Le club est fondé sous le nom d'Union sportive Frontière, puis est renomméAssociation sportive lorraine[Note 1] en1928. Le club se dote en1967 d'une section professionnelle et change à ce titre son nom pour devenir l'Association sportive Nancy-Lorraine. La date de 1967, présente sur le logo de l'AS Nancy-Lorraine, se réfère à l'année de création de la structure professionnelle, et non à l'année de fondation réelle de l'association.
L'équipe première joue austade Marcel-Picot, une enceinte couverte de 20 087 places assises située sur la commune deTomblaine, où se trouve également le siège social du club. Les infrastructures du centre de formation et d’entraînement sont situées au sein du parc d'activités de laforêt de Haye, àBois-de-Haye.
Depuis juillet 2023, l'AS Nancy-Lorraine est la propriété des hommes d'affaires Chien Lee et Krishen Sud, ce dernier étant également président depuis mars 2024.
Les origines de l'actuel club professionnel deNancy remontent à la fondation en 1906 de la société de gymnastique La Frontière[3] par Maurice Mathieu de Vienne (qui sera président de la Ligue Lorraine de football de 1921 à sa mort en 1956), société qui devient en 1910 un club omnisports, l'US Frontière[4]. Évoluant initialement au stade Drouot, l'USF se voit dotée en 1922 d'un nouveau stade municipal destiné à l'athlétisme : le complexe sportif duParc de la Pépinière (actuel stade Maurice de Vienne)[5].
Après l'abandon du statut professionnel duFC Nancy en juin1964,Claude Cuny, las de ne plus voirNancy figurer parmi l'élite du football français, se lance à l'automne1966 dans un projet de création d'un nouveau club professionnel[5]. Il reçoit l'aide de ses amis François Fiatte, Roland Cadré, Roger Cattier, Lucien Courtin et Serge Étienne, la presse les surnommant à l'époque les« Promoteurs »[7].
Une première étape, l'opération« Boîte postale 17 », restée célèbre àNancy, est destinée à s'assurer que cette initiative correspond bien à une aspiration populaire. Largement relayée par la presse, en particulier parl'Est républicain sous la plume de Michel Laurent,« BP 17 » est un succès : 18 000 lettres, cartes et pétitions sont recueillies[8]. Parallèlement, Claude Cuny met à profit le match de 32e de finale deCoupe de FranceLille-Besançon disputé à Nancy en janvier1967 pour populariser son initiative auprès des spectateurs et apporter la démonstration auGroupement (premier nom de la Ligue de football professionnel) que le football demeure mobilisateur auprès du public nancéien[7].
Le soutien moral desNancéiens et même d'une grande partie desLorrains étant acquis, une autre étape est lancée, destinée à recueillir des fonds. À cet effet, des matches amicaux de bon niveau sont organisés à Nancy et des bénévoles vendent des porte-clés célébrant le cinquantième anniversaire de la Coupe de France[8]. Dans le même temps, une campagne d'adhésion est lancée, remportant un succès moindre que celui escompté par les promoteurs au vu du succès de l'opération« BP 17 ». Finalement, 50 000FRF peuvent néanmoins être collectés, en grande partie grâce à l'appui financier de la sociétéTotal. Le mairePierre Weber s'était engagé à donner un franc à chaque fois que Claude Cuny en trouverait deux ; la mairie ajoute donc 25 000 FRF dans les caisses de la future ASNL[5]. C'est peu, mais ce sera suffisant.
Pour mener à bien son projet, Claude Cuny s'appuie sur l'AS Lorraine, qui lui fournit six équipes amateurs[5], car l'existence d'une structure amateur est une condition indispensable à l'accession au professionnalisme. Concernant le nouveau nom du club, Claude Cuny ne souhaite pas faire référence auFC Nancy, et le choix se porte sur "Association Sportive de Nancy", auquel est accolé "Lorraine", faisant aussi bien référence à larégion qu'au club de l'AS Lorraine[5],[7].
Le club doit enfin obtenir l'accord du Groupement. Ce dernier rejette dans un premier temps la candidature, puis se ravise et accepte le16 juin1967 la participation de l'AS Nancy-Lorraine, qui se voit inscrite au calendrier de ladeuxième division dès la saison1967-1968[8]. Il ne reste que quelques semaines au club pour embaucher des joueurs et un entraîneur.
René Pleimelding, ancien joueur du FC Nancy et ancien international, est choisi pour prendre les commandes de l'équipe[9]. Quant à l'effectif, composé dans l'urgence, il est un mélange de professionnels d'expérience avec l'ancien joueur duFC NancyAntoine Redin, appelé à devenir le patron de la défense, mais aussiCharles Gasparini, Jean-Paul Krafft et Roland Masucci ; de professionnels en manque de reconnaissance comme le buteurMatthieu Schneider ; et de bons joueurs régionaux : Michel Lanini,Gérard Braun et Roger Formica. Ils seront rejoints en cours de saison par deux joueurs étrangers : le YougoslaveDragan Miletic et l'international luxembourgeoisEddy Dublin[10]. Une équipe est née.
L'AS Nancy-Lorraine dispute le 19 août 1967 son premier match officiel dans le monde professionnel àBéziers, mais subit une lourde défaite 4-0[11]. Le premier but de l'histoire du club est inscrit par Matthieu Schneider face auStade français, le résultat étant toutefois effacé des statistiques officielles à la suite du forfait du club parisien en novembre 1967[12]. C'est donc Michel Lanini qui inscrit officiellement le premier but de l'ASNL le 1er septembre 1967 face à l'AS Cannes[13]. Pour sapremière saison également marquée par le premierderby lorrain face auFC Metz (défaite 1-2 en 8e de finale deCoupe de France)[14], l'ASNL termine 10e du championnat.
L'équipe progresse pour sa deuxième saison lors duchampionnat 1968-1969 en recrutant des joueurs professionnels aguerris[15], et finit à la 3e place, puis confirme lors de lasaison 1969-1970 : 2e à l'issue du championnat, le club obtient au bout de seulement 3 ans d'existence son accession en première division lors d'un mini-championnat de barrages[16], et une victoire 2-0 surBastia le 27 juin 1970[17].
