Si les Français ont périodiquement élu des représentants depuis 1789, le mode de désignation et les pouvoirs de ces mandataires ont considérablement varié selon les époques, les périodes d'effacement de l'institution parlementaire coïncidant généralement avec un recul des libertés publiques. À cet égard, les dénominations ne sont pas innocentes. Celle d'Assemblée nationale, choisie dans la ferveur de 1789, ne réapparaît — si l'on excepte la brève parenthèse de 1848 — qu'en 1946. Se succèdent entre-temps des appellations différentes : « Conseil des Cinq-Cents » institué par laConstitution de l'an III en août 1795, « Chambre des députés des départements », « Chambre des représentants », « Corps législatif », « Chambres des députés ».
L'Assemblée nationale est visée par le militantanarchisteAuguste Vaillant, le, lors de l'attentat de l'Assemblée nationale[1]. Il ne tue personne et blesse légèrement un certain nombre de députés, de spectateurs et lui-même avant d'être arrêté[1]. La session se poursuit à l'Assemblée[1].
l'immeuble Chaban-Delmas, un édifice de sept étages construit en1974, situé de l'autre côté de la rue de l'Université, au 101, relié au palais Bourbon par un passage souterrain ;
acheté en 2016 alors qu'il hébergeait des cabinets ministériels, l'hôtel de Broglie-Haussonville doit être rénové pour remplacer la location de bureaux au 3 rue Aristide-Briand[3].
Certains de ces bâtiments abritent également les services nécessaires au fonctionnement de l'Assemblée nationale. Parmi ces services, on compte notamment le service informatique qui assure le bon fonctionnement du matériel utilisé par les acteurs législatifs, mais aussi l'ensemble des plateformes numériques proposées directement aux députés ou aux internautes. D'autres services comme la comptabilité, les ressources humaines ou l'administration se retrouvent également logés dans ces locaux.
Un texte de loi peut avoir pour origine lePremier ministre (le texte est alors un « projet de loi ») ou un membre du Parlement (« proposition de loi »). Certaines lois sont obligatoirement d’origine gouvernementale, comme leslois de finances. Les projets de loi peuvent être soumis en premier à l’Assemblée nationale ou au Sénat, sauf dans le cas des lois de finances qui passent d’abord par l’Assemblée nationale, et des lois ayant pour principal objet l’organisation des collectivités territoriales ou les instances représentatives des Français établis hors de France qui sont soumis en premier lieu au Sénat[C 2].
Pour un projet ou une proposition de loi ordinaire, le texte est d’abord soumis à l’une des commissions parlementaires permanentes, ou à une commission spéciale désignée à cet effet[C 3]. Au cours de la discussion en commission ou en séance, le Gouvernement et le Parlement peuvent ajouter, modifier ou supprimer des articles (« amender le texte »). Les amendements des parlementaires ne peuvent avoir pour conséquence une diminution des ressources publiques ou une création ou aggravation d’une charge publique. Le Gouvernement peut demander que l’assemblée se prononce en un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement[C 4].
Les projets ou propositions de loi sont examinés successivement par les deux assemblées jusqu’à ce que le texte soit identique. Après deux lectures par les deux chambres (ou une seule si le Gouvernement a décidé d’engager la procédure accélérée sans que les Conférences des présidents s’y soient conjointement opposées) sans accord, le Premier ministre ou, pour une proposition de loi, les présidents des deux assemblées agissant conjointement, peuvent convoquer une commission mixte paritaire (composée d’un nombre identique de sénateurs et de députés) chargée de proposer un texte de compromis. Celui-ci peut être soumis par le Gouvernement pour approbation aux deux assemblées. Aucun amendement n’est recevable sauf accord du Gouvernement. Si la commission mixte ne parvient pas à l’adoption d’un texte commun ou si ce texte n’est pas adopté par les deux assemblées, le Gouvernement peut, après une nouvelle lecture par l’Assemblée nationale et par le Sénat, demander à l’Assemblée nationale de statuer définitivement. En ce cas, l’Assemblée nationale peut reprendre soit le texte élaboré par la commission mixte, soit le dernier texte voté par elle, modifié le cas échéant par un ou plusieurs des amendements adoptés par le Sénat[C 5].
Les lois peuvent être déférées auConseil constitutionnel, avant leur promulgation, par leprésident de la République, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat ou soixante députés ou soixante sénateurs[C 6].
Le président de la République promulgue les lois. Il peut demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée[C 7].
Le président de la République, sur proposition du Gouvernement ou sur proposition conjointe des deux assemblées, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions. Un référendum portant sur un objet mentionné précédemment peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales[C 8].
En tant que chambre du Parlement, l’Assemblée nationale contrôle la politique dugouvernement. Elle a plus de pouvoir en ce domaine que le Sénat, à travers les procédures devote de confiance,motion de censure en France, et d’engagement de responsabilité du gouvernement sur un texte[C 9]. Concrètement cela signifie que la majorité de l’Assemblée doit être en accord avec le Gouvernement.
