Sur le plan historique et culturel, Assat fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Le village d’Assat est bâti en bordure dulit majeur du gave de Pau sur la terrasse de la rive droite. Il se situe à l’étranglement aval de la Batbielle (ou plaine deNay), la plaine alluviale qui court, entre les coteaux depuisCoarraze, étranglement bordé au nord par le coteau du bois deBordes et au sud, rive gauche, par le coteau deNarcastet. Ces deux coteaux ont été fortifiés à diverses époques (castéra d’Assat et chapelle de Saint-Ambroise).
Le territoire d’Assat est bordé au sud par la zone dessaligues[7] du lit majeur du gave. On trouve ensuite une zone sensiblement horizontale établie sur lanappe alluviale correspondant à la dernièreglaciation (Würm), nappe bordée au nord par le cours duLagoin. Cette plaine est une zone agricole etmaraîchère fertile.
Au nord du Lagoin, le territoire d’Assat occupe la zone des coteaux, entre la plaine du gave et celle de l’Ousse : ce sont d’anciennes nappes alluviales correspondant à des lits successifs du gave de Pau, disséquées au cours des divers âges glaciaires, vallonnées, entaillées d’une petite vallée (celle de l’Arrebigne, affluent du Lagoin sur sa rive droite). Les sols sont des alluvions à très gros galets et matrice argileuse, donnant des sols moins fertiles et partiellement boisés. La hauteur dubois d’Assat forme une colline bien identifiable dans le paysage dominant les vallées de l’Ousse au nord et du gave au sud[8].
Le paysage de la plaine du gave a été profondément transformé par les opérations derectification du Lagoin puis deremembrement, dans les années 1980 et de construction de lavoie rapide de Pau à Nay etLestelle-Bétharram. L’ancienbocage coupé de haies est maintenant une plaine agricole « nue » vouée à la culture du maïs et, toujours, au maraîchage. L’extension deslotissements et des zones artisanales fait perdre de plus en plus son caractère rural au village d’Assat.
La commune est drainée par le gave de Pau, le Lagoin, le canal du Lagoin, Canal du Moulin, le ruisseau Merdé, un bras du Lagoin, L'Arrebigne, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[9],[10].
Les rives du gave et ses saligues constituent une zone naturelle pratiquée par les pêcheurs, les promeneurs (sentiers aménagés) et les amateurs de sport d'eau vive (avec le « saut d'Assat » en aval du pont).
Les coteaux et le vallon de l'Arrebigne ont gardé un aspect rural, forestier et bocager et sont traversés par des itinéraires de promenade balisés, face à la chaîne des Pyrénées.
Les rives du Lagoin offrent un paysage de rivière aménagée et arborée au milieu d'un territoire agricole plus ouvert.
Au, Assat est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant55 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[25],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[26],[27].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (34,7 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), forêts (17,9 %), zones urbanisées (14,9 %), prairies (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), eaux continentales[Note 7] (0,1 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Enfin, les zones inondables autour du gave sont traditionnellementla saligue.
Lesécarts sont de création récente et dus à l'urbanisation grandissante des environs de Pau. Deux quartiers se sont développés à l'écart du village : le quartier Laforgue ou delous mats comprenant une quarantaine de nouvelles constructions au nord de la voie rapide et le hameau d'Ousse avec une quinzaine d'habitations plus ou moins dispersées le long de chemins communaux ou de routes départementales.
Assat est desservie par la route départementale937 de Pau à Nay, doublée par la voie rapide D 938. L’agglomération est également accessible par lepont d'Assat reliant les deux rives du gave et par la départementale assurant, vers le nord, la liaison avec la plaine de l’Ousse et la route de Pau àTarbes. Les routes départementales 212, 437 et 837 traversent également le territoire de la commune.
La voie ferrée de Pau àLourdes et Tarbes dessert Assat (ligne de Toulouse à Bayonne. Lagare, autrefois active (silos à maïs et manutention des explosifs destinés au camp militaire d’Idron) ne sert plus que de halte.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Assat.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[34]. 41,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2013[29].
En français, le nom de la commune se prononce[as̪at].
L'hypothèse communément admise est une origine basqueas/aitz signifiantpointe rocheuse. Assat est effectivement situé en bordure dugave de Pau, à l'endroit où il borde les falaises depoudingue deNarcastet, bien visibles sur la rive gauche. Si l'hypothèse est admise, la terminaison-at ou-ag pose un problème aux linguistes[40].