Le contrat de l'entraîneur René Pleimelding arrivé à terme,Antoine Redin est nommé à la tête de l'équipe[18] pour la découverte dela première division 1970-1971, marquée par la plus large défaite de l'ASNL[19] (0-7 àNantes le 14 février 1971)[20], et un maintien à la 13e place. L'équipe se renforce alors aussi bien en attaque (avec les arrivées d'Antoine Kuszowski ainsi que des ArgentinsEduardo Flores etRaúl Castronovo) qu'en défense (avecRoger Lemerre) pour aborder lasaison 1971-1972[21], et obtient de meilleurs résultats, achevant la saison à la 10e place.
A l’exception d’un retour à l’échelon inférieur au cours de lasaison 1974-1975 qui lui offre son premier titre de champion de D2, l’ASNL termine ses saisons dans le ventre mou du classement de D1. À partir de1975, sous l'impulsion de son entraîneurAntoine Redin et d'un groupe de jeunes joueurs issus de son « Conservatoire », l'ASNL vit les plus belles années de sa courte histoire. Les principaux joueurs de l'équipe sont alorsJean-Claude Cloët,Carlos Curbelo,Jean-Michel Moutier,Jean-Pierre Raczynski,Pierre Neubert,Francisco Rubio,Olivier Rouyer etMichel Platini, sans oublier le malheureux Sylvain Jannaud qui verra sa carrière prometteuse brusquement interrompue par un accident de la route. Le groupe qu’ils forment, insouciant et talentueux, est surnommé le « Lycée papillon »[22].
La saison suivante, l'AS Nancy-Lorraine remporte laCoupe de France et écrit le 13 mai 1978 auParc des Princes la plus belle page de son histoire. Grâce à son fameux « coup de patte », Michel Platini marque pour Nancy, qui s’impose un but à zéro face àNice et obtient du même coup son premier ticket pour l’Europe[24].
Lors de lasaison 1978-1979, pour sa première participation dans une compétition européenne, l'AS Nancy-Lorraine est éliminée de laCoupe des vainqueurs de Coupe en huitième de finale par leServette de Genève après avoir sorti les Danois duFrem Copenhague. Michel Platini, blessé une bonne partie de la saison, ne peut prendre part à cette première campagne européenne de l'ASNL[25].
Départ de Michel Platini et déclin en première division (1979-1987)
Au terme de son contrat, Michel Platini quitte le club pour l'AS Saint-Étienne à l'été 1979. Déçu, Claude Cuny - qui occupait la fonction de délégué général de l'association après avoir cédé le poste de président en 1975 - annonce son départ à l'issue de lasaison 1979-1980[26], au terme de laquelle l'ASNL finit à la 11e place. Le présidentGérard Rousselot signifie également à l'entraîneur Antoine Redin que son contrat n'est pas renouvelé après 10 ans au club[18], marquant la fin d'une époque.
Après deux saisons1980-1981 et1981-1982 sous la direction de l'entraîneurGeorges Huart, où le club termine chaque fois à la 8e place, l'ASNL voit progressivement ses meilleurs éléments partir : Carlos Curbelo, puis Olivier Rouyer. Ancien joueur du FC Nancy et éducateur au sein de l'ASNL,Hervé Collot est promu entraîneur en 1982[27] et parvient à maintenir l'équipe dans la première moitié de tableau pour lasaison 1982-1983 : 7e du classement, avec la 2e meilleure attaque (74 buts). Une nouvelle vague importante de départs va toutefois affaiblir l'équipe lors de lasaison 1983-1984, contrainte de lutter pour le maintien, et finissant à la 15e place. Hervé Collot décide alors de quitter ses fonctions.
Pour relancer l'équipe lors de lasaison 1984-1985 malgré une baisse continue de moyens, ainsi que les départs de Jean-Michel Moutier etPhilippe Jeannol, l'ASNL recrute un jeune entraîneur,Arsène Wenger, repéré alors qu'il officiait comme adjoint à l'AS Cannes[28]. Emmenée par son attaquantRubén Umpiérrez, l'équipe parvient à finir le championnat à la 12e place, mais le départ de l'Uruguayen n'est pas compensé pour lasaison 1985-1986 : malgré un bon démarrage, les Nancéiens subissent un grand nombre de défaites (18), et se retrouvent 18e et barragistes. Leur maintien est toutefois assuré après une double confrontation (3-0, 0-2) contre leFC Mulhouse[29], vainqueur des pré-barrages deDivision 2.
En difficultés financières et sportives au cours de lasaison 1986-1987, l'ASNL reçoit le soutien en 1987 d'un groupement d'entrepreneurs locaux autour deJacques Rousselot, qui finance pour le club le contrat de l'attaquant écossaisRay Stephen[30], mais cela ne suffira pas à sauver l'équipe de la relégation en Division 2[31]. L'ASNL quitte ainsi la Division 1 après 12 saisons de présence ininterrompue.
Malgré les sollicitations du nouveau président du club André Gauthrot, l'entraîneur Arsène Wenger part pour l'AS Monaco à l'intersaison[28]. Le technicienRobert Dewilder le remplace, et s'appuie pour lechampionnat 1987-1988 de Division 2 sur une équipe composée de nombreux jeunes issus du centre de formation (dontDavid Zitelli etFranck Gava)[32]. Placée dans le groupe B, l'équipe termine à la 5e place, loin de ses ambitions de remontée immédiate.
En coulisses, la situation de l'ASNL s'agite : soutenu par Michel Platini et Jean-Michel Moutier, le financier Jacques Brzezinski évince André Gauthrot de la présidence du club en septembre 1988[33]. Constatant des dettes importantes, il engage dans un premier temps un plan d'économies. Malgré un renouvèlement d'effectif pour lasaison 1988-1989, l'équipe finit toutefois de nouveau à la 5e place du groupe A de Division 2, mais survole le groupe A duchampionnat 1989-1990, comptant 7 points d'avance sur le secondStrasbourg, et remportant son 2e titre de champion de deuxième division après deux victoires 1-0 face auStade rennais, 1er du groupe B[34].
