Assier est une commune rurale qui compte 707 habitants en 2022. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitantssont appelés les Assiérois ou Assiéroises.
Sur laD 653 : Assier se trouve à cinq kilomètres au nord-est deLivernon et à trois kilomètres et demi au sud-ouest de la D 840 reliantBrive àRodez. Sur la D 11, Assier se trouve à trois kilomètres et demi au nord ouest deReyrevignes et à trois kilomètres au sud-est deSaint-Simon.
Toutes les routes convergent vers un grand carrefour. Au centre de celui-ci se trouvent l'église Saint-Pierre, ainsi que de grandes places utilisées pour les foires et marchés. Les habitations se répartissent le long des sept voies. Le château est situé à deux cents mètres plus à l'est, au-dessus despertes du ruisseau.
Au nord-est, se trouvent les parties les plus élevées de la commune (environ400 mètres d'altitude). Les paysages du Limargue offrent des pâturages à bovins. Un petit ruisseau coule, avec une faible pente, parallèlement à la D 653, dans une large vallée inondée par fortes pluies. Après deuxétangs et un ancien moulin, ses eaux se perdent près du centre du village (altitude350 mètres) au contact ducausse de Gramat.
Au sud, les terrains caillouteux forment un plateau calcaire, faiblement ondulé (320 -330 mètres d'altitude), percé par quelquesdolines d'une dizaine de mètres de profondeur. Ce causse est couvert d'herbes rases (pelouses sèches) et nourrit les troupeaux demoutons à lunettes. Plus loin, des forêts dechênes pubescents et tordus servent aussi de bois de chauffage[2].
puis des calcairesgréseux duDomérien supérieur (perméables) dans lesquels se trouvent les émergences deRoutabous et de laTour de Maroc au nord du lieu-ditVialans ;
à partir du lieu-ditle Parc (commune du Bourg), une fine bande, large de moins de50 mètres, de marnes, argilites (mélange d'argile et dequartz) etcalcaires du Lias moyen et supérieur (semi-perméables).
Le fond de vallée est constitué d'alluvions modernes apportés par le ruisseau.
Le territoire de la commune d'Assier se trouve en bordure ducausse de Gramat. Les eaux venant du Limargue au nord-est rencontrent des terrainsmarneux imperméables duLias qui descendent sous lescalcaires perméables duJurassique moyen et supérieur. La limite de bassin versant se trouvant plus au nord d'Assier, l'eau est orientée au sud, vers leCélé[3], c'est le système dit "Gramat-Sud" qui draine330 kilomètres carrés[4].
Au nord-ouest, au nord du lieu-ditVialans, on trouve les émergences deRoutabous et de laTour de Maroc, dans les calcairesgréseux duDomérien supérieur.
La digue et sa retenue à côté du château d'Assier.
Les petits ruisseaux oubiales s'enfoncent dans lescalcaires au niveau depertes. Du nord-ouest au sud-est, on trouve[5],[6],[7] :
Laperte de l'Abois : cette perte temporaire est constituée d'un porche de trois mètres de haut situé dans une petite vallée que franchit la D 11 qui va d'Assier àReyrevignes.
Laperte du Cayré et lagrotte du Pech d'Amont : ces cavités constituent la tête du système hydrogéologique qui draine les eaux en direction de la résurgence de laDiège d'Espagnac-Sainte-Eulalie, située à neuf kilomètres. Le temps de passage est de40 heures[9].
Autrefois, d'autres cavités situées à une altitude plus élevées auraient constitué d'anciennes pertes ou auraient été reliées aux systèmes hydrologiques existants : la grotte du Cirque, la grotte de Fennet[10].
lagrotte du Cirque, cette cavité est ornée de magnifiquesconcrétions. C'est un site classé depuis le et les modalités de surveillance et de visite sont définies depuis le[11] ;
lagrotte du Fennet, cette cavité était mentionnée en 1894 parÉdouard-Alfred Martel[12]. Elle s'ouvre à flanc dedoline par un passage bas et un couloir conduisant au bout de60 mètres à un puits de15 mètres et une grande salle de45 mètres de longueur, 20 de largeur et 30 de hauteur. Un passage étroit et un puits mènent au point bas à environ -45 mètres.
