blessé, lesVerts touchent deux fois les poteaux (devenus les fameux« poteaux carrés ») avant l'ouverture du score des Allemands, sur un coup franc deFranz Roth. Rentré en jeu à huit minutes de la fin,Dominique Rocheteau manque de peu de renverser à lui seul la situation, en vain[11]. À leur retour en France, ils sont reçus en grande pompe par le Président de la RépubliqueValéry Giscard d'Estaing et défilent à Paris sur lesChamps-Élysées[d 4],[18].
Les deux dernières années de la décennie 1970 voient le club perdre un peu de sa superbe. Au printemps 1977, le capitaineLarqué est écarté puis transféré à la suite d'un conflit avec l'entraîneur Herbin. Visiblement en fin de cycle, les Stéphanois réalisent une saison 1977-1978 sans relief[d 4]. Le rajeunissement de l'effectif permet auxVerts de connaître un mieux en 1978-1979. Le recrutement du jeuneMichel Platini et de l'international néerlandaisJohnny Rep replacent ensuite l'ASSE au sommet du football français : après une prometteuse3e place en 1980, le championnat est bien remporté l'année suivante grâce à un Platini qui arrive au sommet de son art[d 5],[f 1]. Les Stéphanois sont par contre privés d'un5e doublé Coupe-championnat par leSC Bastia en finale. L'équipe atteint également les quarts de finale de laCoupe UEFA en 1980 et 1981, mais s'incline lourdement àGeoffroy-Guichard face auBorussia M'Gladbach puisIpswich Town[11],[d 5]. La saison 1981-1982, la dernière de Platini en France avant son départ à laJuventus, est celle des occasions manquées puisque lesVerts finissent seconds du championnat (à un petit point de Monaco) et perdent laCoupe de France aux tirs au but face auParis Saint-Germain, après l'égalisation au bout de la prolongation de l'ancien « Ange vert »Rocheteau, parti à Paris[f 1].
Les affaires financières, et notamment la fameuse« caisse noire » du présidentRoger Rocher dévoilée en 1982[19], marquent brutalement la fin du règne vert. Roger Rocher doit démissionner le. L'inflexibleRobert Herbin est licencié en par le nouveau président Paul Bressy, qui est lui-même mis en minorité dès le mois de mai. Le jeune André Laurent le remplace et nomme l'ancien internationalJean Djorkaeff. La réduction nécessaire de la masse salariale entraîne le départ de nombreux joueurs majeurs. Un an plus tard, en, le club est relégué en deuxième division après un barrage perdu à Geoffroy-Guichard face à l'ambitieuxRacing Paris deJean-Luc Lagardère[d 5].
Le club repart à l'étage inférieur avec un effectif rajeuni, dirigé parHenryk Kasperczak, mais avec un public toujours fidèle et dans un stade rénové à l'occasion de l'Euro 1984. Revenus d'un début de saison catastrophique, lesVerts accrochent le droit de disputer un match de barrage mais s'y inclinent face auStade rennais[d 5]. Confirmant en Coupe de France leurs bonnes dispositions, ils ne sont éliminés qu'en quart de finale par leLille OSC. L'année suivante est la bonne, « Sainté » retrouve la D1 en dominant largement le groupe A duchampionnat de France de Division 2[d 6]. Lors du « match des champions », la finale de la Division 2, lesVerts s'inclinent de nouveau face au Racing, après prolongation (3-2, 1-1ap)[20].
Le retour dans l'élite est difficile mais s'achève sur un premier maintien, à la suite duquel la famille Guichard impose le retour de Herbin. Le groupe est renforcé et le club retrouve le haut du tableau en 1987-1988 avec une prometteuse quatrième place… Avant de retomber dans le ventre mou du classement les années suivantes[d 6]. Après une demi-finale de Coupe perdue à domicile face auMontpellier HSC d'Éric Cantona en 1990[f 1], Herbin quitte définitivement le banc, qui est confié àChristian Sarramagna, son ancien joueur et adjoint. Malgré un effectif intéressant sur le papier et l'éclosion de jeunes, le club n'atteint pas son objectif de retrouver l'Europe.Jacques Santini, autre glorieux ancien, est nommé entraîneur en 1992[d 6]. La saison suivante, l'Olympique de Marseille, futur champion de France et d'Europe tombe en quart de finale de Coupe à Geoffroy-Guichard, mais le FC Nantes a raison desVerts en demies[f 1].
Alors que le président Laurent est en pourparlers avec l'homme d'affaires libanais Charlie Chaker, la famille Guichard décide de reprendre en main le club (toujours constitué à l'époque enassociation loi de 1901) via Yves Guichard, petit-fils de Geoffroy[21].Jean-Michel Larqué, emblématique capitaine de 1976, est nommé manager général. Malgré un recrutement ambitieux, les résultats sont décevants. Les relations au sein de la direction sont difficiles[21]. Au printemps 1994, il est fait état d'un déficit de37 millions de francs[d 6]. Yves Guichard démissionne, remplacé par Michel Vernassa, un sponsor du club. Ce dernier licencie Santini et Larqué démissionne[21]. La priorité va aux économies : le responsable du centre de formationÉlie Baup est nommé entraîneur, tandis que les meilleurs joueurs sont vendus. Les résultats s'en ressentent :18e en 1995, le club est repêché administrativement « grâce » à l'interdiction de montée imposée à l'Olympique de Marseille à la suite de l'affaire VA-OM, mais il finit par redescendre en D2 en 1996 à la suite d'une piteuse19e place[d 6].
Ainsi, à la veille des années 2000, beaucoup de choses sont à reconstruire pour le club stéphanois qui a frôlé la relégation en National lors de ces deux dernières saisons. Seule lueur d'espoir : la victoire enCoupe Gambardella des jeunes Stéphanois[d 6].
L'intersaison 1998 est mouvementée : Herbin et Repellini partent, remplacés par l'expérimentéRobert Nouzaret etGérard Soler comme président délégué[d 6]. L'effectif est largement renouvelé. Enfin, lestade Geoffroy-Guichard, rénové, profite à plein de l'« effetCoupe du monde 1998 ». Les Stéphanois réalisent une saison exemplaire, remportant le titre dechampion de France de D2 et ainsi leur retour dans l'élite[d 7].
L'espoir d'un retour au premier plan est réel, incarné par les exploits des attaquants brésiliensAloísio etAlex, qui hissent lesVerts à une sixième place en2000. Mais lasaison suivante tourne au désastre, notamment à cause de l'affaire des faux passeports impliquant les deux stars stéphanoises et leurs dirigeants[22]. Les rebondissements judiciaires sont nombreux tout au long de la saison, le club se voyant menacé de nombreux points de pénalité. Quatre entraîneurs, dont le GalloisJohn Toshack, se succèdent en vain : « Sainté » termine17e et redescend enD2.
Malgré l'élargissement de l'élite de dix-huit à vingt clubs, l'ASSE met trois saisons à gagner son billet. Les premiers mois difficiles sont fatals àAlain Michel, arrivé à l'intersaison. Le bouillantFrédéric Antonetti parvient à rétablir la situation, malgré l'interdiction de recrutement imposée par laDNCG. En2004, après deux saisons passées dans le « ventre mou » de laLigue 2, lesVerts sont de nouveau champions et retrouvent laLigue 1. Ils atteignent également les demi-finales de laCoupe de la Ligue mais s'inclinent àGeoffroy-Guichard face auFC Sochaux après les prolongations.
Bernard Caïazzo, qui a renfloué le club en 2003, le rachète finalement entièrement à l'été 2004 avec l'aide deRoland Romeyer, sponsor du club. Le départ du recruteur Christian Villanova provoque celui d'Antonetti[23]. Avec le revenantÉlie Baup sur le banc et le jeune Vincent Tong Cuong comme directeur, lesVerts connaissent un début de saison difficile, provoquant la colère des supporteurs. Ils se reprennent finalement et terminent à une inattendue sixième place, atteignant de nouveau les demi-finales de la Coupe de la Ligue (éliminés par Strasbourg). Après une première partie de saison 2005-2006 excellente, l'équipe récolte étonnamment des résultats moyens et terminera13e. Quant à Baup, en fin de contrat, il quitte le Forez au terme de la saison[24].
Sa succession ne se fait pas sans heurt entre les deux actionnaires. Finalement Romeyer impose son choix en la personne d'Ivan Hašek et en profite pour devenir officiellement coprésident. L'entraîneur tchèque apporte une rigueur nouvelle à l'équipe, sans qu'elle puisse cependant se mêler à la lutte pour la qualification européenne (11e place). Roussey, l'adjoint, dont Hašek mettra publiquement en cause la fidélité[25] lui succède et mène l'équipe à la cinquième place en 2008.