Soucieuse d'imiter les succès sportifs et la politique de hauts salaires de l'Olympique de Marseille et desGirondins de Bordeaux, l'équipe dirigeante aborde son retour en Division 1 pour lechampionnat 1990-1991 avec un projet ambitieux[33] : le club recrute l'international polonaisRyszard Tarasiewicz, ainsi que l'international soviétiqueOleksandr Zavarov en provenance de laJuventus de Turin[35], et remplace l'entraîneur Robert Dewilder parAimé Jacquet[36]. Tandis que sur le terrain, l'ASNL lutte pour le maintien malgré une victoire de prestige à domicile (2-0) face à l'OM deFranz Beckenbauer[37], le controversé Jacques Brzezinski, en conflit avec le maireAndré Rossinot[33] qui réclame des comptes sur sa gestion[38], est révoqué en décembre 1990 par le conseil d'administration du club[39]. Il est remplacé par le trésorier Gérard Parentin à la présidence. L'équipe se maintient finalement en obtenant la 17e place. Aimé Jacquet n'est pas prolongé à l'issue de la saison, remplacé par l'ancien entraîneur du FC MetzMarcel Husson[9].
Les carences défensives de l'équipe s'aggravent toutefois lors de lasaison 1991-1992, et les défaites s'accumulent (12 à l'issue des matchs aller). L'ancien attaquant nancéienOlivier Rouyer remplace alors en octobre 1991 Marcel Husson comme entraîneur[40] et lance le jeuneTony Vairelles issu du centre de formation[41], mais l'équipe termine dernière du championnat et retourne en Division 2. Après unchampionnat 1992-1993 où l'ASNL échoue à la 4e place du groupe A, le club végète ensuite en milieu de tableau duchampionnat 1993-1994 (poule unique de 22 clubs). Olivier Rouyer est alors remercié en juin 1994[42].
La reprise en main par Jacques Rousselot (1994-2002)
Tandis que le club accuse un déficit important de 42 millions de francs, l'homme d'affairesJacques Rousselot est sollicité par le maire de Nancy,André Rossinot, pour reprendre l'ASNL, et co-préside dans un premier temps l'association avec Gérard Parentin[43]. Avec la promotion deLászló Bölöni au poste d'entraîneur[44], les Nancéiens accumulent trop de matchs nuls (19) lors duchampionnat 1994-1995, et l'équipe termine à la 7e place, mais la rigueur défensive prônée par Bölöni porte ses fruits lors de lasaison 1995-1996. Le départ de l'attaquantTony Vairelles étant compensé par l'arrivée de l'UruguayenPablo Correa[45], l'ASNL retrouve la Division 1, terminant le championnat à la 3e place.
L'équipe aborde toutefoisle championnat 1996-1997 de Division 1 affaiblie par le départ à l'intersaison de son meneur de jeuMustapha Hadji[46]. Promis à la relégation à l'issue des matchs aller avec seulement 12 points, les Nancéiens se reprennent, dans le sillage de l'exploit de son gardienGrégory Wimbée, dont le but permet à son équipe d'arracher l'égalisation (1-1) en toute fin de match face àLens lors de la 20e journée[47]. Renforcée par l'arrivée en hiver de l'attaquant irlandaisTony Cascarino[48], l'équipe ne parvient cependant pas à combler son retard, finissant 18e et relégué en fin de saison.
Association sportive, l'ASNL se constitue commesociété anonyme sportive professionnelle (SASP) le 1er juillet 1998 pour se conformer à la législation[50]. Actionnaire majoritaire,Jacques Rousselot devient à cette occasion l'unique président. Pour lasaison 1998-1999 de Division 1, le club obtient son maintien en finissant 11e grâce à son duo d'attaquants Tony Cascarino etSoufiane Koné, révélation de l'équipe[51]. Alors que la reconstruction dustade Marcel-Picot débute durant lasaison 1999-2000, l'équipe perd cependant sur blessure Soufiane Koné pour le reste de la saison[52], mais peut compter sur l'efficacité de Tony Cascarino (15 buts). Malgré de bons résultats, les Nancéiens sont constamment sous pression dans la lutte pour le maintien dans un championnat homogène. À égalité de points (42) avecMarseille, l'ASNL termine toutefois 16e et reléguée pour une différence de buts défavorable de -2[53].
À la suite de cette descente, Tony Cascarino quitte le club, et Jacques Rousselot remplaceLászló Bölöni, resté 6 ans à la tête de l'équipe, parFrancis Smerecki[54].La saison 2000-2001 de Division 2 démarre bien, mais les Nancéiens connaissent un passage à vide qui les éloigne de la course à la montée, et finissent ainsi à la 5e place. Au cours de cette saison, qui a également vu les débuts deYoussouf Hadji,Pablo Correa prend sa retraite sportive[55]. L'effectif est grandement remanié pour lasaison 2001-2002, et l'ASNL recrute l'attaquantLaurent Dufresne, ainsi quePhilippe Schuth qui s'impose comme gardien titulaire[56], mais durant une saison terne, le club est endeuillé par le décès le 19 février 2002 de Philippe Schuth dans un accident de la route[57]. Alors que les travaux du stade Marcel-Picot sont en passe de s'achever, l'ASNL boucle sa saison à la 9e place, et Francis Smerecki n'est pas reconduit au poste d'entraîneur[9].
Après deux saisons de Division 2 en-deçà des attentes, le club doit réduire la voilure pour lasaison 2002-2003[58]. Avec un effectif jeune, Jacques Rousselot nommeMoussa Bezaz, responsable du centre de formation, au poste d'entraîneur, assisté dePablo Correa[59]. L'équipe connaît toutefois un très mauvais démarrage et se retrouve à la dernière place du classement après une défaite à domicile (1-2) lors de la 14e journée face auFC Metz[60]. Cederby lorrain perdu, ressenti durement par Jacques Rousselot[43], marque un tournant dans la saison : Moussa Bezaz est remercié en novembre 2002, et est remplacé par son adjoint Pablo Correa[9], qui parvient à redresser la situation durant la phase retour, et maintenir l'ASNL en Ligue 2.