Au, Assier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle est située hors unité urbaine[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[20]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,8 %), forêts (21,3 %), zones urbanisées (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre duXIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de laDREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1994, 1999 et 2021[27],[24].
Assier est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de200 mètres de terrains en naturede bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de typeméchouis etbarbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[28].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Assier.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des glissements de terrain[29]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 54,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les391 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 117 sont en aléa moyen ou fort, soit 30 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[31],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
Le territoire d'Assier a attiré les hommes depuis les temps les plus reculés. De nombreuxdolmens et destumuli sont encore visibles sur les terrainscalcaires ducausse[2] :
Dolmen de Garivals, à200 mètres du précédent : table de 2,3 mètres de long, 2 de large et 0,3 d'épaisseur, reposant sur deux orthostats de longueur inégale : 2,9 et 2,3 mètres. Ce dolmen a été inclus dans un mur enpierre sèche et servait d'abri aux bergers.44° 40′ 32″ N, 1° 51′ 16″ E
Dolmen de la Table de Roux : table de 3,3 mètres de long, 2,5 de large et 0,3 d'épaisseur, posée sur deux orthostats de longueur4 mètres. La table comporte une grandecupule gravée dans la masse.44° 40′ 07″ N, 1° 51′ 29″ E
AuMoyen Âge, Assier avait l'aspect d'un camp fortifié, d'un bourg entouré de mur de défense. Du premier château féodal, il ne reste que laTour du Sal. Hors des remparts, s'étendait des faubourgs nommésbarry : barry de Mons, barry des sal, barry de las botas, barry des leygue et barry del torria. Le bourg d'Assier avait pour seigneur l'abbé deFigeac et était rattaché à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cependant certains hameau dont le mas de Vialan dépendait de l'Hôpital d'Issendolus[7].
Les ruines de la tour de Maroc au lieu-dit la Garénie, repaire deBassorat pendant laguerre de Cent Ans.
À partir de 1355, toute la région duQuercy devint un théâtre de luttes pendant laguerre de Cent Ans. LePrince Noir et ses troupes anglaises envahirent le sud-ouest et leQuercy. Après la défaite française de labataille de Poitiers, letraité de Brétigny donna à l'Angleterre laGuyenne et laGascogne. La région fut instable car tous les seigneurs ne se rallièrent pas au roi d'Angleterre.
Des bandes armées agissaient avec les Anglais ou pour leur propre compte. Elles pillaient, rançonnaient et massacraient les populations. Une de ces bandes, aux ordres deBassorat, avait pour repaire latour de Marot outour de Maroc au lieu-dit la Garénie. Bassora ravagea la contrée jusqu'en 1395, date de son départ pour l'Espagne. Les Anglais quittèrent la région vers 1450[7].
Assier et ses environs étaient ruinés, il fallut repeupler la contrée en faisant venir des familles d'Auvergne, duRouergue et d'ailleurs, en leur offrant des conditions favorables. Pendant cette période plus calme, de 1450 à 1547, furent bâtis l'église et le château. De nombreux ouvriers et artisans arrivèrent et l'agriculture se développa[7].
Raymond du Bosc, seigneur de la Garénie, devint co-seigneur d'Assier en épousant une Rigaud : Marguerite d'Assier. Un de ses descendants, Augé du Bosc se maria en 1439 avecJeanne de Rassiols, Dame deVaillac. Leur fille Catherine d'Assier se maria avec JeanRicard de Ginouillac en 1464. De leur union naquit en 1465, au château d'Assier,Jacques Ricard de Genouillac qui connut une brillante carrière militaire et diplomatique. Après sa mort en 1546, son corps fut rapatrié et enterré dans une chapelle de l'église d'Assier en 1549. Après le décès de son fils François en 1544 lors de labataille de Cérisoles, sa fille Jeanne resta sa seule héritière. Elle se maria en 1523 avec Charles de Crussols d'Uzès,9e Vicomte d'Uzès. Veuve en 1543, elle se remaria au princepalatin Philippe de Saim ditRhingrave et se convertit à la religion protestante. Son fils, Jean de Beaudiné, invité au mariage du futurHenry IV fut tué en 1572 lors dumassacre de la Saint-Barthélemy. Vingt ans de trouble secouèrent la région. Après l'édit de Nantes, les places deFigeac,Cardaillac et Assier furent gouvernées par les protestants pendant50 ans[7].