Renaissance avec Galtier et continuité avec Gasset (2009-2019)
Avec un groupe en progression alliant l'expérience, avec des joueurs tels queStéphane Ruffier,Loïc Perrin,Brandão mais aussi la jeunesse commePierre-Emerick Aubameyang,Kurt Zouma ou encoreJosuha Guilavogui, les hommes deChristophe Galtier[29] réalisent une saison 2012/2013 complète. Non seulement lesVerts termineront cinquième du championnat avec un total de63 points mais aussi, ils se qualifieront pour la finale de laCoupe de la Ligue. Le, cette finale que lepeuple vert attendait depuis trop longtemps est remportée par l'ASSE face auStade rennais sur le score de (1-0), grâce à un but de l'inévitableBrandão[30]. Cette victoire est synonyme d'un premier titre national (hors les championnats de Ligue 2) depuis 1981, soit32 ans ! Grâce à ce titre, lesVerts s'assurent une qualification enLigue Europa 2013-2014.
L'année 2013-2014 fut une bonne année et voit l'équipe finir à la quatrième place du championnat de France, à seulement deux points de Lille. En revanche, l'ASSE n'a pas brillé en Ligue Europa en se faisant éliminer aux barrages par le modeste club danois d'Esbjerg fB. Avec cette quatrième place, lesVerts décrochent à nouveau leur ticket en Ligue Europa pour la saison 2014-2015.
La rencontre entre le Dnipro et Saint-Étienne le 11 décembre2014.
Le match de barrage de laLigue Europa 2014-2015 opposera lesVerts au septième duchampionnat turc de football 2013-2014, l'équipe deKarabükspor. Après un match difficile et engagé enAnatolie perdu 1-0 contre une équipe turque accrocheuse, lesVerts vont très vite ouvrir le score au match retour (17e minute) dans unstade Geoffroy-Guichard bouillant grâce à une reprise de volée de leur recrue estivaleKévin Monnet-Paquet, mettant ainsi les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux matchs. Malgré ce début de match retour parfait, les Stéphanois n'arriveront pas à retrouver le chemin des filets du portier deKarabükspor durant le temps réglementaire, ni durant les prolongations. Les deux équipes vont alors devoir se départager aux tirs au but. Pleines de réussite, elles sont alors à 3-3 dans cet exercice lorsque le milieu de terrain stéphanoisJérémy Clément voit sa frappe arrêtée parBoy Waterman. Dans la fouléeStéphane Ruffier arrête deux tirs au but tandis queMax-Alain Gradel, aidé de la barre transversale transforme avec succès le sien. LesVerts se qualifient ainsi pour la phase de poules de laLigue Europa 2014-2015. Dans les phases de poules de cette compétition, les Ligériens affrontentQarabağ, l'Inter Milan et leDnipro Dnipropetrovsk. Les Stéphanois commencent avec trois matchs nuls vierges puis ouvrent leur compteur contre l'Inter Milan. Saint-Étienne compte cinq matchs nuls avant un déplacement décisif en Ukraine où ils s'inclinent face au futur finaliste de la compétition (1-0)[31]. L'ASSE termine ainsi dernière de sa poule avec cinq points, mettant fin à une campagne européenne décevante.
En championnat de France, le, les Stéphanois remportent le derby face à l'Olympique lyonnais (3-0, buts deBayal Sall,Ricky van Wolfswinkel etRenaud Cohade), une première depuis20 ans àGeoffroy-Guichard. Jean-Michel Aulas reconnaîtra ce soir-là qu'il aurait aimé avoir un public aussi merveilleux et sous-entend que Lyon ne sera jamais à la hauteur de Saint-Étienne. La saison deLigue 1 2014-2015 s'achève sur un total de69 points, et offre auxVerts la cinquième place du classement, synonyme de troisième tour préliminaire pour la Ligue Europa. Il s'agit de la troisième campagne européenne consécutive du club. Ce n'était plus arrivé depuis 1982 et la « grande époque desVerts ». Le parcours du club dans les coupes nationales est également notable : 1/2 finale deCoupe de France de football 2014-2015 et 1/4 de finale deCoupe de la Ligue (éliminé par le Paris Saint-Germain Football Club, futur vainqueur des deux compétitions).
Après un début de saison 2017-2018 compliqué et notamment un derby contre Lyon perdu 0-5 à Geoffroy Guichard le (record égalé de plus lourde défaite à domicile de l'histoire du club) dans une ambiance délétère, l’entraîneurÓscar García Junyent quitte le club le. Il est remplacé parJulien Sablé. Au soir de la dix-neuvième journée (après que Sablé n'ait remporté aucun de ses six matches sur le banc stéphanois),Jean-Louis Gasset devient officiellement l'entraîneur de l'ASSE. Aidé par des choix judicieux lors du mercato hivernal et la nomination de Frédéric Paquet au poste de directeur général permettant ainsi le retrait des deux présidents, le club se rattrape et enchaîne les bons résultats sur la deuxième partie de saison. L'ASSE termine à la7e place à l'issue de lasaison 2017-2018.
Les joueurs avant AS Saint-Étienne -RC Lens en octobre2020.
Le,Jean-Louis Gasset quitte le poste d'entraîneur et, deux semaines plus tard,Ghislain Printant le remplace à la tête de la formation stéphanoise. Frédéric Paquet, directeur général etDominique Rocheteau, directeur sportif quittent eux aussi le club à l'issue de cette saison. Malheureusement, après un début de saison catastrophique (seulement 2 victoires en8 matchs deLigue 1), Printant se voit démis de ses fonctions. Il est remplacé parClaude Puel, nommé manager général du club. Ce dernier débute parfaitement avec une victoire 1-0 dans lederby contre l'Olympique lyonnais grâce à un but deRobert Berić dans les dernières minutes du match, seulement deux jours après son arrivée.Xavier Thuilot est, lui, nommé directeur général du club[32].
Le, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, respectivement président du directoire et président du conseil de surveillance, annoncent dans une lettre publique qu'ils mettent le club en vente en expliquant avoir « confié à une banque d'affaires réputée la mission de sélectionner le meilleur investisseur »[33]. Ils motivent cette décision par la volonté « d'assurer la continuité et le développement de notre club »[34].
Durant le début de saison 2021-2022, l'équipe subit un bilan sportif catastrophique avec comme point d'orgue douze journées consécutives sans victoires enLigue 1 Uber Eats. Le 5 décembre 2021, après la défaite du club contre leStade Rennais F.C. sur le score de 0-5,Claude Puel est mis à pied par les dirigeants stéphanois[35]. Il est remplacé parJulien Sablé (par intérim), l'entraineur adjoint. Le 14 décembre 2021, le club annonce la nomination effective dePascal Dupraz au poste d'entraîneur[36]. En finissant18e lors de cet exercice 2021-2022 deLigue 1 Uber Eats, l'équipe affronte l'AJ Auxerre en barrages d'accession en Ligue 1, et échoue aux tirs au but le 29 mai 2022 (4-5) àGeoffroy-Guichard. L'AS Saint-Étienne est alors reléguée enLigue 2 BKT.
Le départ dePascal Dupraz est officialisé le. Le 3 juin,Laurent Batlles, ancien joueur du club, est nommé entraîneur desVerts, pour une durée de trois saisons (dont une additionnelle en cas de promotion enLigue 1).Roland Romeyer etBernard Caïazzo vont aussi entrer ennégociations exclusives avecDavid Blitzer pour un potentiel rachat de l'ASSE ; cette vente n'aboutira pas finalement. Dans le même temps et après les incidents à la fin du match de barrage face à l'AJ Auxerre, la commission de discipline de la LFP a décidé d'infliger6 points de pénalité, dont 3 avec sursis, et6 matchs àhuis clos, dont 2 avec sursis, au club stéphanois[37]. LesVerts partiront donc avec -3 points pour lasaison 2022-2023.
Mais le retour en Ligue 2 se passe mal avec une défaite 2-1 àDijon. Après quatre journées, L'AS Saint-Étienne est à -1 au classement avec un bilan de 2 nuls et 2 défaites avec notamment une démonstration 6-0 duHavre Athletic Club sur les terres foreziennes. C'est finalement au bout de la sixième journée, après un nul contre leValenciennes Football Club et cinq matches consécutifs sans avoir marqué le premier but du match, que les Stéphanois remportent leur premier match du championnat 5-0, notamment grâce à une passe décisive et un quadruplé deJean-Philippe Krasso contre Bastia[38]. Pour ce qui devait être le match de la confirmation, lesVerts sont tenus en échecs par une valeureuse équipe dePau (2-2)[39]. Au terme de la15e journée, et avant la trêve internationale, les joueurs deBattles pointent à la dernière place de Ligue 2. À la suite d'une victoire face auDijon FCO[40], l'équipe quitte la zone de relégation (23e journée).