Après de nombreux départs à l'intersaison (dont celui du jeune attaquantYoussouf Hadji), Pablo Correa recrute des jeunes joueurs qui constitueront l'ossature de son équipe pour lasaison 2003-2004 :Pascal Berenguer,Benjamin Gavanon,Emmanuel Duchemin etSébastien Puygrenier[61], associés à des jeunes issus du centre de formation arrivés à maturité (Mickaël Chrétien,Pape Diakhaté,Jonathan Brison,Moncef Zerka). L'équipe se prend à rêver d'accession à la Ligue 1 à la faveur d'une dynamique de succès, mais échoue lors du sprint final, et se classe 6e à l'issue de la saison. Pablo Correa s'appuie donc logiquement sur le même effectif pour lasaison 2004-2005[62], et après un match référence à domicile face àTroyes lors de la 6e journée, où l'équipe l'emporte 1-0 en jouant à 9 contre 11 pendant une demi-heure[63], l'ASNL est lancée sur la voie du succès. Constamment parmi les 3 premiers du championnat durant la phase retour, les Nancéiens creusent l'écart avec la 4e place en compagnie de Troyes et duMans, et sont sacrés pour la quatrième fois champions de France deLigue 2[64].
Les grandes heures : Coupe de la Ligue et compétitions européennes (2005-2008)
Supporteurs nancéiens au Stade de France lors de la finale de la Coupe de la Ligue en 2006
L'ASNL aborde son retour en Ligue 12005-2006 en conservant la même ossature et enregistre les arrivées des BrésiliensAndré Luiz etKim[65]. Après quatre défaites consécutives en ouverture de la saison, l'ASNL signe une première victoire retentissante 6-0 face auStade rennais lors de la 5e journée, et lance son championnat[réf. nécessaire]. Malgré les blessures ou les méformes de ses attaquants, Les Nancéiens parviendront à assurer rapidement leur maintien en Ligue 1, notamment grâce à la reconversion réussie en attaque de son joueur polyvalentMoncef Zerka[66].
En parallèle, l'ASNL poursuit un excellent parcours enCoupe de la Ligue, et accède à la finale après une victoire 2-0 le 8 février 2006 face auMans[67]. Le 22 avril 2006, l'ASNL retrouve l'OGC Nice en finale de la Coupe de la Ligue, 28 ans après la confrontation des deux clubs enCoupe de France. Les supporters sont en effervescence : 40 000 Nancéiens étaient présents auStade de France[68]. Onze trains spéciaux ont rallié lagare de l'Est tandis que plus de 300 bus et des milliers de voitures particulières ont convergé versSaint-Denis. Au terme de la rencontre, l'AS Nancy-Lorraine remporte laCoupe de la Ligue en battant l'OGC Nice 2 buts à 1[69], obtenant ainsi une qualification pourl'édition 2006-2007 de la Coupe UEFA. L'ASNL boucle finalement une saison exceptionnelle à la 12e place du classement de Ligue 1[réf. nécessaire].
Pour la saison2006-2007, l'équipe se renforce avec notamment le retour de l'attaquant formé au clubYoussouf Hadji[70]. Le club affronte pour le premier tour de laCoupe UEFA la formation allemande deSchalke 04, précédent demi-finaliste de laCoupe UEFA 2005-2006. Battus à l'aller 0-1 enAllemagne, les Meurthe-et-mosellans dominent Schalke au match retour 3-1[71] et se qualifient pour la phase de groupe. Les Nancéiens enchaînent ensuite les succès en championnat[72], et terminent 2e lors d'unephase de groupe de la Coupe UEFA, marquée par des graves incidents causés dans le stade et à Nancy par les hooligans du club deFeyenoord[73]. En championnat, l'ASNL recule au classement, puis est éliminée en16e de finale de la Coupe UEFA par l'équipe ukrainienne duChakhtior Donetsk[74]. L'ASNL achève finalement sa saison de Ligue 1 par une 13e place[réf. nécessaire].
L'ASNL subit toutefois la difficulté de confirmer pour lasaison 2008-2009 après une saison exceptionnelle. Malgré une qualification aisée face au club écossais deMotherwell au premier tour de laCoupe UEFA[81], la campagne européenne tourne court, l'ASNL étant éliminée enphase de groupe[82].
A la reprise du championnat, le club subit une série de 9 matchs sans succès qui plonge l'équipe à la 16e place[83], et après une défaite 1-2 àSochaux lors de la 28e journée, Pablo Correa présente sa démission, que Jacques Rousselot refuse[84]. L'ASNL obtient toutefois des victoires importantes dans la lutte pour le maintien, et boucle la saison 2008-2009 à la 15e place. Durant lasaison 2009-2010, l'ASNL évoluera également dans le ventre mou du championnat, compensant ses nombreuses défaites à domicile (9 au total) par un nombre record de points pris à l'extérieur (26)[85], et termine 12e.
La priorité du club à l'approche de lasaison 2010-2011 étant de réduire l'effectif[85], de nombreux contrats ne sont pas renouvelés[86]. La nouvelle pelouse synthétique duStade Marcel-Picot suscite également des craintes[87] : l'équipe peine à s'adapter à cette surface[88], et enchaîne les défaites lors des quatre premiers matchs à domicile. Estimant que le club a besoin de changements,Pablo Correa annonce le 25 mars 2011 sa volonté de quitter l'ASNL[89] après neuf ans de service en tant qu'entraîneur et seize années de présence au club. 18e et relégable après une défaite 1-0 àSochaux lors de la 33e journée, l'équipe se maintient finalement en remportant ses trois dernières rencontres, et termine à la 13e place.
