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Assat

43° 15′ 00″ nord, 0° 17′ 57″ ouest
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirAssat.

Assat
Assat
Vue depuis le pont suspendu d'Assat.
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementPyrénées-Atlantiques
ArrondissementPau
IntercommunalitéCommunauté de communes Pays de Nay
Maire
Mandat
Jean-Christophe Rhaut
2020-2026
Code postal64510
Code commune64067
Démographie
GentiléAssatois
Population
municipale
2 055 hab.(2022en évolution de +13,79 % par rapport à 2016)
Densité217 hab./km2
Géographie
Coordonnées43° 15′ 00″ nord, 0° 17′ 57″ ouest
AltitudeMin. 199 m
Max. 323 
m
Superficie9,47 km2
TypePetite ville
Unité urbainePau
(banlieue)
Aire d'attractionPau
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton d'Ouzom, Gave et Rives du Neez
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Assat
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Assat
Géolocalisation sur la carte :Pyrénées-Atlantiques
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Assat
Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Assat
Liens
Site webassat.fr
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Assat[asat] est unecommune française, située dans ledépartement desPyrénées-Atlantiques enrégionNouvelle-Aquitaine.

Géographie

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Localisation

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Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune d'Assat se trouve dans ledépartement desPyrénées-Atlantiques, enrégionNouvelle-Aquitaine[1].

Elle se situe à 9 km par la route[Note 1] dePau[2],préfecture du département, et à 10 km deNay[3],bureau centralisateur ducanton d'Ouzom, Gave et Rives du Neez dont dépend la commune depuis 2015 pour lesélections départementales[1].La commune fait en outre partie dubassin de vie de Pau[1].

Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] :Narcastet (1,6 km),Meillon (2,1 km),Bordes (2,1 km),Baliros (2,4 km),Rontignon (2,8 km),Aressy (3,6 km),Pardies-Piétat (4,0 km),Angaïs (4,1 km).

Sur le plan historique et culturel, Assat fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].

Communes limitrophes

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Assat est limitrophe de six communes :Les communes limitrophes sontBaliros,Bordes,Lée,Meillon,Narcastet etOusse.

Carte
Les limites communales de Assat et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes d’Assat[6]
LéeOusse
MeillonAssat
NarcastetBalirosBordes

Paysages et reliefs

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Le village d’Assat est bâti en bordure dulit majeur du gave de Pau sur la terrasse de la rive droite. Il se situe à l’étranglement aval de la Batbielle (ou plaine deNay), la plaine alluviale qui court, entre les coteaux depuisCoarraze, étranglement bordé au nord par le coteau du bois deBordes et au sud, rive gauche, par le coteau deNarcastet. Ces deux coteaux ont été fortifiés à diverses époques (castéra d’Assat et chapelle de Saint-Ambroise).

Le territoire d’Assat est bordé au sud par la zone dessaligues[7] du lit majeur du gave. On trouve ensuite une zone sensiblement horizontale établie sur lanappe alluviale correspondant à la dernièreglaciation (Würm), nappe bordée au nord par le cours duLagoin. Cette plaine est une zone agricole etmaraîchère fertile.

Au nord du Lagoin, le territoire d’Assat occupe la zone des coteaux, entre la plaine du gave et celle de l’Ousse : ce sont d’anciennes nappes alluviales correspondant à des lits successifs du gave de Pau, disséquées au cours des divers âges glaciaires, vallonnées, entaillées d’une petite vallée (celle de l’Arrebigne, affluent du Lagoin sur sa rive droite). Les sols sont des alluvions à très gros galets et matrice argileuse, donnant des sols moins fertiles et partiellement boisés. La hauteur dubois d’Assat forme une colline bien identifiable dans le paysage dominant les vallées de l’Ousse au nord et du gave au sud[8].

Le paysage de la plaine du gave a été profondément transformé par les opérations derectification du Lagoin puis deremembrement, dans les années 1980 et de construction de lavoie rapide de Pau à Nay etLestelle-Bétharram. L’ancienbocage coupé de haies est maintenant une plaine agricole « nue » vouée à la culture du maïs et, toujours, au maraîchage. L’extension deslotissements et des zones artisanales fait perdre de plus en plus son caractère rural au village d’Assat.

Hydrographie

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La commune est drainée par le gave de Pau, le Lagoin, le canal du Lagoin, Canal du Moulin, le ruisseau Merdé, un bras du Lagoin, L'Arrebigne, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[9],[10].

Legave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune deGavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour àSaint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[11].