Laurent Battles est ainsi remplacé parOlivier Dall'Oglio le 12 décembre 2023[54],[55]. Le premier match sous sa direction, quelques jours plus tard contre lesGirondins de Bordeaux, à l'extérieur, se solde par un match nul (0-0). LesVerts renouent avec le succès lors de la journée suivante, contre leSC Bastia à domicile (3-2). À la trêve hivernale, l'équipe occupe la7e place du classement[56]. Pendant le mercato d'hiver, les Ligériens se renforcent avec les arrivées d'Irvin Cardona et deNathanaël Mbuku en prêt.
Les Stéphanois entament une série positive avec la large victoire contre l'ESTAC Troyes àGeoffroy-Guichard (5-0)[57]. Ainsi, de février à avril 2024, ils restent invaincus pendant huit rencontres consécutives, dont sept victoires (notamment contre les deux premiers du classement, l'AJ Auxerre et l'Angers SCO[58]), ce qui les emmène sur le podium. À la fin de ce mois, le club du Forez arrive à se hisser à la2e place.
Le 13 mai 2024, peu avant la fin de lasaison 2023-2024, le club annonce officiellement que ses deux actionnaires et le groupecanadien Kilmer Sports Ventures deLarry Tanenbaum sont entrés en négociations exclusives, en vue de la vente de l'intégralité des actions d'ASSE Groupe[59],[60]. Le 3 juin, au lendemain du barrage retour contre leFC Metz et de la remontée en Ligue 1, la reprise de l'AS Saint-Étienne par KSV est officialisée ;Ivan Gazidis, dirigeantsud-africain passé par laMajor League Soccer,Arsenal FC et l'AC Milan, prend alors la tête du club[61],[3].
LesVerts connaissent cependant un retour compliqué dans l'élite avec seulement quatre victoires pour un nul et dix défaites avant la trêve hivernale. L'équipe n'arrive surtout pas à s'imposer à l'extérieur où elle connaît uniquement des défaites et des matchs nuls. Elle subit notamment de lourdes défaites sur les pelouses duStade brestois (4-0), de l'OGC Nice (8-0) et duStade rennais (5-0). En décembre, après une nouvelle défaite face auToulouse FC (2-1),Olivier Dall'Oglio est remplacé par l'entraîneurnorvégienEirik Horneland[62],[63],[64].
Horneland fait ses débuts sur le banc ligérien le, à domicile austade Geoffroy-Guichard, face auStade de Reims, et connaît sa première victoire par la même occasion (3-1). Les Stéphanois n'arrivent cependant pas à renouer avec le succès par la suite, avec neuf matchs sans victoire (quatre nuls et cinq défaites), dont un revers important face à l'Olympique de Marseille (5-1). Le match contre leMontpellier HSC arrête rétroactivement cette série en mars : les Stéphanois mènent en effet au score austade de la Mosson (2-0) avant que la rencontre ne soit interrompue[65] ; la victoire est finalement donnée à ces derniers début avril, par décision de la commission de discipline de laLigue de football professionnel[66]. Les Verts n'enregistrent que deux victoires par la suite, dans lederby face à l'Olympique lyonnais à domicile (2-1) et sur le terrain duStade de Reims (0-2), contre cinq autres défaites (dont un lourd revers face auParis Saint-Germain, 1-6) et un match nul, les faisant terminer à la17e place et donc redescendre enLigue 2 à l'issue de la saison[67].
Malgré cette relégation, le club enregistre un nouveau record d'abonnements en seconde division, avec plus de 20 000 abonnés avant le début du championnat[68],[69].
Les Stéphanois débutent ensuite lasaison 2025-2026 en étant invaincus pendant sept matchs consécutifs, avec notamment une victoire majeure à domicile contre leRodez AF (4-0), leur permettant alors de prendre la tête du championnat de deuxième division.
Meilleure performance : Quart de finale en1980 et1981
Outre ces titres officiels, le club remporte des tournois amicaux ou saisonniers comme le Tournoi international d'Évian en1956,1957 et1958[72], le Tournoi de la communauté urbaine de Lille en1979[73] et le Tournoi de Toulouse en1980[74]. Il participe également à trois reprises à laCoupe Mohammed V qu'il ne remporte cependant jamais.
Le club a également remporté le groupe 3 de laCoupe Intertoto 1972, une édition sans vainqueur officiel, avec 4 victoires et2 matchs nuls pour12 buts inscrits et 2 encaissés sur les six matchs disputés.
En1975, le club obtient le Prix Emmanuel Rodocanachi de l'Académie des sports, destiné à récompenser la meilleure performance réalisée par une équipe sportive française dans l'année[75].
L'Association sportive de Saint-Étienne a accumuléquelques records en France durant toute son histoire. Avec dix titres de champion de France, c’est le deuxième club le plus titré en France, derrière le Paris Saint-Germain qui a onze titres depuis la saison 2022-2023[78]. Le club ligérien compte également le plus grand nombre de doublés Coupe-Championnat en France (4 doublés en 1968, 1970, 1974 et 1975)[79], le plus grand nombre de victoires à domicile sur une saison (19 victoires en19 matchs en1974-1975), le plus grand nombre de points sur une saison en Division 1 (56 en 1969-70, victoire à deux points), le plus grand nombre de victoires sur une saison (25 en 1969-70, championnat à 18 clubs), le plus grand nombre de victoires à l'extérieur sur une saison (12 en 1969-70, championnat à 18 clubs)[note 4], le plus grand nombre de buts à l'extérieur sur une saison (41 en 1969-70, championnat à 18 clubs), et enfin le plus petit nombre de buts encaissés à domicile sur une saison (4 en 2007-08).
Fils du président-fondateur dugroupe CasinoGeoffroy Guichard,Pierre Guichard est président de l'ASSE sur trois périodes entre 1927 et 1961. Il a21 ans quand il prend la tête de l’Association sportive stéphanoise en1927, issue de l’ancienne « Amicale des employés de Casino ». Ambitieux, il dote en 1931 le club d'un stade grâce au financement de son père, dont le nom est donné à l'enceinte. Deux ans plus tard, il obtient l'inscription de son club endeuxième division nationale : le club, rebaptisé « Association sportive de Saint-Étienne », devient professionnel. La politique sportive du président consiste alors à recruter à grand frais des joueurs internationaux, notamment étrangers, afin de gagner rapidement des matchs et établir ainsi la popularité de club[10]. LesVerts manquent cependant à plusieurs reprises la montée dans l'élite et seront moqués par les observateurs comme l'« équipe des millionnaires »[d 1]. Finalement l'objectif est atteint en 1938, à la veille de laSeconde Guerre mondiale. Guichard quitte finalement la présidence en1943, alors que les clubs professionnels sont mis en sommeil par lerégime de Vichy au profit d'équipes fédérales.
Guichard retrouve son poste en1950, alors que le club doit faire face à une grave crise financière. Il mène le renflouement du club et lance une nouvelle politique sportive et administrative, incarnée par l'entraîneurJean Snella et le secrétaire Charles Paret[86], tous deux nommés à son arrivée. La gestion du club devient plus rigoureuse, tandis que l'accent est mis sur la détection et la formation de jeunes footballeurs[10]. Il cède alors son poste à Pierre Faurand en 1952, qui préside avec un certain succès le club jusqu'en 1959. Il est notamment le premier président stéphanois à remporter un titre national d'importance, laCoupe Charles Drago en 1955 puis surtout lechampionnat de France en 1957. Mais miné par la chute des résultats et le départ de Snella en 1959, Faurand tombe malade. Guichard doit reprendre la tête du club, le temps de trouver un successeur qui lui convienne[87].