« Assat, arrabassat »,Assat couvert de raves. Allusion aux cultures de raves (enoccitanarrabas) qui étaient une spécificité agricole d'Assat. Les Assatois furentlos arrabassats, les amateurs ou mangeurs deraves[44].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent d'Histoire d’Assat[45].
Paléolithique : des outils en pierre taillée. La zone des coteaux entre les vallées du gave et celle de l’Ousse était parcourue et probablement habitée. De nombreuxbifaces en pierre taillée ont été trouvés sur cette partie du territoire d’Assat.
Néolithique : des outils en pierre polie découverts dans la même zone attestent d’une occupation humaine sur le versant sud du coteau d’Assat.
Jusqu’en 980, on ne trouve aucune trace archéologique sur le terrain ni aucune mention écrite concernant Assat.
980 : il existe alors deux églises déjà établies à Assat. Lecartulaire deLescar (cité, en 1640, par l’historienPierre de Marca) atteste que l’église Saint-Sever[47] d’Assat fut donnée en fief à un abbé de Lescar, vassal du duc de Gascogne. Il existe alors deux églises à Assat :Saint-Martin et Saint-Sever.
1280 : labastide de Durfort. Vers 1280, Gaston VII de Moncade (dit aussiGaston VII de Béarn) fait implanter la bastide de Durfort près du château : il s’agit d’augmenter la population dans la partie orientale du Béarn. Cette bastide est considérée comme la plus ancienne du Béarn. Cette bastide est ensuite mentionnée sous les graphiesDurfort (1343[38], hommages deBéarn[49]),Dulfort d’Assat,la senhorie de Dufort,bastide d’Assat (respectivement 1584[38], et 1602[38] pour les deux dernières mentions, titres deBéarn[50]). Ce fief était vassal de la vicomté de Béarn.
1385 : une communauté de 47feux. Le dénombrement de 1385, organisé parGaston Febus, indique la présence de 47 feux ou « maisons ». On peut évaluer la population à 250 habitants.
1391 : privilèges accordés par Gaston Febus. Les habitants d'Assat dont la bastide de Durfort est alors qualifiée de « première des quatre bastides du Béarn », sont déchargés de certains impôts, notamment lesgabelles etpéages sur toute l'étendue des possessions du « seigneur du Béarn »[51].
De la fin duXVe siècle et jusqu’à laRévolution, Assat est partagé en septfiefs[52] ayant chacun son seigneur (comte de Béarn pour la bastide de Durfort, seigneurs de Saint-Aubin, Candau, Soumoulou, Castaing, Cauna et évêque de Lescar pour le fief ditdu Prieur).
Outre les sept fiefs cités, les archives montrent l'existence d'autres fiefs ou maisons nobles, parfois très anciens.
Castaing était un ancien fief de la baronnie de Saint-Aubin[38], qui apparaît sous la graphieCastanh en 1538 (réformation de Béarn[53])
En 1457[38], il est fait mention d’un hameau, du nom deCaunar, dans les registres des notaires d'Assat[54].Paul Raymond utilise la graphieCauna en 1863[38], en précisant qu’il s’agit d’un ancien fief vassal de la baronnie de Saint-Aubin.
Un fief dénomméDomec est cité en 1538[38] (réformation de Béarn[53]). Il était vassal de la vicomté de Béarn.
Le Prieur était un fief de la commune d’Assat, mentionné en 1675[38] (réformation de Béarn[53]), propriété de l’évêché de Lescar.
La Salle était un fief d’Assat, cité en 1538[38] (réformation de Béarn[53]),l’ostau de la Sala d’Assat. Il relevait lui aussi de la vicomté de Béarn.
La Salle-de-Candau est un autre fief, mentionné lui aussi dans la réformation de Béarn, en 1675[38]. D’après Paul Raymond, il faisait partie de la baronnie de Saint-Aubin.
La Tour d’Assat était un fief d'Assat, vassal de la vicomté de Béarn, déjà mentionné en 1675[38] (réformation de Béarn[53]).
Lanusse, fief situé à l'écart d'Assat (au lieu-dit portant actuellement le nom deMarsan) est également cité en 1538 (La Nussa)[38])comme vassal de la vicomté de Béarn.