Tout d’abord, le gouvernement peut demander le vote d’une question de confiance à l’Assemblée nationale (et à elle seule) portant sur un programme de gouvernement ou sur une déclaration de politique générale. Le vote de confiance a généralement lieu après la formation de chaque gouvernement après la présentation par lePremier ministre devant les députés de l’action gouvernementale qui sera menée. Il s’agit en quelque sorte de la confirmation parlementaire de la nomination d’un Premier ministre et de son gouvernement. Mais le chef du gouvernement peut demander également le vote d’une question de confiance afin de ressouder la majorité derrière lui et ainsi renforcer sa légitimité en période de crise de confiance : ce fut le cas notamment parJacques Chaban-Delmas,Premier ministre deGeorges Pompidou, le, pour court-circuiter un scandale lié à la publication de la feuille d’impôts du chef du gouvernement parLe Canard enchaîné le19 janvier de cette même année. S’il obtient largement cette confiance (368 voix contre 96),Jacques Chaban-Delmas démissionne tout de même quelques jours plus tard, le[4],[5].
Depuis 1958, et au, il y eut 40 votes de confiance selon cette procédure[6].
Le 8 septembre 2025, le Premier ministreFrançois Bayrou devient le premier chef de gouvernement à perdre un vote de confiance sous la Ve République[7].
Les députés peuvent déposer, dès que le quota nécessaire de signatures est réuni pour la soutenir (à savoir celles d'au moins un dixième des membres de l'Assemblée, soit, en 2024, de58 députés), unemotion de censure, dite aussi « motion de censure spontanée ». Celle-ci doit être votée à la majorité absolue de l'ensemble des députés, soit au moins289 voix « pour », qui sont seules comptabilisées, les abstentionnistes et les absents étant considérés comme rejetant la motion, ceci afin d'éviter le vote d'une motion à la « majorité simple » des seuls présents qui a été la cause de la chute de nombreux gouvernements lors des régimes républicains précédents. De plus, le vote doit avoir lieu48 heures au moins après le dépôt de la motion et après débats, pour que les députés ne réagissent pas de manière spontanée et leur laisser le temps de la réflexion. Si le gouvernement est censuré, lePremier ministre doit présenter sa démission auprésident de la République, sans toutefois que celui-ci soit tenu de l'accepter. Responsable de la chute de nombreux gouvernements sous lesIIIe etIVe Républiques, la motion de censure ne fut votée que deux fois depuis 1958. Mais, même si elle n'a que très peu de chance d'aboutir, surtout lorsque la majorité en place est assez nette, la motion de censure est un outil particulièrement utilisé par l'opposition pour marquer son désaccord avec la politique générale du gouvernement ou contre des mesures phares de ce dernier.
Depuis 1958, seules deux motions de censure ont été votées :
Le Gouvernement peut faire adopter un projet de loi sans vote, sans débat et sans dépôt d'amendement portant directement sur ce texte. Cette disposition est surnommée « 49.3 » en référence à l’alinéa 3 de l'article 49 de la Constitution, qui la prévoit. Une motion de censure peut toutefois être déposée contre le gouvernement dans les24 heures après l'appel au 49.3 : si celle-ci est votée, le texte est rejeté et le gouvernement est censuré et doit démissionner, en application de l'article 50 de la Constitution.
De 1958 au, cette procédure a été utilisée113 fois[8]. Celle-ci a été employée notamment à 28 reprises, durant le mandant du Premier ministreMichel Rocard (1988-1991), ainsi que23 fois pendant le mandat de la Première ministreÉlisabeth Borne (2022-2024).
Les partisans de cette disposition mettent en avant qu'il s'agit du meilleur moyen d'éviter l'obstruction parlementaire et des débats considérés comme trop longs sur des mesures jugées urgentes[11].
Le Parlement autorise la prise d’ordonnances par le Gouvernement, qui sont normalement du domaine de la loi. Elles sont prises enConseil des ministres après avis duConseil d’État. Elles entrent en vigueur dès leur publication, mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation[C 12].
Lestraités sont négociés et ratifiés par le président de la République[C 13]. Cependant, pour la plupart d’entre eux, la ratification doit être approuvée par le Parlement[C 14]. Dans le cas de la ratification d’un traité relatif à l’adhésion d’un État à l’Union européenne, la procédure première est leréférendum, mais par le vote d’une motion adoptée en termes identiques par chaque assemblée à la majorité des trois cinquièmes, le Parlement peut autoriser l’adoption du projet de loi de ratification par un vote des parlementaires réunis enCongrès. Dans ce cas le texte doit réunir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés[C 15].
Chaque assemblée peut voter des résolutions marquant un souhait ou une préoccupation, à destination du Gouvernement, celles-ci ne doivent pas mettre en cause sa responsabilité ou contenir des injonctions à son égard[C 16],[LO 1]. Elle peut le faire également sur des projets d’actes européens[C 17].La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut créer des missions d'information[13]
Les députés peuvent interroger publiquement les membres du gouvernement de plusieurs façons.