Le successeur de Guichard est finalementRoger Rocher, ancienmineur élu « meilleur dirigeant sportif de France » en 1957 alors qu'il était à la tête de l'Association sportive des petites mines[88]. Sous son pouvoir, le club décroche neuf titres de champion (de1964 à1981), six Coupes de France (de1962 à1977) et atteint la fameuse finale deCoupe des clubs champions européens en1976. Nommé président le, il poursuit la professionnalisation de l'ASSE dans tous les domaines : sportif, financier, formation… Les neuf membres du comité de direction se répartissent les responsabilités de trois commissions (sportive, financière, amateur), le conseil d'administration devenant l'organe de contrôle. L'organigramme s'étoffe, toutes les tâches étant professionnalisées et encadrées[10],[89]. Dans les années 1970, le club cherche à développer de nouvelles sources de recettes extra-sportives, indépendantes des résultats trop aléatoires de l'équipe, pour entretenir ce qui est devenu une entreprise de spectacle, via les contrats publicitaires notamment. En 1976, uneSARL est créée spécifiquement pour développer l'exploitation commerciale de l'image de marque du club : ASSE Promotion. Elle prend en charge la gestion des contrats publicitaires, des buvettes, de la boutique, des éditions, et développe lemerchandising, un concept novateur enFrance. Les maillots stéphanois inondent le pays[10]. Soucieux de maintenir son avance commerciale, Rocher signe en des accords avec l'International Management Group deMark McCormack, auquel est délégué l'exploitation des marchés commerciaux, le développement de la clientèle et lesponsoring. Ces accords, dénoncés par les opposants au président Rocher, conduisent à la révélation de l'« affaire de laCaisse noire », qui provoque la démission de Rocher le[10]. Il est condamné en 1991 à36 mois de prison dont32 mois avec sursis et 800 000 francs d'amende, avant d'êtregracié par le présidentFrançois Mitterrand[88].
La présidence d'André Laurent, de 1983 à 1993, parvient à réinstaller le club parmi l'élite dès 1986 mais au prix fort : le club enregistre des déficits considérables pour des résultats relativement décevants. Le retour de Casino à la tête du club après la présidence d'André Laurent est un échec, qui rappelle la politique du club des années 1930 : recrues à grand frais et politique sportive à court terme. La ville deSaint-Étienne, aidée cette fois par leConseil général de la Loire, doit renflouer le club en 1996 pour éviter sa disparition[10].
La ville souhaitant se désengager, Alain Bompard reprend le club et le transforme enSAOS, dont l'association reste actionnaire. Le club devient une société commerciale composée uniquement de capitaux privés, et ne bénéficie plus de subventions, réservées à l'association. Son successeur Henri Grange le passe enSASP, forme plus libérale, mieux à même d'attirer de nouveaux investisseurs[10].
En2004,Bernard Caïazzo rejoint l'AS Saint-Étienne. Après le départ de Thomas Schmider à l'été 2004, il est nommé président après avoir acheté l'intégralité des parts du club. En2006, il est rejoint parRoland Romeyer, formant à eux deux une coprésidence. Le, dans le cadre d'une refonte de l'organigramme du club,Bernard Caïazzo devient président du conseil de surveillance nouvellement créé etRoland Romeyer président du nouveau directoire dont les fonctions sont opérationnelles[90].
En, le groupecanadien Kilmer Sports Ventures, appartenant àLarry Tanenbaum, fait l'acquisition du club auprès de Romeyer et Caïazzo.Ivan Gazidis, à la tête de la section sportive du groupe, devient alors président de l'ASSE[61],[3].
Nommé entraîneur en1950, Jean Snella est jusqu'alors chargé de sa formation après en avoir été un joueur à la fin desannées 1930. Il apporte aux entraînements de l'équipe stéphanoise de la rigueur et du sérieux. C'est un homme de terrain, parfois dur. Il est soucieux de l'hygiène de vie de ses joueurs, à travers la diététique, le repos et la récupération, et de leur encadrement matériel : leur seul souci doit être de bien jouer, l'intendance du club n'étant pas de leur fait[10]. À son palmarès d’entraîneur, il compte quatre titres dechampion de France en treize années sur le banc de l'ASSE de 1950 à 1959, puis de 1963 à 1967.
En1967, Snella choisit son remplaçant en la personne d'Albert Batteux, l'emblématique entraîneur du grandStade de Reims. Batteux fructifie l'héritage de son prédécesseur : il tire parti d'une génération de joueurs talentueux en leur faisant appliquer le jeu de passes, court et offensif, qui lui est cher. Batteux use d'une approche psychologique. Considéré comme un intellectuel du football, il est un excellent orateur dont les conférences d'avant-match aux joueurs sont réputées. Il cherche à connaître au mieux ses hommes pour en tirer le maximum[10]. Pour ses trois premières saisons, il remporte trois fois lechampionnat et deux fois la Coupe de France. Mais après deux saisons blanches, pendant lesquelles il supporte de moins en moins l'envahissant président Rocher, il décide de démissionner[15].
Robert Herbin, tout juste retraité de sa carrière de joueur à Saint-Étienne, prend la relève de Batteux. Son approche se veut plus scientifique. Le travail physique est plus important qu'avec ses prédécesseurs, Herbin considérant qu'une excellente condition athlétique est indispensable pour supporter l'intensité des matchs de Coupe d'Europe et tenir le même rythme sur toute la durée d'un match. Sa conception héritée dufootball total de l'Ajax d'Amsterdam demande une intelligence tactique de jeu et un engagement de ses joueurs. L'encadrement du groupe professionnel est complété par des médecins et kinésithérapeutes. Très entourés au quotidien, les joueurs sont au contraire laissés autonomes lors des matchs, Herbin parlant peu dans le vestiaire[10]. Il connaît à son tour le succès avec quatre titres dechampion de France et troisCoupes de France, ainsi que plusieurs épopées européennes qui rendront lesVerts si populaires en France. Après plus de dix saisons sur le banc il est licencié quelques mois après la révélation de l'affaire de la caisse noire et le départ forcé du président Rocher. Il est rappelé de 1987 à 1990, puis en 1997-1998 comme directeur sportif, sans connaître le même succès[d 6].
Baup, en haut, entraîneur de l'ASSE, etSantini, en bas, entraîneur de l'AJ Auxerre et ancien « Vert », en2006.
En1998,Robert Nouzaret est engagé pour faire remonter l'AS Saint-Étienne en Division 1 après deux saisons catastrophiques. Il réussit à terminer champion de Division 2 dès sa première saison, puis à décrocher une place européenne via laCoupe Intertoto. Mais après un début de saison difficile, il est renvoyé par la direction. En2001, l'entraîneur corseFrédéric Antonetti succède àAlain Michel limogé, l'ASSE étant alors relégable. Il sauve le club de la relégation lors de sa première saison et réussit à faire remonter le club en Ligue 1, terminant champion en 2004. À la suite de différents conflits entre lui et la direction, et notamment le refus de prolonger le contrat de Christian Villanova, le directeur sportif arrivé avec lui, il décide de ne pas prolonger son contrat dans le Forez[95].
Le président Caïazzo rappelle à l'été2004Élie Baup, qui avait découvert le métier à Saint-Étienne entre 1994 et 1996. Ce dernier parvient non seulement à maintenir le club en Ligue 1 mais le qualifier pour laCoupe Intertoto. Il quitte pourtant le club après sa deuxième saison pourToulouse. Lui succèdent le TchèqueIvan Hašek (2006-2007), puis l'adjoint de ce dernierLaurent Roussey, qui est limogé le après un piètre début de saison (il obtiendra plus d'un million d'euros d'indemnité pour licenciement abusif)[96].Alain Perrin, fraichement vainqueur du premier doublé Coupe-championnat de l'histoire durival lyonnais, le remplace, accompagné de son adjointChristophe Galtier. Perrin est écarté à peine plus d'un an plus tard contre un chèque estimé à près de deux millions d'euros[97], et remplacé le par Galtier[98]. Ce dernier parvient à assurer le maintien en Ligue 1 et voit son contrat prolongé. Il reconstruit progressivement l'équipe les saisons suivantes et ramène progressivement le club au premier plan. En 2013, il remporte le premier trophée du club depuis 1981 : laCoupe de la Ligue. Enoctobre 2019, à la suite des mauvais résultats deGhislain Printant,Claude Puel est nommé manager général et entraîneur du club.
Le tableau suivant liste les entraîneurs de l'équipe première du club stéphanois depuis 1933.