La hauteur nomméeCastéra, actuellement sur le territoire de Bordes, est mentionnée en 1515[38] (lo turon aperat lo Casterar) dans les titres d'Assat[55]. Elle figure sous le nom deBois d'Assat sur la carte de Cassini.
1557 :réformés etcatholiques. Les deux cultes cohabitent de 1557 à 1570 : Assat est à la fois lecapdeuil (chef-lieu) des paroisses catholiques de Bordes, Bezing,Meillon,Aressy etNarcastet et le siège des réunions (synodes) d’une partie des protestants de la plaine deNay. Les deux communautés célébraient les offices à des heures différentes dans l’église.
1570 : interdiction de l'exercice de la religion catholique en Béarn. Après laguerre de 1569 qui épargna Assat, les biens des églises sont saisis sur ordre deJeanne d’Albret. Le culte catholique est supprimé. Unpasteur est nommé à Assat.
1599 : rétablissement du culte catholique. Après la conversion d’Henri IV au catholicisme, le culte est de nouveau autorisé. Les biens saisis sont rendus en 1617. Les jurats d’Assat veillent à ce que catholiques et protestants vivent en bonne entente.
1620 : devant l’église Saint-Sever, l’évêque de Lescar demande à reprendre possession de l’église, du cimetière et des droits defabrique,prébendes,dîmes et autres. Les protestants évacuent les lieux et se réunissent désormais dans un local de leur choix.
1624 : vente du Castéra et reconstruction de l'église d'Assat. Les catholiques d’Assat décident de vendre le bois du Castera à la communauté voisine de Bordes pour pouvoir réparer, ou reconstruire, leur église de Saint-Sever. Les 55 hectares du bois sont cédés pour 300 livres[56].
1683 : ladéclaration générale de la communauté d’Assat[51]. Cette déclaration fait état des droits et devoirs de la communauté, en précise l'histoire et les privilèges.
1789 : le cahier de doléances[57]. Comme la plupart des communautés, Assat, établit uncahier de doléances demandant l’abolition des privilèges seigneuriaux.
1789-1790 : un conflit violent avec la communauté de Narcastet. Le conflit, récurrent depuis des siècles, entre Assat et Narcastet pour la possession des saligues dégénéra en une « petite guerre », avec expéditions punitives et mort d’hommes[58].
Après 1789, l’histoire d’Assat se confond désormais avec celle de la France.
1850 : le premier pont d’Assat[59]. Un premierpont suspendu, àpéage, fut établi en 1850 à l’emplacement du gué et une nouvelle route fut établie pour rejoindre, au nord, celle de Pau à Soumoulou.
1873 : construction d'une nouvelle église au centre du village, en remplacement de l'ancienne église de 1624 située en bordure du gave, dans l'enceinte du cimetière.
La mise à l'épreuve du pont d'Assat en novembre 1938.
1886 : construction d'un nouveau pont suspendu en remplacement de celui lancé en 1850 devenu dangereux et insuffisant.
1938 : inauguration du nouveau pont suspendu remplaçant le pont de 1886[60].
2004 : Naissance de Raphael Lopez, Champion de boxe incontestéWBA,WBC,IBF etWBO enpoids super-moyen, avec un record de 24-1, une défaite face a l’arbre àTarbes le 12 septembre 2024
La déclaration générale de la Communauté d'Assat[51], rédigée en 1683, précise le mode de désignation et le rôle desjurats chargés de l'administration de la communauté. Le roi qui exerce son autorité directement sur certainsparçans (quartiers) de la paroisse (Durfort, Candau, Cauna, Soumoulou, Castaing et du Prieur) y fait exercer son autorité par quatre jurats.
Les jurats qui ontservi quatre ans désignent pour les remplacer denouveaux jurats choisis par eux avec l'assistance de huit hommes de la communauté. Cette désignation est faite en nombre double des jurats sortants. Les nouveaux jurats sont élus parmi les jurats désignés, en scrutin public, par l'assemblée générale deshabitants (chefs de famille) de la communauté. Le seigneur de Saint-Aubin désigne, de son côté, des jurats pour ce qui concerne son fief.