Les questions écrites se déroulent en dehors de la séance, la question ainsi que la réponse du ministre sont publiés auJournal officiel. C’est une procédure très utilisée : de 3 700 questions écrites déposées en1959, on est passé à 12 000 en1994 et environ 28 353 en2011[14]. Face à ce surnombre, l'Assemblée débat en2014 de limitation. En effet, le taux de réponse de 96 % durant la législature1993-1997 chute à 68 % et seul un quart des questions obtient une réponse dans le délai fixé de deux mois[15]. Le président de l'Assemblée nationaleClaude Bartolone annonce le une limitation annuelle du nombre de questions écrites à 52 par député à partir du, et ce jusqu’au[16]. Cette limitation est pérennisée[17]. Si la plupart des questions écrites sont personnelles, une partie d'entre elles sont suggérées par différents groupes d'intérêts[17]. Selon le règlement de l’Assemblée nationale en vigueur en 2018, les réponses des ministres doivent être publiées« dans les deux mois » suivant leur publication. Les présidents de groupe du Palais Bourbon ont ensuite la« faculté » de signaler au Journal officiel certaines des questions restées sans réponse auxquelles l'exécutif doit alors répondre« dans un délai de dix jours ». Toutefois au, le taux de réponse n'était que de 39 % pour les sénateurs et 42 % pour les députés[18].
Les questions orales sont posées directement pendant la séance, on distingue les« questions orales sans débat »[N 1], les « questions au gouvernement » créées en1974[19] (retransmises en direct surFrance 3 depuis 1982 et surLCP-AN depuis octobre 2017) et les « questions à un ministre »[14].
Le Parlement peut destituer le président de la République en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Il est alors constitué enHaute Cour[C 19].
Chaque chambre élit, après chaque renouvellement général ou partiel, six des quinze juges de laCour de justice de la République, chargée de juger les infractions commises par les membres du Gouvernement pendant l'exercice de leurs fonctions[C 20].
Le Parlement vote larévision de la Constitution. Dans ce cas, contrairement aux lois ordinaires, le texte doit être voté en termes identiques par les deux assemblées. La révision est ensuite approuvée parréférendum ou, pour les projets de loi uniquement, par un vote des parlementaires réunis enCongrès. Dans ce cas le texte doit réunir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés[C 21].
Chaque assemblée peut voter des résolutions sur la modification de son propre règlement, celles-ci doivent être soumises auConseil constitutionnel[C 6].
Selon l'article 12 de la Constitution, le président peut dissoudre l'Assemblée nationale après avoir consulté lePremier ministre ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et duSénat. Cette décision est discrétionnaire, mais ne peut être exercée plus d'une fois par période de douze mois, afin d'éviter un usage excessif. Le décret de dissolution figure au nombre des actes du Président de la République que celui-ci peut signer à lui seul, sans lecontreseing du Premier ministre[C 22].
La dissolution vise à résoudre des crises politiques ou institutionnelles, telles qu'un blocage parlementaire, unemotion de censure ayant renversé le gouvernement, ou une perte de légitimité de la majorité. Elle peut aussi permettre à un président nouvellement élu d'obtenir une majorité parlementaire alignée sur son programme. Cependant, l'issue des élections législatives post-dissolution reste incertaine : elle peut renforcer la majorité présidentielle ou entraîner unecohabitation si l'opposition l'emporte.
Le pouvoir de dissolution existe dans d'autres régimes parlementaires, mais avec des spécificités. EnAllemagne, leprésident fédéral peut dissoudre leBundestag dans des cas précis, comme une perte de majorité ou un échec à élire un chancelier. Par exemple, en 2005, le présidentHorst Köhler a dissous le Bundestag à la demande du chancelierGerhard Schröder[20]. Contrairement à la France, où la dissolution précède souvent la formation d'une coalition, en Allemagne, les coalitions sont généralement négociées après les élections dans le cadre d'un scrutin proportionnel.
Les périodes des débats ayant lieu dans l'hémicycle, appeléessessions parlementaires, existent sous trois catégories :
la session ordinaire se tenant d'octobre à juin[C 23]. Il y avait originellement deux sessions ordinaires par an de trois mois chacune (respectivement du au et du au, prévoyant ainsi aux députés des « vacances d'hivers » et « d'été »). Cette situation fut très critiquée par l'ancien président de l’AssembléePhilippe Séguin qui parraina une réforme en qui établit alors une session unique annuelle ne pouvant excéder120 jours de session par an s'établissant entre le premier jour ouvrable d'octobre et le dernier jour ouvrable de juin, chaque assemblée décidant alors comme elle l'entend des semaines de session ainsi que de ses jours et horaires de réunion.
la session extraordinaire : en dehors de la session ordinaire, le Parlement peut être convoqué en session extraordinaire par décret duprésident de la République et à la demande duPremier ministre ou de la majorité des députés, pour douze jours au plus[C 24]. Ces dernières années il était fréquent d'avoir une session extraordinaire au mois de juillet et au mois de septembre[21].
les réunions de plein droit : l'Assemblée se réunit de plein droit après une dissolution (le deuxième jeudi suivant l'élection de la nouvelle Assemblée et pour15 jours si jamais la session ordinaire n'est pas ouverte alors)[C 25], durant l’application des pouvoirs spéciaux du chef de l’État[C 26] ou simplement pour entendre un message officiel lu duprésident de la République[C 18].
de9 heures 30 à13 heures, pour les questions orales sans débat lors des semaines de contrôle,
de15 heures à20 heures (la tranche15 heures à17 heures étant réservée aux questions au gouvernement),
de21 heures 30 à minuit au plus tard ;
le mercredi
de15 heures à20 heures,
de21 heures 30 à minuit au plus tard ;
le jeudi
de9 heures à13 heures,
de15 heures à20 heures,
de21 heures 30 à minuit au plus tard.