LeLagoin, d'une longueur totale de 28,7 km, prend sa source dans la commune deSaint-Vincent et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans legave de Pau àBizanos, après avoir traversé 13 communes[12].

Lecanal du Lagoin, d'une longueur totale de 14,9 km, prend sa source dans la commune deCoarraze et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans legave de Pau àMeillon, après avoir traversé 8 communes[13].

  • Le pont suspendu d'Assat
    Le pont suspendu d'Assat
  • Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier d'Assat

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Nouvelle-Aquitaine etClimat des Pyrénées-Atlantiques.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat des marges montargnardes, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[14]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[15]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne ou de marges de montagne[16] et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[17]. Elle est en outre dans lazone H2c au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[18],[19].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de13,1 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 363 mm, avec11,4 jours de précipitations en janvier et0,9 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deBénéjacq à10 km àvol d'oiseau[20], est de13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 244,1 mm[21],[22]. La température maximale relevée sur cette station est de41,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de−12 °C, atteinte le[Note 3].

Milieux naturels

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Le gave et la saligue vus du pont d'Assat.

Les rives du gave et ses saligues constituent une zone naturelle pratiquée par les pêcheurs, les promeneurs (sentiers aménagés) et les amateurs de sport d'eau vive (avec le « saut d'Assat » en aval du pont).

Les coteaux et le vallon de l'Arrebigne ont gardé un aspect rural, forestier et bocager et sont traversés par des itinéraires de promenade balisés, face à la chaîne des Pyrénées.

Les rives du Lagoin offrent un paysage de rivière aménagée et arborée au milieu d'un territoire agricole plus ouvert.

Au nord, le territoire est traversé par lechemin Henri-IV[23], chemin de randonnée qui relie le château de Franqueville àBizanos, près dePau (Pyrénées-Atlantiques) au lac deLourdes (Hautes-Pyrénées).

Urbanisme

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Typologie

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Au, Assat est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant55 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[25],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[26],[27].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (34,7 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), forêts (17,9 %), zones urbanisées (14,9 %), prairies (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), eaux continentales[Note 7] (0,1 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits et hameaux

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Jusqu'à la fin duXIXe siècle, la presque totalité des habitations d'Assat se regroupait dans le bourg lui-même, autour de l'église et du château. Deux propriétés bâties isolées existaient alors : la gentilhommière deLanusse d'Assat - devenue propriétéMarsan - dans les coteaux, au nord-est et la propriété dite deSecretary (ou le Secrétaire), près deOusse, au-delà des coteaux. À la fin duXIXe siècle, lavilla Daran fut construite légèrement à l'écart du bourg, vers l'ouest.Le quartier bâti au nord-ouest fut le quartier dela Judée - sans que l'on puisse expliquer cette appellation. Quant aux hauteurs d'Assat, dans la zone des coteaux, c'est de tout tempsle bois d'Assat. Un lieu-ditClerguet à l'est du bois d'Assat est peut-être une confusion avec un ancienfief nomméClerguet, tout proche, sur le territoire d'Artigueloutan.

Enfin, les zones inondables autour du gave sont traditionnellementla saligue.

Lesécarts sont de création récente et dus à l'urbanisation grandissante des environs de Pau. Deux quartiers se sont développés à l'écart du village : le quartier Laforgue ou delous mats comprenant une quarantaine de nouvelles constructions au nord de la voie rapide et le hameau d'Ousse avec une quinzaine d'habitations plus ou moins dispersées le long de chemins communaux ou de routes départementales.

Géoportail relève les lieux-dits suivants :

Voies de communication et transports

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Assat est desservie par la route départementale937 de Pau à Nay, doublée par la voie rapide D 938. L’agglomération est également accessible par lepont d'Assat reliant les deux rives du gave et par la départementale assurant, vers le nord, la liaison avec la plaine de l’Ousse et la route de Pau àTarbes. Les routes départementales 212, 437 et 837 traversent également le territoire de la commune.

La voie ferrée de Pau àLourdes et Tarbes dessert Assat (ligne de Toulouse à Bayonne. Lagare, autrefois active (silos à maïs et manutention des explosifs destinés au camp militaire d’Idron) ne sert plus que de halte.

Le gave qui fut une voie de transport encore auXIXe siècle (radeaux de bois) n’est plus qu’une rivière toujours mal maîtrisée (divagations dulit mineur, surcreusement causé par l’extraction trop intense des sables et graviers au niveau d’Aressy, en aval). Une partie du village est en zone inondable.