Pour lasaison 2012-2013, le club mise sur la stabilité, mais l'équipe accumule les défaites, et lâche à plusieurs reprises les points de la victoire (notamment à Troyes, match nul 3-3)[94]. L'ASNL boucle ainsi la phase aller à la dernière place, avec seulement 11 points, ainsi que 8 points de retard sur le premier non-relégable, et les relations du club avec Jean Fernandez se tendent[95]. Après les départs au mercato d'hiver de Yohan Mollo[96], puis d'André Luiz après 8 ans passés au club[97], c'est au tour de l'entraîneur lui-même de quitter subitement l'ASNL[98].Patrick Gabriel, directeur du centre de formation, remplace alorsJean Fernandez, d'abord pour un simple intérim, puis jusqu'à la fin de saison après une série de bons résultats[99] qui sortent le club nancéien de la zone rouge. L'équipe trébuche cependant en fin de championnat : après trois revers, elle s'incline 1-2 à domicile le 18 mai 2013 contre leSC Bastia. Ce résultat, conjugué à celui de ses adversaires directs, voit le club relégué enLigue 2[100].
Retour de Pablo Correa, et bref passage en Ligue 1 (2013-2017)
Malgré la relégation, Jacques Rousselot renouvèle sa confiance à Patrick Gabriel pour lasaison 2013-2014 de Ligue 2[101], mais l'équipe rate son début de championnat. Le 12 octobre 2013,Pablo Correa fait son retour comme entraîneur, Patrick Gabriel retrouvant son poste au centre de formation[102]. L'ASNL remonte alors en haut du classement, mais connaît un coup d'arrêt après une défaite lors duderby lorrain face auFC Metz[103]. L'ASNL termine finalement à la 4e place, à trois points du dernier promu, leSM Caen[réf. nécessaire].
Pablo Correa, entraîneur emblématique du club en 2016
Les retrouvailles avec la Ligue 1 lors de lasaison 2016-2017 mettent cependant fin à cette dynamique. Après un mauvais démarrage, l'équipe obtient de bons résultats face à ses concurrents pour le maintien, et aborde avec confiance la phase retour à la 13e place, mais le club est contraint d'accepter le départ de son capitaine Clément Lenglet pour leFC Séville[107]. L'effectif n'est pas renforcé durant le mercato d'hiver : affaiblie en défense, l'équipe enchaîne une série de 4 revers consécutifs, et perd un match capital (2-3) dans la lutte pour le maintien face auFC Lorient, alors dernier[108], et qui devancera l'ASNL pour la 18e place de barragiste. L'ASNL termine ainsi 19e et redescend en Ligue 2[109].
Des années difficiles en Ligue 2 dans l'attente de repreneurs (2017-2020)
L'équipe connaît un début desaison 2020-2021 poussif : après la trêve hivernale, l'ASNL pointe à la 17e place. Le 31 décembre 2020,Jacques Rousselot trouve un accord avec un consortium d'investisseurs sino-américains (Chien Lee, Paul Conway, Randy Frankel et Michael Kalt). Gauthier Ganaye succède au poste de président à Jacques Rousselot, qui aura tenu les rênes du club pendant près de 27 ans[125]. À la reprise du championnat, l'ASNL met fin à sa dynamique de mauvais résultats et remonte au classement, terminant le championnat à la 8e place. Jean-Louis Garcia quitte le club à l'issue de cette saison[126].
Pour lasaison 2021-2022, Gauthier Ganaye recrute l'entraîneur allemandDaniel Stendel[127], mais après 10 journées de championnat, l'AS Nancy-Lorraine ne compte aucune victoire et est lanterne rouge deLigue 2[128]. Daniel Stendel est alors limogé, etBenoît Pedretti assure l'intérim[129]. Ne parvenant pas à redresser la situation, il quitte le poste d'entraîneur le 22 décembre 2021[130], remplacé le 4 janvier 2022 parAlbert Cartier[131], mais l'équipe restera dernière de Ligue 2. Le club est relégué pour la première fois de son histoire enNational[132].
La découverte duchampionnat de National 2022-2023 se fait dans la douleur, et le club doit lutter pour le maintien. 13e et relégable au terme de la 18e journée, l'ASNL met à pied l'entraîneur Albert Cartier[133], et nomme Benoît Pedretti pour le remplacer[134], mais le club ne parvient pas à s'extraire de la zone de relégation, et termine à la13e place deNational, synonyme de relégation enNational 2. Le président Gauthier Ganaye présente sa démission, et le 30 mai 2023, l'ASNL nomme Sébastien Janodet comme nouveau président pour préparer le passage devant laDNCG[135],[136], mais après son audition le 27 juin 2023, le club est rétrogradé administrativement enNational 3[137].
Une chute stoppée, et le second retour de Pablo Correa (2023-)
Sous l'impulsion du président Sébastien Janodet, deux des actionnaires, l'homme d'affaires indien Krishen Sud et le Sino-américain Chien Lee, prenne le contrôle du club à 98%, les autres leur ayant cédé leurs parts pour un euro symbolique. Ils injectent alors les fonds manquants[138]. La commission d'appel de la DNCG valide finalement le budget et revient sur sa décision, maintenant le club enNational 2. Quelques jours plus tard, la DNCG décide de rétrograder administrativement leCS Sedan enRégional 3, puis repêche en National l'ASNL en sa position de premier relégable, le club ayant présenté les garanties pour ce niveau de compétition[139]. Ayant accompli sa mission de sauvetage du club, Sébastien Janodet cède sa place le 1er septembre 2023[140] à un nouveau président,Nicolas Holveck.
Après la 13e journée duchampionnat de National 2023-2024, Nancy pointe à la 17e place du classement. Le club décide alors de limogerBenoît Pedretti, et de réintégrer pour la 3e foisPablo Correa[141]. Son arrivée insuffle alors une nouvelle dynamique pour les Lorrains, qui remportent six matchs consécutifs avant de s'incliner 2-1 àNiort[142] lors de la 20e journée. Le 20 mars 2024, le président Nicolas Holveck se met en retrait, remplacé par l'actionnaire Krishen Sud qui assure l'intérim[143], et le 8 avril 2024, le club est endeuillé par le décès de Nicolas Holveck[144]. Malgré le contexte, les Nancéiens regardent vers le haut du tableau, mais voient leurs ambitions de montée en Ligue 2 prendre fin après une défaite historique à domicile (3-6 face auMans FC lors de la 31e journée, première fois que l'ASNL encaisse 6 buts à domicile)[145]. Le club achève l'exercice 2023-2024 à la 6e place.