Quand les circonstances l'exigent, le Gouvernement peut demander de droit l'ouverture de jours de séance supplémentaires le lundi et le vendredi, jours traditionnellement réservés au travail en circonscription. Dans le cas du lundi, la séance ouvre au plus tôt à16 heures.
Le service de la séance prépare l'ordre du jour, en lien étroit avec leministère des Relations avec le Parlement. Les échanges sont permanents, afin d'adapter par exemple l'agenda ministériel avec le débat parlementaire[23].
Les séances de l'Assemblée nationale sont publiques. Elle peut siéger en comité secret[C 28] — ce qui n'est jamais arrivé sous laVe République[24]. Il est possible d'assister aux débats depuis des places situées au-dessus de l'hémicycle, il faut pour cela avoir une invitation d'un député[25]. On peut aussi les suivre enlecture en continu sur le site de l'Assemblée ou surLCP-AN. Les comptes rendus sont publiés dans leJournal officiel et sur le site de l'Assemblée nationale.
Chaque député se voit attribuer un emplacement dans l’hémicycle[26]. Ils sont regroupés par groupe politique, et plus généralement par « gauche » et « droite » du point de vue de la tribune de l'orateur, elle-même située sous le « perchoir » (appellation courante de l'emplacement du président de l’Assemblée). En séance, les députés ont néanmoins le droit de se déplacer et s'asseoir à une autre place que la leur (sous réserve bien sûr qu'elle ne soit pas occupée par son propriétaire).
Les membres du gouvernement ont accès à l'Assemblée[C 29] pour défendre leurs textes et leur politique. Ils sont installés sur les bancs les plus bas de l'hémicycle. Le rapporteur d’un texte et le ministre concerné sont accompagnés respectivement d'administrateurs et de commissaires du gouvernement, qui sont installés sur le banc immédiatement derrière eux, mais qui ne peuvent intervenir dans le débat.
Le public assiste aux séances depuis les tribunes, qui peuvent, pour tout ou partie, être réservées à la presse. En outre, les collaborateurs du président de séance, les conseillers politiques des groupes et des ministres et les commissaires du Gouvernement peuvent également suivre les débats, soit aux trois places à côté de chaque entrée de l'hémicycle, soit sur les balustrades au-dessus de chaque entrée, appelées « guignols ». Enfin, tout autour du « perchoir » et près des entrées se trouvent des places pour certains administrateurs de l'Assemblée nationale et les huissiers.
Le président de séance est assisté dans les débats par le secrétaire général de la présidence de l’Assemblée nationale, qui peut être suppléé par le directeur général des services législatifs ou le directeur du service de la séance. Lors des débats législatifs, il actualise en temps réel le « dossier du président » selon l'abandon ou l'ajout en dernière minute d'amendements. Il conseille également le Président de séance en cas d’incident de séance ou sur une question de procédure inhabituelle. Il peut s'asseoir sur un petit siège rouge surnommé « la miséricorde » juste à côté du siège du président (« perchoir ») pour le conseiller[23].
Est élu au premier tour le candidat qui réunit lamajorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart (25 %) des électeurs inscrits dans la circonscription[30]. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé entre les candidats ayant réuni un nombre de voix au moins égal à un huitième des inscrits (12,5 %) ; les deux candidats arrivés en tête du1er tour se maintiennent néanmoins par défaut si un seul ou aucun d'entre eux n'a atteint ce seuil[31]. Au second tour, le candidat arrivé en tête est déclaré élu.
Le seuil de qualification basé sur un pourcentage du total des inscrits et non des suffrages exprimés rend plus difficile l'accès au second tour lorsque l'abstention est élevée. Le système permet en revanche l'accès au second tour de plus de deux candidats si plusieurs d'entre eux franchissent le seuil de 12,5 % des inscrits. Les candidats en lice au second tour peuvent ainsi être trois, un cas de figure appelé« triangulaire ». Les second tours où s'affrontent quatre candidats, appelés« quadrangulaire » sont également possibles, mais beaucoup plus rares[29].
Les conditions essentielles pour se présenter aux élections sont de détenir lanationalité française, et d’être âgé au minimum de18 ans[N 2] ; en outre : « Nul ne peut être élu s'il ne justifie avoir satisfait aux obligations imposées par le code du service national »[32] ; les majeurs entutelle ou encuratelle sont inéligibles[LO 2].
Le mandat de député est incompatible avec la fonction de militaire, et avec l'exercice de plus d’un des mandats suivants : conseiller régional, conseiller à l’Assemblée de Corse, conseiller départemental, conseiller de Paris, conseiller municipal d’une commune d’au moins 3 500 habitants[LO 4] ; ledéfenseur des droits et lecontrôleur général des lieux de privation de liberté sont inéligibles pendant la durée de leurs fonctions[LO 5] ; lespréfets sont inéligibles en France dans toute circonscription comprise en tout ou partie dans le ressort dans lequel ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de trois ans à la date du scrutin[LO 6] (liste non exhaustive).