Risques majeurs

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Le territoire de la commune d'Assat est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations etséisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à unrisque technologique, letransport de matières dangereuses[29]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].

Risques naturels

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La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Pau, regroupant34 communes concernées par un risque de débordement dugave de Pau, un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[31]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1800, crue la plus importante enregistrée à Orthez (H = 15,42 m au pont d'Orthez), du, exceptionnelle par son ampleur géographique, des 27 et, la plus grosse crue enregistrée à Lourdes depuis 1875, du, du (10,46 m à Orthez pour Q = 725 m3/s), du, du (3,40 m à Rieulhès pour Q = 504 m3/s) et du. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[32]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1993, 2008, 2009, 2013 et 2014 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2013 et 2014[33],[29].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Assat.

Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[34]. 41,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[35].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2013[29].

Toponymie

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Le toponymeAssat est attesté dès le début duXIIe siècle, succédant aux graphies antérieuresAssal[36] etAssag[37] (980[38],cartulaire deLescar[39]). On trouve également les formesAssat (1110[40],cartulaire deLescar[39] et 1115[40], titres deGabas[41]),Assad (XIIe siècle[38], titres deGabas[41]),Assatum (1434[38],cartulaire du château dePau[42]) etAssat sur lacarte de Cassini (finXVIIIe siècle[40]).

Enbéarnais la commune se nommeAssat[as.ˈsat][43].

En français, le nom de la commune se prononce[aat].

L'hypothèse communément admise est une origine basqueas/aitz signifiantpointe rocheuse. Assat est effectivement situé en bordure dugave de Pau, à l'endroit où il borde les falaises depoudingue deNarcastet, bien visibles sur la rive gauche. Si l'hypothèse est admise, la terminaison-at ou-ag pose un problème aux linguistes[40].

Sobriquet

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« Assat, arrabassat »,Assat couvert de raves. Allusion aux cultures de raves (enoccitanarrabas) qui étaient une spécificité agricole d'Assat. Les Assatois furentlos arrabassats, les amateurs ou mangeurs deraves[44].