Ćurković, inamovible gardien de 1972 à 1980, est réputé pour sa volonté de fer et sa capacité de travail[103]. Le charismatique Piazza (au point que l'artisteBernard Sauvat lui dédie une chanson), doté d'un puissance hors-norme et d'une capacité à se projeter vers l'avant, forme avec Lopez, libéro rigoureux, sûr et rapide, une défense particulièrement efficace[104]. Le milieu de terrain est dominé par Bathenay, infatigable et brillant milieu défensif[105], et Larqué, plaque tournante de l'équipe grâce à son aisance technique et au respect et à la confiance qu'il inspire à ses partenaires[106]. En attaque, les frères Revelli forment un duo de canonniers : Hervé, le plus vieux, est un avant-centre complet, meilleur buteur du championnat en 1967 et 1970 et élu meilleur joueur français du championnat en 1969, Patrick lui fait parler sa vitesse et son explosivité, que ce soit à droite, à gauche voire parfois au centre[107]. Enfin, les ailiers sont à gaucheChristian Sarramagna et surtout à droiteDominique Rocheteau qui atteindra lors de l'épopée européenne de 1976 un statut de véritable idole auprès de la jeunesse française. Son dribble exceptionnel et ses buts importants seront responsable de ce qu'on appellera alors la « Rocheteaumania » (la chanson de MontyLe Petit Rocheteau que le joueur lui-même tentera de faire interdire en sera une expression) et qui lui vaudra le surnom de « l'Ange vert ».
Avant cet âge d'or, d'autres joueurs ont marqué l'histoire du club. LesVerts d'avant-guerre, même en D2, comptent déjà quelques stars : les internationaux françaisRené Llense (gardien de but),Max Charbit etRoger Rolhion, mais surtout de nombreux joueurs étrangers composant l'« équipe des millionnaires », parmi lesquelsIgnace Tax ouYvan Beck[d 1]. Après-guerre, les internationaux françaisGuy Huguet etAntoine Cuissard sont des joueurs majeurs du club stéphanois.
Le premier titre de champion en 1957 est l’œuvre d'une équipe de fidèles : le milieu de terrainRené Domingo, emblématique capitaine stéphanois[108] qui reste aujourd'hui le joueur ayant disputé le plus de rencontres sous le maillot vert (537, de 1949 à 1964)[11] et ;Rachid Mekhloufi, considéré comme le premier grand inter du club stéphanois, marquant137 buts sous le maillot vert entre 1954 et 1968 ; mais aussi l'international hollandaisKees Rijvers, le CamerounaisEugène N'Jo Léa, les frèresRichard etMichel Tylinski,René Ferrier,Yvon Goujon et le gardien de butClaude Abbes[d 2].
En1979, le club s'offre deux stars :Michel Platini, meneur de jeu international français et futur tripleBallon d'or avec laJuventus, qui se montrera décisif dans la quête de son seul titre dechampion de France en 1981, et l'international hollandaisJohnny Rep qui réalisera quatre saisons pleines[11],[d 5]. Illustration du niveau de ses performances, Platini est classé respectivement5e,3e puis4e au classementBallon d'or du meilleur footballeur européen en 1979[109], 1980[110] et 1981[111], malgré la modestie du palmarès stéphanois ces années-là.
En 1984, malgré la descente en D2, l'international camerounaisRoger Milla arrive à Geoffroy-Guichard[d 5]. L'international tchécoslovaqueLubomir Moravcik est le meneur de jeu de l'ASSE de 1990 à 1996[11]. Il est accompagné desJean-Pierre Cyprien, élu meilleur footballeur de D1 parFrance Football,Sylvain Kastendeuch,Jean-Claude Pagal[d 6]. En 1993, Yves Guichard obtient le transfert deLaurent Blanc, dit « le Président ». En deux saisons, il marque18 buts en 70 rencontres mais ne remporte aucun titre avec le club[11].
Cinquante-sept footballeurs ont été sélectionnés enéquipe de France de football au cours de leur passage à l'AS Saint-Étienne, entre 1933 et 2015. Le premier d'entre eux est l'attaquantYvan Beck, ancien international yougoslave naturalisé français, tandis que celui comptant le plus de sélections est le milieu de terrainGeorges Bereta avec 41 capes entre 1967 et 1974, suivi de près par le défenseurGérard Janvion (40 capes entre 1975 et 1982)[113].
Le premier tableau liste l'effectif professionnel de l'AS Saint-Étienne pour la saison2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel de l'AS Saint-Étienne pour la saison 2025-2026[114]
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale. Note : Le numéro 24 a été retiré par le club. En effet, le 24 représente le numéro que portaitLoïc Perrin, joueur et capitaine emblématique du club, apparu à 470 reprises sous le maillot vert entre 2003 et 2020.
La couleurverte de la chaîne d'épiceriesCasino, à l'origine de la création du club, est adoptée dès la fondation du club[1],[117], et n'a jamais été remise en cause[11]. Le blanc est la couleur secondaire du club.
La tenue domicile est traditionnellement composée d'un maillot vert, d'un short blanc et de chaussettes vertes. Quelques variations de motifs ou de nuances de couleurs sont faites chaque année mais l'idée du Vert-Blanc-Vert demeure toujours.
La tenue extérieure tend ces dernières années à contraster la tenue domicile avec un schéma maillot blanc, short vert et chaussettes blanches. L'AS Saint-Étienne étant l'une des seules équipes françaises professionnelles évoluant envert (seuls leRed Star et, dans une moindre mesure, leFC Nantes utilisent le vert), cette tenue extérieure est rarement utilisée.
Un maillotnoir fait chaque année office de troisième maillot mais encore une fois, il n'est quasiment jamais utilisé. Cependant, lors de la rencontre du face àDijon, auStade Gaston-Gérard, les Verts endossent une tenue complètement noire, en hommage aux mineurs et pour fêter laSainte-Barbe[118].
En 1933, lorsque le club passe professionnel, le logo reprend le sigle du club « ASSE » ainsi que la couleur verte duGroupe Casino, fondateur du club. L'acronyme est incliné et représenté sur un fond blanc. La forme du logo évolue au début desannées 1940 puis reprend dans lesannées 1960 la forme d'unécu avec une pointe inférieure en ogive, dont l'arrondi part en haut des flancs. Les couleurs du club sont également introduites sous forme de bandes verticales vertes et blanches[119].
1933-1940.
1940-1960.
1960-1970.
En 1968, les dirigeants, considérant qu'ils ne disposent pas d'emblème marquant, adoptent lapanthère noire, qui se trouve être le surnom de leur attaquant vedetteSalif Keïta[120]. Un concours est lancé auprès de l’école des Beaux-Arts, qui s'achève sur le choix d'un nouvel écusson rond dans lequel une panthère saute sur un ballon[120]. La panthère apparaît largement dans les fanions des matchs européens des années 1970. Dans les années 1980, le club revient à une plus grande sobriété avec unécu français ancien en ogive à rayures verticales blanches et vertes. Après un retour temporaire de la panthère à la fin de la décennie, le club adopte un logo rond reprenant le sigle « ASSE » ainsi que les bandes verticales vertes et blanches[119]. Depuis 1993, le logo est orné d'uneétoile tricolore bleu blanc rouge symbolisant les dix titres de champion de France remportés par le club[121].
1978-1980.
1980-1988.
1993-2000.
En 2000, le logo est très légèrement modifié, un effet 3D est ajouté. Après plusieurs consultations des supporters à partir de[122],[123], le club dévoile son nouveau logo le, pour une entrée en vigueur lors de la saison 2022-2023 ; en forme d'écu français ancien au contour doré, celui-ci conserve les mentions « ASSE », « Saint-Étienne » et « Loire » (à la demande duconseil départemental[124]), les bandes vertes et blanches (plus petites) ainsi que l'étoile tricolore (à cheval sur le logo), mais fait apparaître également pour la première fois lesarmoiries de la ville ainsi que 1933, l'année de professionnalisation du club, que le club prétend alors à tort être la date de fondation du club[125],[126],[127].
Lestade Geoffroy-Guichard est depuis1931 l'enceinte où évolue l'Association sportive de Saint-Étienne. Le match d'inauguration est joué le face à l'AS Cannes en amical. Construit à l'initiative du club grâce au soutien financier deGeoffroy Guichard, le stade est devenu la propriété de la municipalité. Surnommé le « Chaudron », il dispose depuis 1998 d'une capacité de 35 616 spectateurs, ce qui en fait en 2012 le8e stade de Franceen termes de places disponibles[11].
Le stade connaît plusieurs rénovations d'importance au cours de son histoire. Acheté le par la ville, qui s'engage à louer le stade au club pour30 ans pour un loyer annuel d'un franc, il est modernisé à l'occasion des compétitions internationales de football organisées par la France,Euro 1984 (pour lequel sa capacité atteint 48 000 places) etCoupe du monde 1998[128]. Il ne fait cependant pas partie des stades évalués par l'UEFA enpremière catégorie. Geoffroy-Guichard est l'objet depuis 2009 de plusieurs projets visant à fermer les virages et à l'agrandir. Le, le conseil municipal adopte un projet de reconfiguration du Chaudron, comprenant la fermeture de trois des quatre virages du stade et une capacité portée à un peu plus de 40 000 places, en vue d'accueillir quelque matchs de l'Euro 2016[129]. En, la communauté d'agglomération décide la fermeture du4e virage[130], portant la capacité du futur stade à environ 42 000 places.