À compter du premier renouvellement de l’Assemblée nationale suivant le, le mandat de député est incompatible avec des fonctions exécutives locales (maires, présidents deConseil régional ou deConseil départemental…)[LO 7]
Les députés sont élus ausuffrage universel direct avec unscrutin uninominal majoritaire à deux tours. Chaque département est découpé en plusieurs circonscriptions qui comptent en moyenne 105 600 habitants, avec un minimum d'un député par département. La loi électorale de1986 précise que les écarts de population entre circonscriptions ne doivent en aucun cas aboutir à ce qu'une circonscription dépasse de plus de 20 % la population moyenne des circonscriptions du département[33].
Depuis 1958, le nombre de députés a varié entre 482 et 579. Il est fixé à 577 depuis les élections de 1986[N 3] ; depuis laloi constitutionnelle du 23 juillet 2008, ce nombre est le plafond fixé par la Constitution[C 1].
La loi organique du avait instauré lescrutin proportionnel plurinominal à la plus forte moyenne dans le cadre du département. Il fallait dans ce cadre obtenir au moins 5 % des suffrages pour avoir un élu. Leslégislatives de 1986 ont donné à la France une nouvelle majorité qui a remis en place le scrutin majoritaire. Mais l’idée d'introduire une dose de proportionnelle dans le cadre d'unsystème mixte revient souvent sur le devant de la scène politique.
Chaque candidat se présente avec un suppléant qui prend sa place en cas de décès ou d’incompatibilité de fonction.
Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages égal au quart du nombre des électeurs inscrits[34].
Un candidat peut se présenter au second tour s’il a obtenu au premier tour un suffrage de 12,5 % des électeurs inscrits. Dans le cas où un seul candidat remplit ces conditions, le candidat ayant obtenu après celui-ci le plus grand nombre de suffrages au premier tour peut se maintenir au second. Dans le cas où aucun candidat ne remplit ces conditions, les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour peuvent se maintenir au second[34].
Au second tour, la majorité relative suffit pour être élu. En cas d'égalité de suffrages, le plus âgé est déclaré élu[34].
Un député dont le siège devient vacant pour cause de décès, d’acceptation des fonctions de membre du Gouvernement, du Conseil constitutionnel ou de Défenseur des droits ou de prolongation au-delà du délai de six mois d’une mission temporaire confiée par le Gouvernement est remplacé jusqu’au renouvellement de l’Assemblée nationale par son suppléant[LO 8]. En cas d’annulation des opérations électorales d’une circonscription, dans les cas de vacance autres que ceux qui sont mentionnés précédemment, il est procédé à des élections partielles dans un délai de trois mois. Toutefois, il n'est procédé à aucune élection partielle dans les douze mois qui précèdent l'expiration des pouvoirs de l'Assemblée nationale[LO 9].
L'histoire des femmes et de l'Assemblée nationale en France se rapporte à l'émancipation des femmes dans la vie politique législative française et, depuis1945, leur participation aux élections de l'Assemblée nationale, par le vote et l'arrivée de certaines à la députation. Si l'Assemblée consultative provisoire siégeant àAlger du au ne comprend qu'une seule femme,Marthe Simard (Lucie Aubrac, nommée mais n'ayant pu se déplacer enAlgérie, sera remplacée par son mariRaymond Aubrac), dans celle de Paris, du au, siègent16 femmes parmi les délégués. Quelques mois plus tard, lesélections législatives du, qui installent uneassemblée constituante, sont ouvertes aux femmes et aux militaires, et permettent à33 femmes d'entrer pour la première fois de l'Histoire à l'Assemblée nationale : 17 sontcommunistes, 6socialistes, 9 appartiennent auMRP dugénéral de Gaulle et une provient de l'éphémèreParti républicain de la liberté. En 1945, elles représentent 5,6 % des députés, voient leur proportion descendre jusqu’à 1,4 % en 1958 puis passer de 7,1 % en 1981 à 10,9 % en 1997 et 18,5 % en 2007.
Depuis laloi du sur la parité, l’aide publique aux formations politiques est diminuée au fur et à mesure que l’écart entre le nombre de candidats de chaque sexe augmente. Le nombre de femmes a alors augmenté parmi les députés, sans pour autant atteindre la parité (10,9 % en 1997 ; 12,3 % en 2002 et 18,5 % en 2007)[35]. Après lesélections législatives de 2012, il y a155 députées soit 26,9 %[36].
Lesélections législatives des 12 et 19 juin 2022 voient pour la première fois depuis 1988 la part de femmes députés baisser par rapport à l'élection précédente. Ce taux passe effectivement à 37,3%, et est notamment de 43,6 % à la NUPES, de 40,4 % à Ensemble, de 37,1 % au RN et de 29,5 % chez les Républicains[38].