Histoire

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Chronologie sommaire

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Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent d'Histoire d’Assat[45].
Le château d'Assat.
Plan d'Assat auXIVe siècle.
  • 1280 : labastide de Durfort. Vers 1280, Gaston VII de Moncade (dit aussiGaston VII de Béarn) fait implanter la bastide de Durfort près du château : il s’agit d’augmenter la population dans la partie orientale du Béarn. Cette bastide est considérée comme la plus ancienne du Béarn. Cette bastide est ensuite mentionnée sous les graphiesDurfort (1343[38], hommages deBéarn[49]),Dulfort d’Assat,la senhorie de Dufort,bastide d’Assat (respectivement 1584[38], et 1602[38] pour les deux dernières mentions, titres deBéarn[50]). Ce fief était vassal de la vicomté de Béarn.
  • 1385 : une communauté de 47feux. Le dénombrement de 1385, organisé parGaston Febus, indique la présence de 47 feux ou « maisons ». On peut évaluer la population à 250 habitants.
  • 1391 : privilèges accordés par Gaston Febus. Les habitants d'Assat dont la bastide de Durfort est alors qualifiée de « première des quatre bastides du Béarn », sont déchargés de certains impôts, notamment lesgabelles etpéages sur toute l'étendue des possessions du « seigneur du Béarn »[51].
  • De la fin duXVe siècle et jusqu’à laRévolution, Assat est partagé en septfiefs[52] ayant chacun son seigneur (comte de Béarn pour la bastide de Durfort, seigneurs de Saint-Aubin, Candau, Soumoulou, Castaing, Cauna et évêque de Lescar pour le fief ditdu Prieur).
  • Outre les sept fiefs cités, les archives montrent l'existence d'autres fiefs ou maisons nobles, parfois très anciens.
    • Castaing était un ancien fief de la baronnie de Saint-Aubin[38], qui apparaît sous la graphieCastanh en 1538 (réformation de Béarn[53])
    • En 1457[38], il est fait mention d’un hameau, du nom deCaunar, dans les registres des notaires d'Assat[54].Paul Raymond utilise la graphieCauna en 1863[38], en précisant qu’il s’agit d’un ancien fief vassal de la baronnie de Saint-Aubin.
    • Un fief dénomméDomec est cité en 1538[38] (réformation de Béarn[53]). Il était vassal de la vicomté de Béarn.
    • Le Prieur était un fief de la commune d’Assat, mentionné en 1675[38] (réformation de Béarn[53]), propriété de l’évêché de Lescar.
    • La Salle était un fief d’Assat, cité en 1538[38] (réformation de Béarn[53]),l’ostau de la Sala d’Assat. Il relevait lui aussi de la vicomté de Béarn.
    • La Salle-de-Candau est un autre fief, mentionné lui aussi dans la réformation de Béarn, en 1675[38]. D’après Paul Raymond, il faisait partie de la baronnie de Saint-Aubin.
    • La Tour d’Assat était un fief d'Assat, vassal de la vicomté de Béarn, déjà mentionné en 1675[38] (réformation de Béarn[53]).
    • Lanusse, fief situé à l'écart d'Assat (au lieu-dit portant actuellement le nom deMarsan) est également cité en 1538 (La Nussa)[38])comme vassal de la vicomté de Béarn.
    • Paul Raymond[38] note que la commune comptait uneabbaye laïque, vassale de lavicomté de Béarn.
    • La hauteur nomméeCastéra, actuellement sur le territoire de Bordes, est mentionnée en 1515[38] (lo turon aperat lo Casterar) dans les titres d'Assat[55]. Elle figure sous le nom deBois d'Assat sur la carte de Cassini.
  • 1557 :réformés etcatholiques. Les deux cultes cohabitent de 1557 à 1570 : Assat est à la fois lecapdeuil (chef-lieu) des paroisses catholiques de Bordes, Bezing,Meillon,Aressy etNarcastet et le siège des réunions (synodes) d’une partie des protestants de la plaine deNay. Les deux communautés célébraient les offices à des heures différentes dans l’église.
  • 1570 : interdiction de l'exercice de la religion catholique en Béarn. Après laguerre de 1569 qui épargna Assat, les biens des églises sont saisis sur ordre deJeanne d’Albret. Le culte catholique est supprimé. Unpasteur est nommé à Assat.
  • 1599 : rétablissement du culte catholique. Après la conversion d’Henri IV au catholicisme, le culte est de nouveau autorisé. Les biens saisis sont rendus en 1617. Les jurats d’Assat veillent à ce que catholiques et protestants vivent en bonne entente.
  • 1620 : devant l’église Saint-Sever, l’évêque de Lescar demande à reprendre possession de l’église, du cimetière et des droits defabrique,prébendes,dîmes et autres. Les protestants évacuent les lieux et se réunissent désormais dans un local de leur choix.
  • 1624 : vente du Castéra et reconstruction de l'église d'Assat. Les catholiques d’Assat décident de vendre le bois du Castera à la communauté voisine de Bordes pour pouvoir réparer, ou reconstruire, leur église de Saint-Sever. Les 55 hectares du bois sont cédés pour 300 livres[56].
  • 1683 : ladéclaration générale de la communauté d’Assat[51]. Cette déclaration fait état des droits et devoirs de la communauté, en précise l'histoire et les privilèges.
  • 1789 : le cahier de doléances[57]. Comme la plupart des communautés, Assat, établit uncahier de doléances demandant l’abolition des privilèges seigneuriaux.
  • 1789-1790 : un conflit violent avec la communauté de Narcastet. Le conflit, récurrent depuis des siècles, entre Assat et Narcastet pour la possession des saligues dégénéra en une « petite guerre », avec expéditions punitives et mort d’hommes[58].
  • Après 1789, l’histoire d’Assat se confond désormais avec celle de la France.
  • 1850 : le premier pont d’Assat[59]. Un premierpont suspendu, àpéage, fut établi en 1850 à l’emplacement du gué et une nouvelle route fut établie pour rejoindre, au nord, celle de Pau à Soumoulou.
Article détaillé :Pont d'Assat.
  • 1860-1867 : construction ducanal du Lagoin.
  • 1867 : laCompagnie des chemins de fer du Midi a achevé laliaison Pau-Tarbes. La voie ferrée, alors à voie unique, dessert désormais Assat qui dispose d'unegare.
  • 1873 : construction d'une nouvelle église au centre du village, en remplacement de l'ancienne église de 1624 située en bordure du gave, dans l'enceinte du cimetière.
La mise à l'épreuve du pont d'Assat en novembre 1938.
  • 1886 : construction d'un nouveau pont suspendu en remplacement de celui lancé en 1850 devenu dangereux et insuffisant.
  • 1938 : inauguration du nouveau pont suspendu remplaçant le pont de 1886[60].
  • 2004 : Naissance de Raphael Lopez, Champion de boxe incontestéWBA,WBC,IBF etWBO enpoids super-moyen, avec un record de 24-1, une défaite face a l’arbre àTarbes le 12 septembre 2024

Politique et administration

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Sous l'Ancien Régime

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La déclaration générale de la Communauté d'Assat[51], rédigée en 1683, précise le mode de désignation et le rôle desjurats chargés de l'administration de la communauté. Le roi qui exerce son autorité directement sur certainsparçans (quartiers) de la paroisse (Durfort, Candau, Cauna, Soumoulou, Castaing et du Prieur) y fait exercer son autorité par quatre jurats.