Le, François Emmanuel de Crussol9e duc d'Uzès prend la décision de démolir et vendre les matériaux du château qui fut réalisée en trois étapes[40] :
1768 : démolition et vente des matériaux des trois côtés de la cour ;
1786 : vente de la "masure et du sol du château" avec ses environs immédiats et démolition de la partie nord de l'aile ouest ;
1788 : vente du reste de la "terre d'Assier en Quercy" appartenant auduc d'Uzès.
En 1768, le9e duc d'Uzès, François Emmanuel de Crussol, vendit le château pour le faire démolir. Le château et les terres sortirent de la famille fondatrice. Les nouveaux co-seigneurs d'Assier furent, jusqu'à larévolution, messieurs Pouzalgue, Séguy et Montaï[7].
Le, Jean-Pierre Séguy,notaire, acheta les terrains de la Devèze d'Assier et devint ainsi un des co-seigneurs d'Assier. Larévolution se passa sans trouble majeur : les principales doléances concernaient la redistribution des terres. Jean-Pierre Séguy redistribua les terres qu'il avait achetée à tous les habitants d'Assier présents et à venir (femmes enceintes) qui reçurent chacun34 ares. Il fut maire de la commune de 1801 à 1827[7].
À la suite de laloi Guizot, les communes doivent avoir uneécole publique. Le, le conseil municipal nomme Jean-Pierre Bruel pour assurer les fonctions d'instituteur. Ce dernier perçoit deux cents francs à l'année, en plus des sommes versées par les familles les plus aisées pour la scolarité de leurs enfants :1 franc pour apprendre à lire,1 franc et50 centimes pour la lecture et l'écriture,2 francs pour le calcul. Douze élèves pauvres sont reçus gratuitement. Le, Il est l'objet d'une réclamation du conseil municipal qui l'accuse : d'assurer les cours de façon quand bon lui chante, de tenir des commerces, boisson et épicerie, devant sa maison, de percevoir des impôts[7].
En 1853, uneécole libre de fille est dirigée par Marie Bessac (sœur Victoire) assistée de Jeanne Turenne (sœur Jeanne). Elles sont rémunérées par la commune. Le, Jean-Pierre Bruel décède et Jean Delsériez lui succède en 1859. En 1881 fut créé un poste d'adjoint car les effectifs sont de 75 garçons et 60 filles. Une garderie pour enfant en bas âge est créée à côté de l'école des filles : cout 1,5 francs par élève et par mois. Le poste est confié à sœur Jeanne Turenne. Le 20 août est créé un poste d'adjoint à l'école de garçons[7].
En 1902, ouvre une école laïque de fille. En 1905, l'école devient obligatoire et gratuite pour tous les enfants de plus de cinq ans. En 1926, le conseil municipal proteste contre la suppression du poste d'adjointe de l'école publique. En 1957, débute la construction du nouveau groupe scolaire d'Assier[7].
Durant les mandats d'Antoine Pezet et Joseph Carbonel, de 1848 à 1870, de nombreuses décisions sont prises afin d'améliorer le sort des plus démunis[7] :
en 1849, financement du bureau de bienfaisance ;
en 1851, achat d'une maison pour l'école et gratuité pour les pauvres ;
en 1853, financement de l'école privée ;
en 1856, taxe de deux centimes par habitant pour acheter des remèdes distribués gratuitement aux plus démunis et création d'un atelier de charité destiné aux indigents valides ;
en 1857, il n'y a plus de mendiant dans la commune. Le conseil municipal décide d'un rôle spécial de15 centimes par franc d'imposition pour venir en aide aux invalides de la commune ;
en 1867, l'instituteur, M. Delsyriez est encouragé par le conseil municipal à donner des cours aux adultes ;
en 1869, contribution de trois centimes pour fourniture de médicaments aux indigents.
Dès 1854, deux projets ferroviaires passant par Assier furent envisagés, puis abandonnés. Unegare de triage aurait dû se situer sur la commune et un particulier avait même fait construire un hôtel-restaurant de16 pièces, près du tracé envisagé de la ligne. On trouve donc une grande maison isolée au lieu-dit Frejayrie, à un kilomètre du centre d'Assier[7].