Le bureau de l'Assemblée nationale est la plus haute autorité collégiale l'organisant. Il exerce une compétence générale sur l'organisation et le fonctionnement interne de la chambre basse et comporte vingt-deux membres, dont le président qui est élu pour toute la législature. Les autres membres du bureau — vice-présidents, questeurs et secrétaires — sont élus au début de chaque législature, au cours de la séance qui suit l'élection du président et renouvelés à chaque ouverture de session ordinaire, à l'exception de celle précédant le renouvellement de l'Assemblée. Lors de la séance d'ouverture de la législature qui voit l'élection du président et du premier bureau, il est mis en place un « bureau d'âge » dont le président est ledoyen d'âge des députés assisté des six députés les plus jeunes qui remplissent alors les fonctions de secrétaires. Ce bureau d'âge n'est en fonction que pour procéder à l'élection du président de l'Assemblée. Même si aucun débat ne peut avoir lieu sous la présidence du doyen d'âge, il est d'usage depuis1876 que ce dernier adresse à ses collègues une allocution à l'occasion de laquelle il fait part de quelques réflexions inspirées par son expérience de la vie parlementaire[39]. Le premier doyen à effectuer ce discours estFrançois-Vincent Raspail qui prononce une harangue[40].
Jacques Chaban-Delmas est président de l'Assemblée nationale à plusieurs reprises pour une durée cumulée de quinze ans.Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale depuis. Elle est la première femme à occuper cette fonction.
Dans la procédure législative, le président ouvre et ferme la séance, anime les débats et fait appliquer le règlement. Il peut être remplacé dans ces fonctions par un des vice-présidents. Il peut — depuis laréforme constitutionnelle de 2008 — soumettre une proposition de loi à l'avis duConseil d'État, ou bien demander, conjointement au président du Sénat, de provoquer la réunion d'une commission mixte paritaire, dans le cas d'une proposition de loi[C 30]. Il veille également au respect des procédures pour les autres activités de l'Assemblée[42].
Il a de plus d'importantes prérogatives constitutionnelles : il nomme trois des neuf membres duConseil constitutionnel et deux des six personnalités extérieures duConseil supérieur de la magistrature — à égalité avec le président de la République et le président duSénat[C 31],[C 32] ; il doit être consulté par le président de la République avant que celui-ci n'exerce certains de ses pouvoirs constitutionnels — comme la dissolution ou concernant les pleins pouvoirs en période de crise[C 33]. Il peut en outre à tout moment saisir le Conseil constitutionnel pour vérifier la constitutionnalité d'une loi avant sa promulgation ou d'un engagement international. Il peut également décider, avec le Bureau, de réformer le règlement et le mode de fonctionnement de l'Assemblée nationale[42].
Le président de l’Assemblée nationale est élu au début de la législature pour la durée de celle-ci[C 34]. La première séance est présidée par le doyen d'âge qui organise l'élection du président parmi les députés. L'élection se fait àbulletin secret à la tribune de l'hémicycle. Pour être élu, un député doit avoir la majorité absolue aux deux premiers tours, ou la majorité relative au troisième. S'il y a toujours égalité, le candidat le plus âgé est élu[42].
Le président bénéficie d'une indemnité spéciale s'ajoutant aux indemnités perçues par chaque parlementaire, dont le montant brut mensuel est de 7 698,50 €[43].
Les six vice-présidents de l'Assemblée nationale, dont la répartition est l'objet d'un consensus entre les différents groupes politiques qui désignent au préalable leurs candidats, ont essentiellement pour but de remplacer au perchoir le président de l'Assemblée nationale si celui-ci est empêché, avec un ordre successif de remplacement allant du premier au sixième vice-président. De plus, chaque vice-président dirige une des six délégations dans lesquelles se répartissent les membres du bureau pour préparer certaines décisions. Il y a ainsi actuellement des délégations chargées :
de l'application du statut du député ;
de la communication ;
des activités internationales ;
des questions concernant les offices parlementaires ;
Ils font enfin partie, avec le président de l'Assemblée nationale, les présidents des commissions et les présidents des groupes politiques, de laconférence des présidents qui est amenée à donner son avis sur l'ordre du jour de travail prioritaire fixé par legouvernement.
Les vice-présidents bénéficient chacun d'une indemnité spéciale s'ajoutant aux indemnités perçues par chaque parlementaire, dont le montant brut mensuel est de 1 099,79 €[43].
En vertu de l'article 10-2 du règlement de l'Assemblée nationale, l'élection des membres du Bureau« a lieu en s'efforçant de reproduire au sein du Bureau la configuration politique de l'Assemblée ». Ainsi, parmi les trois questeurs de l'Assemblée nationale, l'un d'eux est issu de l'opposition.
Les questeurs exercent des pouvoirs étendus en matière financière, comptable et administrative dans le cadre de l'autonomie de gestion de l'Assemblée nationale.
Les trois questeurs« sont chargés des services financiers et administratifs. Aucune dépense nouvelle ne peut être engagée sans leur avis préalable »[44]. Les services dont ils sont chargés ne peuvent donc engager directement aucune dépense.
Les questeurs bénéficient chacun d'une indemnité spéciale s'ajoutant aux indemnités perçues par chaque parlementaire, dont le montant brut mensuel est de 5 300,36 €[43].
Le collège des douze secrétaires, lui aussi disposant d’une constitution pluraliste, assiste le président en séance publique, constate les votes tout en vérifiant leur validité et celle des délégations de vote, et les résultats des scrutins qui sont ensuite proclamés par le président.