Les jurats qui ontservi quatre ans désignent pour les remplacer denouveaux jurats choisis par eux avec l'assistance de huit hommes de la communauté. Cette désignation est faite en nombre double des jurats sortants. Les nouveaux jurats sont élus parmi les jurats désignés, en scrutin public, par l'assemblée générale deshabitants (chefs de famille) de la communauté. Le seigneur de Saint-Aubin désigne, de son côté, des jurats pour ce qui concerne son fief.

Les jurats, sous la direction d'un premier jurat exercentau nom du Roi les droits de justice, règlent les affaires et les conflits de la communauté, lèvent les impôts, nomment les gardes, afferment diverses charges (notaire, marguiller…). Ils sont assistés, dans cette tâche par sixdéputés désignés pour dix-huit mois, choisis dans la communauté, par les jurats et les députés sortants. Les jurats du roi ont prééminence sur ceux du seigneur de Saint-Aubin.

Ils siègenttous les samedis sur la place royale et sous les chênes qui y sont plantés pour y administrer la justice, civile, criminelle et politique.

Assat était le chef-lieu d'une notairie[38] comprenant les communes d'Aressy,Bezing,Bordes,Meillon etNarcastet.

Liste des maires

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L'articlehistoire des maires de France retrace l'évolution des modalités d'élection ou de nomination desmaires de la commune.

Il y eut, pendant la Révolution, une succession d'agents municipaux désignés comme officiers publics, particulièrement chargés de la tenue des registres d'état-civil : Bernard Vergez, Pierre Vergez et Jean Laban.

Liste des maires successifs[61]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
17901791Jean Poeymirau  
17921796Pierre Biraben  
17961803Jean Bordenave, dit Lagahe  
18031804Jean-Pierre Vergez  
18041813Jean Poeymirau  
18131816Jean Laban  
18161826Pierre Dabancens  
18261830Isacq Ségassie dit Soubervielle  
18301835Jean-Pierre Pètre-Bordenave  
18351843Joseph Saint-Lup  
18431847Pierre Nougué  
18471848N. Segassie  
18481853N. Mauhourat  
18531854N. Lamasou  
18541860N. Bacqué  
18601870Charles Sallé  
18701876Pierre Saint-Lup  
18761878Charles Sallé  
18781912Jean-Baptiste Pètre Conseiller d'arrondissement
19121919Jean Pètre-Conderine  
19191929Bernard Vignau-Bégué  
19291935Joannès Bergeret  
19351944Jean Lanne  
1944mai 1953Joannès Bergeret  
mai 1953mars 1977Gaston Eschaas-Tourné  
mars 1977mars 1983Jean Marque-Bérot  
mars 1983mars 2001Jean-Claude Duhieu Maire honoraire
Président dudistrict Gave et Coteaux
mars 2001mars 2008André MarqueDVD 
mars 2008mai 2020Pierre RodriguezSERetraité
mai 2020en coursJean-Christophe RhautMoDemDirecteur des services
Suppléant du députéMoDemJean-Paul Mattei(2022 → )
Vice-président chargé de protection de la ressource au
Syndicat AEP de la région de Jurançon

Intercommunalité

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Assat fait partie de quatre structures intercommunales[62] :

La commune fait partie de l'aire urbaine de Pau.

Population et société

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Démographie

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Sous l'Ancien Régime

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Pour connaître l'évolution de la population d'Assat au cours de l'Ancien Régime, on ne dispose que de rares documents : le dénombrement de 1385 et la déclaration générale de 1683.

  • En 1385, on dénombrait 47feux ; on peut alors estimer qu'Assat comptait de 230 à 280 habitants, en comptant 5 à 6 personnes en moyenne par maison.
  • En 1683, il y avait 91 chefs de famille donc, avec les mêmes critères, de 450 à 550 habitants.
  • En 1772, l'abbé Bonnecaze[63] donnait le nombre de 1 000communiants. Ce nombre parait exagéré.