Le record d'affluence est battu le lors de la réception duLille OSC avec 47 747 spectateurs[d 5], avant la rénovation duStade Geoffroy-Guichard de 1998 qui réduit sensiblement la capacité du stade[131].
Le centre d'entraînement del'Étrat est inauguré en et porte, à l'origine, le nom de la commune accueillant le centre,L'Étrat. En2005, ce centre situé à quelques kilomètres de Saint-Étienne est totalement reconverti pour former les joueurs[132].
Le, l'AS Saint-Étienne devient officiellement propriétaire du centre, qu'elle louait jusque-là à laCommunauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, contre6,2 millions d'euros. Ce rachat permet au club d'envisager la modernisation des installations sportives et l'amélioration des conditions d'accueil des spectateurs en construisant une tribune et une brasserie[133].
Le, l'ASSE annonce dans un communiqué que son siège social et centre d'entraînement portera désormais le nom deRobert Herbin, figure emblématique du club décédé la veille[134].
La formation a souvent été une priorité pour l'ASSE, notamment dans les années 1950 à 1970, sous l'impulsion conjuguée deJean Snella et dePierre Garonnaire, ou depuis la fin des années 1990. La majorité des acteurs de l'épopée européenne de 1976 avaient gagné laCoupe Gambardella en1970[135]. L'objectif du club est actuellement d'arriver à professionnaliser plusieurs jeunes de chaque classe d'âge.
« Les jeunes de l'ASSE sont pris en charge scolairement par lelycée Tézenas du Montcel[136], situé dans le centre de la ville, où ils reçoivent une scolarité normale mais aux horaires adaptés aux nécessités sportives. Le centre de formation, lui, se situe dans les environs de Saint-Étienne, à l'Étrat, où s'entraînent aussi les professionnels et où est situé le siège du club[131]. »
Inauguré en, lemusée des Verts est un musée dusport dont les collections sont relatives au club stéphanois. Il se situe au premier étage du bâtiment dans l'angle des tribunes Pierre Faurand et Jean Snella du stade Geoffroy-Guichard. Il est considéré comme le premier du genre enFrance[138].
Sous Roger Rocher, le siège social déménage de la rue de la Résistance, où sont également regroupés le centre de formation et les installations sportives[10]. En, l'ASSE rapatrie son siège administratif, installé en 1972 dans les locaux dustade Geoffroy-Guichard, au centre de l'Étrat. À l'écart du centre-ville, l'exposition médiatique moindre permet le traitement de certains dossiers dans une plus grande discrétion, notamment lorsqu'il s'agit d'accueillir dirigeants de club ou agents de joueurs[131].
L'AS Saint-Étienne a longtemps été constitué en une simpleassociation loi de 1901. Laloi du oblige les clubs constitués en association loi de 1901 ayant franchi un certain seuil financier à constituer unesociété anonyme. À partir de 1987, les clubs associatifs ne dépassant pas le seuil sont autorisés à se doter simplement de statuts « renforcés » tant qu'il n'enregistre pas de perte pendant deux exercices d'affilée, ce qui va être le cas du club stéphanois jusqu'en 1996[141]. La crise traversée par le club à l'été 1996, qui oblige la mairie à le renflouer, conduit à sa recapitalisation au sein d'uneSociété anonyme d'économie mixte sportive (SAEMS)[d 6]. Quand le club, sain financièrement mais en mauvaise posture, est vendu par la mairie, la structure professionnelle devient unesociété anonyme à objet sportif (SAOS)[d 7], détenue principalement par la société Exodia dont Alain Bompard est l'actionnaire majoritaire. Enfin, lors de la cession du club à Henri Grange en, celui-ci transforme la SAOS ensociété anonyme sportive professionnelle (SASP), une structure permettant notamment de rémunérer ses dirigeants.
En 2012, les principaux actionnaires sontRoland Romeyer etBernard Caïazzo, qui détiennent à eux deux depuis 2005 la totalité des actions de Veridis, la société qui contrôle Exodia, laholding de tête du club[142].
La SASP « Association sportive de Saint-Étienne Loire » est liée par le biais d'une convention à l'association loi de 1901 « Association sportive de Saint-Étienne Loire Association », structure qui regroupe le centre de formation et les équipes amateurs du club. Cette association a signé des conventions de partenariat avec une dizaine de clubs amateurs de la région comme le FCO Firminy[143], l'AS Poissy[144], l'AS Valence[145], le FC Rhône Vallées[146], l'ASF Andrézieux[146] ou encore lePuy Foot 43 Auvergne[147].
Lessupporters de l'AS Saint-Étienne sont prépondérants dans la vie du club depuis près d'un demi-siècle, mais aussi dans la vie de la ville où les gens sont très attachés à leur équipe et ce, même avant l'épopée de 1976. D'après certains témoignages, l'équipe stéphanoise joue sur l'humeur de certains habitants et l'équipe reste l'un des principaux sujets de discussion des habitants. On retrouve aussi des similitudes avec les pays anglais, espagnols, sud-américains et italiens au niveau de la passion àSaint-Étienne qui se transmet de père en fils ce qui fait donc d'elle une des seules villes françaises avec une culture foot.
Le public stéphanois reste aussi un public très fidèle malgré son exigence, une fidélité comparable aux clubs anglais, allemands ou italiens.
Dans les années 1980, lorsque l'ASSE jouait enDivision 2, on note sur certains matchs une affluence atteignant les 40 000 spectateurs. Dans les années 1990, alors que le club jouait son maintien en D2, certains matchs atteignaient les 25 000 spectateurs. Au début des années 2000, alors que le club jouait à nouveau en Ligue 2, l'affluence moyenne avoisinait les 25 000 spectateurs, certains matchs se jouant même à guichets fermés devant 35 000 spectateurs. Lors dessaisons 2008-2009 et2009-2010, alors que le club jouait son maintien enLigue 1, l'affluence moyenne avoisinait les 30 000 spectateurs. Une fidélité unique en France.
Plus largement, le public stéphanois est très souvent cité comme figurant parmi les meilleurs publics de France, voire d'Europe, finissant aux premières places de nombreux sondages réalisés à ce sujet. La rédaction du journalSo Foot l'avait même désigné dans les dix meilleurs publics du monde. En 2014, dans un sondage deCanal +, le club est élu club le plus populaire de France.
Le stade est aussi surnommé « Le Chaudron » grâce à l'ambiance qui y règne et ce même avant l'arrivée des ultras[160]. Les supporters stéphanois impressionnent aussi à l'extérieur où ils sont toujours très nombreux, comme pour le matchRed Star-ASSE en deuxième division qui s'était disputé auStade de France le et où dix mille supporters stéphanois avaient fait le déplacement. De même, lors du déplacement européen àMilan pour la rencontre face à l'Inter du où presque onze mille supporters s'étaient déplacés. Saint-Étienne possède également la plus grosse affluence de laCoupe de la Ligue où plus de 74 000 supporters stéphanois avaient fait le déplacement jusqu'au Stade de France pour la finale du remportée face auStade rennais (victoire, 1-0).
Cette affluence à l'extérieur est aussi due au fait que le club possède plusieurs clubs de supporters en France et aussi à l'étranger. Les supporters stéphanois créent sous la présidenceGuichard lesassociés Supporters en 1934[161] ; ce groupe rassemble encore aujourd'hui onze mille membres répartis dans deux cents sections[161]. Le phénomèneultras, en provenance d'Italie, donne plus tard naissance à de nombreux groupes, dont les Magic Fans en 1991 et les Green Angels en 1992.
Récompensés par laLigue de football professionnel en tant que « champions de France des tribunes » en 2007, 2008 et 2009 (record), les groupes de supporters reversent leurs gains à des associations caritatives[162].
En 2011, on dénombre cinq groupes de supporters reconnus par le club[163] : les Associés supporters, l'Union des supporters Stéphanois, les Green Angels, les Magic Fans et les Indépendantistes stéphanois.