Les secrétaires bénéficient chacun d'une indemnité spéciale s'ajoutant aux indemnités perçues par chaque parlementaire, dont le montant brut mensuel est de 719,36 €[43].
Il existe au plus huit commissions permanentes dans chaque assemblée. Elles sont principalement chargées de discuter et de voter les textes avant les séances plénières. Il est possible, à la demande du Gouvernement, de créer une commission spéciale, pour un texte précis[C 35]. Une commission spéciale ou permanente peut convoquer toute personne dont elle estime l’audition nécessaire[Ord58 2].
Laloi constitutionnelle du 23 juillet 2008 prévoit que la commission permanente compétente de chaque assemblée doit se prononcer sur certaines nominations du président de la République, comme celles des membres duConseil constitutionnel[C 36],[45]. De la même façon, les nominations au Conseil constitutionnel effectuées par le président de chaque chambre sont soumises au seul avis de la commission compétente de l’assemblée concernée[C 37].
Les commissions permanentes ont un rôle important en matière de contrôle : elles peuvent procéder à des auditions et créer des missions d’informations. Elles peuvent contrôler, via des rapports, l’application des lois par le Gouvernement. Les commissions entendent ainsi très fréquemment des membres du Gouvernement, y compris le Premier ministre, des commissaires européens, des experts, des représentants des milieux socioprofessionnels ou toute autre personnalité. Au cours de laXIVe législature, 2 837 auditions ont été organisées par les commissions permanentes et spéciales. Sauf dérogations, ces auditions sont publiques[46].
Chaque assemblée peut créer une commission d’enquête parlementaire par le vote d’une résolution. Elles sont formées pour recueillir des éléments d’information soit sur des faits déterminés, soit sur la gestion des services publics ou des entreprises nationales, en vue de soumettre leurs conclusions à l’assemblée qui les a créées. Il ne peut être créé de commission d’enquête sur des faits ayant donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d'une information judiciaire relative aux faits sur lesquels elle est chargée d’enquêter. Les membres des commissions d’enquête sont désignés de façon à y assurer une représentation proportionnelle des groupes politiques. Les commissions d’enquête ont un caractère temporaire. Leur mission prend fin par le dépôt de leur rapport et, au plus tard, à l’expiration d’un délai de six mois à compter de la date de l’adoption de la résolution qui les a créées. Elles ne peuvent être reconstituées avec le même objet avant l’expiration d’un délai de douze mois à compter de la fin de leur mission[C 38],[Ord58 3].
L’office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques est composé de dix-huit députés et dix-huit sénateurs. Il a pour mission d’informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin, notamment, d’éclairer ses décisions[Ord58 5]. Il existe unedélégation parlementaire au renseignement[Ord58 6], commune à l’Assemblée nationale et au Sénat ; et, dans chaque assemblée, une délégation parlementaire aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes[Ord58 7] et une délégation parlementaire aux outre-mer[Ord58 8], de même qu'une délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation depuis 2009 au Sénat et 2017 à l'Assemblée[48][49].
Lesgroupes d'amitié de l'Assemblée nationale regroupent les députés qui ont un intérêt particulier pour un pays étranger. Leur rôle est la coopération interparlementaire, la représentation internationale de l’Assemblée nationale et la diplomatie[50].
Selon le règlement de l'Assemblée nationale, les « députés peuvent se regrouper par affinités politiques » engroupes parlementaires. Ils doivent contenir au moins15 membres (depuis2009, ce nombre était de 20 entre 1988 et 2009, et de 30 auparavant). Le groupe politique doit présenter lors de l'ouverture de la législature au président de l'Assemblée nationale une déclaration politique signée par ses membres.
Outre les membres de plein droit du groupe, qui sont généralement membres d’un même parti (PS,LR,EELV, etc.), certains députés peuvent « s'apparenter » à un groupe : ils ne sont pas alors inclus dans le quota minimum de 15 nécessaires pour la formation du groupe. Il s'agit en règle générale de membres issus de petits partis ou sans étiquette proches de la tendance du mouvement politique principal à l'origine de la formation du groupe.
Les groupes décident, avec le président de l'Assemblée nationale, des zones de l'hémicycle où ils siégeront. Ils sont ensuite seuls juges de la manière de répartir leurs membres et apparentés au sein de cette zone. Ils ont leur propre organisation et leur propre règlement intérieur, élisent en leur sein un président qui les représentera au sein de la Conférence des Présidents et qui disposera de plusieurs prérogatives importantes (comme la demande ou au contraire l'opposition à la création d'une commission spéciale, le droit d'obtenir une suspension de séance pour réunir le groupe, de demander le vote au scrutin public, d'appeler en séance à la vérification du quorum à l'occasion d'un vote, de préparer l'ordre du jour parlementaire mensuel propre à leur groupe, de proposer ou de s'opposer à l'engagement de procédures d'engagement simplifiées, ou encore le « droit de tirage » qui leur permet d'obtenir une fois par an l'examen en séance publique d'une résolution proposant la création d'une commission d'enquête, etc.). Chaque groupe, en fonction de son poids numérique au sein de l'Assemblée, désigne ses représentants au sein du Bureau et des différentes commissions. Ils ont en plus, en fonction de leur taille, une subvention financière propre et disposent de bureaux et de salles pour se réunir.