Avec un effectif renouvelé par Pablo Correa, l'ASNL domine lechampionnat 2024-2025 : constamment en tête depuis la 15e journée, l'équipe acte sa remontée en Ligue 2 ainsi que son premier titre de champion de National après sa victoire contreNîmes lors de la 30e journée[146].
Depuis1967, le logo de l'ASNL comporte unchardon lorrain[147] en référence au blason et à la devise de la ville : « Non inultus premor », (en français « Qui s’y frotte s’y pique »), devenant par la suite également la devise du club.
En1970, le logo, un chardon rouge, est déjà légèrement modifié pour lui conférer une forme plus symétrique et des contours plus arrondis.
En1994,Jacques Rousselot, président de l'ASNL depuis alors deux ans, décide de modifier l'identité graphique de l’ASNL en changeant son logo et en ajoutant la nouvelle devise « La rage de réussir »[147]. Le bleu devient alors une des couleurs du club, présent à la fois de manière dominante sur le logo mais également certaines années en couleur secondaire sur les maillots des joueurs.
En2006, le président de l’ASNL décide de modifier à nouveau l'emblème pour mieux correspondre à l'identité historique du club. Les couleurs rouge et blanc redeviennent les couleurs prédominantes, le chardon est plus visible, la devise « Qui s’y frotte s’y pique » fait son retour et deux bandes rouges verticales, présentes sur les manches des maillots de1967, sont ajoutées[148].
En2013, le club modifie à nouveau son logo en incorporant le chardon rouge qui était utilisé comme logo du club entre 1970 et 1994. Le blanc devient la couleur principale du blason[149].
En2018, à des fins de communication commerciale en vue d'attirer un nouveau propriétaire[150], le club décide de faire quelques retouches sur son logo. La mention « ASNL » est remplacée par « Nancy » et la devise, jugée trop illisible, est remplacée par « Lorraine ».
La tenue "domicile" traditionnelle de l'AS Nancy-Lorraine est blanche (maillot, short et chaussettes), avec des parements rouges, notamment deux bandes rouges verticales sur le côté gauche, qui sont des éléments indissociables de l'identité du club, et sont par ailleurs représentées dans les logos de l'ASNL depuis 2006[148].
La tenue d'origine de l'ASNL de 1967 à 1969 est toutefois constituée d'un maillot blanc avec deux bandes rouges sur les manches au dessus du coude, d'un short bleu et de chaussettes rouges[151]. Si le blanc et le rouge du maillot font référence à la ville de Nancy, le short bleu et les bas rouges font en revanche référence à la sociétéTotal, partenaire du club[152]. A compter de la saison 1969-1970, le club abandonne les chaussettes rouges pour des blanches[153].
Ce n'est qu'à partir de la saison 1971-1972 que la tenue est entièrement blanche avec des parements rouges[154], en raison de la fin du partenariat avec Total[152]. Les deux bandes rouges verticales sont apparues sur le maillot en 1978[155], et sont conservées sans discontinuer jusqu'en 1990[156]. L'affichage de ces bandes verticales n'est cependant plus systématique depuis cette date, mais elles réapparaissent épisodiquement, notamment pour le maillot porté lors de la finale de la Coupe de la Ligue 2006[157], ou à l'occasion d'un changement d'équipementier (comme la tenue pour la saison 2020-2021 conçue pour le club parPuma[158]). Les bandes rouges apparaissent parfois plus discrètement sur le maillot, ou partiellement et non sur toute la longueur du maillot[159].
Contraint de se limiter à la gamme proposée par l'équipementier Nike[156], le club a adopté un maillot domicile rouge durant trois saisons, notamment lors de la saison 2013-2014[160], ainsi que les saisons 2016-2017[161] et 2019-2020[162] (avec des rayures verticales). De 2014 à 2016 puis de 2017 à 2021, la tunique comportait un short rouge[163].
La tenue portée durant la saison 2023-2024 rend hommage à la tenue historique de 1978, avec les deux bandes rouges verticales sur le côté gauche et les deux bandes rouges sur les manches[164].
Le club n'a pas de tenues extérieures ou "third" appropriées. Les couleurs sont fréquemment rouges ou noires, mais l'équipe a également pu évoluer au gré des tendances avec des maillots bleus, verts, ou encore jaunes en hommage audrapeau de la Lorraine, comme lors de la saison 2013-2014[165].
Le tableau suivant liste le palmarès professionnel de l'équipe première de l'AS Nancy-Lorraine dans les différentes compétitions officielles nationales et internationales ainsi que le palmarès de l'équipe réserve et des équipes de jeunes du club. Les principaux trophées remportées par l'AS Nancy-Lorraine sont laCoupe de France en1978, laCoupe de la Ligue en2006 et cinq fois leChampionnat de France de Ligue 2 (1975,1990,1998,2005 et2016). Avec ses cinq titres de champion de France de Ligue 2, l'AS Nancy-Lorraine est le club le plus titré, avecLe Havre AC, devant leRC Lens et leLOSC (quatre titres).
Sur le plan européen, l'ASNL apparaît en2013 à la100e place du classement ducoefficient UEFA[168]. Calculé d'après les performances des clubs dans les compétitions européennes lors des cinq dernières saisons, ce dernier est utilisé lors des tirages au sort des compétitions organisées par l'UEFA.
Le meilleur classement obtenu par le club est75e en2011[169], avec 25,735 points.
Avec plus de 27 années consécutives à la tête du club de 1994 à 2018 et un retour en 2020,Jacques Rousselot dispose de la longévité la plus importante au poste de président. Seuls Krishen Sud et Jacques Rousselot ont cumulé la fonction de président et celle d'actionnaire principal.