Depuis la Révolution

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Leshabitants sont appelés lesAssatois[64].

Pour la période contemporaine, on dispose de recensements réguliers.L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[66].

En 2022, la commune comptait 2 055 habitants[Note 9], en évolution de +13,79 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Atlantiques : +3,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
644673658705724813805830835
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
861871893914917873859832852
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
822819768707670719692629731
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620082013
7217408651 0551 2441 4791 6241 6661 799
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20182022-------
1 8502 055-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[67] puisInsee à partir de 2006[68].)
Histogramme de l'évolution démographique

Du milieu duXIXe siècle - qui correspond à un maximum de population dans les régions rurales du Sud-Ouest - à la fin de laSeconde Guerre mondiale, la population d'Assat décroit de plus de 30 %. Cette décroissance peut être attribuée à l'exode rural qui touche la totalité de la France jusqu'en 1975. Le doublement de la population entre les recensements de 1962 et de 1999 est dû à l'extension de la zone d'influence de Pau et à l'installation de nouveaux résidents[69].

Économie

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Jusqu'au milieu duXXe siècle, Assat eut une économie agricole traditionnelle. Toutefois, certains paysans s'étaient spécialisés dans les cultures de légumes (d'où le sobriquet d'Arrabassats donné aux Assatois). Les cultures maraîchères y sont encore présentes avec un développement vers la culture sousserre et mêmehors-sol. La commune fait également partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

De petites entreprises artisanales ou agro-alimentaires sont maintenant implantées à Assat et ont profité de facilités d'installation sur le parc d'activitéClément-Ader développé conjointement par Assat et Bordes.

Dans le cadre dupôle de compétitivitéAerospace Valley, commun aux régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes etMidi-Pyrénées sur le thème de l'aéronautique, de l'espace et des systèmes embarqués, un pôle aéronautique Bordes-Assat[70] est en voie de création.Il s'étend sur 53 hectares et s'articule autour de quatre espaces d'activités :

  1. Le siteTurboméca, sur une superficie totale de 24,6 hectares ;
  2. Une zonesous-traitance destinée à accueillir sur près de 10 hectares les sous-traitants de services de Turboméca. L'installation de ces prestataires hors de l'enceinte de l'usine leur permettra de développer leur activité à destination d'autres entreprises ;
  3. Un parc d'activitéstertiaires et des équipements mutualisés à cheval sur Bordes et Assat : un restaurant inter-entreprises, des bureaux, destinés à des activités tertiaires, installés au sein d'un hôtel d'entreprises, une salle de conférence de 250 places d'un usage mixte privé-public ;
  4. Un parc d'activités industrielles et de services sur environ 16 hectares destiné à l'implantation d'activités nouvelles, industrielles, de formation ou de recherche, souhaitant profiter de l'image du site et des équipements mutualisés.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Patrimoine civil

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Château (XIVe et XVIIe siècles)
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Le château[71] est bâti dans la partie ouest du village, au nord du cimetière où se trouvait l'ancienne église romane d'Assat. C'est un bâtiment de 21 m sur 16 m à trois niveaux, flanqué d'une tour rectangulaire à quatre niveaux surmontée d'un toit pyramidal.

Les assises du château paraissent remonter auXIIe siècle[72].L'anciendonjon est constitué d'assises superposées de briques et de galets du gave, selon le mode de construction de la fin duXIVe siècle. Les armes de Gaston Fébus figurent sur une des portes de la tour - ce qui est peut être une indication sur la date de son édification (milieu à fin duXIVe siècle ?). Vers le début duXVIIe siècle, le château fut transformé en unegentilhommière à larges fenêtres àmeneaux et croisillons - probablement pour la famille de Noguès, alors propriétaires du château et seigneurs du fief le plus important d'Assat, celui de Saint-Aubin.

AuXIXe siècle, la salle du premier étage a été ornée de peintures mythologiques[73], classées « monument historique » en 1959, ainsi que la salle et les toitures.Le château est une propriété privée.

Pont suspendu
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Lepont lancé en 1938 a été restauré en 2005. Les câbles porteurs ont été changés et le tablier rénové par l’entrepriseBaudin Chateauneuf spécialisée depuis 1919 dans les ouvrages métalliques.