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Lestade Geoffroy-Guichard connait depuis de nombreuses années l'une des meilleures affluences deLigue 1 (par exemple la4e en 2008-2009 et 2011-2012)[164]. Au classement duchampionnat de France des tribunes, qui récompense la fidélité du public, l'ambiance et l'animation dans le stade, les supporters stéphanois se classent premiers de Ligue 1 en 2006-2007, 2007-2008 et 2008-2009[165]. Depuis la saison 2011-2012, Le stade est en travaux, limitant ainsi la capacité d'accueil. Néanmoins, cela n'empêche pas le club de réaliser lors de la saison 2013-2014 la meilleure affluence de son histoire avec 30 595 spectateurs en moyenne, malgré plusieurs huis clos partiels de la tribune Snella.
Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile en championnat depuis 1970[166],[167]
Les points roses indiquent les saisons jouées en D2.
Au moment de la fondation du club à la fin des années 1910, une autre équipe est basée dans la ville : le Sporting Club de Saint-Étienne. En 1933, à l’avènement du professionnalisme en France, les deux clubs se portent candidats à l'inscription dans lanouvelle Division 2. Or la Fédération souhaite à l'époque n'inscrire qu'un seul club professionnel par ville, et donne d'abord priorité au Sporting Club, qui évolue alors en Division d'honneur de la Ligue du Lyonnais contrairement à l'association sportive. Le SCSE ne présentant pas de garanties financières suffisantes, l'AS Saint-Étienne obtient finalement sa place en D2 et prendra rapidement l'ascendant sur son rival local[d 1].
Au niveau régional, une rivalité sporadique est née plus récemment, dans les années 2000, avec les clubs rhônalpins de l'AS Valence et duGrenoble Foot 38, que l'ASSE a affronté en championnat, engendrant une certaine virulence de la part des supporters des deux camps[168]. Une rencontre à Grenoble en 2004 est marquée par un drame : avant match, des supporters stéphanois sont pris à partie par des jeunes dans une cité à proximité du stade. Un Stéphanois est grièvement blessé par balle[169].
Parfois appelé le « derby rhônalpin » ou, plus rarement et à tort, « derby du Rhône », lesconfrontations entre l'AS Saint-Étienne et l'Olympique lyonnais sont empreintes de symboles car le derby est souvent vu comme l'opposition deSaint-Étienne, la« cité ouvrière », contreLyon, la« ville bourgeoise »[170]. Les deux clubs connaissent chacun leur période de domination sur le football français, dans lesannées 1960 et1970 pour l'AS Saint-Étienne et dans lesannées 2000 pour les Lyonnais[171]. Si la première rencontre en championnat entre les deux clubs date de 1951, le derby prend de l'ampleur alors que l'AS Saint-Étienne commence à s'imposer au niveau national dans les années 1960 et 1970 : alors que les deux villes ne sont distantes que de50 kilomètres, les succès de l'ASSE sont un moyen pour la ville en crise de prendre une revanche sur sa voisine, plus riche mais dont le club n'a pas de succès sportif[170].
Le meilleur buteur de ces confrontations est le stéphanoisHervé Revelli (11 buts), le plus expérimenté le lyonnaisSerge Chiesa avec 28 rencontres disputées[170]. Comme chaque derby, celui du Rhône a ses anecdotes. Par exempleBernard Lacombe, ancien joueur formé à l'OL passé ensuite par le Forez, devenu conseiller du président lyonnais dans les années 2000, félicite ainsi l'ASSE pour son retour dans l'élite :« C'est bien de retrouver les Verts cette saison, ça nous fait six points et une bonne recette assurée ! »[170]. Ce qui renforce encore plus la distanciation entre les deux clubs.
Sur le plan statistique, l'Olympique Lyonnais a repris les devants et mène les débats avec47 victoires, 34 nuls contre 45 succès stéphanois. Saint-Étienne reste toutefois devant au niveau du palmarès.
Dans la première moitié des années 1970, l'opposition entre l'AS Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille est l'un des grands duels du football français. Les deux clubs sont alors présidés par deux hommes de tempérament,Marcel Leclerc etRoger Rocher, qui s’arrachent les meilleurs joueurs (les StéphanoisGeorges Carnus,Bernard Bosquier ou encoreSalif Keïta sont notamment débauchés par le président Leclerc). Les matchs dépassent parfois les limites du raisonnable, tant sur le terrain (Keïta fait un bras d'honneur à Roger Rocher en1972[172]) que dans les tribunes avec des bagarres et des incidents multiples. Ce duel est aussi un duel de buteurs lors de la saison1970-1971, quand le MarseillaisJosip Skoblar et le Stéphanois Keïta terminent aux deux premières places du classement des buteurs avec respectivement 44 et 42 réalisations[173].
Dans lesannées 1970, les Verts entretiennent une rivalité sportive avec leFC Nantes[174] (dans les années 1970, les deux équipes étaient les meilleures de France et le match Saint-Étienne - Nantes était donc un peu le classico français de l'époque). Cette concurrence s'est estompée dans les années suivantes, avec l'absence de grands enjeux sportifs.
En dépit des quelques accrochages récents entre joueurs et entraîneurs des deux côtés[175], les Magic Fans et les Ultramarines font de leur mieux pour garder une entente correcte[176].
Le club entretient des relations cordiales avec leSC Bastia. Se limitant à quelques hommages avant les rencontres, en rapport avec lacatastrophe de Furiani, l'AS Saint-Étienne tient souvent en haute estime l'équipe corse[177]. Les supporters stéphanois et bastiais ont même entretenu d'assez bons échanges jusqu'à présent.
Cependant, il y a déjà eu des incidents purement sportifs lors d'une rencontre entre les deux équipes en mars 2024. Plusieurs événements sont venus perturber la bonne tenue du match, ce qui a laissé entendre qu'une forme de concurrence sportive existait, en connaissance de l'amitié entre groupes de supporters[178]. Malgré cela, le cadre extra-sportif n'a pas vraiment été affecté par ce match.
Le club possède des médias officiels, notamment un site officiel asse.fr, un magazine (Maillot vert, anciennement nomméASSE Mag), un compteTwitter, une page officielleFacebook, ainsi qu'une chaîne de télévisionOnzéo.Laradio officielle de l'ASSE est la station localeRadio Scoop[179]. Les radios localesActiv' Radio etFrance Bleu Saint-Étienne Loire commentent également les matchs de l'ASSE. Les Green Angels ont, par le passé, animé une émission radio hebdomadaire sur Loire FM. La chaîne de télévision localeTL7 diffuse une émission consacrée aux Verts appelée "Autour des verts", diffusée toutes les semaines, mais aussi "Après match" le lundi suivant une journée de championnat. La chaîne rediffuse également le lundi soir le match de championnat du week-end précédent. Un journal,But ! Spécial St-Étienne, un magazine mensuel,Le Foot St-Étienne, et un encart nomméLa Gazette des Verts[180] dans le journal localLa Gazette complètent la couverture médiatique spécifiquement dédiée aux Verts. Plusieurs sites internet couvrent également l'actualité du club quotidiennement.
En 1993, TF1 a édité en cassette VHSL'épopée des verts, un film des condensés des plus beaux exploits du club qui fait référence chez les supporters.
En2006, le magazineFrance Football édite un livrecollector sur l'épopée des Verts de 1976, à l'occasion des30 ans de la finale de la Coupe d'Europe.
En,la Chaîne L'Équipe et l'ASSE signent un accord historique : chaque lundi, à 16h00, une rediffusion en clair du match du week-end accompagnée d'analyse et de statistiques est proposée[181]. La chaîne diffuse également en 2018Gueules noires, cœur vert, un documentaire mettant en parallèle les destins opposés de la glorieuse équipe des années 1970 et le déclin de la cité industrielle stéphanoise.
En signant une convention en2004 avec Res Publica, association intervenant dans l'aide au développement enAfrique, notamment auBurkina Faso, concernant la construction de bâtiments scolaires, de forages d'eau potable, et bien d'autres actions, l'ASSE vise à déployer ses moyens sur un autre terrain que le rectangle vert en renforçant son implication sur le terrain de l'action sociale. Le thème de la mission sociale mis en place par le club, et menée conjointement avec l'association, est alors de « mener des actions d'assistance et d'entraide, dans un cadre médical ou d'éducation, au profit de particuliers ou d'associations dans la Loire et ses départements voisins »[182].
LaSASP ASSE Loire et le club de l’AS Saint-Étienne créent en 2011 l'Association ASSE Cœur-Vert, unestructure associative confiée àLionel Potillon ayant pour but d'accompagner ou d'organiser diverses actions d’intérêt général dans le département de laLoire et descollectivités limitrophes. Cœur-Vert a alors pour but de mettre en œuvre ou de soutenir toutes opérations ou associations d’intérêt général, notamment en faveur d’actions citoyennes, sociales et caritatives, de l’aide aux malades, personnes handicapées, de la promotion du développement durable et de la protection de l’environnement au travers notamment de la« Verte attitude » et de la promotion et du soutien au sport amateur[183].