Les jurats, sous la direction d'un premier jurat exercentau nom du Roi les droits de justice, règlent les affaires et les conflits de la communauté, lèvent les impôts, nomment les gardes, afferment diverses charges (notaire, marguiller…). Ils sont assistés, dans cette tâche par sixdéputés désignés pour dix-huit mois, choisis dans la communauté, par les jurats et les députés sortants. Les jurats du roi ont prééminence sur ceux du seigneur de Saint-Aubin.
Ils siègenttous les samedis sur la place royale et sous les chênes qui y sont plantés pour y administrer la justice, civile, criminelle et politique.
Il y eut, pendant la Révolution, une succession d'agents municipaux désignés comme officiers publics, particulièrement chargés de la tenue des registres d'état-civil : Bernard Vergez, Pierre Vergez et Jean Laban.
Directeur des services Suppléant du députéMoDemJean-Paul Mattei(2022 → ) Vice-président chargé de protection de la ressource au Syndicat AEP de la région de Jurançon
Pour connaître l'évolution de la population d'Assat au cours de l'Ancien Régime, on ne dispose que de rares documents : le dénombrement de 1385 et la déclaration générale de 1683.
En 1385, on dénombrait 47feux ; on peut alors estimer qu'Assat comptait de 230 à 280 habitants, en comptant 5 à 6 personnes en moyenne par maison.
En 1683, il y avait 91 chefs de famille donc, avec les mêmes critères, de 450 à 550 habitants.
En 1772, l'abbé Bonnecaze[63] donnait le nombre de 1 000communiants. Ce nombre parait exagéré.
Pour la période contemporaine, on dispose de recensements réguliers.L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[66].
De petites entreprises artisanales ou agro-alimentaires sont maintenant implantées à Assat et ont profité de facilités d'installation sur le parc d'activitéClément-Ader développé conjointement par Assat et Bordes.
Dans le cadre dupôle de compétitivitéAerospace Valley, commun aux régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes etMidi-Pyrénées sur le thème de l'aéronautique, de l'espace et des systèmes embarqués, un pôle aéronautique Bordes-Assat[70] est en voie de création.Il s'étend sur 53 hectares et s'articule autour de quatre espaces d'activités :
Le siteTurboméca, sur une superficie totale de 24,6 hectares ;
Une zonesous-traitance destinée à accueillir sur près de 10 hectares les sous-traitants de services de Turboméca. L'installation de ces prestataires hors de l'enceinte de l'usine leur permettra de développer leur activité à destination d'autres entreprises ;
Un parc d'activitéstertiaires et des équipements mutualisés à cheval sur Bordes et Assat : un restaurant inter-entreprises, des bureaux, destinés à des activités tertiaires, installés au sein d'un hôtel d'entreprises, une salle de conférence de 250 places d'un usage mixte privé-public ;
Un parc d'activités industrielles et de services sur environ 16 hectares destiné à l'implantation d'activités nouvelles, industrielles, de formation ou de recherche, souhaitant profiter de l'image du site et des équipements mutualisés.
Lepont lancé en 1938 a été restauré en 2005. Les câbles porteurs ont été changés et le tablier rénové par l’entrepriseBaudin Chateauneuf spécialisée depuis 1919 dans les ouvrages métalliques.
Édifié vers 1923 devant l'église, ce monument aux morts est dédié « à nos vaillant héros », décoré d’unecroix de guerre et surmonté d’un grandchrist en croix. C’est donc un « monument patriotique »[74]. Une statue, nommée « la Ferveur »[75] par son créateurErnest Gabard accompagne le monument : réalisée en pierre blanche, elle représente une femme debout, douloureuse, dans la tenue de veuve des béarnaises.
Porte de grange en arc surbaissé (matériau : « calcaire deLasseube ».
La plaine de Nay a toujours été une des régions agricoles les plus riches du Béarn - avec une aisance particulière du milieu duXVIIIe siècle aux dernières années duXIXe siècle[réf. nécessaire]. Comme les autres villages de la plaine, Assat compte de belles maisons bâties à cette époque et bien conservées qui ont les caractères généraux desmaisons béarnaises : symétrie de la façade et de l'aménagement intérieur autour d'une porte d'entrée centrale, toit à forte pente et à quatre eaux couvert d'ardoises. Selon la fortune des propriétaires, les maisons sont simplement à rez-de-chaussée avec un grenier, ou à un étage et grenier.