Le, le conseil municipal désigne une commission chargée d'étudier le raccordement du village à unréseau électrique. Le, les crédits pour la constitution d'un syndicat pour l'électrification sont votés. Le 30 octobre, les maires deCardaillac,Fourmagnac,Fons,Reyrevignes et Assier se réunissent et décident que lecourant électrique serait fourni par l'usine hydraulique de M. Barrière, située sur leDrauzou, mais en 1927, la municipalité dénonce la convention avec M. Barrière au motif que l'usine de M. Barrière ne pourrait pas fournir le courant de façon permanente car le débit du Drauzou est jugé trop irrégulier. En 1928, la commune est condamnée à 225 000 francs d'amende pour non-respect de la convention, mais fait appel et a gain de cause en 1932[7].
La commune adhère alors au syndicat d'électrification du nord duLot et en 1930, la concession est donnée à la compagnie du Bourbonnais. Le contrat est signé le et le, c'est l'inauguration et la fête de l'électricité[7].
Dans le bourg, les réseaux de téléphone et d'électricité sont enfouis depuis 1980.
Avant 1962, les habitants d'Assier accédaient à l'eau grâce à desfontaines ou desciternes. Il y avait des pénuries et l'approvisionnement était un souci permanent des municipalités[7] :
le, le conseil municipal prit la décision de faire creuser le ruisseau et d'y établir une retenue pour abreuver les animaux. Il fut aussi décidé de creuser desmares sur le foirail ;
en été 1849, unesécheresse importante priva d'eau hommes et animaux. La commune prit la décision de paver lamare de Bournel ;
en 1860, le conseil fait un emprunt de 1 100 francs pour curer le ruisseau et faire construire un lavoir et un abreuvoir. De nouveaux investissements sont décidés en 1871 et 1873 ;
en 1874, la municipalité achète unepompe et remet en état140 mètres decanalisation alimentant la fontaine du repos ;
en 1899, M. Léon Amouroux fait un don de 5 000 francs pour amener l'eau de lafontaine Barade sur les places publiques. Le système, utilisé de 1900 à 1962 et réalisé par M. Boisset, comportait desciternes sur la place de l'église, au pied de la tour du château. Il se terminait par une borne fontaine au pont du ruisseau.
en 1952, une grande sécheresse imposa de cadenasser lespompes à certaines heures du jour et de la nuit. Rachel Batut fut désignée et rémunérée pour cette tâche.
Les comparaisons desratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 500 à 2000 hab appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la mêmestrate fiscale.
Pour l'exercice 2020, le compte administratif dubudget municipal d'Assier s'établit à 913 260 € endépenses et 787 790 € enrecettes :
G3a - Évolution des emplois d'investissement pour Assier
Valeurs en millier d'euros (k€) Assier, Valeur totale : Dépenses d'équipement Remboursements d'emprunts
G3b - Évolution des ressources d'investissement pour Assier
Valeurs en millier d'euros (k€) Assier, Valeur totale : Nouvelles dettes subventions reçues Fonds de compensation pour la TVA
L'endettement d'Assier au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 15], l'annuité de la dette[Note 16] et sa capacité de désendettement[Note 17] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].
En 2022, la commune comptait 707 habitants[Note 18], en évolution de +7,61 % par rapport à 2016 (Lot : +1,31 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Assier est une commune rurale comportant une dizaine d'exploitations agricoles à la fin duXXe siècle. Les exploitants ont abandonné lapolyculture (céréales et arbres fruitiers) pour se tourner vers la production de viande et de lait. 95 % des terres du limargue sont exploitées, alors que 20 % des terrains ducausse servent de parcours pour les troupeaux demoutons, les 80 % restant sont laissés enfriche.
De nombreux commerces et services sont disponibles sur la commune : boucherie, boulangerie, pâtisserie, bar, salons de coiffure, restaurants, fleuriste, épicerie.. ainsi que des artisans : couvreurs, charpentiers, électriciens, plombier, chauffagiste, taxi...
Une entreprise de placage en noyer de haute qualité est installée dans la zone industrielle[48].
La sociétécoopérative Scop O'Chêne s'est installée à Assier lors de son extension. Son domaine est la fabrication de charpentes, de constructions sous forme de modules à assembler et d'aménagements en bois. Elle comptait7 employés en 2009[49].