Si Cœur-Vert joue le rôle de passerelle entre les associations et les donateurs, notamment en les mettant en lumières, les joueurs et le staff stéphanois participent également à certaines actions comme le parrainage d'une grande collecte du sang au stade Geoffroy-Guichard[184],[185], la dictée à des élèves au profit de l'associationELA[186] ou encore en des visites aux enfants des services pédiatriques de l’Hôpital Nord de Saint-Étienne[187].
Le filmLe Ballon d'or, réalisé parCheik Doukouré et sorti en1994, s'inspire librement de la vie de l'ancien joueur emblématique des VertsSalif Keita, premierballon d'or africain en1970. Cette fable sportive décrit l'ascension d'un jeune footballeur guinéen quittant son village pour rejoindre un centre d'entraînement àConakry puis l'Europe et le club de l'AS Saint-Étienne. Parmi les acteurs, Salif Keïta lui-même joue le rôle d'un entraîneur[188],[189].
Illustration de la place occupée par le club stéphanois dans l'imaginaire collectif français, de nombreux films français anciens et récents lui font référence.
2012 :Nos plus belles vacances dePhilippe Lellouche - Plusieurs clins d’œil à l'ASSE : poster dans la chambre des enfants, fanion de la finale 1976 à Glasgow au rétroviseur d'une voiture (à la fin du film) et une allusion aux poteaux carrés.
De nombreuses chansons abordent le thème de l'AS Saint-Étienne : au milieu desannées 1970, alors que le club domine le championnat français et rayonne au plan européen,Monty écrit et enregistre la chansonAllez les Verts !, sortie en1976[191].
En 1977, Michel Sardou fait référence à la « stéphano-footballo-manie » dans sa chansonManie-Manie[192]. En 1979 dans son albumMa gonzesse,Renaud chanteLa tire à Dédé où il dit « Sur la lunette arrière, y'avait l'autocollant avec « Allez les verts » ». En1983,Daniel Balavoine enregistre la chansonSupporter, enjoignant aux amateurs de football de ne « pas lâcher Saint-Étienne », alors dans la tourmente. La même année,Renaud, dansMa chanson leur a pas plu, indique avoir rencontré le StéphanoisBernard Lavilliers àGeoffroy-Guichard, dans l'« enfer vert immaculé ». En 1996 dans son titrePassement de jambes,Doc Gynéco se dit « rescapé de la grande époque des verts ». Plus récemment, le groupeMickey 3D sort en2004 en l'honneur de l'ancien joueur stéphanoisJohnny Rep une chanson portant son nom.
De nombreux artistes locaux ont également consacré des titres au club ou aux supporters : le groupe Full Faya écrit ainsiEn vers et contre tous à propos des supporters stéphanois tandis que Mc Pampille en parle de manière récurrente[193].
En 2017 dans son albumLiberté chérie,Calogero évoque l'AS Saint-Étienne dans sa chansonFondamental, où il dit « (On a tous) Un vieux poster de Saint-Étienne » en référence à l'épopée de 1976.
Au fil des ans, l'AS Saint-Étienne a eu de nombreux sponsors principaux ; certains sont éphémères, et d'autres sont restés sur le maillot vert pour plusieurs saisons.
Le premier d'entre eux est l'entreprise stéphanoiseManufrance, créée en 1885. Première société de vente par correspondance française, elle est spécialisée dans les fusils de chasse, les bicyclettes et les machines à coudre. Surtout, depuis la mort de son fondateurÉtienne Mimard en 1944, elle est détenue à 50 % par la municipalité de Saint-Étienne. Incapable de faire face à la modernisation du marché, la société, qui emploie près de 4 000 personnes au début des années 1970 mais enregistre ses premières pertes en 1975, est mise en liquidation judiciaire en 1979[194].
En, Cake Rocher, une société de biscuits de laLoire, devient le sponsor du club, descendu en division 2, pour 2 200 000 francs[195]. En pleine affaire de la caisse noire, l'entreprise joue sur son nom pour réaliser un coup publicitaire[196].
En 1986, c'est legroupe Casino, autre groupe historique de la ville et surtout à l'origine de la fondation du club, qui en devient le sponsor maillot[197]. Il le reste quinze saisons, d'abord en marque propre puis sous l'étiquetteGéant. Il a depuis laissé sa place sur le maillot stéphanois mais reste engagé auprès du club, notamment en termes d'affichage dans lestade Geoffroy-Guichard[198].
Le principal sponsor sur le maillot vert de2010 à2015 estWinamax, salle de poker en ligne, faisant suite à un changement de législation en France sur la visibilité des marques de paris en ligne sur les maillots[199].
En 2015, la mutuelleEovi devient le sponsor maillot, et ce pour trois saisons[200].
En, legroupe AESIO, dont Eovi-Mcd est membre, prend le relais et devient partenaire majeur des Verts pour les trois prochaines saisons[201].
En, l'ASSE annonce un partenariat de quatre ans, commençant à compter de lasaison 2021-2022, avec le site de paris sportifsZeBet[202].
En, le sponsor change déjà et un partenariat est signé entre le club et Smart Good Things, une marque de boissons sportives[203].
À la suite du placement en redressement judiciaire de Smart Good Things et de l'impossibilité pour l'entreprise d'honorer les sommes dues à l'ASSE[204], Kelyps Intérim, société spécialisée dans le recrutement par intérim présente jusque-là sur la manche du maillot, devient sponsor principal à partir d'[205]. En, le club et le groupe ligériens prolongent leur collaboration jusqu'en 2028[206].
Le est créé le Racing Club de Saint-Étienne, club uniquement féminin, à la suite de la fermeture de la section féminine de l'AS Saint-Étienne le30 juin[207]. Les Stéphanoises atteignent pour la première fois de leur histoire laDivision 1 en1980, pour seulement deux petites saisons. Redescendues enDivision 2 puis dans les divisions régionales de laLigue de Rhône-Alpes, il va falloir attendre2004 pour les voir réapparaître dans un championnat national, enDivision 3. Après deux promotions rapprochées, elles retrouvent l'élite en2007.
Absorbée par l'Association sportive de Saint-Étienne en2009[208], l'équipe féminine évolue auStade Salif-Keita àSaint-Étienne. La section décroche son premier titre majeur avec laCoupe de France (le « challenge de France ») en2011. L'équipe compte également quatre titresrégionaux. À noter enfin un premier titre enDivision 2, remporté en2023. Le tableau suivant liste le palmarès du club actualisé à l'issue de la saison 2023-2024, dans les différentes compétitions officielles, au niveau national et régional.
Palmarès de la section féminine de l'AS Saint-Étienne
Les équipes réserves de l'ASSE servent de tremplin vers le groupe professionnel pour les jeunes du centre de formation.Jean-Philippe Primard en a été l’entraîneur à partir de2007[212], suivi deThierry Oleksiak à partir de 2013[213] puisLaurent Batllès dès 2016. L'équipe réserve est actuellement entraîné par Razik Nedder et évolue enNational 3 depuis 2019 et sa descente de National 2.
L'ASSE compte par ailleurs nombre de formations de jeunes, de l'école de football aux juniors. Les« U19 » et les« U17 », rassemblant respectivement les joueurs de moins de19 ans et les joueurs de moins de17 ans du club, évoluent dans leur championnat national respectif. Le club a atteint à dix reprises la finale de laCoupe Gambardella, un record pour cette compétition à élimination directe réservée aux« U19 », et l'a remporté à quatre reprises.
↑abcdefghijk etlPierre-MarieDescamps, GérardEjnès et JacquesHennaux,« Saint-Étienne, une belle tranche verte », dansCoupe de France: La folle épopée,L'Équipe,(ISBN2915535620),p. 106–110.
↑Nice: la recette du succès de Christophe Galtier, rmcsport.bfmtv.com, 25 septembre 2021, par Clément Brossard : selon Alain Blachon, "Du concierge à l’intendant en passant par les fans… tous les salariés voulaient que l’équipe réussisse parce qu’ils étaient heureux d’avoir Christophe, parce qu’à un moment, il a eu un petit mot gentil, un petit geste comme inviter le cuisinier et le jardinier à Noël. Voilà une des raisons pour laquelle il réussit autant, c’est sa recette."
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
La version du 5 octobre 2012 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.