Pablo Correa est l'entraîneur ayant dirigé l'équipe le plus grand nombre de saisons (série en cours), et est par ailleurs revenu à ce poste à deux reprises (en 2013 jusqu'en 2017 ; puis en 2023). Second,Antoine Redin compte le plus grand nombre de saisons consécutives au poste d'entraîneur (10).László Bölöni complète le podium (6 saisons)[9].
Avec 2 titres de champion de France de Ligue 2 (2005 et 2016) ainsi qu'une coupe de la Ligue (2006), Pablo Correa est l'entraîneur ayant le palmarès le plus important avec l'ASNL. Antoine Redin est second avec un titre de champion de France de Division 2 (1975) et une coupe de France (1978).Robert Dewilder (1990) et László Bölöni (1998) ont permis au club de remporter chacun un titre de champion de France de Division 2[9].
De nombreux techniciens ont remporté des compétitions importantes avant et/ou après avoir occupé le poste d'entraîneur de l'AS Nancy-Lorraine, notammentAimé Jacquet,Arsène Wenger,Jean Fernandez,Alain Perrin...
D'autres joueurs formés à l'ASNL ont porté le maillot de l'équipe de France alors qu'ils n'étaient plus au club, parmi lesquels on peut citer :Yves Mariot (1 sélection en 1975),Philippe Jeannol (1 sélection en 1986),Franck Gava (3 sélections de 1996 à 1997),Tony Vairelles (8 sélections de 1998 à 2000) etClément Lenglet (15 sélections en novembre 2021).
Wilfried Moimbé a quant à lui été récompensé du plus beau but de la saison de Ligue 2 2018-2019, lors du match ASNL - Red Star[172].
Le Chardon de l'année[173] : les internautes,via le site officiel du club, élisent après chaque match le joueur de l'équipe première qu'ils considèrent comme étant le meilleur durant le dernier match, et lui attribuent le« Chardon du match ». À la fin de la saison le joueur nancéien ayant totalisé le plus de points se voit alors décerner le« Chardon de l'année », et ce depuis2001. Avant la saison2010-2011, les supporters élisaient le« Chardon du mois », récompensant le meilleur joueur de l'équipe première durant le mois écoulé.Laurent Dufresne etSébastien Puygrenier sont les seuls joueurs à avoir remporté deux fois la récompense de manière consécutive.Youssouf Hadji (2009 et 2015),Sergey Chernik (2017 et 2019) etMartin Sourzac (2023 et 2025[174]) ont également remporté cette distinction à deux reprises.
Le complexe est officiellement ouvert le sous l’appellation de« Parc des sports du pont d’Essey ». L'enceinte accueille en1935 les rencontres de football professionnel duFC Nancy, club créé la même année. Au départ, il n'existait qu'une seule tribune,Jacquet. Autour des trois autres côtés, les spectateurs se plaçaient sur des buttes de terre, terrassés pour prendre l'apparence d'escaliers. En1963, les premiers projecteurs sont mis en place pour les matchs en nocturne. Le stade est rebaptisé en1968 du nom de l'ancien président du stade universitaire lorrain et duFC Nancy,Marcel Picot.
En1973, une nouvelle tribune imposante est construite, la tribune Hazotte. Grâce à quelques aménagements dans les virages, le stade peut désormais accueillir 25 000 spectateurs. Le record d'affluence de l'enceinte est de 30 384 spectateurs payants le à l'occasion du match AS Nancy-Lorraine -AS Saint-Étienne. En1978, le stade reçoit un nouveau pylône d'éclairage plus puissant. La même année, la piste d'athlétisme est supprimée pour permettre la construction des tribunes Marmite et Chaudron, toutes deux situées derrière les buts.
Le, le stade Marcel-Picot accueille le jubiléPlatini qui marque la fin de la carrière du prodige nancéien, une foule de personnalités participe à l’événement. Le stade Marcel-Picot devient alors la seule enceinte sportive où ont évolué conjointement trois grands footballeurs duXXe siècle :Maradona,Pelé etPlatini.
Devenu obsolète dès le début desannées 1990, le stade fait l'objet d'une lourde reconstruction en plusieurs étapes, qui débute le pour s'achever en2003. Lors de lasaison 2007-2008, la quatrième place de l'AS Nancy-Lorraine permet au stade nancéien de disposer du taux de remplissage le plus élevé des clubs deLigue 1 français avec 93,3 %[176]. Durant l'été2010, le stade s'est équipé d'unepelouse artificielle[177]. Ce type de surface synthétique permettait un entretien moins onéreux pendant la saison hivernale et évitait de voir des matches reportés pour cause de gel. Cependant, elle fut critiquée par de nombreux joueurs et entraîneurs, en raison du risque de blessures qu'elle suscitait. Arrivée en fin de vie, elle a été remplacée en 2017 par unepelouse naturelle hybride, considérée aujourd'hui par laLFP comme l'une des meilleures surfaces deLigue 2.
Au rez-de-chaussée se trouvent les bureaux des entraîneurs, les locaux de l’école technique privée, les salles de soins dumédecin et deskinésithérapeutes, les vestiaires et les douches ainsi que le restaurant. À l’étage, autour du patio se placent 23 chambres à deux ou à trois lits. Le centre de formation de l'ASNL est connu pour être l'un des plus compétitifs de France. Chaque année, plusieurs jeunes du centre signent un contrat professionnel avec le club, comme ce fut le cas deMassadio Haïdara en2010, qui était titulaire avec l'équipe première de l'ASNL avant son départ pourNewcastle United. En2012, tous les candidats auBaccalauréat du centre de formation de l'ASNL ont été reçus.
L'AS Nancy-Lorraine a été habillée par plusieurs équipementiers depuis sa création en 1967, avec notamment par ordre chronologique depuis 1990[195] :Adidas, TC Blackway, Shemsy, Duarig,Le Coq sportif, Baliston,Umbro,Nike,Kipsta.
Lors de la saison 2014-2015, l'Asnl a laissé pour la première fois le choix à ses supporteurs, via un sondage sur son site officiel, de décider des couleurs que porteront les joueurs pour cette saison. Les supporteurs ont décidé à la majorité l'option « haut blanc, short rouge, bas blanc ».