Monument aux morts
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Édifié vers 1923 devant l'église, ce monument aux morts est dédié « à nos vaillant héros », décoré d’unecroix de guerre et surmonté d’un grandchrist en croix. C’est donc un « monument patriotique »[74]. Une statue, nommée « la Ferveur »[75] par son créateurErnest Gabard accompagne le monument : réalisée en pierre blanche, elle représente une femme debout, douloureuse, dans la tenue de veuve des béarnaises.

Assat, la salle communale.
Salle communale
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Édifiée en 1925, l'école privée de filles d'Assat, devenue salle communale, de styleart déco, est l’œuvre de l'architecte H.Barrès.

Architecture traditionnelle
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Porte de grange en arc surbaissé (matériau : « calcaire deLasseube ».

La plaine de Nay a toujours été une des régions agricoles les plus riches du Béarn - avec une aisance particulière du milieu duXVIIIe siècle aux dernières années duXIXe siècle[réf. nécessaire]. Comme les autres villages de la plaine, Assat compte de belles maisons bâties à cette époque et bien conservées qui ont les caractères généraux desmaisons béarnaises : symétrie de la façade et de l'aménagement intérieur autour d'une porte d'entrée centrale, toit à forte pente et à quatre eaux couvert d'ardoises. Selon la fortune des propriétaires, les maisons sont simplement à rez-de-chaussée avec un grenier, ou à un étage et grenier.

La façade de l'habitation ne donne généralement pas sur la rue, mais sur une cour encadrée de granges. Cette façade est exposée à l'est ou au sud-est. L'accès à la rue se fait par un vaste portail encadré de piliers de pierre appareillée. Au-dessus des piliers, on trouve fréquemment soit des motifs ornementaux en pierre (boules, coupes, pyramides ou parfois flammes), soit un petit toit d'ardoise. Quelques cours ont encore conservé les pavages en petits galets traditionnels.Les linteaux des portes portent souvent un cartouche avec date ou inscription, les vastes portes des granges ont un encadrement de pierre enarc surbaissé.

Un mur appareillé en « feuille de fougère » bordant une rue d'Assat.

Les propriétés sont entourées de hauts murs en galets à assises en feuille de fougère qui dissimulent la maison, ses granges et les jardins à la vue des passants. Le village d'Assat présente ainsi des rues plus ou moins sinueuses bordées de murs en galets.Outre les divers types d'habitations béarnaises à rez-de chaussée ou à étage, on peut observer quelques maisons plus modestes (maisons d'ouvriers ou debrassiers) et quelques demeures imposantes comme la villa Sallé.

Patrimoine religieux

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L'église et le monument aux morts d'Assat.
L'église Saint-Sévère
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Elle fut édifiée en 1873 grâce aux dons reçus par leconseil de fabrique de la paroisse : terrain et matériaux. L'ancienne église, datant de 1624, elle-même à la place de la première église d'Assat, probablementromane, était jugée trop éloignée du nouveau centre du village et vétuste. Cette construction s'inscrivait dans un grand mouvement de remplacement des églises anciennes par des bâtiments plus vastes et jugés plus convenables, par des communautés alors relativement prospères (les années 1850-1870 correspondent au maximum de population et de richesse dans les campagnes du Sud-Ouest de la France).

La nouvelle église fut construite en galets et pierre de taille (calcaire d'Arudy) et enduite. Un clocher-porche dont le troisième niveau est couvert d'une terrasse àgarde-corps, sur laquelle s'élève en retraite la chambre des cloches donne accès à lanef de cinqtravées àarcades brisées[76].

Les verrières de la nef furent réalisées dans les ateliers du maître verrier toulousain,Louis-Victor Gesta (1828-1894).

Letympan du portail principal est sculpté d'un relief représentant leCouronnement de la Vierge.

En 1895, les héritiers d'un Assatois, Ernest Daran, qui avait exercé la profession de banquier au Mexique, firent don de sept tableaux auconseil de fabrique. Ces tableaux, qu'il avait rapportés du Mexique, et dont l'histoire antérieure n’est pas connue sont attribués à des écoles espagnoles duXVIIe siècle et sont classés commemonuments historiques. Le « repas d'Emmaüs »[77] est une réplique d'atelier attribuée àZurbarán (1598-1664), « l'hospitalité deMarthe etMarie »[78] à Nicolás Rodriguez Suárez[79],saint François d'Assise[80] àFrancisco Ribalta (1565-1628),saint Jérôme[81] à Joseph Mora[82].

Les trois autres tableaux, un « Christ en croix »[83], « saint Jérôme pénitent »[84] et « l'adoration des mages »[85] sont du début duXVIIe siècle et attribués à des peintres de l'école sévillane.