L'école d'Assier accueille les enfants de onze communes voisines. À la rentrée 2009, lamaternelle est composée de deux classes et laprimaire de trois. Le personnel comporte septinstituteurs et deuxassistantes ATSEM[50].
Un festival de jazz, d'improvisation et de théâtre a lieu tous les ans à Assier depuis 1986 dans le château, l'église, les jardins et sur les places[51].
L'Association REISSA (Rencontres, Événements, Initiatives, Soutien, Social, Activités)[52] assure l'animation du village, la gestion de l’ALSH (Accueil de Loisir Sans Hébergement) pour les enfants.
Assier a inauguré en 2009 la maison médicale du Causse[54]. La commune dispose aussi d'une pharmacie et d'un cabinet d'infirmière au centre du village.
L'église Saint-Pierre d'Assier[58], L'édifice est classé au titre desmonuments historiques en 1840[59]. L'église est le seul édifice religieux de l'époque de laRenaissance du département du Lot. Commencée en 1540 et terminée en 1549, l'église est de style monumental et consacrée uniquement à la gloire de Galiot de Genouillac dont le gisant accompagne l'épitaphe "Après la mort, bonne renommée demeure".
La frise extérieure en bas relief ceinture le monument. Cette décoration profane et guerrière peut surprendre sur un édifice religieux.Jacques Ricard de Genouillac considérait l'église comme un monument abritant son tombeau et celui de ses descendants. Les motifs évoquent des scènes des guerres d'Italie comme le passage des Alpes précédant la victoire de labataille de Marignan.
Ce chef-d'œuvre artistique et historique se dégrade visiblement depuis une centaine d'années comme le remarque Jean Bergue dans son étude de 1987[60].
Détail montrant un canon.
Détail montrant un château.
Les éléments sculptés représentent le triomphe de l'artillerie avec le canon le plus répandu à savoir lacouleuvrine bâtarde, des palais assiégés, desboulets à trois flammèches, des pièces annexes d'une très grande précision qui font de cette frise un véritable document d'archives sur l'art de la guerre de cette époque, sans équivalent.
Desépées au baudrierfleurdelisé rappellent la charge degrand écuyer et côtoient le collier de l'ordre deSaint-Michel qui était la plus haute distinction de l'époque.
Lachapelle funéraire est située au nord de la première travée de la nef. Elle renferme le tombeau deJacques Ricard de Genouillac qui est représenté d'abord en gisant de marbre, en costume de cour et ensuite revêtu de son armure appuyé sur un canon entouré de boulets et de sacs de poudre.
La voûte de la chapelle est tout à fait remarquable et unique en France ; il n'existe qu'un autre exemple de cette architecture en Europe ; il se situe au monastère de San Domingue àValence enEspagne. À la fois voûte et coupole à arêtes triples, lunettes et troupes, elle donne l'impression d'une étoile au dessin compliqué ou d'une immense toile d'araignée dont on pense que la taille définitive de certaines pierres a été effectuée après la pose.
↑La « section de fonctionnement » est constituée desdépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance dupatrimoine de la commune. Y figure aussi leremboursement desintérêts desemprunts. Elle enregistre également lesrecettes fiscales, lesdotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais derémunération des employés.
↑Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble dessubventions à des associations votées par leconseil municipal.
↑Les « charges financières » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
↑Les « contingents » représentent des participations obligatoires au financement de services départementaux, notamment auxsapeurs-pompiers du département.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur dupatrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au de l'année considérée
↑L'« annuité de ladette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité dedésendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :ratio =encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources d'Assier.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbHydrogéologie du département du Lot et des Causses du Quercy - Carte au 1/100000e avec fond topographique de l'IGN - Dressée par J.C. Soulé, J. Astruc et R. Vernet - EditionsBRGM
↑Jean-NoëlSalomon, « Le causse de Gramat et ses alentours : les atouts du paysage karstique »,Karstologia,no 35,(ISBN2-913745-21-0).
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↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
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↑Masse (kg) = volume (m3) * masse volumique du calcaire (kg/m3) = (3,7*2,6*0,3) * 2750 = 7 936,5 kg.
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