En 2016, l'AS Nancy-Lorraine joue avec des maillots catalogues de la marqueNike et doit ainsi se passer de ses mythiques deux bandes rouges.
Mais pour la saison 2020-2021, l'AS Nancy-Lorraine signe un contrat avec la marquePuma et retrouve ses bandes rouges pour la plus grande joie des supporters.
En 2022, année marquée par la relégation du club enNational pour la première fois de son histoire, Kipsta prend le relais de Puma, dont le terme du contrat aura été écourté, et équipe l'AS Nancy-Lorraine avec un maillot identitaire, inspiré de celui de 1985, dans une volonté de renouer le club à ses supporteurs[196].
Les supporteurs en déplacementLes supporteurs de la tribune Piantoni
L'AS Nancy Lorraine compteactuellement[Quand ?] trois groupes de supporters actifs organisant régulièrement des déplacements et des animations (tifos, confettis...) austade Marcel-Picot. La tribune Piantoni est animée par le Saturday FC, tandis que la tribuneSchuth est occupée par les Red Sharks et l'ASNL F@ns Connexion, qui se sont réunis sous un même nom, le « Kop Schuth » tout en gardant leur identité.
Lors de la finale de laCoupe de la Ligue remportée face à l'OGC Nice en avril2006, plus de 40 000 supporters de l'ASNL ont effectué le déplacement pour cette occasion.
EnLigue 1, l'affluence austade Marcel-Picot avoisine les 16 000 spectateurs par rencontre. Lors de la saison 2007-2008, l'affluence moyenne était même de 18 742 spectateurs par match.
Pour la saison 2013/2014, le club compte 9 466 abonnés, ce qui représentait à l'époque le record du club lors d'une saison en2e division. Lors du derby opposant l'AS Nancy-Lorraine face auFC Metz (défaite 0-1), le club bat son record du nombre de VIP assistant à une rencontre et dépasse les 1 700 pour ce match.
Lors de la saison 2014/2015, le club, alors encore enLigue 2, bat à nouveau son record d'abonnés en seconde division avec 10 433 supporteurs.
Pour la saison 2016/2017, le club signe son retour enLigue 1, et peut compter sur 13 000 abonnés.
L'ASNL possède aussi un club central des supporteurs et un groupe de supporteurs basé auSénégal, les « Fidèles Fans »[197].
Tifo à l'occasion des 15 ans d'amitié entre les Ultras de Nancy etSarrebruck.
En 1998, des ultras du club allemand deSarrebruck (Supporters Club 95) sont à la recherche d'un club de l'est de la France avec qui ils pourraient entretenir des relations amicales. Après être passé parStrasbourg puisMetz, c'est à Nancy qu'ils choisissent de rester et de se lier d'amitié avec les ultras locaux (Saturday FC). Depuis, des déplacements sont régulièrement organisés par les ultras deNancy etSarrebruck pour assister aux matchs de leurs clubs respectifs[198].
En France, les groupes de supporters de l'ASNL et duFC Rouen nouent une amitié depuis 2003, avec des tifos affichant leurs soutiens respectifs, notamment lors du 20e anniversaire[199].
Le parcage nancéien lors du derby Metz-Nancy en 2013
Depuis toujours Nancy entretient une très forte rivalité avec son voisin messin, allant même jusqu'à dépasser le domaine sportif parfois. Lederby lorrain est le match le plus attendu de la saison par les deux équipes.
Sur la durée le bilan est favorable auFC Metz, avec 32 victoires, et 24 victoires pour l'ASNL.
Pour la saison 2020-2021, Jacques Rousselot annonce la suspension des dépenses en direction de la section féminine, dont le budget avoisinait 800 000 euros annuels[200]. Pour la saison 2021-2022, fait insolite dans le sport français, l'ASNL renonce à participer aux championnats féminins nationaux et demande à la FFF une descente en Régional 1[201].
↑Lorraine s'écrit à l'origine avec une minuscule car il s'agit d'un adjectif et non du nom de la région
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑« L’AS Nancy Lorraine passe la DNCG mais avec un encadrement de la masse salariale et une interdiction de recruter à titre onéreux »,Est Republicain,(lire en ligne, consulté le)
↑« Classement des budgets du National 2022-2023 »,Sportune,(lire en ligne, consulté le)
Georges Dirand, Michel Laurent,« L'AS Nancy-Lorraine : le chardon ardent », Paris, Calmann-Lévy,1973, 252 p.
Claude Cuny (avec la collaboration de Michel Caffier),« Histoire d'un club : AS Nancy-Lorraine », Paris, Éditions Alta,1981, 228 p.
Michel Laurent,« Histoire du football en Lorraine », Nancy, PUN,1984, 175 p.
Jean-Pierre Hopp,« Histoire de l'AS Nancy-Lorraine. De Claude Cuny à Michel Platini et depuis... », Le Coteau, Éditions Horvath,1988, 128 p.
André Isch,« La Gloire du football lorrain. 1895-1995, les hommes, les équipes, les événements de tout un siècle », Gérard Klopp / Ligue Lorraine de football,1995, 368 p.
Hervé Bride, Hervé Kerivel,« Une saison passion. ASNL, une aussi longue absence », CMPC éditions,2006, 182 p.
Raphaël Cerase, Christian Levesque, Christophe Poiré, Clotilde Verdenal,« ASNL 1967-2007 », tome 1 :Les 20 premières saisons, éditions de l'Oxalide,2007, 68 p. Préface d'Aldo Platini.
Raphaël Cerase, Christian Levesque, Christophe Poiré, Clotilde Verdenal,« ASNL 1967-2007 », tome 2 :Les 20 dernières saisons, éditions de l'Oxalide,2007, 68 p. Préface deMichel Platini.
Christian Portelance,« AS Nancy-Lorraine. Des épopées et des hommes », Alan Sutton,2007, 224 p.
Bertrand Munier,« AS Nancy-Lorraine - Histoire d’un club - Au fil des saisons depuis 1935 », Éditions Serpenoise,2010,(ISBN978-2-87692-747-6).