En 1903, le peintre paloisJoseph Castaing exécuta deux grandes compositions pour lechœur.

Personnalités liées à la commune

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Le poèteFrancis Jammes (1868-1938) séjourna souvent à Assat, dans la maison de son oncle (cet oncle était le donateur des sept tableaux offerts, en 1896, pour la décoration de l'église). Francis Jammes fait allusion à cet oncle et à ses séjours au Mexique dans ses œuvres.

Le docteurGuy Ébrard, né à Assat en 1926, fut maire d'Oloron-Sainte-Marie (1965-1977).

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Assat, surWikimedia Commons
  • Assat,sur leWiktionnaire

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
  2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
  3. Les records sont établis sur la période du au.
  4. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  5. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et54 communes de banlieue.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  9. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », surinfoterre.brgm.fr(consulté le).

Références

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  8. BRGM - Carte géologique de la France au 1/50 000, feuille Morlaas, 1982.
  9. « Fiche communale d'Assat », surle système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine(consulté le).
  10. « Carte hydrographique d'Assat » surGéoportail(consulté le 10 août 2021)..
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  47. Dédiée à saint Sever ou saint Sévère. Évêque deRavenne en 389, il lutta contre l'arianisme. Il accompagna le légat pontifical lors duconcile deSardique, enIllyrie, en 343.
  48. Pierre Tucoo-Chala,Gaston Fébus, prince des Pyrénées (1331-1391), 1991, Biarritz, J&D éditions, 413 p.,p. 182.
  49. Manuscrit de 1343 - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
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  53. abcd eteRéformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques,coll. « manuscrits duXVIe au XVIIIe siècle ».
  54. Notaires d'Assat - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  55. Titres d'Assat - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  56. Émile Pujolle et Thérèse de Cibon.Assat au temps d'Henri IV. Mairie d'Assat, 2010.
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  58. Christian Desplat, « Pour une histoire des risques naturels dans les Pyrénées occidentales françaises sous l’Ancien Régime ».Revue de Pau et du Béarn, n° 21, année 1994, pp. 101-156.Émile Pujolle, « trois ou quatre cents hommes armés de fusils et de faux… »,L'Arrebigne, 2003, numéro 32.
  59. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Rapports du Conseil Général, années 1848-1860.
  60. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Rapports du Conseil Général, années 1936-1938.
  61. Dépouillement des registres de délibération et des registres d'état-civil d'Assat, de la presse locale pour leXXe siècle. Quelques documents complémentaires aux archives départementales. Cf. L'Arrebigne, n° 27 à 32.
  62. Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité »(consulté le).
  63. Abbé Bonnecaze, « Histoire particulière des villes, bourgs et villages principaux du Béarn »,Études historiques et religieuses du diocèse de Bayonne, 1899, vol. 8,p. 532. Accessible surGallica
  64. Gentilé sur habitants.fr
  65. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  66. Calendrier départemental des recensements, surinsee.fr.
  67. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  68. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  69. INSEE,Pyrénées-Atlantiques, un siècle de démographie, (1876-1975), Observatoire économique d'Aquitaine.
  70. Pôle aéronautique Bordes-Assat
  71. « Le château », noticeno PA00084324, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  72. Constant Lacoste, « Gentilhommières du Béarn »,Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn, 1967,4e série, tome 1,p. 100.
  73. Raoul Deloffre et Jean Bonnefous,Châteaux et fortifications des Pyrénées-Atlantiques, 1996, J&D éditions, Bayonne, 444p.,p. 76.(ISBN 2841270785).
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  77. « Le tableaule repas d'Emmaüs », noticeno PM64000055, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture.
  78. « Le tableaul'hospitalité de Marthe et Marie », noticeno PM64000049, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture.
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  81. « Le tableausaint Jérome pénitent », noticeno PM64000052, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture.
  82. Joseph Mora. Peintre mexicain du début duXVIIIe siècle ; le tableau est daté de 1714.
  83. « Le tableauChrist en croix », noticeno PM64000053, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture.
  84. « Le tableausaint Jérome pénitent », noticeno PM64000050, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture.
  85. « Le tableaul'adoration des mages », noticeno PM64000054, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture.
v ·m
     Communes du Béarn
Blason du Béarn
Anciennes communes
de Béarn
Géographie politique des communes des Pyrénées-Atlantiques sous l'Ancien Régime
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