La façade de l'habitation ne donne généralement pas sur la rue, mais sur une cour encadrée de granges. Cette façade est exposée à l'est ou au sud-est. L'accès à la rue se fait par un vaste portail encadré de piliers de pierre appareillée. Au-dessus des piliers, on trouve fréquemment soit des motifs ornementaux en pierre (boules, coupes, pyramides ou parfois flammes), soit un petit toit d'ardoise. Quelques cours ont encore conservé les pavages en petits galets traditionnels.Les linteaux des portes portent souvent un cartouche avec date ou inscription, les vastes portes des granges ont un encadrement de pierre enarc surbaissé.
Un mur appareillé en « feuille de fougère » bordant une rue d'Assat.
Les propriétés sont entourées de hauts murs en galets à assises en feuille de fougère qui dissimulent la maison, ses granges et les jardins à la vue des passants. Le village d'Assat présente ainsi des rues plus ou moins sinueuses bordées de murs en galets.Outre les divers types d'habitations béarnaises à rez-de chaussée ou à étage, on peut observer quelques maisons plus modestes (maisons d'ouvriers ou debrassiers) et quelques demeures imposantes comme la villa Sallé.
Elle fut édifiée en 1873 grâce aux dons reçus par leconseil de fabrique de la paroisse : terrain et matériaux. L'ancienne église, datant de 1624, elle-même à la place de la première église d'Assat, probablementromane, était jugée trop éloignée du nouveau centre du village et vétuste. Cette construction s'inscrivait dans un grand mouvement de remplacement des églises anciennes par des bâtiments plus vastes et jugés plus convenables, par des communautés alors relativement prospères (les années 1850-1870 correspondent au maximum de population et de richesse dans les campagnes du Sud-Ouest de la France).
La nouvelle église fut construite en galets et pierre de taille (calcaire d'Arudy) et enduite. Un clocher-porche dont le troisième niveau est couvert d'une terrasse àgarde-corps, sur laquelle s'élève en retraite la chambre des cloches donne accès à lanef de cinqtravées àarcades brisées[76].
Les verrières de la nef furent réalisées dans les ateliers du maître verrier toulousain,Louis-Victor Gesta (1828-1894).
Le poèteFrancis Jammes (1868-1938) séjourna souvent à Assat, dans la maison de son oncle (cet oncle était le donateur des sept tableaux offerts, en 1896, pour la décoration de l'église). Francis Jammes fait allusion à cet oncle et à ses séjours au Mexique dans ses œuvres.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et54 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Saligue : formation végétale dominée par le saule et l’aulne sur toute la zone que le gave peut occuper, d’une crue à l’autre. Autrefois, source de bois mort pour le chauffage et le petit artisanat, de sable et de galets pour la construction des maisons béarnaises, de plantes médicinales, de poissons, d’oiseaux et de gibiers pour la viande ou la fourrure.
↑BRGM - Carte géologique de la France au 1/50 000, feuille Morlaas, 1982.
↑« Fiche communale d'Assat », surle système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Émile Pujolle. Histoire d'Assat, série d'articles publiés dansL'Arrebigne, Bulletin interassociatif d'Assat, mai 1996 à octobre 2008, trimestriel, 54 numéros parus. Mairie d'Assat.
↑G. Favre et J. P. Lescarret, « Découvertes archéologiques sur l'oppidum du Bois de Bordes »,Revue de Pau et du Béarn, 1977,p. 7-24.
↑Dédiée à saint Sever ou saint Sévère. Évêque deRavenne en 389, il lutta contre l'arianisme. Il accompagna le légat pontifical lors duconcile deSardique, enIllyrie, en 343.
↑Notaires d'Assat - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Titres d'Assat - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
↑Émile Pujolle et Thérèse de Cibon.Assat au temps d'Henri IV. Mairie d'Assat, 2010.
↑« Cahiers des Griefs rédigés par les communautés du Béarn en 1789 »,Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn, 1886-1887,no 16,p. 316. Accessible surGallica.
↑Christian Desplat, « Pour une histoire des risques naturels dans les Pyrénées occidentales françaises sous l’Ancien Régime ».Revue de Pau et du Béarn, n° 21, année 1994, pp. 101-156.Émile Pujolle, « trois ou quatre cents hommes armés de fusils et de faux… »,L'Arrebigne, 2003, numéro 32.
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