Délégation chargée des groupes d'amitié et des groupes d'études à vocation internationale(présidente) Délégation chargée de la communication, de la presse et du patrimoine artistique et culturel(membre)
Délégation chargée de la recevabilité financière des propositions de loi(présidente) Délégation chargée des groupes d'amitié et des groupes d’études à vocation internationale(membre)
Délégation chargée de la communication, de la presse et du patrimoine artistique et culturel(membre) Délégation chargée des groupes d'amitié et des groupes d'études à vocation internationale(membre) Délégation chargée de la transparence et des représentants d’intérêts(membre)
Délégation chargée des groupes d'études(président) Délégation chargée de la recevabilité financière des propositions de loi(membre) Délégation chargée des groupes d'amitié et des groupes d'études à vocation internationale(membre)
Comité de contrôle et de liaison covid-19 chargé d'associer la société civile et le Parlement aux opérations de lutte contre la propagation de l'épidémie par suivi des contacts ainsi qu'au déploiement des systèmes d'information prévus à cet effet (CCL)
Comité de suivi chargé de veiller au suivi de la mise en œuvre et à l'évaluation des mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l'épidémie de covid-19 et aux perturbations économiques engendrées par les conséquences de l'agression de la Russie contre l'Ukraine (CS)
Claude Bartolone préside une séance, il est assisté parCorinne Luquiens, secrétaire générale de l’Assemblée et de la présidence, à l’arrière-plan (photo : 2013).
Le secrétaire général de l'Assemblée et de la Présidence — actuellement Damien Chamussy depuis 2023 — apporte au président de l'Assemblée son aide pendant la séance. Il est responsable des services législatifs[63],[64] :
le secrétariat général de la Présidence ;
la séance ;
les six pôles fonctionnels, chargés notamment du secrétariat des commissions.
les affaires juridiques,
la culture et les questions sociales,
l’économie et l’évaluation scientifique,
les finances publiques,
les affaires européennes,
les affaires internationales et de défense,
la communication et l’information multimédia ;
la bibliothèque et les archives ;
le compte rendu de la séance ;
les comptes rendus des commissions.
Le secrétaire général de la questure, est responsable devant les trois questeurs du bon fonctionnement des cinq services administratifs, qui sont :
l'administration générale et la sécurité ;
la logistique parlementaire ;
le budget, le contrôle financier et les marchés ;
la gestion financière et sociale ;
les affaires immobilières et le patrimoine.
Les deux secrétaires généraux sont conjointement responsables des deux services communs, qui sont les ressources humaines et les systèmes d'information.
Les fonctionnaires,recrutés par des concours très sélectifs[réf. nécessaire], sont répartis en cinq corps généralistes (administrateurs, administrateurs adjoints, secrétaires administratifs, secrétaires des services et agents) dont les membres ont vocation à changer de service régulièrement au titre d'une mobilité interne, et vingt et un corps spécialisés (tels les rédacteurs des comptes rendus, les ouvriers professionnels, les gardiens-surveillants, etc.).
Les budgets de l'Assemblée nationale et du Sénat sont arrêtés par une commission composée desquesteurs des deux chambres et présidée par un membre de laCour des comptes[73]. Le budget de l’Assemblée fait partie de lamission « pouvoirs publics », les crédits ouverts pour 2010 sont de 533 910 000 euros[74]. Depuis 1993, une synthèse simplifiée rédigée par le président de la commission de vérification des comptes est publiée et diffusée. Le budget complet est consultable en ligne sur Internet[75] depuis 2013[76].
SelonBernard Roman,questeur chargé du contrôle des finances du palais Bourbon, les fonctionnaires de l'Assemblée nationale gagnent en moyenne 8 000 euros par mois en 2015[77].
En 2019, la principale section du budget, les dépenses de fonctionnement, sont de 583 794 378 euros, et se répartissant surtout en charges parlementaires (323 179 092 euros, soit environ 55 % du budget), dépenses de personnel (187 477 289 euros, soit environ 32 % du budget) et dépenses courantes (fournitures, entretien, impôts, services : 41 803 042, soit environ 7 % du budget)[78].
↑Il peut cependant y avoir moins de députés, en raison de l’impossibilité de tenir des élections partielles l’année précédant une élection.
↑Les graphiques représentent la composition de l'Assemblée au moment de l'élection. Les légendes sont indiquées sur chaque graphique, toutefois il est constant que le bleu représente les députés de droite et le rouge les députés de gauche.
↑Cette assemblée fut élue après la dissolution consécutive aux évènements deMai 68.
↑François Mitterrand, élu président, a dissous l’Assemblée de 1978 pour avoir la majorité.
↑La majorité présidentielle perd les élections entraînant la première cohabitation. Il s'agit de la seule législature élue à la proportionnelle.
↑François Mitterrand, réélu président, a dissous l’Assemblée de 1986 pour avoir la majorité.
↑La majorité présidentielle perd les élections entraînant la deuxième cohabitation. La nouvelle majorité de droite et du centre-droit est la plus vaste de toute l'histoire parlementaire française.
↑Jacques Chirac dissout l’Assemblée, mais lagauche plurielle remporte les élections, entraînant la troisième cohabitation.